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Le Caninos éveillé de evoli(e)-princess



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Informations

» Auteur : evoli(e)-princess - Voir le profil
» Créé le 27/10/2009 à 21:50
» Dernière mise à jour le 17/08/2010 à 20:22

» Mots-clés :   Aventure   Romance

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3- La Flamme s'ouvre au monde
Le vieux barbu qui ne pensait qu'à l'élevage parut dans l'entrebâillement et Willia rougit. Elle cacha le visiophone avec son dos et je sentis l'écran de celui-ci changer d'aspect. Je me fis toute petite et me camouflai derrière les jambes plutôt fines de la fille. Mon ami se coinça le plus légèrement possible sous la taie de l'oreiller-flamme. Je reculai peu à peu et m'enfonçai dans l'espace entre le mur et un meuble. Il ne faisait que quelques centimètres, mais j''y parvins avec succès.

Hélas, le barbu s'approcha de la couche et attrapa d'un seul geste Shirô par la peau du cou. Le petit Caninos ne pouvait plus bouger. Puis il ordonna à sa fille de chercher deux pokéballs. J'ignorais ce que c'était, mais ça ne devait pas être bon pour ma peau. Je me tassai encore plus et m'enrobai d'une flamme anti-odeur. Même le plus expérimenté des limiers ne pouvait me sentir. C'était un de mes dons de shiney-camouflé.

Par un espace indécelable, je vis le barbu frapper avec une balle sur la tête de mon ami. Une balle comme celle de l'Etouraptor. Il la laissa tomber à terre et elle bougea : deux coups à droite, un en avant, puis en arrière, deux vers la gauche et enfin elle s'immobilisa. Willia la ramassa avec un léger sourire.

D'un seul coup, je crus que les murs tremblaient.
Le barbu hurlait :
- Shymi ! Où est cette foutu chienne ?!
- Papa, elle n'a pas encore évolué, c'est une Caninos et...
- Que dis-tu ? Capturons-la vite et faisons-la évoluer !
- Non, comment veux-tu que je garde dans ma chambre deux chiens géants, plus grands que des Galopa ?
- Tu as raison ma puce, je vais agrandir ta chambre et y mettre ton petit enclos pour Caninos et Arcanin.
- Non papa, je voudrais mieux les connaître, sinon ils seront incontrôlables !
- Bon, retrouve Shymi, capture-la et viens manger !

Elle hocha la tête après ce bref échange de paroles et le barbu, enfin, son père sortit. Je patientai un peu, puis émergeai de ma cachette. Elle me caressa et me tendis un os dans sa main ouverte. Je n'y toucherais pas d'un croc tant qu'elle le tiendrait dans sa main. Elle sembla comprendre le message et le posa par terre. Je mordis dedans et relevai la tête. Elle me montrait la pokéball.

J'allai grogner quand elle me heurta le sommet du crâne. Je me sentis impuissante, j'étais une poussière emprisonnée dans un espace clos qui rétrécissait et voulait prendre mes formes. Je concentrai toutes mes forces pour sortir, crachant une flamme, et je parvins à revoir la lumière du jour. Je me mis en attitude de défi envers Willia, mais celle-ci avait déjà changé d'humeur et ramassé la pokéball inutilisable qu'elle rangea dans l'armoire.

Je restai méfiante. Elle sembla comprendre à nouveau et me laissa la liberté. Néanmoins, je devais la suivre comme si j'étais sa créature, sinon le barbu me foncerait dessus avec ses balls.
Je descendis alors dans la salle à manger qui comportait une immense table de bois massif et sombre à l'aspect séculaire, entourée d'une douzaine de chaises de la même sorte. Je suivis Willia, la queue basse. Elle s'assit et je me couchai à ses pieds. Le barbu ne vint pas, à ma grande joie.

Elle fit tinter une clochette et quelques plats arrivèrent. Elle les mangea gracieusement et essuya sa bouche encore propre sur une serviette de dentelle, c'était la première fois que je voyais un bipède de cette sorte, combien y avait-il de sorte de bipède ? Elle sonna de nouveau et sortit ses Pokémon feu. Shirô me rejoignit et nous eûmes droit, avec le Pyroli et le Héricendre, à un beau festin.

À la fin de celui-ci, je somnolais, le ventre plus lourd. Je me cachai alors confortablement sous le lit en veillant à ne pas être dérangée. Je me léchai les coussinets et posai le museau sur mes pattes, roulée en boule. La lumière se tamisa et je m'endormis. C'était la fin de mon quatrième jour.

Le lendemain, je fus éveillée par le Pyroli. Celui-ci arborait un air fier, mais amical. Par rituel, je frottai mon museau contre le sien pour entamer la discussion ; c'était la tradition entre Pokémon feu. Il y avait plusieurs types de rituels d'après Maman Alna, mais celui-ci était mon préféré parmi tous ceux qu'elle m'avait fait exécuter en plus des rituels de Shymée et ceux qu'elles connaissaient.

- Bonjour, Caninos-au-museau-jauni. La dresseuse te demande de venir à la table de repas. Fit Pyroli, dans son discours élogieux auquel je m'attendais, à vrai dire, un peu.
- Merci Pyroli, je m'appelle Shymi.
- Appelle-moi Lovie', je suis une Pyroli.
- Bien, convie-moi à la table, je te suis.
- Nous pouvons faire amplement connaissance en chemin, viens ! dit-elle en trottinant vers la salle.
- Doucement. J'ai des questions, si ça ne te dérange pas ?
- Je suis là pour ça. Entre-nous, Cleffa brûle de te connaître.
- Cleffa, qui c'est ?
- La troisième capture de notre dresseuse, elle est dans l'aile ouest du manoir.
- C'est quoi comme Pokémon ? Combien la dresseuse a-t-elle de captures ?
- Cleffa est une jument, plus précisément une ponyta, un sublime équidé de feu. Avant vous, Willia a capturé quatre spécimens. Moi, Cleffa, Pirate et Prima.
- Qui sont Pirate et Prima ?
- Pirate est un Dracaufeu borgne, que miss Willia a recueilli à un dur moment de sa vie, alors qu'il n'était encore qu'un Salamèche, et qu'elle a élevé comme son propre enfant. Prima est la jeune Héricendre qui nous a rejoints il y a quelques mois, abandonnée par un mauvais dresseur. Inutile de te dire que nous sommes heureux ici et que miss est très généreuse !
- Notre amie Willia compte-elle faire un voyage initiatique ?
- Pour sûr ! Elle partira dans deux mois, le temps que tu atteignes un taux d'expérience décent pour Mauville.
- Et le barbu, qui est-ce ?
-Oh ! Sir Arthur ? C'est un bien bel humain, qui pense toujours au confort de sa fille et à son argent tiré des matchs. C'est un puissant adversaire et je te déconseille d'attirer le courroux de ses Pokémon !
- Je retiendrai cela, merci Lovie' !
- C'est mon devoir ! fit-elle avant de me faire un clin d'œil.
- J'oubliais, qui est l'humain auquel... Miss Willia... Enfin... avec qui elle discutait ?
- Ce charmant ami ? C'est sir Alexis, son ami d'enfance. Il possède quatre Pokémon : un Draco, ma soeur Evoli, une Altaria et un beau Libégon.
- C'est donc un dresseur de dragons ?
- Pas vraiment. Ce sont les dragons qui s'allient à lui. Shirô va le rejoindre, de la même façon qu'Evoli. Mais comme il est apprécié, je pense que ton ami ne détestera pas son départ.
- Ainsi donc nous allons être séparés ?
- Eh bien... Oui. Voilà, nous sommes arrivés !
- Merci Lovie' et bon appétit !

Je quittais la Pyroli, heureuse mais nostalgique. Son langage de la haute était simple à imiter aussi je n'allais pas me plaindre de cela et parler à sa façon pour ne pas vexer ceux qui vivaient ici. Soit, j'allais perdre mon premier ami, mais au moins, je savais ce qui allait se dérouler dans les mois à venir. Je m'approchai de mon assiette et mangeai goulûment mon repas, avant de reculer et m'asseoir, soupirant d'aise. Mon estomac rassasié tendait au sommeil.

Je montai les escaliers lourdement, puis tournait à gauche. Je flairai un Luxray. Est-ce que j'avais un niveau d'expérience toujours aussi bas ? Après tout, pourquoi ne pas essayer ? Tournant le dos aux conseils de Lovie', je m'élançai sur la poignée qui s'abaissa sous mon poids, tandis que je mordai l'extrémité de celle-ci. Je m'agitai mollement et la porte bougea un peu. Je me laissai tomber prestement, puis poussai la porte qui s'ouvrit sur une salle de combat.

J'observai attentivement les détails. Une peinture blanche séparait un grand rectangle en deux. Au centre était dessiné un cercle qui ressemblait à une pokéball coupée en deux. De chaque côté se trouvaient des plates-formes. L'ensemble était d'un bleu mer, un peu comme la peau vulnérable d'un Tortank. Je me trouvais dans les gradins d'un blanc presque immaculé sans le jeu des ombres.

Tout en contemplant le terrain, le Luxray s'approcha de moi. Je sursautai au son de sa voix suave et délicate. Des étincelles électriques parcouraient son corps, formant un réseau où les poils ne pouvaient être arrangés. Sa peau bleutée possédait d'uniques reflets jaunes et ses yeux pourpres semblaient avoir percé à jour mon identité. Nous avions une nature de camouflés identique.

- Qui es-tu fougueuse Caninos ?
- Shymi, et vous Sir Luxray ? rétorquai-je poliment, mes griffes rentrant dans le sol.
- Nomme-moi Sir Luxray simplement. Mon nom est Lucéo, mais oublie-le. Que fais-tu sur le terrain de combat ?
- J'ai senti votre présence et... Souhaite rencontrer tous les Pokémon de ce manoir.
- Tu fais là une grande erreur, mais j'ai l'habitude de voir la bêtise chez les jeunes impétueux comme toi. À vue de nez, tu as vraiment peu d'expérience, à peine plus qu'un nouveau-né. Si tu cherches à me combattre, c'est stupide de ta part, mais je consens à t'aider pour progresser. Simiabraz est rapide, c'est un bon professeur de type feu, mais Galopa te fera travailler la technique. Quand souhaites-tu commencer ?
- Le plus tôt sera le mieux !
- Reviens ici demain un moment après l'aube, je te présenterai aux autres afin de préparer ton entraînement et réaliser ton souhait de connaître presque tout le monde.
- Mais...
- Ne dis rien, jeune chienne, je pourrais bien me fâcher !
- Bien Sir Luxray, je me retire à présent. À très bientôt !
- Il faudrait que tu apprennes beaucoup... Miss... me dit-il en s'inclinant.

Je me baissai de même, courbant mes pattes antérieures qui tremblèrent légèrement avant de se tendre à nouveau. Je reculai et sortis.

Je déambulai ensuite dans l'habitation et finis par retourner dans la chambre de Willia. Je fis mon nid dans un interstice étroit du mur. J'entrai ma tête avant de gratter silencieusement. Je m'agitai de droite à gauche, puis me mis en boule dans mon antre. Les débris de pierre épars montraient mes travaux. Je me relevai péniblement et les fit rouler au fond de mon trou, puis me blottis au cœur de mon "lit".

Une dure journée m'attendait demain.

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