La Naissance de Reyginea [Pokémon A/I] de Milocéane

Un troisième Altaria apparut. Comme pour chacun de ces autres Pokémon, Sirus envoya Élecsprint, et grâce à quelques coups de tonnerre, le Altaria s'effondra sur le plancher, traversant les planches fragilisées. Susan et Sirus apercevaient maintenant le ciel à travers le plafond percé.
« Allez Susan, on y est presque, dans quelques étages tu revois ton Arbok !
— On peut y arriver. Et une fois en haut, on fait quoi ?
— Euh, ça c'est une bonne question. Je suppose qu'on aide Giovanni, malheureusement. Il serait bien capable de retourner tes Pokémon et les siens contre nous.
— D'accord. J'espère que le dragon s'en sortira et vaincra Giovanni.
— Ça impliquerait qu'il nous vainque aussi, et dans ce cas, je ne préfère pas imaginer ce qu'on deviendra. »
Susan ouvrit la bouche pour parler, mais au lieu du son de sa voix, un hurlement à la fois aigu, perçant et déchirant qui traversa leurs tympans.
« Dépêchons nous » dit Sirus « Je crois que le combat a déjà commencé... »

« Bzzzzb zbzb zbz zbz bzbzzzzz bzzzz »
Le Yanma fonça sur le Balignon de Lana, qui se laissa tomber, évanouit.
« Grrr... Balignon, reviens. Je n'ai pas dit mon dernier mot. Ton Yanma est fort, mais il me reste deux Pokémon... Plume, vas-y !
— Plume ? C'est quoi ?
— C'est mon Poussifeu, et il va te réduire en cendres !
— C'est ça... Justin, attaque reflet ! »
Le Pokémon se mit à tourner très rapidement et apparut en une dizaine d'exemplaires aux yeux du Poussifeu. Celui-ci ne savait où attaquer. Soudain, il courut vers la dune, du côté opposé à la mer.
« Plume ? Mais qu'est-ce que... »
Alors, le vent emporta sur la mer le cri perçant et sifflant d'un serpent, ou d'un dragon, proche d'ici. Alertés, tous regardèrent vers l'origine du hurlement. Ils ne virent rien d'autre qu'un nuage de brume. Fronçant les sourcils, Léa décida : « Je monte sur la dune pour voir ce que c'est, ne bougez pas. »
Elle se mit à escalader la dune. Arrivée en haut, elle disparut aux yeux de Lana et Mathieu. Quelques secondes plus tard, un autre cri retentit, encore plus perçant et plus aigu. Puis, en beaucoup plus petite et plus faible, la voix aiguë de Léa se fit entendre. Elle accourut et sauta de la dune.
« Il faut s'enfuir... V... Vite, je crois... Que le dragon est réveillé. Il vient de lancer une attaque. » Elle pointa la mer du doigt. Lana et Mathieu se retournèrent, et virent le large rayon de lumière traversant celle-ci. Le rayon écartait l'eau, et dirigeait de grosses vagues droit sur eux. Mathieu regarda le rayon, subjugué.
« Je n'ai jamais vu d'attaque ultralaser... Je ne pensais pas que c'était si puissant.
— D'habitude, c'est beaucoup moins fort » répondit Lana « mais là, on ne peut pas avoir de doute, c'est la signature de Rayquaza.
— Mais dépêchez vous ! » Hurlait Léa, affolée « Il faut se cacher dans les rochers, les vagues qui viennent sont de plus en plus grandes ! »
En effet, une partie de l'arène était déjà effacée par la mer, et des vagues de plusieurs mètres de haut se faisaient plus fréquentes sur la plage. Lana envoya son Wailmer. « Ça pourra toujours nous servir, si on tombe à l'eau. » Et ils coururent sur la dune. Au dessus du niveau des vagues, le spectacle était effrayant. Le rayon venait seulement de disparaître, et l'eau se referma brusquement là où elle avait été écartée. Cela provoqua deux énormes vagues, une de chaque côté du rayon, à partir de cet endroit. Une des vagues se dirigea vers Pacifi-ville, l'autre vers l'île de Lana, Mathieu et Léa. Il était impossible de l'éviter. Les trois enfants regardèrent avec stupeur ce monstre déferler. Et il n'y eut plus rien, plus de bruit. Tout devint blanc un moment. Mathieu ouvrit les yeux sous l'eau. Sa tête avait frappé le sable, et il était tout étourdi. Il essaya de regagner la surface, mais le courant était encore trop fort. Soudain, quelque chose cogna sa tête. Il s'y agrippa, et fut tiré vers la surface de l'eau. N'ayant presque plus d'air, il prit une grande respiration une fois la tête en dehors de l'eau. La mer était très agitée, on ne pouvait pas voir derrière les vagues. Il regarda ce qui l'avait sauvé. C'était un Azurill.
« Bonjour, Azurill. Tu appartiens à Léa, n'est-ce pas ? Où est-elle, où est Lana ? »
Mais le Pokémon resta muet, les yeux pleins d'inquiétude.
Encore une fois, Mathieu se retrouvait seul, au milieu de la mer. Mais cette fois, il n'avait pas Justin.