A last tear [one-shot] de Mêkhane

Nous sommes le 14 mai 1940, pendant la seconde guerre mondiale, en Allemagne. Une créature noire fouillait avec frénésie dans les ordures. Son pelage sale traînait dans la poussière. Une voix l'appela. Le Medhyena répondit à l'appelle "Maïté, viens ici!" avec un jappement irrité. Son museau était sali par la saleté des déchets. Ses petites pattes commencèrent à courir en direction de son maître, sans doute, vu qu'il lui obéissait. "Maïté, viens vite on s'en va!". Le Medhyena courut encore plus vite en direction de son maître.
"Monte dans ce coffre de voiture et ne bouge plus." Le Medhyena obéit aussitôt et sauta rapidement dans le coffre de la vieille voiture rouillée. Il y faisait tellement sombre qu'elle ne pouvait voir le bout de ses pattes. Maïté observa longuement le paysage, pas un trou rond dû à un tir de révolver. Elle ne voyait que la route qui s'éloignait. Plusieurs heures passèrent et la nuit commença à tomber. La voiture s'était arrêtée et deux individus en descendirent. Tandis que le Medhyena dormait, les deux personnages dormaient à la belle étoile sur l'herbe.

Dès l'aube, les deux humains se sont réveillés et ont réveillé Maïté. Ils l'emmenèrent dans la voiture et reprirent la route. Et cela fut ainsi pendant au moins 2 semaines et quelques jours. Le conducteur de la voiture s'arrêtait de temps en temps pour manger et me nourrir avec de la nourriture répugnante et immangeable, et aussi pour se reposer au bord de la route. Quand il pleuvait (très souvent), le coffre dans lequel se cachait le Medhyena devenait très humide et quand le véhicule passait sur un gros caillou ou une bosse, toute la voiture couinait à cause de l'humidité.

Le 3 juin, la voiture s'arrêta enfin définitivement. Maïté descendit de la voiture et sauta de joie, voyant que l'on était arrivé. Le chauffeur et le maître du Medhyena dirent que l'on était dans le petit village de "Langres". Ils prirent Maïté sous leurs bras et l'emmenèrent dans une maison sinistre et très ancienne car elle était faite de chaume et de bois. A l'intérieur de la maison, on pouvait voir des murs grisâtres et du papier peint partiellement déchiré, mais on pouvait encore distinguer ses motifs. Les deux personnes prirent un escalier qui menait vers une cave. La cave était très sombre et aussi délabrée que le rez-de-chaussée. Les deux personnes déposèrent le Medhyena sur le sol rugueux. Il y avait d'autres personnes entassées dans un coin de la petite pièce, et aussi des autres Pokémon. Il y avait une petite fenêtre en haut de la pièce, mais elle ne suffisait pas à l'éclairer entièrement si bien que chaque personne se trouvant dans la cave tenait une petite bougie. Toutes les personnes présentes dans la salle avaient un collier avec un pendentif qui représentait l'étoile de David! Maïté comprit tout de suite qu'il s'agissait d'une cachette pour que les juifs ne soient pas trouvés, donc tués.

Maïté, son maître et les autres personnes restèrent des mois et des mois dans cette cave. Deux fois par jour, un jeune homme venait leur distribuer des bouts de pain et des restes de repas. Il y avait une odeur épouvantable car personne ne s'était lavé depuis des mois! Mais le Medhyena ne tarda pas à se faire de nouveaux amis. Une nuit, un gros "BOUM" et des bruits de pas lourds au plafond réveillèrent Maïté et ses amis. Ils entendirent des hommes parler (ou plutôt crier) en allemand. Sûrement l'armée d'Hitler! Maïté comprit qu'ils voulaient savoir où étaient cachés les juifs! Le Medhyena tira vigoureusement sur la couverture en laine beige de son maître. Ses amis les Pokémons en firent de même avec leurs dresseurs. Le dresseur de Maïté se réveilla immédiatement et entendit la conversation qui se tenait dans l'étage du dessus. Toutes les personnes se réfugièrent tout au fond de la pièce, entassées les un sur les autres. Tout le monde tremblait et comme Maïté était entassée avec eux, elle pouvait sentir la sueur de son maître.

Quand ils entendirent des bruits de pas descendre l'escalier, tout le monde se tassa encore plus et hurlait à en devenir sourds. Des allemands sont apparus. Ils étaient habillés d'un costume vert, lourdement armés et avaient un casque sur la tête sauf un qui avait une sorte de casquette : Ce devait être un commandant. Mais ils portaient tous un brassard avec une étoile étrange... Des soldats d'Hitler! Ils ont ordonné à tous le monde de sortir. Personne ne bougea. Les soldats allemands leur ordonnèrent de sortir, sinon ils les fusilleraient. Tout le monde obéit en pleurant. Medhyena accompagna son dresseur. Le commandant de la petite troupe d'allemands ordonna aux juifs de se tourner, de mettre les mains sur le mur de la maison, de ne rien dire et de ne pas bouger. Comme Maïté savait se qu'il allait se passer, elle alla se réfugier derrière la maison, pour ne rien voir. Elle entendit des coups de mitraillette et des cris effroyables. Le Medhyena eut tellement peur qu'elle s'en alla.

Maïté marcha très vite vers un endroit où elle pourrait se réfugier. Le Medhyena vis dans la rue des cadavres ensanglantés de juifs, fusillés comme son maître... Elle passa très vite devant pour ne pas regarder et penser à son maître. Maïté aperçut au loin une très haute synagogue qui avait l'air d'être miraculeusement épargnée par les allemands. Le Medhyena se précipita tellement qu'elle ne vi pas la marche de la synagogue et trébucha. Un religieux la regarda et rit. Il portait l'étoile de David, un titiste, un talith, la kippa et un tefillin. Il la prit dans ses bras et lui caressa gentiment la tête. Maïté le regarda, puis regarda sa patte : Elle était écorchée! Le religieux l'a emmenée dans une petite pièce lumineuse, la déposa sur un lit et repartit. Il revint quelques minutes plus tard avec un bandage qu'il enroula sur la patte du Medhyena. Quand il vit que Maïté pleurait, il lui gratouilla sous le menton et la prit dans ses bras. Il marcha en direction d'un groupe de personnes, sûrement en réunion. Le religieux montra le Medhyena à tous ses compagnons et tous se précipitèrent sur elle en disant "qu'est-ce qu'elle est mignonne" ou "Ho, la pauvre, elle pleure..." et en la caressant avec leurs grosses mains velues... Il y avait d'autres Pokémons qui pleuraient comme Maïté pour la même cause : la perte subite de leurs dresseurs. Puis un des religieux prit le Medhyena et l'emmena dans la même salle que les autres Pokémons désespérés. Comme Maïté était très fatiguée, elle dormit quelques heures.

Quand elle se réveilla, Maïté vit que tous les religieux au complet s'entassaient devant la grande porte d'entrée pour mettre leurs chaussures. Maïté et ses compagnons Pokémon les rejoignirent. Les religieux dirent à Maïté et à ses amis qu'Hitler était dans les environs et qu'ils allaient le tuer! Ils ouvrirent la porte brusquement
et coururent en criant "Mort à Hitler! Mort à Hitler!" Ils prirent des chemins sinueux et accidentés. Après avoir marché des heures, le Medhyena, ses compagnons et les religieux virent Hitler, seul au milieu d'un pré. Hitler ne les voyait pas car il était retourné. Les religieux crièrent encore une fois "Mort à Hitler! Mort à Hitler!". Hitler se retourna brusquement et chargea sa mitraillette et commença à tirer sur les religieux et les Pokémon. Quelques religieux moururent et tombèrent aussitôt. Mais personne n'avait le temps de pleurer : il fallait en finir avec Hitler. Tous les Pokémon, y comprit Maïté, rassemblèrent leurs forces et formèrent une grosse balle composée de tous les types d'attaques qu'ils lancèrent en même temps sur Hitler, qui ne put rien faire : La deuxième guerre mondiale était finie.