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Altaïr et Lesath. de illapa



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Informations

» Auteur : illapa - Voir le profil
» Créé le 14/06/2009 à 01:53
» Dernière mise à jour le 14/06/2009 à 03:12

» Mots-clés :   Action   Aventure

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Chapitre1 : Altaïr
Rêve. Suite d'images se présentant dans le sommeil. Idée chimérique poursuivie dans le but de réussir.



Altaïr avait toujours rêvé de pouvoir voler un jour. Il avait toujours rêvé d'atteindre le ciel, mais pour cela, il avait toujours manqué d'ailes.
Hélas, il savait que cela ne deviendrait jamais réalité : les Absols ne volent pas. Ils avaient beau essayer, ça ne marchait pas.
Altaïr avait même essayé une fois de mener un comité pour protester contre la loi de la pesanteur, mais c'est le genre de loi qu'on n'abolit pas aussi aisément.
Altaïr trouvait que sa vie était –disons le tout net- pourrie. Il avait hérité de son père -un Noctali- des attaques qui n'exploitaient vraiment pas la force des membres de son espèce :
Regard noir, détection (que sa mère avait absol-ument tenu à lui enseigner), et feinte. Il ne pouvait compter que sur son attaque tranche-nuit qu'il avait appris en s'entraînant.
Il n'avait jamais compris que l'attaque feinte était… hé bien, une attaque justement, et pas juste un moyen de devenir temporairement invisible pour fuir peinard.
Il se demandait aussi pourquoi il devait se coltiner un pelage blanc neige quand on était une espèce de type ténèbre. Il aurait dû être logiquement noir ou de couleur sombre. Et pas réfléchir la lumière a des kilomètres, même en pleine nuit. C'était dur de ne pas passer inaperçu, quand on faisait une tâche blanche sur le paysage, au moins trois saisons sur quatre dans l'année. Et lui n'aimait pas qu'on le remarque.
Il n'y avait pas a tortiller, la nature l'avait mal foutu. C'en était désespérant.

Heureusement qu'il pouvait rêver. Rêver d'un monde où il serait un absol aussi noir qu'une nuit sans lune. Ou il pourrait courir sur le vent et se vautrer dans les nuages.

Altaïr sentit une vibration comme un changement. Il releva la tête. La vibration était basse, ça se passait sous terre. Il le sentait sous ses pattes. C'était le pouvoir des absols. Ils pouvaient prédire les catastrophes naturelles grâce à leurs cornes et une sensibilité hors du commun. Comme si ça suffisait pas d'être mal foutu il fallait en plus qu'ils écopent de cette saleté de pouvoir.
Mais bon, comme disait sa mère, « si on a ce pouvoir, c'est pas un hasard, c'est pour s'en servir ! Alors si les humains nous détestent parce qu'ils ne sont pas capable de nous comprendre, les villages pokémons eux, voient ça comme une bénédiction. Souviens t'en ! »
Puis elle était allé accorder la bénédiction de sa présence à un village pokémon de l'autre coté de la montagne.
Avec un soupir Altaïr se leva donc de l'immense feuille sur laquelle il profitait du soleil matinal et alla voir la chef de son village.

Celle ci était une immense Feunarde d'1m40. Elle avait des yeux rouges vifs qui l'avaient toujours intimidé. Mais surtout elle avait une magnifique fourrure argentée aux reflet bleutés. Altaïr aurait pu dire qu'il ne connaissait aucun être aussi beau au monde, le problème étant qu'il ne connaissait pratiquement rien du monde.
Elle portait le doux nom d'Agena. D'après ce qu'en savait Altaïr elle avait plus de 700ans.
L'absol expliqua la situation, pendant que tout le village rappliquait pour savoir de quoi il retournait. Quand Altaïr ou sa mère allaient voir la Feunarde Agena, ça n'était jamais bon signe. Il expliqua qu'un tremblement de terre allait se produire, mais il ne savait pas quand, l'épicentre serait trop loin de leur village pour prédire cela.
-Et ce tremblement de terre, où va t-il se produire d'après toi ?
-Une cinquantaine de kilomètres au sud. Ici nous n'aurons que des secousses d'intensité relativement faible. Il faudra éviter de se mettre en dessous de tout ce qui serait susceptible de nous tomber sur la tête.
Des murmures parcoururent l'assemblée des divers pokémons présents. Puis le silence se fit. Seule la voix d'un joliflor se fit entendre:
-Cinquante kilomètres au sud ? Vers la ville de Grenadia ?
-Ah. La ville humaine.
Un grand silence accueillit ses propos. Tout le monde savait ce qu'Altaïr pensaient des humains. Le ton méprisant sur lequel il prononçait « humain » en disait très long. La Feunarde déclara contre toute attente :
-Il faut les prévenir.
-Bon courage !
Altaïr se leva et commença a partir, mais Agena le retint.
-Tu vas aller les prévenir.
Altaïr fit volte face, soudain en alerte.
-Quoi ? Pourquoi ? Ce ne sont que des humains !
La Feundarde répondit doucement, comme elle le faisait toujours:
-Mais plusieurs pokémons vivent là-bas. Certains font partis de nos familles.
-Alors allez y, mais ne comptez pas sur moi.
-Non. TU dois y aller. Tu pourras sentir les vibrations en te rapprochant et prévoir précisément quand cela arrivera. Ainsi, tu auras plus de chance que nous autre de les prévenir à temps.
Evidement. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Un pouvoir dont on ne voulait pas et qui nous échoyait par malheur, ne rapportait fatalement que des responsabilités dont on ne voulait pas qui nous assommaient de malheurs. C'en était presque mathématique.
Si Altaïr avait su ce qu'étaient les maths.

Rêver d'un monde ou les humains ne le détestaient pas. D'un monde où il avait juste les pouvoirs qu'ont tous les pokémons. D'un monde où il pourrait voyager sans devoir se cacher des humains, parce que ceux ci le prenaient pour un porte-malheur ambulant.

Altaïr s'était donc mis –quoique à contre cœur- en route vers Grenadia, cette foutue ville humaine. Il ne pouvait désobéir à la Feunarde, il s'était donc dépêché.
Après tout, plus vite il préviendrait tout le monde, plus vite il pourrait rentrer dans son village dans les montagnes. Et puis avait elle dit tout en arborant son énigmatique sourire, « tu y découvriras sans doute des choses… intéressantes ». Intéressantes.
Voilà un mot qui résonnait bizarrement dans son esprit. Altaïr l'associait mal avec le concept d'humains ou de villes humaines.

Il arriva en vue de Grenadia après deux jours de voyage, en fin d'après midi. D'un point de vue humain, c'était une ville de taille moyenne. Du point de vue d'un absol d'un mètre cinq (il était plus petit que ses congénères, encore un sale coup de dame Nature, pensait-il) seul et bourré de préjugés, c'était un immense labyrinthe bourré de dangers, de choses inconnues et sans aucun doutes désagréables. Dire qu'il ne maîtrisait même pas d'attaque digne de ce nom.... Il espérait que fuir en ville était aussi simple que fuir en forêt.
Cette ville l'angoissait. Mais il ne pouvait désobéir à la Feunarde et puis… tout le monde comptait sur lui. Même s'il ne savait pas comment trouver qui il devait prévenir.
Avec courage, mais surtout avec toute la discrétion dont pouvait faire preuve une tache blanche sur fond de nuances de gris, il entra en ville.