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BDMP de Ectoplasman



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» Auteur : Ectoplasman - Voir le profil
» Créé le 15/12/2002 à 20:41
» Dernière mise à jour le 15/12/2002 à 20:41

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Le pourri-gâté
On m'appela à Céladopole, la grande ville marchande qui abritait un grand nombre de villas. Erika, la championne de cette ville, venait de se faire tuer. Un pokéminel, bien entendu : aucun homme ne pouvait réduire une personne en bouillie tout en lui injectant du poison. Le docteur me donna quelques indices.
- Déjà le pokémon a une grande gueule, car sa salive est omniprésente sur le corps. On a retrouvé une dizaine de type de poisons différents qui ont accéléré la mort d'Erika.
- Comment se fait-il qu'autant de temps se soit passé avant que l'on appelle quelqu'un ?
- Parmi les poisons, il y avait ce qu'on appelle dans le jargon médical le fausse-tout ! Aucune empreinte, aucun cheveu n'était fiable. Nous avons attendu la disparition de quelqu'un pour confirmer son meurtre.
- Avez-vous une idée sur la personne.
- Non, et vous ?
- Je n'ai pas de nom ni de certitudes, mais un poste de champion d'arène est pas mal convoité, pour la célébrité, l'argent … Cela ne m'étonnerai pas qu'un riche soit dans le coup. Dans ce cas le pokémon recherché est plante, puisque seul un dresseur qui n'a que des pokémon plantes peut accéder au poste de champion.
- Je miserai sur Florizarre ou Empiflor dans ce cas. Si cela peut vous aider, le concours pour la place de champion a lieu demain, au Conseitariat.
- J'y serai. Je vous remercie.
Le Conseitariat était l'immense arène où l'on affrontait enfin le conseil des 4. Karine, que j'avais engagée comme assistante pour son efficacité, parlait à sa sœur au poste de police. Je lui expliquai l'affaire, et elle m'accompagna au Conseitariat. Là-bas, parmi une foule d'à peu près 800 personnes, se tenait le Peter et Aldo. Peter me fit signe, et j'allai le rejoindre.
- Tu veux être un boss des plantes, cousin !
- Non, en fait, je suis là pour une enquête. Je pense en effet que l'assassin a tué Erika pour la remplacé.
- La pauvre … Toute jeune et déjà si puissante … Ce sont toujours les meilleurs qui partent.
- Exact, et un des meilleurs concourants partira sûrement pour la prison.
- Suis-moi, je vais te faire passer en priorité.
Comme vous avez pu vous en apercevoir, Peter était mon cousin. C'est d'ailleurs lui qui m'a encouragé à entraîné un Ptera. Il me positionna à la place 4, pour les 4 dragons de Chine. 2 heures plus tard, la salle était bondée. Je ne pouvais faire mes pronostics que plus tard. Peter pris la parole.
- Après ce questionnaire de 10 questions, seul 10 d'entre vous seront sélectionnés pour la 2ème épreuve. Que le plus cultivé gagne ! Une question apparue sur l'ordinateur portable au-dessus de mes jambes : Donnez deux noms d'attaques plantes commençant par V. Je réfléchis quelques secondes puis tapais Vampigraine et Vol-Vie. Quel est le poids et la taille d'Ortide ? Alors là ! Je n'en avais aucune idée. Le type du numéro 5 me souffla :
- 8 kilos 6 pour 80 cm, mon cher Simon !
- … Comment savez-vous mon nom ?
- Il suffit de bien connaître la famille de Peter, cher inspecteur ! Il a sorti sa biographie il n'y a pas longtemps, votre cousin ! Et il y avait une photo récente de vous.
Donc j'étais un peu connu. J'entrai les réponses qu'il m'avait dites. Quelle est la description Pokédex de Paras ?
- Il est couvert de spore à la naissance qui se transforment en champignons quand il grandit.
- D'où vient tout ce savoir ?
- Je … lis énormément. Pour ne pas me qualifier, je répondis faux aux dernières questions. Peter cita les 10 gagnants de la 1ère épreuve. Je les notais. Au nom de Frédéric Sdaline, mon voisin se leva, et, voyant que je notais son nom, me dit :
- Je pense que nous serons amenés à nous revoir, inspecteur.
- Bonne chance !
- La chance n'a rien à voir … C'est le talent que désigne les champions. C'était un sacré vantard ! Et quel langage pour un môme d'environ 15 ans ! Il descendit les marches, et se retrouva avec les autres gagnants. Il restait alors seulement une vingtaine de spectateurs, pour la plupart des passionnés. Les autres, déçus, avaient dû partir.
- Bien, nous allons donc passer à l'épreuve suivante. Erika était une battante. Pour elle, la victoire grâce au type n'existait pas. Vous allez donc faire un match contre deux pokémon, de type feu, et glace. Il n'en restera que trois à la fin. Fredo, Auguste, à vous de jouer. Les champions d'Acacia et de Cramois'île se mirent sur un balcon. Le premier qui les affronta se nommait Romain. Il se retrouva contre Volcaropod et utilisa son Florizarre. Il devenait alors un bon suspect. Après quelques Plaquage dévastateurs, l'escargot fut vaincu. Après le cinquième match, les champions guérirent rapidement leur pokémon et reprirent le combat avec Antonio, qui lui gagna grâce à un Empiflor plutôt balèze. Lui aussi était suspect prioritaire. Juste après, ce fut le tour de Frédéric. Auguste lui demanda de sortir son pokémon en premier.
- Serait-ce possible d'utiliser une de mes récentes trouvailles ?
- Du moment que c'est un plante …
- Roshydre, an avant. Pour une surprise, c'était une surprise. Devant nous se tenait un énorme pokémon à trois têtes formées d'un long cou couvert de pics de la taille d'une corne de rhinocéros et d'une tête en forme d'œuf avec des dents de morse ! Le torse était énorme, et la queue d'une longueur d'environ 2 mètres. Ces deux autres éléments étaient eux aussi couverts de pics.
- Ceci est un pokémon plante et eau, doté de bonnes attaques.
- Alors que le combat commence … Magmar, c'est à toi. Attaque Poing-feu.
- Roshydre, tu sais quoi faire !
Le dénommé Roshydre (à prononcer Rozidre), se prit les Poing-Feu de plein fouet mais semblait ne rien sentir. Un voile jaune se dessina devant lui et balança deux fois plus de Poing-feu : c'était l'attaque Voile Miroir ! Une fois cela fait, il fit Danse Pluie, ce qui affaibli encore plus Magmar. Celui-ci fit un Brouillard et tenta une Déflagration, qui lui fut encore renvoyé au double. Au bord du gouffre, Magmar essaya d'utiliser sa Vive-Attaque mais fut arrêter par le Plaquage de Roshydre. Première victoire.
- C'est à mon tour. Lippoutou, go !
- Un double type … Intéressant. Roshydre, tu sais quoi faire encore une fois !
Il remplaça la pluie par un magnifique soleil grâce à Zénith. Lippoutou utilisa sa Rafale Psy, et Roshydre devint confus.
- Tiens, je vais devoir tout de même lui donner des ordres. Courage, Roshydre : Machouille.
Les trois têtes mordirent Lippoutou chacun leur tour, elle faillit tomber dans les pommes. Pendant ce temps, le monstre reprit ses esprits et grâce au soleil balança un vif et puissant Lance-Soleil qui acheva son adversaire.
Les quatre matchs qui suivirent étaient beaucoup moins impressionnants.
- Les trois sélectionnés sont Romain, Antonio et bien entendu Frédéric. Dernière épreuve : il va falloir démontrer que vos pokémon plantes sont les plus puissants, les plus rapides et les plus résistants. Pour cela il va falloir désigner un de vos pokémon.
Romain choisi son Florizarre, Antonio son Héliatronc et Frédéric son Roshydre.
- Premier test : la puissance. Devant vous vont se dresser trois piliers en titane de 1m50 de diamètre. Le but est de le tordre avec des attaques le plus vite possible. Vas-y Jasmine, monte les piliers !
Trois piliers d'environ 6 mètres de haut sortirent du sol. Peter annonça le départ. Héliatronc profita du Zenith encore présent pour lancer le plus de Lance-Soleil possible, qui faisait fondre peu à peu le titane. Florizarre quant à lui fonçait dans le pilier avec son attaque Plaquage. Frédéric rit en regardant ses adversaires se donner autant de mal. Il fit un signe du doigt : son monstre ouvrit ses bouches. Il en sortit trois immenses feuilles qui traversèrent le pilier. La partie coupée se tomba dans un grand fracas, et les feuilles s'avançaient peu à peu vers moi. Je sautai de mon rang au cinquième en dessous, aider par l'explosion que les feuilles firent une fois en contact avec les ordinateurs !
- Excusez-moi ! Je payerais les dégâts ! Ca va, rien de casser ?
- Je m'en sors bien, répondis-je.
Accident ou tentatives de meurtre ? Ce fut la première question que je me posai.
- Bon, passons à l'épreuve suivante, qui demande de la rapidité, plus principalement en réflexes. Allez dans les gradins je vous pris … Les candidats s'exécutèrent. De l'eau commença à envahir le stade, seul un petit morceau ne fut pas englouti.
- Chacun votre tour vous allez positionner vos pokémon sur le bout de terrain restant. Des Magicarpe vont sauter. Le but est d'en toucher le plus possible. Romain commença. Plein de Magicarpe se mirent à sauter dans tous les sens. Héliatronc utilisa le plus possible ses Fouet-Lianes et ses Lance-Soleil, auquel on ajouter Tranch'herbe pour Florizarre, et Hydrocanon pour Roshydre. A la fin de chaque tour, Ondine sondait les fonds marins pour y compter le nombre de Magicarpes KO. Romain totalisa 57. 76 pour Antonio. Et le score de Frédéric était égal à 238 !
- Encore une épreuve de rapidité cette fois basé sur l'esquive. Les attaques Déflagration et Feu Sacré vont être lancées du ciel. A vos pokémon de s'en prendre le moins. Peter siffla : Sulfura et Oh-Ho apparurent majestueusement et commencèrent leurs attaques. Héliatronc ondulait son corps dans tous les sens et ne prit aucuns dégâts. Florizarre fut le grand perdant, son poids ne lui permit pas la victoire. Quant à Roshydre, il appuyait sur ses genoux et sautait très haut et ne se prit que trois attaques qui eurent sur lui l'effet d'une piqûre de moustique sur un Tyranocif !
- Dernière épreuve : c'est la même sauf que cette fois vous resterez en place et subirez les attaques. Celui qui résiste le plus longtemps gagne cette épreuve.
Héliatronc ne resta que très peu de temps sur le terrain. Florizarre tint à peu près trois minutes. Le type eau de Roshydre lui permit de faire quatre minutes de plus.
- Je crois pouvoir dire sans hésiter que Frédéric est le nouveau champion de l'arène de Céladopole. Habitez-vous là-bas.
- Non mais ma famille y possède une modeste villa. Je déménagerais.
Karine me rejoignit et nous partîmes en navette à Celadopole. Là-bas, nous allâmes à l'hôtel. Je commençai la liste des plus éventuels pokéminel.
- Les pokémons de Romain et d'Antonio correspondent au profil du meurtrier. Demain, nous irons les espionner.
- Dans ce cas je piste Antonio.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il est trop mignon.
Je préférai ne pas continuer sur ce sujet. Je passai une nuit blanche. Je n'arrêtais pas de me lever ou de me tourner. Je regardai la villa voisine. C'était une immense maison avec une grande piscine et un vaste jardin.Quand Karine se réveilla, elle chercha les adresses des suspects et nous partîmes chacun de notre côté.
- Retour à minuit. Tu m'appelles s'il y a confirmation. Ne t'aventures pas dans des histoires chaudes comme celle-là.
- T'inquiètes. Je serais prudente.
Nous nous en allâmes chacun de notre côté. Romain avait l'air de bonne humeur malgré sa défaite. Il passa tout son matin dans un bar dans lequel il raconta son expérience de la veille. Il mangea avec un ami le midi et travailla comme bûcheron l'après-midi. Je collai quelques micro-caméras sur son blousons et sa voiture puis parti. Quand j'arrivai devant l'hôtel, une sublime spatio-mobile 6 places 500000 années lumières de chez BMW se gara devant la villa voisine. Je plaçai ma Renault sur le parking de l'hôtel et en sortis en même temps que le riche propriétaire de la BMW : le nouveau champion Frédéric.
- Tiens, Simon ! Quelle surprise ! Je pensais que vous pisteriez mes deux concurrents d'hier en premier.
- C'est ce que j'ai fait.
- Résultat négatif ?
- Je ne peux encore répondre.
- Entrez que je vous fasse visiter.
- Rapidement, alors …
Dès l'entrée un magnifique couloir aux murs en chêne décorés de tableaux se présentait devant moi. Par terre, un gigantesque tais rouge brodé semblait n'avoir jamais était ne serait-ce que frôlé !
- Est-ce cela que vous appeliez modeste villa ?
- Par rapport à celle que mes parents m'ont offert à Carmin sur Mer, c'est pauvre en grandeur et en décoration.
- Quel métier font vos parents, Frédéric ?
- Appelez-moi Fred ! Puis, tutoyez-moi.
- D'accord. Et réciproquement. Alors, quel métier font tes parents ?
- Mon père est codirigeant des magasins Auchan et Leclerc. Ma mère dirige une boîte de top modèles. L'enquête commencerait-elle, Simon ?
- Je m'informe, c'est tout.
Je ne préfère pas vous parler du reste de la maison, il vous aurait fait baver. De plus, il sortait avec une des tops modèles de la boîte de sa mère. Je n'avais jamais vu une fille si belle avec des formes aussi généreuses ! Elle était allongée sur un canapé en cuir noir, sur lequel elle fut bientôt rejoint par Fred qui l'embrassa et en profita pour la ploter. Quand il voulut bien la lâcher, nous repartîmes vers sa voiture. Il la rentra au garage et me présenta ses trois spacebilettes. La plus ancienne était une Honda du mois passé. Quand il me la présenta, ses yeux s'exorbitèrent et son sourire disparut.
- SINDYYYYYYY !
- J'arrive mon amour !
- Où es-tu aller avec ma Honda ?
- Je voulais l'essayer, c'est tout. Te fâche pas comme ça pour une balade.
- Regarde le garde-boue …
Elle tendit sa tête vers la partie en questions. Soudain, Fred lui saisit la nuque et lui tapa la tête contre sa roue. Paralysé, je regardai le spectacle, horrifié. Il la jeta par terre avant de lui dire :
- Dégage. Et ne gâche pas ton temps à aller à la boîte : tu en es virée.
Sindy se releva et prit ses jambes à son cou. Je penchai à mon tour ma tête, m'assurant que Fred était bel et bien rentrer chez lui et remarque difficilement les quelques petites rayures qui l'avaient tant énerver ! Je l'entendis parlé au téléphone.
- Allô, Maman. Sindy a abîmé ma Honda. Tu la vires, n'est-ce pas ? Je t'en suis reconnaissant, maman. Tu pourrais m'acheter la dernière Harley pour remplacer la Honda. OK ! A demain maman. Excuse-moi de t'avoir montrer un si laid spectacle mais je tiens énormément à mes spacebilettes …
- Je l'ai remarqué, effectivement … Bon, je dois y aller. Salut.
Je montai précipitamment dans ma chambre. Plongée dans le noir, Karine observait attentivement son ordinateur portable.
- Y a-t-il eu de l'action ?
- Antonio dort. Romain est en boîte.
- Préviens-moi quand tu voudras que je prenne le relais.
J'entrouvrit la persienne et vit notre riche voisin tremper dans sa piscine avec une blonde aussi jolie que Sindy ! Karine veilla toute la nuit et alla se coucher quand je me réveillai, vers 9h00. Ce fut mon tour jusqu'à 17h00, nous décidâmes que ce serait nos horaires. A 18h00 Je flânais dehors, et passa devant la nouvelle Harley de Fred. J'allai m'acheter des cigarilles, copie de la cigarette mais non nocive pour la santé. En revanche, elle durait moins longtemps, mais offrait autant de saveur. Je longeai le trottoir qui me menait à l'hôtel quand une vive lueur m'éclaira puis s'éteint. Je cherchai la source de lumière et palpa une plaque de verre qui me brûla les mains. L'éclaireur jaillit du buisson. C'était un pokémon humanoïde, c'est à dire qu'il avait une forme humaine (tête, bras, jambes). Sa tête était une ampoule, et ses yeux jaunes pendaient aux bouts du filament. Son corps humain était recouvert d'une combinaison rouge, ils possédaient également de longs gants, une ceinture et des bottes en fer doré. Du feu tournoyait, entourant sa combinaison sans la toucher. Autour de ce feu tournoyait aussi des petits éclairs. De toute évidence, ce pokémon était de type feu et électrique. Je sortis mon Pterayon.
- Pouvoir Antique.
De ses ailes sortirent de gros rochers qui s'arrêtèrent quelques centimètres devant l'ampoule sur patte. Le feu et l'électricité qui flottaient autour de lui avaient formé un champs magnétique. Ses mains balancèrent un gros tas de cendre qui m'empêchait de voir ce qui se passait. Je pris mes jumescope et vit l'éclaireur enchaîné les Poing-Feu et les Poing-Eclair sur Pterayon. Je demandai un cyclone et retira mes jumescope. Cet outil en forme de jumelles permettait de scruter les environs tout en voyant les détails puisqu'il allait jusqu'à voir les atomes ! Mon oiseau enchaîna avec Cage-Éclair et me facilita la capture du pokémon. Les trois jours qui suivirent, je passa mon temps à regarder l'ordinateur portable et à bichonner mon nouveau pokémon. Le jour suivant, le médecin me rappela pour me signaler un cas similaire. On avait retrouver un individu en bouillie juste à temps avant que le fausse-tout n'est eu son effet sur le corps entier. La victime se nommait Boubakar N'Gotal, et était de nationalité angolaise, mais le plus intéressant était que son voyage en France l'avait amené à concourir pour la Ligue de Kanto et il venait de s'approprier le badge de Céladopole. L'ordinateur nous certifia qu'il était l'unique personne à avoir battu Fred. J'étais alors dans tous mes états.
- Ce gosse de riche ! Il a toujours eu tout ce qu'il voulait, il n'a pas apprécié sa défaite, il a tué ce pauvre homme. Tu l'aurais vu tabassé cette jeune fille l'autre jour pour des égratignures sur un garde-boue. Ce type est cinglé.
- Ne va pas trop vite, Simon. On n'a aucune preuve. Il est présumé innocent.
- Tu veux des preuves … Je vais l'affronter et le battre … Ainsi il m'en voudra et essayera de me tuer.
- C'est plutôt dangereux …
Elle avait raison. Mais ma haine l'emporta : j'allai frapper à la porte du pourri-gâté.
- Tu vas vite faire un détour à l'asile, p'tit con. Tu as perdu, tu vas pas aimé. Je te provoque en duel ce soir à l'arène, enflure. Je vais te faire regretter tes actes.
- Du calme, Simon … De quels actes parles-tu ?
- Du meurtre de Boubakar N'Gotal, le seul homme qui a su te battre.
- C'est sûr il avait une très bonne stratégie, il aurait été loin.
- Fous-toi de moi, Fred, je t'aurai. Je vengerai Boubakar et Erika.
- C'en est assez maintenant, dégage de là !
- On se revoit à l'arène, p'tit branleur.
- Hé ! Connard ! T'as oublié tes deux micros-caméras sur mon manteau. Et mes deux coups de poing dans ta gueule !
Karine, qui était descendue, nous sépara. J'attendis la nuit impatiemment en entraînant mon nouveau pokémon. Vers 18h30, je me décidai à en savoir plus sur ma dernière capture, et me rendit à un petit pokéshop qui contrastait avec le grand centre commercial tout prêt. J'y cherchai une version de Pokédex plus complet que le mien, qui s'arrêtait aux 251 pokémon d'avant la mutation, et qu'on pouvait améliorer en téléchargeant des nouvelles données. J'en regarda un, vert, qui tenait dans la poche et possédait une multitude de petits boutons.
- Il est bien celui-ci ?
- C'est un des meilleurs. On y recense 567 pokémon et on peut en ajouter. IL y a aussi un guide tactique, un détecteur, un traducteur et j'en passe, me répondit le vendeur jupiterrien, il peut même servir d'ordinateur, il a une connexion à Intertenalp.
- Le prix ?
- 300 pokédollars …
- J'achète.
Mes économies se vidèrent donc pour cet objet très pratique. Et Intertenalp pouvait être très pratique, c'était le successeur d'Internet, à la différence que celui-ci nous permettait d'avoir des données des autres planètes. Je chercha mon pokémon. Il était classé 438ème et se nommait Brulampoul. Il possédait une dizaine d'attaque donc deux nouvelles, dont le champs magnétique qui l'avait sauvé du Pouvoir Antique.Il était temps de donner une leçon à l'assassin. J'entrai dans l'arène et me positionna sur un rond vert kaki. Fred m'attendait sur un autre rond vert clair. L'arbitre présenta les règles. M'en fichant complètement, je regarda le terrain : pleins d'arbres d'espèces différentes délimitaient un espace de combat de 10 mètres sur 4. Quand l'arbitre eut fini, nous commençâmes le match.
- Un proverbe merdique dit qu'on garde toujours le meilleur pour la fin. Je n'y crois pas. Roshydre, en avant.
- Oh ! J'allais oublier : combien de pokémon voulez-vous affronter ?
- Combien en possèdes-tu, criminel ? !
- Quatre, détective de pacotille.
- Alors ce sera un match à quatre contre quatre. En avant, Brulampoul.
- Oh ! Quel spécimen rare ! Dommage que je ne puisse pas profiter de sa puissance, vu l'expérience de son dresseur …
Je ne répliquai pas. Je regardais la bête ennemie, qui me rappelait l'hydre contre laquelle s'était battu Hercule, sauf que celle-ci était aussi verte qu'un sapin et recouverte de pics jaunes.Je pris mon Pokédex et brancha le traducteur.
- Je commence : Hydrocanon.
Avant que l'hydre puisse ouvrir ses gueules, j'ordonnai un Brouillard. Brulampoul jeta ses cendres. Fred essaya de dégager les cendres avec une Danse de la Pluie. Quand le brouillard se dissipa, je ne vis plus Brulampoul. Puis une brise me caressa les joues : elle était alimentée par Roshydre, que Brulampoul avait saisi à la queue et faisait tournoyer. Mon Pokédex fit BIP, je le regardai et lis "JE VAIS EFFECTUER UNE FRAPPE-ATLAS". Le Pokédex avait traduit Brulampoul. Celui sauta et jeta Roshydre une fois avoir atteint une bonne hauteur. Du feu sortait de ses pieds, le propulsant plus haut. Mon guide tactique me proposa de prendre Roshydre de vitesse et de ne lui faire aucune attaque de feu où électrique directe pour l'empêcher d'utiliser son Voile Miroir. Apparemment, il connaissait la bête. Une fois Roshydre relevé et Brulampoul atterri, Fred demanda un autre Hydrocanon.
- Champs magnétique, Brulampoul !
La puissante attaque d'eau s'arrêta quelques centimètres avant sa cible et fut réduite à l'état de flaque.
- Il faut l'attaquer de près : MACHOUILLE !
- Frappe Atlas.
Cette fois Brulampoul saisit une des têtes et le balança encore plus loin d'encore plus haut. Mon Pokédex me dit que l'ennemi était assez faible pour une grosse attaque.
- Déflagration.
Brulampoul dévissa sa tête et du trou jaillit une colonne de feu qui explosa sur Roshydre, et malgré la pluie, sa puissance terrassa la bête.
- Alors, pas encore envie de me tuer ? Étonnant.
- Je vous emmerde Simon. Cotovol, à l'attaque. Combo 3.
Cotovol se mit à s'agiter dans tous les sens, libérant plusieurs types de poudre. Le champs magnétique de Brulampoul le protégea une fois de plus. Il enchaîna avec ses Poing-Feu et ses Poing-Eclair qui torturait la plante. Celle-ci lança des Spore Coton qui ralentirent extrêmement Brulampoul.
- Repos et Blabladodo !
La plante se posa par terre et, comme un somnambule, se leva doucement et lança une attaque au hasard : ce tour-là, j'eus droit à un Ultralaser. Les points de vie de Brulampoul baissèrent de moitié, mais sa vitesse était revenue. Le guide tactique proposa une attaque du nom de Cyborg nucléaire. J'acceptai cette proposition et Brulampoul s'assit, les genoux croisés, les mains à plat par terre. L'électricité qui tournait autour de lui s'échappa et se dupliqua. Des milliers de protons, de neutrons et d'électrons s'assemblèrent pour former un robot d'environ trois mètres, dans les tons violet et jaune. C'était un espèce d'œuf avec deux jambes et quatre bras. Au bout de chaque bras se tenait deux gros tubes, un peu comme des canons en plus long. Brulampoul se releva et alla s'asseoir à l'intérieur de l'œuf, dans lequel il y avait trois leviers. Le Cyborg se leva et attendit. C'était apparemment une attaque en deux tours. Cotovol lança au hasard une Vampigraine. Puis des huit canons se forma des boules d'énergie violettes qui s'envolèrent dans une grosse détonation et s'éclatèrent contre Cotovol. A bout de force il se réveilla et lança une Giga-Sangsue, qui, avec la Vampigraine, retira des points de vie à Brulampoul. Tous deux étaient aux bords du gouffre. Mes ce fut au tour de Brulampoul qui acheva la plante d'un Poing-Feu.
- Alors, tu me tues quand ? Ca en ait quand même deux que je tue !
- Trêves de bavardages. Noadkoko, montre ta puissance. Bomb'Oeuf.
Sortis de nulle part, les œufs explosèrent sur Brulampoul, mort sur le coup.
- Pterayon, à toi d'faire mumuse. Majestueusement, Pterayon commença à piqué sur le cocotier pour lui faire un bec vrille. Noadkoko installa le soleil au-dessus de lui grâce au Zénith. Après les coups de bec, mon oiseau donna des coups d'aile avec Cru'Aile. Le soi-disant "puissant" végétal se concentra et lança un Psyko qui ne fit à peu près rien. Mais lui aussi résistait pas mal aux enchaînement de bec et d'ailes ! Après deux ou trois Lance-Soleil, Pterayon s'envola et ses yeux brillèrent, il écarta les ailes et ses yeux éclairèrent Noadkoko. Soudain, des millions de petits oiseaux blancs transparents apparurent de derrière les épaules de Pterayon. Ils s'alignèrent et foncèrent sur Noadkoko, qui se les prit de plein fouet et en mourut. Mon Pokédex m'apprit que Pterayon venait de découvrir l'attaque Aeroblast, la meilleure attaque vol !
- Grrrr … Tu veux jouer aux triples types. Célébird, en avant.
Célébird (à prononcer sélébeurde) était la copie de Célébi, dont il était l'évolution, avec deux ailes et deux grosses canines qui sortait de sa bouche et rendait son visage méchant. D'après le Pokédex, il était de type plante, psy et vol.
- Tu m'as menti, Fred. Tu en possèdes un autre, celui qui a réduit deux personnes à l'état de bouillie.
- Crois ce que tu crois, je sais ce que je possède. Maintenant bats-toi.
Pterayon lança un autre Aeroblast mais son adversaire fit un Téléport et se retrouva derrière lui, et lança une grosse Ball'Ombre qui le projeta au sol. Il se releva difficilement et tenta un Elécanon, qu'il lança. Une fois de plus, l'évolution du légendaire se téléporta, mais cette fois, Pterayon alla prendre sa boule d'électricité dans son bec et l'envoya derrière lui. Célébird, surpris, s'écrasa à son tour sur le sol. Puis il saisit Pterayon avec son Fouet-Lianes et le cogna contre les arbres. Pterayon se délivra rapidement et retint les lianes avec les doigts qu'il avait au bout des ailes et lança un Aeroblast.
- BLIZZARD ! ! ! !
Célébird tendit ses ailes et, comme pour Pouvoir Antique, de gros glaçon allèrent se ruer sur Pterayon, qui ne résista pas.
- Il est temps pour toi de te battre, Cornèbre !
- Trop facile.
Sous mes ordres, Cornèbre commença à faire des Feintes qui affaiblirent et surprirent beaucoup le légendaire par leur vitesse et leur puissance. IL n'en manquait plus qu'un dernier pour le tuer, mais il se téléporta au loin et recréa un Blizzard. Encore une fois, la vie des deux pokémon ne tenaient qu'à un fil. Mon Cornèbre m'informa qu'il désirait prendre l'initiative de ses propres attaques. Je lui accordai cette faveur et ses yeux devinrent si noir que la pupille ne se voyait plus : c'était l'attaque Regard Noir. Ainsi, il pouvait savoir où Célébird allait se téléporter, ce qu'il venait de faire précipitamment, et quand il réapparut, Cornèbre effectua sa dernière Feinte.
- J'ai gagné … Donne-moi mon badge. Il s'exécuta, tremblant de fureur.
- A tout de suite.
De l'arène, j'envoyai directement mes pokémon au Centre et attendis dehors l'attaque du riche, mon PADI à la main, pas très loin de l'hôtel, scrutant les environs avec mes jumescopes. C'est vers 4h00 du matin que j'entendit le buisson de Brulampoul bouger. Mes jumescopes m'indiquèrent des atomes de constituant de laine derrière le buisson. Je m'approchai prudemment, et d'un geste vif, Fred sauta du buisson et m'arracha mon PADI. Il en tira les trois balles que j'évitai de peu avant de dire :
- Tes chers parents t'ont aussi inscrit à des arts martiaux, dis-je.
Mais je remarquai que la personne devant moi, vêtue d'un kimono et d'une cagoule qui ne laissait voir que les yeux, était 30 centimètres plus petite que Fred. Celle-ci sortit son Empiflor, et dit d'une voix de femme :
- La victoire peut faire perdre ! Perdre la vie. Rend ce badge.
- Calmez-vous, nous pouvons arranger ça …
- Empiflor, avale-le ! Je sortis mon Steelix et montai sur sa tête en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Avec son Ligotage, il retint Empiflor, et de sa tête je sautai sur la ninja, l'assommant quand je lui tomba dessus. Je retirai alors sa cagoule et découvris que l'assassin n'était autre … qu'Erika ! Quelques heures plus tard, à l'hôpital, elle expliqua que pendant ses vacances elle avait surentraîné ses pokémon, car elle voulait comme tous dresseurs qu'ils soient les plus forts. Puis elle perdit contre un adversaire, le premier qu'elle tua et que le fausse-tout nous avait fait prendre pour elle. Elle disait qu'elle n'arrivait plus à se contrôler et s'était cacher de peur des représailles que sa folie aurait pu entraîner. C'est ainsi qu'elle tua alors tous ceux qui ressortaient de son arène, qu'elle surveillait d'une lointaine église désaffectée, un de ses badges à la main. Les psychologues certifièrent qu'elle souffrait d'un dédoublement de personnalité, et qu'un bon traitement la guérirait en moins de six mois.J'allai m'excuser devant Fred le lendemain, dans l'après-midi.
- Cela m'apprendra à accorder plus d'importance aux véhicules plutôt qu'aux femmes.
- Je ne sais pas quoi faire pour m'excuser.
- Ce sont les risques du métier. Pas grave. Sinon j'aimerais bien être engager en temps que documentaliste au sein de la BDMP.
- Je me débrouillerai pour cela.

AFFAIRE CLASSEE
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