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Smirnoff de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 12/09/2008 à 12:05
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 06:20

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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051 - Luxure Solitaire
« Et quand ma langue se délie,
C'est l'éloquence de mes silences…
Là sur ton orifice ami
Je m'immisce dans ta pénombre et là je fais le tour du monde… »

La main de Juliette fit tourner la bouteille. Shahrukh, Motel et Dylan observèrent, intrigués. La bouteille s'arrêta sur Motel.
-Smirnoff va t'interroger aujourd'hui !
-Mouarf…
Dylan ricana.
-T'es tellement doué à l'oral…
L'adolescent un peu enrobé ricana.
-Je suis batteur, pas choriste.
-J'te rassure, même si j'aime bien chanter, c'est toujours effrayant pour moi de parler devant les gens. Quand je parle, j'ai l'impression de ne rien exprimer.
Juliette se tourna vers son ami indien.
-Je te tire les cartes, Shah ?
-Attends, j'envoie un SMS à Caro.
Juliette hocha la tête.
-Toujours compliqué ?
-Hm… Elle supporte de moins en moins la situation…
-Désolé, vieux.
-C'est pas vous… C'est surtout moi en fait.
-On t'a déjà dit qu'on pouvait te laisser une pièce tranquille… marmonna Dylan. T'as qu'à demander…
-C'est juste que… C'est un pas à sauter dans une relation. J'ai une religion, des principes, une famille…
-Tu t'embarrasses de beaucoup de choses… soupira Dylan.
Dylan se leva, débarrassa les assiettes et les mit dans l'évier.
-J'ai un peu peur de ce prof, là, Smirnoff… Il est très insidieux… S'il cherchait à gratter sous le vernis…
-C'est un type intelligent qui s'intéresse juste à des trucs bizarres… marmonna Juliette.
-Comme l'intimité de ses élèves ! rétorqua Dylan. Comme si la sienne était rose !

-Hmmm…
-Etienne il faudrait qu'on se lève, il est déjà 7h30 !
-Encore un petit câlin…
-Ooow… Etienne, tu es… adorable mais j'aimerais juste… qu'on se fasse pas enguirland…OH MON D…
-Encore cinq minutes ?
-NON !
Etienne se retourna. Capidextre les saluait. Il se dirigea ensuite vers la salle de bains.
-Oh…
-Etienne ! Tu les as fait dormir dans la salle à manger !!!
-Bah… Oui !
-Hooon…
Linda se leva. Etienne soupira.
-Ca va être de ma fête…
-Tu comprendras que c'est embarrassant de se faire surprendre comme ça !
-Je reconnais… Mais il va juste se brosser les dents !
-Bah voyons…
Elle enfila un t-shirt et se dirigea vers la salle à manger.
-Haaaaan et ils ont mit un de ces bazars !!!
Etienne soupira.

Arrivée à 8h30. Linda semblait d'humeur massacrante.
-Tu…
Linda regarda Etienne, rancunière.
-…ne vas pas m'adresser la parole aujourd'hui !
-En effet, non !
-Génial… Encore une belle journée de dépression…
Il se dirigea vers le couloir administratif et toqua chez Norbert.
-Salut…
-B'jour Etienne…
-Vous lisez quoi ?
-Le journal, ça se voit pas ?!
Etienne s'étonna.
-Je ne savais pas que vous lisiez le journal le matin…
-Je croyais aussi que vous vous mêleriez de vos affaires aujourd'hui…
Etienne soupira et partit vers le bureau de Linus tandis que Norbert se remit à lire sa revue érotique. Floper poussa un soupir lassé.
-Quoi ?! C'est une lecture comme une autre !
Le Pokémon leva les yeux au ciel.

-Bonjour Linus !
-Dehors !
-Au revoir, Linus !
Etienne ouvrit la porte du bureau de Jonathan.
-Hello…
Ce dernier rangeait des liasses de billets dans un sac.
-C'est pas c'que tu crois ! OUSTE !
Etienne ferma la porte.
-C'est la journée Faisons-la-gueule ou quoi ?! En plus c'est JAMAIS ce que je crois… Coucou Eddy…
-PAS MAINTENANT !!
-… ah bah si même Eddy m'engueule…
Etienne poussa la porte du bureau du CPE. Kenneth s'étonna.
-Hmm ? Etienne ?!
-Tu vas pas me crier dessus ?!
-… Non j'ai pas de raison aujourd'hui…
Etienne ferma la porte derrière lui.
-OUF !
-Qu'est-ce qui t'arrive ?
-Ce matin, avec Linda, on a été interrompus par Erwan !
-Par Erwan… quand, comment ?
-En plein câlin !
-Aouch… C'est ce qui arrive quand un Etienne tente d'imposer son style à une fille !
-J'ai pas tenté d'imposer mon style, j'ai juste repris une vieille habitude !
Kenneth soupira.
-Tu fais sentir à Linda qu'elle n'est pas importante ! Une fille a besoin de se sentir considérée.
-Excuse-moi mais… Ca devient oppressant, là…
-Tu es heureux ?
-Oui mais… Mes Pokémon me manquent ! J'ai été obligé de prendre des assistants donc je ne les vois plus pendant le cours, et je les vois de moins en moins à la maison parce qu'ils embêtent Linda…
-Mais Linda est importante aussi…
-Bien sur, bien sur… Mais…
-Y'a pas de mais, Etienne ! C'est une relation, il faut savoir faire des sacrifices parfois !
Etienne hocha la tête.
-J'vais en cours… Oh et pourquoi tout le monde est d'humeur massacrante ?!
-Inspection ! Tu te souviens, ma « punition »
-…oh… ça a l'air de te faire chier !
-Pas du tout je m'en tape…
-Hon…

-Cours libre… Aujourd'hui j'ai choisi d'aborder la stratégie dans le champ compétitif. C'est-à-dire ce choix d'effectuer une compétition. 60 % des enfants/adolescents choisissent d'effectuer une compétition à partir de l'âge de dix ans. C'est huit ans de moins qu'il y a cinquante ans. Cela émane du fait que les parents tiennent de plus en plus à ce que leurs enfants poursuivent leur rêve. On dénote plusieurs types de compétitions : Arènes, la compétition officielle agréée par le gouvernement. Coordination, la compétition moins officielle mais agréée par le gouvernement. Tournoi en Double, Colisées, Compétition Multi-Sport et autres sont des compétitions non agréées, mais pratiquées. Certains dresseurs qu'on appelle marginaux ne choisissent aucune voie précise et décident seulement d'élever une bande de Pokémon. Ou de faire profs !
La salle sourit.
-Parlons donc des points stratégiques abordables dans l'optique d'une compétition. Tout d'abord…

Fin du cours. Etienne effaçait le tableau. Une jeune femme s'approcha.
-Monsieur Smirnoff ?
-Hmm…
-Je… Je me présente, je suis Blanche.
Etienne regarda la jeune femme aux cheveux rouges. Il s'étonna.
-La… La championne de l'arène de cette ville… C'est un honneur…
Etienne serra la main de Blanche.
-Vous me serrez la main… Vous, assurément, vous n'êtes pas comme les autres…
-Pourquoi, d'habitude on vous saute dessus ?! Désolé, c'est pas la bonne porte.
-Et vous semblez habitué à ce qu'on vous écrase les bijoux de famille sous un genou bien placé. Me trompe-je ?
-Oui, follement.
-Vous êtes le genre de type sarcastique et insupportable…
-Et vous le genre de folle qui n'a pas besoin d'être sarcastique pour être insupportable.
Ils se regardèrent et échangèrent un sourire.
-Je vous invite à prendre un verre ?
Blanche sourit et haussa un sourcil.
-Je croyais que j'étais insupportable ?
-Vous l'êtes, ce qui explique que j'aie envie de prendre un verre avec vous.
Etienne sourit et Blanche sembla charmée.


Etienne soupira et retourna en cours. Il aperçut une voiture de police devant les portes de l'établissement.
-Tiens… Z'ont engagé des inspecteurs compétents, on dirait…
Il entra dans le bâtiment universitaire et entra dans sa salle ou ses élèves l'attendaient.
-Bon aujourd'hui je suis d'humeur massacrannnte…
-Génial… marmonna Adam.
-Un problème ? demanda à tout hasard Daniel.
-Oui, tout le monde m'a envoyé chier ce matin !
-On s'en fout… soupira Karen.
-De vous aussi ! Ca vous fait un point commun avec ma vie ! sourit Etienne. BON ! Qui vas-je martyriser aujourd'hui pour une interro surprise très difficile notée sur 100 et ou tout échec entrainera la mort… Auberge !
-Motel… marmonna le gros batteur.
-Auberge, loft, Motel, bordel de Bangkok appelez-ça comme vous voulez ! Pourquoi vous faites vous appeler Motel ?
-Pour la même raison que vous êtes habillé comme un clodo…
Ricanements. Etienne hocha la tête.
-J'ignorais qu'un nom pouvait être confortable, pratique à mettre et faisait passer pour un homo... Enfin bref… Descendez.
-Pourquoi ?
-C'est une interro ! Donc comme tout professeur j'agis de façon irrationnelle et insensée !
-Hon…
Motel descendit jusqu'à l'estrade. Etienne observa les trois autres.
-J'm'occupe de vous après !
Dylan hocha la tête.
-Et nous, de vous après.
Juliette lui donna un coup de coude.
-T'y penses pas ?
-Tout va dépendre de son comportement…
Shahrukh soupira avec Juliette.
-Motel, donc, puisque vous refusez qu'on vous appelle par votre prénom… Vous faites partie de la bande de quatre abrutis qui font de la zique de temps en temps au foyer…
-Cet entretien commence bien… acquiesça Motel.
-Vous avez un nom de groupe ?
-Ouaip. Lonely Lust.
Etienne traduisit rapidement dans sa tête.
-Uuuh… C'est… licencieux…
-C'est représentatif de ce qu'on fait.
-Vous faites des chansons illégales ?
-Voilà. Notre reprise de « La digue du cul » vous plairait surement.
Etienne sembla soupçonneux alors que les autres élèves ricanaient.
-Ca fait bien… 4 mois que vous êtes là, tous… Et j'observe, je me renseigne… Le CPE est mon meilleur ami, alors c'est pas dur pour moi d'avoir des infos sur vous… Votre mère est dans le coma et votre père est perpétuellement en voyage. Vous habitez avec vos trois amis chez vous. C'est vous leur « Batcave ». D'où votre surnom de Motel.
Lequel resta silencieux. Hannah soupira. Samuel leva les yeux au ciel.
-Vous, l'indien !
-Shahrukh ! grommela l'intéressé.
-Vous avez une petite copine en 2ème année de médecine. Une mijaurée du nom de Caroline Belmont…
-De quoi vous l'avez traitée ?!
-De fille ! Parallèlement à ça, vos parents vous croient boursier et logé, et en plus de ça célibataire et bon croyant. Or vous mangez de la vache et vous embrassez des blanches chrétiennes !
Shahrukh resta bouche bée.
-Eh oui, Tracy et Frank c'est MOI ! La jeune fille, Mademoiselle Juliette Swanley, puisqu'elle a décidé de garder le nom de famille de sa mère, vu que son père est interné en asile psychiatrique…
-A… Arrêtez… marmonna Motel.
-Quant à vous Dylan, vous cherchez à tout prix à échapper à vos parents, de riches industriels en plein divorce.
Le regard du chanteur était glacial.
-Bref, la vie est rose au pays de Candy. L'interro est terminée, retournez à votre place !
-Quoi c'était juste pour…
-Vous humilier, vous et vos copains ! Exactement ! C'est toujours comme ça quand j'ai pas ma dose de conversations cochonnes le matin avec ma banquière !!
Daniel soupira.
-Monsieur, là, vous dépassez les b…
-QUOI ? Je dépasse les QUOI ?
Un homme au fond de la salle se leva.
-Hm… Magnifique…
Etienne regarda le type.
-Vous êtes qui, vous ? C'est pas un cours libre, vous devez être inscrit dans cette section !!
L'homme soupira.
-Je suis inspecteur académique.
Etienne blêmit.
-Et vous êtes foutu !
L'homme partit par la porte haute. Le professeur de stratégie soupira.
-Tous les dix ans ils me font le coup. J'ai hâte de les poursuivre en déambulateur !

-Vous ne buvez pas d'alcool ?!
-Eh non. Tout comme vous.
-Ca fait bizarre, deux adultes devant un soda sans le faire pour ne pas gêner l'autre ! ricana Blanche.
-On pourrait se tutoyer maintenant…
-Pourquoi ? Vous ne trouvez pas le vouvoiement sexy ?
-Non je trouve ça ringard. Faites attention, l'usage du mot « sexy » vient de vous faire perdre des points…
Blanche acquiesça.
-Désolée. J'ai pas vraiment l'habitude avec les hommes de mon âge. Ca fait combien de temps que vous êtes à Doublonville ?
-C'est ma seconde année.
-Hon… Moi j'y suis depuis le début de ma vie. C'est mon fief. Et je suis championne maintenant. Le fruit d'un long travail.
Etienne hocha la tête.
-Tu… ne fais pas la conversation courante.
-Non, en effet. Ca m'insupporte.
-Je t'insupporte ?
-Plutôt, oui.
-Qu'est-ce qui t'ennuie ?
Etienne prit une grande inspiration.
-Ta promiscuité. Ton insistance, ta recherche consternante de rapports humains en dépit de toute dignité qui montre une solitude intérieure personnelle très forte. Ton attachement à des choses insignifiantes, ridicules, barbantes, qui n'intéressent que toi et tes groupies que tu appelles pompeusement amies. Et surtout tu cherches à tout prix à ce qu'il se passe quelque chose entre nous.
Blanche hocha la tête.
-Tu es… charmant. Rustre, un brin cynique, mais profondément intéressant.
-Et toi tu ne m'intéresseras jamais plus qu'un Rattata.
Blanche sortit une Pokéball qui contenait un Laporeille brillant. Ses poils étaient roses et sa fourrure grisâtre.
-Elle est magnifique…
-N'est-ce pas ? Je deviens plus intéressante maintenant ?
-Un tout petit peu !
Ils ricanèrent.


-Je n'aurais qu'une question : QUI ICI VEUT MA MORT ???
Jonathan, Norbert et Etienne étaient face à Linus, fou de rage. Seul Etienne levait la main, mais il la baissa rapidement.
-NOUS SUBISSONS CETTE SEMAINE, L'INSPECTION RELATIVE A LA PUNITION RECUE PAR MR HEINE, ET VOUS TROIS…. Je veux des explications ! NORBERT !!!
Le blondinet baissa la tête.
-Vous êtes celui à qui je fais le plus confiance dans cette pièce !
-C'est gentil pour l'enculé qui est le parrain de ta fille… marmonna Jonathan.
-Et qui a fait 20 ans de prison par la suite ! Merci de te rappeler à mon bon souvenir !
Etienne haussa un sourcil.
-Vous le tutoyez ?
-LA N'EST PAS LA QUESTION ! Norbert, pourquoi aviez-vous dans votre bureau cette… revue !!
-Euh… « Types en Slip » est un catalogue…
-Norbert….
-Je… Lionel devait revenir aujourd'hui me voir et je voulais lui acheter un cadeau !
-Faites comme moi avec ma femme : UNE ROBE ! Chaque année ça marche !
-Euh… Sauf votre respect…
-TOI !
Jonathan soupira.
-Je bosse comme accessoiriste sur le tournage d'une série policière.
Linus grimaça.
-Je suis payé au lance-pierre ! Comprends-moi, j'ai besoin de combler les trous…
-Tu es payé PAREIL QUE TOUT LE MONDE et tu vis seul !
-Ouais, sauf que moi l'argent c'est tout ce qui me reste !
-Je sais… Je sais ! Mais j'y peux rien !
-Alors arrête de gueuler !
Linus manqua de tuer Jonathan d'un grand coup de bras.
-Quant à vous… C'est encore plus grave que ce que les deux autres auraient pu imaginer dans leurs rêves les plus fous !
-Franchement, comme excuse bidon je vois difficilement ce que je peux inventer de pire !
Norbert et Jonathan regardèrent Etienne, furax.
-Changez de tampons, ceux-là vous mettent d'humeur noire ! ronchonna Smirnoff.
-Etienne Donovan Smirnoff…
-Typhus…
-C'est Linus… Comment avez-vous pu… humilier publiquement quatre élèves ? D'après l'inspecteur, qui plus est, vous avez mis en évidence des choses inacceptables que je dois signaler !
-C'était juste…
-LA FERME !
Etienne regarda Linus, surpris.
-L'inspecteur veut vous parler !! Il veut INCENDIER LA FACULTE !!! Il est… Il veut vous virer, vous et Mr Heine, et surtout, il veut mettre sous le coup des services sociaux vos quatre élèves !!
Etienne siffla.
-Waouh ! J'ai jamais eu autant de problèmes en même temps !
-CA VOUS FAIT RIRE ???
-Oui. Vous voulez savoir pourquoi, hein ?
Linus s'étonna. Etienne se leva.
-Je vais vous expliquer un truc… Un cas stratégique.
-Ho noooooooon Smirnoff !!! Pas encore !!
-C'est le cas de Pashminder Palularta, jeune institutrice indienne de Calcutta.
Norbert s'étonna.
-J'ai entendu parler de cette femme…
Linus et Jonathan semblaient intrigués. Etienne continua son explication.
-Elle avait trouvé un moyen pour attirer ses élèves à l'école : Vendre des herbes amères aux élèves qui suivraient ses cours. Ainsi, les dresseurs soignaient leurs Pokémon à moindre coût, lesdits Pokémon travaillaient mieux aux champs et elle avait un bon quota d'élèves. Et un jour, elle s'est fait inspecter, et son business a dû cesser.
-Je vois pas le rapport… marmonna Jonathan Ludges.
-C'était pas un vrai inspecteur, c'était un dealer d'herbe qui voulait lui voler sa clientèle.
Linus, Norbert et Jonathan s'étonnèrent, sauf quand ils entendirent une explosion. Tout le monde sortit précipitamment, et vit de la fumée sortir du bureau de Norbert.
-OH MON… FLOPER !!!
L' « inspecteur » sortit avec des dossiers.
-Ce sont les… EH NON !!!
Soudain, un Simularbre fit barrage à « l'inspecteur ». Lorsqu'il se retourna, il était bloqué par un Gallame. Jonathan, Etienne et Linus s'avouèrent étonnés. Pas Norbert qui semblait aux anges.
-Lionel !!
Le type sortit une Pokéball mais au moment où il le fit, la queue d'un Arbok l'attrapa et l'étrangla. Il lâcha les dossiers de Norbert.
-Oh non j'avais tout bien classé !!! grommela le doyen.
-Eh bah tu vas tout recommencer ! soupira Jonathan.
Lionel arriva avec ses équipes de police.
-Bouclez moi ce plouc, et cernez le bâtiment… Messieurs…
Lionel sortit sa plaque face à Linus.
-Inspecteur Maloney. Votre établissement est à placer au plus vite sous surveillance policière.
-Et pour quel motif, je vous prie ?!
Etienne soupira.
-Je sais pas… Je crois qu'ils hésitent entre : Usage illégal du titre d'inspecteur ou Merde, ils ont fait péter un coffre sécurisé chez le doyen des profs !
Linus soupira.
-Un de vos collègues, Kenneth Heine, est sous le coup d'une menace claire et précise de la Mafia du Carré d'As. Vous venez de subir une pré-attaque les amenant à la récupération d'informations. Ces types sont engagés par une cellule dissidente de l'éducation nationale qui n'a pas apprécié du tout ce que Kenneth a fait.
Jonathan écarquilla les yeux et se tourna vers son bureau d'où un type sortait. Lionel s'étonna, mais les policiers le prirent rapidement en chasse.
-ET MERDE ! Le réseau !!!
Linus s'étonna.
-Comment ça ?!
-Bougre de con !! C'était un piège ! Dès le départ ils ont attendu qu'on soit dans ton bureau pour faire leurs affaires ! Les dossiers des profs, le piratage du réseau Intranet…
Il se tourna vers Etienne, incrédule.
-Zut mes films pornos ?!
Etienne réalisa soudain ce qu'il avait de précieux dans sa salle.
-MES CAS !! MES SCHEMAS TACTIQUES…
Il courut vers la salle de stratégie. En entrant suivi par Lionel, il aperçut Daniel et Adam à terre, inconscients. Etienne sauta par-dessus les corps et entra dans son annexe. Quelqu'un était assommé et des documents répandus par terre.
-Ils ont essayé de vous voler mais semblent avoir été arrêtés… marmonna Lionel.
-Aurais-je un ange gardien ?!
-Aucune idée. On retourne au couloir administratif.
Une fois de retour, Linus attendait, alors que Norbert et Jonathan vérifiaient leurs données informatiques.
-Tout copié et transféré, soupira Jonathan. Ils savent tout sur les profs, les emplois du temps…
Lionel hocha la tête.
-C'est la méthode du carré d'as… Ils vont effrayer tout le monde pour ne viser que leur proie. En l'occurrence, Kenneth Heine.
-K… Kenny !!
Etienne allait vers le bureau de Kenneth mais Lionel l'arrêta.
-Il est sous protection policière et va bien.
-J'veux le voir !!
-J'ai besoin de vous, Mr Smirnoff.
Linus s'étonna.
-Vous avez besoin de cet homme ?!
-Norbert m'a vanté vos qualités de stratège…
Etienne regarda Lionel, dubitatif.
-Norbert croyait aussi que j'étais homosexuel et célibataire… L'est loin d'être fiable ce garçon !
Lionel soupira.
-Je passerais sur l'envie de vous boucler rien que pour avoir dit ça de mon ami…
-Le Fait du prince, toujours aussi exquis. Très bon bouquin, je l'ai dévoré en deux jours !
-…Le carré d'as connait toutes les méthodes de police. Par ailleurs, il me semble difficile de vous empêcher de vous mêler de cette histoire…
-Ouaip…
-Alors disons qu'en échange d'une faveur policière, je vous permettrais de collaborer avec moi dans cette affaire.
Etienne s'étonna.
-Quel genre de collaboration ?
-Vous formerez une équipe de quatre personnes pour combattre cette mafia. Ils connaissent nos méthodes, alors j'ai décidé qu'on innoverait pour cette arrestation là. Et un stratège de votre trempe ne peut que nous être utile.
Etienne hocha la tête. Lionel sortit un calepin.
-Par contre ma faveur policière c'est maintenant…
-Ah… Euh, je suppose que vous voulez faire ça dans un coin tranquille ou personne ne pourra nous surprendre ?!
-………..outrage à agent c'est 5 ans ferme !
-Ok… J'ai emmerdé quatre jeunes, aujourd'hui, je veux que vous leur garantissiez l'immunité envers toutes représailles de la justice.
Lionel regarda Etienne.
-Vous ne préfèreriez pas des détails sur votre procès ?
-Ca je m'en fous…
-Bon… Très bien c'est noté. Je veux trois noms, les noms des trois personnes qui combattront à vos côtés contre les trois membres de la Mafia du Carré d'As. Je les veux d'ici vendredi.
-Très clair.
-Et pas un mot à Mr Heine. Il devait s'en douter de toute façon, avec les lettres de menace qu'il a reçu…
Etienne soupira. Décidément, à qui pouvait-on se fier. Il se retourna et aperçut Linus.
-Je crois que c'est clair. Une équipe de trois, moi, Norbert et Jonathan ! assura le proviseur.
Etienne secoua la tête.
-Vous ? Que dalle ! Les deux autres, pas vraiment, non…
-Quoi ?! Mais Etienne ! Vous nous avez sous la main ! Nous savons tout, c'est tout trouvé !
-Justement mon choix doit être d'autant plus étudié.
Linus soupira.
-Dites aussi que vous me trouvez faible !!! grommela le proviseur.
Etienne se retourna vers Linus, lassé.
-C'est une mafia. Vous avez une femme et trois enfants. Je ne vous trouve pas faible, je vous trouve sujet à trop de danger.
Linus tomba des nues et réalisa son inconscience. Etienne repartit vers sa salle.

Ils rentraient tous les deux à travers les rues de Doublonville.
-C'était une excellente soirée ! sourit Blanche.
-Ouais… une bonne soirée. J'ai bien aimé le moment ou tu as traité la serveuse de Catin…
-Et qu'elle a demandé ce que ça voulait dire !
Ils s'arrêtèrent devant chez Smirnoff. Lequel sembla assez gêné.
-Quoi ? Tu m'invites pas à monter ?
Etienne secoua la tête.
-Nan.
Blanche eut un regard étonné.
-Ca fait deux semaines qu'on sort ensemble… Tu pourrais…
-Je pourrais quoi ? T'inviter chez moi pour qu'on s'amuse ?!
-… Pas forcément, mais…
-C'est non. En plus je ne vois pas ce qu'on pourrait faire chez moi.
Blanche soupira.
-Chez moi alors ?
-Oui, voilà, tu… vas chez toi.
Blanche semblait désemparée.
-T… T'es vraiment bizarre comme mec !
Etienne sortit son dictaphone.
-Mémo personnel : Les filles trouvent que les mecs qui refusent de coucher avec elle sont bizarres.
Blanche sembla stupéfaite.
-Alors depuis le début… Tu ne t'intéresses pas du tout à moi, en fait, tu t'en fous !
Etienne hocha la tête.
-Tu veux que je te dise un truc, Etienne Smirnoff ? Tu es tout seul, tout ce que tu aimes c'est rester seul, eh bah tu as du pot, dans notre monde actuel c'est de plus en plus facile d'être seul…
Elle partit.
-Mais c'est surtout de plus en plus dur à supporter !!
-Mouais.
Il rentra, soupirant. Il sortit Erwan qui penchait la tête sur le côté.
-Je sais. J'ai été stupide. Qu'est-ce que tu veux, c'est la vie. La vie telle que je la rêve.
Il sortit ses autres Pokémon.
-Bon, j'ai presque rien mangé dans son restaurant merdique. On se fait une soirée Hachis Parmentier devant la chaîne de combats ?
Les Pokémon hochèrent la tête.
-Vous au moins, vous savez vous amuser !


Adam et Daniel se réveillèrent à coup de pistolet à O. Debra n'y allait pas de main morte.
-Ourgl !
-Eeeeeh ! Vous êtes taré !! grommela Adam.
-Debout les chiards, soupira Etienne. Que s'est-il passé ?!
-On discutait avec les quatre membres du groupe que vous avez insultés tout à l'heure, marmonna Daniel.
-Et on ignore pourquoi, on s'est endormis… s'étonna Adam.
-Rien n'a été volé par chance… Ou sont mes rockers favoris ?
-On n'en sait rien…
-C'est eux qui…
-Non, on a retrouvé le type assommé et rien ne m'a été dérobé… Par chance.
-Assommé ?!
-Par qui ?
Etienne sourit.
-Je crois que je vais essayer de retrouver mes chers rockers en herbe, quelque chose me dit qu'ils ont la réponse.

Dans les couloirs de la faculté, Etienne cherchait des yeux les quatre adolescents en regardant par les vitres donnant sur les jardins.
-Mais ou qu'ils sont…
-Etienne ?!
Il se retourna vers Linda.
-Hey… Salut.
Elle s'approcha, gênée.
-Ah non, Linda… Ne t'excuse pas. Je… je suis désolé. J'avais envie de reprendre cette vieille habitude, et…
-Moi je venais te demander de la garder, justement…
Etienne s'étonna.
-Quand j'ai revu Erwan… Je me suis souvenu de la raison qui m'a poussée à m'installer chez toi. J'aime… La façon dont tu vis, cette manie que tu as de communier avec tes Pokémon…
-Ca implique que toi, tu passes au second plan !
-Et c'est très bien, en fait, parce que comme ça je n'ai pas l'impression d'être un simple bijou !
Etienne soupira.
-Tu mens super mal. Et cette méthode de psychologie inversée est ridicule et indigne de toi !
Linda fut découverte.
-Je n'excelle pas en manipulation…
-Donc ça t'embête !
-Mais OUI, ETIENNE ! Mais j'espérais que tu le constates et que tu prennes la décision par toi-même !
-C'est ton appartement aussi, tu as le droit de prendre les décisions qui s'imposent.
-Mais Etienne, c'est ta vie, je ne veux pas la changer non plus !
-… Pendant ces cinq ans, seul ici, il y a eu une autre femme.
Linda écarquilla les yeux.
-Blanche, la championne de l'arène locale. On est sortis ensemble pendant deux semaines. On a rompu à l'exact instant ou elle a voulu aller chez moi. Je n'ai pas pu me résoudre à l'accepter. Je tenais trop à… mes soirées Hachis-Parmentier ou à mes soirées Céleri, ou… Je tenais trop à mes vieilles manies de vieux garçon, à ma solitude. Et elle demandait une attention que je ne pouvais lui offrir. Et avec toi… J'ai envie d'être attentionné ! C'est pas juste… une autre présence à la maison… Tu es ma famille.
Linda regarda Etienne, émue.
-Ouah… C'est… les plus jolis mots que tu ne m'aies jamais dits…
-Mais ce ne sont que des mots.
Alors qu'elle se serrait contre lui, heureuse, un étrange bruit d'humidité se fit entendre. Comme un « Plic, ploc »…
Etienne et Linda se tournèrent pour voir un Poissoroy à l'air libre au milieu du couloir vide, sautillant, presque mort.
-Alors ça c'est bizarre…
-Très bizarre !
Une lumière les éblouit. Etienne couvrit Linda.
-Là c'est très, très bizarre…
Ils s'éloignèrent contre leur volonté l'un de l'autre, et la lumière cessa. Un Mime Jr se tenait face à eux, dansant pour les immobiliser. Un Muciole avait provoqué l'éblouissement.
-Tu avais prévu ça ?! C'est un mauvais plan pour essayer de me faire oublier ce qui s'est passé ce matin ?! S'étonna Linda tout en effectuant des mouvements ridicules.
-Admire ce que mon esprit tordu est capable d'inventer, un Poissoroy mort et un chorégraphe nain ! ironisa Etienne tout en dansant un madison.
Quatre silhouettes se dessinèrent. Etienne s'étonna. Les quatre étaient masqués avec des foulards.
-Les talibans ! Cache-toi, Linda !
-Ce ne sont pas les talibans, ce sont quatre élèves ! soupira la blonde.
Le leader tendit un doigt vers Smirnoff.
-Vous ! Vous avez dépassé les bornes !
-Je sais ! J'ai droit à une fessée c'est ça ?
-Qu'est-ce que tu as encore fait, Etienne ?!
-Hmmm… J'ai déballé leur vie privée devant tout le monde !
Les quatre enlevèrent leurs masques. Dylan, Shahrukh, Motel et Juliette.
-Oh ! C'est le groupe de rock ! Mais pourquoi tu leur as fait ça ! Ils sont mignons comme tout !
-Tout le monde m'envoyait chier, fallait que je me défoule !
Dylan envoya Chimpenfeu et Juliette lança Massko.
-Euh… On peut se défendre ?!
-Oui surtout que moi j'ai rien fait ! clama Linda.
Mime Jr cessa de danser. Motel rappela Poissoroy et Muciole.
-Erwan, à toi de jouer !
-Clytemnestre, go !
-Vous savez que c'est illégal de se battre dans l'établissement ?! cria Smirnoff.
-Toute vengeance a son prix, son absurdité, et sa part de danger !! cria Dylan. MACH PUNCH !!!
-Lame Feuille !! Cria Juliette.
Chimpenfeu fonça vers Capidextre.
-Ouais ! Combat de singes ! Mitrapoing !!
Les deux attaques se contrecarrèrent.
Massko fonça sur Momartik.
-Blizzard !
Elle agita violemment ses bras et créa une tempête de neige. Massko sauta au travers.
-Mauvais réflexe, jeune fille ! Eclats Glace !!
La fantôme des glaces tournoya sur elle-même et envoya les éclats. Massko fut touché et tomba à terre.
-Lance Flammes !
Capidextre esquiva l'attaque.
-Joli ! Aucune crainte d'esquinter le mobilier, j'aime ! ricana Smirnoff.
-Roue de feu !!
L'attaque toucha Capidextre.
-Eeeh !
-DEBUGANT ! CASSE BRIQUE !
Etienne vit un petit Pokémon lui passer entre les jambes.
- ?!!
-MACH PUNCH !
-Etienne !!!
Les deux Pokémon fonçaient sur Capidextre.
-COUP DOUBLE !!!
Erwan arrêta les deux adversaires d'un coup sec. Linda observa autour d'elle, mais son seul adversaire était Massko.
-Balle Graine !!
Linda se baissa et laissa Momartik esquiver.
-Clytemnestre ! Laser Glace !!
Les cornes du Pokémon envoyèrent un rayon électrifié qui givra le Pokémon plante.
-Repli ! Ils sont trop forts !
Etienne soupira.
-Comme toujours…
Les quatre rappellent leurs Pokémon et s'enfuient, mais ils s'arrêtent en route lorsqu'Etienne et Linda rappelèrent leurs Pokémon.
-Hm ? s'étonna Etienne.
Un Chetiflor arriva derrière eux et les étreint dans sa tige.
-OH !!! cria Linda.
-Eh bah voilà qui est à peine gênant dans un couloir !
-Ca n'en est pas moins agréable… Serait du moins si ce Pokémon serrait moins fort !! geignit Linda.
Les quatre s'avancèrent. Dylan toisa le prof de stratégie.
-Des excuses !
-Jamais !
Dylan regarda Linda, l'air indifférent.
-On peut serrer plus fort…
-Etienne excuse-toi ! Cette robe m'est très précieuse !!
-C'est gentil de le leur dire, comme ça ils hésiteront avant de te la déchirer ! lança Smirnoff, cynique.
-Des excuses !
-Pour quelle raison ? Pour avoir dit la vérité ?!
Dylan agita un doigt. Motel ordonna à son Chetiflor de serrer plus fort.
-Moi ça m'embête pas d'être serré contre la femme que j'aime…
-Etienne c'est adorable mais moi j'ai mal !
-Je m'excuse. D'avoir demandé à la police de ne pas prévenir les services sociaux.
Dylan s'étonna.
-Tout ce que je voulais c'était vous taquiner.
Chetiflor desserra son étreinte. Linda souffla de soulagement.
-Depuis quand vous faites ça ? Vous venger… des gens ?
Dylan souffla.
-Longtemps. On est plutôt craints dans notre genre.
-Vous jouez aux justiciers ?
-En quelque sorte.
-C'est dangereux… Vous pourriez par exemple vous démettre une épaule !
Linda s'étonna. Dylan soupira.
-En effet…
-Bon, Etienne, je te laisse avec tes élèves… A plus tard !
-Ouais ! Bon, les jeunes, je reconnais que j'ai un peu cherché.
-Carrément, ouais ! grogna Shahrukh.
-C'était limite insultant, la façon dont vous nous avez parlé ! marmonna Juliette.
-Je sais… Mais je vous garde sous le coude. J'ai l'impression que j'aurais besoin de vous plus tard !

Linda retournait à sa salle. En chemin elle aperçut Lionel Maloney qui déambulait dans les couloirs. Il aperçut la jeune femme.
-Tiens… Linda.
-Bonjour ! Que faites-vous ici ?!
-Une enquête relative à votre établissement… Et vous ?
-…Moi je travaille ici !
-Ah oui, c'est vrai… vous êtes… professeur d'histoire !
Linda regarda la porte de la salle d'histoire ou elle allait entrer.
-Bravo, inspecteur, vous m'avez bien eue !
Ils ricanèrent.
-Dites-moi… Pourrais-je vous inviter à diner ?
-… A diner ?!
-Oui, je voudrais discuter avec vous de l'affaire qui concerne Mr Smirnoff.
Linda écarquilla les yeux.
-Vous savez des choses ?!
-Oui, mais je ne peux décemment pas en discuter avec lui, je préfèrerais un œil extérieur mais avisé.
Linda regarda Lionel, intriguée.
-Vous me faites des avances ?!
-Vous demandez ça à quelqu'un qui a vécu cinq ans avec un homme.
Linda s'aperçut de sa méprise.
-P… Pardon !
-Ce n'est rien. Je sais que c'est dur d'imaginer qu'un policier…
-Non pas tant que ça !
-Vous regardez beaucoup de séries télé, vous aussi… Que diriez-vous de… demain soir ?
Linda hocha la tête.
-Demain soir, oui, si… si vous voulez…
Lionel sourit.
-Au Doublon Privé, à 20h00, demain.
-D'accord.
Linda vit l'homme tourner les talons, surprise.