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Jusqu'à ce que les dunes cessent de chanter de Ramius



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» Auteur : Ramius - Voir le profil
» Créé le 29/07/2020 à 07:23
» Dernière mise à jour le 09/07/2022 à 17:32

» Mots-clés :   Absence de poké balls   Aventure   Conte

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Chapitre 7 : Quitter le chemin
Quelques étoiles piquetaient le ciel au-dessus de la masse sombre de l’Arbre à contes. Il subsistait encore une vague clarté, à l’ouest, tirant plus sur le violet que sur le bleu nuit, mais la lumière la plus notable venait maintenant de la lune. Un quartier passait derrière l’Arbre : ses feuilles projetaient sur les deux voyageurs une ombre un peu plus obscure que le reste de la nuit. Sous la voûte de branches, le village débordait loin au-delà du monticule de racines et s’étalait sur le flanc des dunes alentour, formant une seconde voûte tournée vers le ciel. C’était un grand Arbre, bien plus grand que celui d’Yspèri.

Le Démon des Sables frissonnait. Il n’attendait que de pouvoir s’enterrer dans une couche de sable et de s’en faire une protection contre la température en chute libre. À côté de lui, les deux Humains s’en sortaient mieux : ils avaient dû descendre quand le dragon s’était mis à trop trembler pour continuer de courir, et la marche les réchauffait un peu. Eux ne craignaient pas autant de marcher par-dessus quelques dunes dans l’air agressif du début de nuit, mais le vent qui mordait à travers leurs vêtements conçus pour ne retenir aucune chaleur les incitait à filer se réfugier sous une tente.

Avant cela, il faudrait être autorisés à entrer par le Guerrier qui gardait le village. Son épée l’avait réveillé, s’il dormait déjà, et sa silhouette se hâtait maintenant vers les deux visiteurs, lui aussi déjà frigorifié.

« Le désert luit sous vos pas, les accueillit-elle dès qu’ils furent assez proches. Qu’est-ce qui vous prend de sortir de nuit ?

— Le désert luit sous vos pas. »

Quant à elle, Margar resta coîte. Gorbak ne doutait pas qu’elle songeait à persifler sur le sens de cette formule en pleine nuit — il ne doutait pas qu’en bonne scientiste, elle aille à rebours des traditions — mais apprécia qu’elle sache tenir sa langue si nécessaire. Avant de se rappeler qu’elle avait aussi réussi à cacher sa Science à un village entier pendant un an, et à combien d’autres pendant trente autres années ?

Il reprit la parole, sans montrer au regard mi-agacé mi-intrigué de l’autre Guerrière qu’il ne s’était pas rendu compte de son silence.

« Je pourchasse l’homme qui a détruit mon village. »

Ce qui impliquait aussi que Margar en était rescapée. Gorbak avait prévu cette réponse à l’avance et comme prévu, il ne s’attira qu’un haussement de sourcil interrogateur, puis obtint l’hospitalité. Les siblings d’armes de l’Ordre ne se méfiaient pas les uns des autres.

Margar put déployer sa tente en bordure du village, et le Démon du vieux Guerrier put aller s’enterrer non loin. Pour une fois, les deux compagnons d’infortune s’endormirent sans échanger un mot. Une journée entière de récits les attendait le lendemain, autant économiser leur salive.

***
La course avait une autre différence avec la marche. Elle avait beau crisper les muscles et abrutir l’esprit, elle fatiguait moins. Margar se réveilla avant même le soleil et elle sentait, comme elle l’avait appris pendant les quelques nuits précédentes passées dans le campement d’un Guerrier des Sables, qu’elle ne se rendormirait pas.

Ce qui n’était pas si étonnant. La fatigue psychologique de la course à dos de carchacrok mettait dans un état idéal pour dormir d’un sommeil de plomb. Sans rêves, sans insomnies, et sans mouvements intempestifs (pas avec des muscles aussi endoloris). Ce voyage lui avait fait une bonne surprise en lui permettant de s’endormir aisément plusieurs soirs de suite ; ça lui était déjà arrivé quelques fois, mais pas en succession.

Une très bonne surprise. Et c’était sans doute terminé, se dit-elle en se faufilant discrètement hors de sa tente pour ne pas réveiller Gorbak.

Un coup d’œil au ciel, ou à ce qu’on en voyait autour de la masse de ténèbres de l’arbre, et elle sut que le matin approchait. Non seulement à la position des étoiles, mais aussi à la lueur bleu pâle révélatrice qui pointait à l’est. Elle décida que terminer la nuit dehors, dans le froid glacial précédent l’aube, ne la gênait pas plus que de retourner à l’abri de sa tente (où elle se serait aussi sacrément ennuyée), et que la meilleure chose à faire était donc de grimper sur la dune, observer le lever de soleil.

Ce dernier se fit attendre, un peu. Le ciel se revêtit lentement de ses voiles de soie bleu pâle. Et puis le jour daigna enfin embraser l’océan jaune sable du désert, offrant quelques dizaines de kètres carrés de sable et de prédateurs au regard de la scientifique assise en tailleur en surplomb de son nouveau village.

Elle ne suivrait pas Gorbak s’il repartait. Elle n’était pas faite pour la course des Guerriers du Sable ; il fallait bien l’admettre, ce qu’elle avait toujours pris pour une indifférence cruelle, dans l’attitude de ces protecteurs silencieux du désert, était en fait un détachement vital à leur survie. Le dressage des carchacroks était le fondement même de l’Ordre, son unique moyen de rester vivace dans l’immensité du désert. L’Ordre ne fanatisait pas ses Guerriers : il les choisissait parmi les gens les plus simples, donc les plus prompts aux visions réductrices du monde.

Cela, Margar pouvait le comprendre. Pendant longtemps elle avait cru voir un aveuglement coupable et idiot dans la volonté de l’Ordre de garder le désert figé dans son carcan de traditions et d’ignorance ; maintenant, elle voyait plutôt un besoin. Celui de disposer de gens simples, pour survivre.

Bien sûr, elle resterait persuadée que les Maîtres de l’Ordre commettaient une erreur grossière en délaissant la science, et elle voyait aussi dans cette volonté d’être le seul protecteur du désert une volonté de pouvoir, une arrogance folle, une tyrannie muette et implacable. Ce qu’elle y avait toujours vu, en réalité, renforcé plutôt qu’atténué. Mais maintenant, elle comprenait mieux. Ce qui était en accord avec la pensée du Sèmèrès. Après tout, ce dernier aussi avait besoin de modeler ses membres, dès l’enfance, pour survivre. La noblesse de son but ne changeait rien à la bassesse de la méthode.

Elle ne suivrait pas Gorbak… Et c’était dommage, en un sens. Le vieux Guerrier était plus ouvert d’esprit que son naturel taciturne ne le lui avait laissé penser. Mais bien sûr, la destruction de son village natal l’avait probablement bouleversé, et avait permis cette tolérance de la science.Il restait ancré dans ses principes.

Le soleil était haut, maintenant. Allez ; elle ferait aussi bien de se lever et d’aller s’intégrer au village, puisqu’elle y restait.

***
Ils avaient atteint le village appelé Orico, gardé par la Guerrière Selig Inal-Varde. Gorbak n’avait jamais entendu parler du village, ne connaissait pas le maître de sa gardienne et n’entendait pas nouer connaissance avec elle. Mais cela ne l’empêchait en rien de s’intéresser à la vie de sa sœur d’arme, tout comme elle s’intéressait à sa quête de vengeance. Ils restaient des siblings, un frère et une sœur dans les rangs de l’Ordre. Ils pouvaient bien partager une journée à discuter, avant que la traque ne reprenne. Un retard de plus, mais Gorbak ne pouvait pas vraiment l’éviter.

De toute façon, les rares Renégats étaient rarement rattrapés, puisqu’ils étaient à égalité avec les Guerriers concernant la vitesse de déplacement. Ils avaient tout le désert pour se cacher. Ce que pouvait espérer Gorbak, c’était que son épée s’habitue à celles de ses deux proies, et puisse les retrouver au hasard un jour. Cela voulait dire errer dans le désert jusqu’à la fin de sa vie, en quête de vengeance. Il y avait des façons moins nobles de mourir.

Le soleil s’était levé depuis un moment. Il avait répandu ses rayons sur le désert, et avait réchauffé le sable pétrifié par la nuit. Dans quelques heures tout au plus, il ferait à nouveau agréablement chaud. D’ici là, Gorbak serait peut-être reparti, à dos de Démon, poursuivre sa quête sans fin. Ou bien peut-être qu’il serait encore en train de raconter son histoire à Selig. Les deux se valaient bien.

Il attendait la Guerrière assis en tailleur devant la tente de Margar. Il avait remarqué la silhouette de cette dernière, discrètement plantée au sommet d’une dune, immobile. Cela ressemblait pour lui à une de ces activités mystérieuses que pratiquaient les scientistes, comme compter le nombre d’oiseaux dans le ciel ou mesurer la taille des grains de sable ; mais elle ne le ferait probablement pas en vue de tout le monde, comme ça. Alors ce devait bien être quelque chose de plus humain.

Selig arriva : elle posa rudement son épée au sol, et s’assit à côté.

« Joli matin, salua-t-elle.

— Joli à tous. »

Le vieux Guerrier eut un mince sourire — il préférait cette salutation poétique à la plupart des autres. Sans doute allait-il subir un interrogatoire en règle, et sans doute que ça ne lui ferait aucun mal.

« Bon, par où commencer ? continua Selig. Je veux dire, à moins que ça ne te dérange de raconter, hein.

— Les vents du désert colportent bien des histoires, cita-t-il en réponse. Mais il faut bien que quelqu’un commence par les dire. »

Rien de tel qu’un proverbe.

« Elle n’est pas bien longue, mon histoire. J’ai vécu dans un village, je l’ai protégé ; et un jour, en partant attaquer un laboratoire proche, je l’ai perdu. Et tout est la faute d’un homme.

» Le laboratoire était organisé autour d’un enclos en Acier. Comment ils l’ont monté, je crois que je ne veux pas le savoir. En tout cas, il y avait une meute de Chiens des Enfers dedans.

— La charge classique ?

— Comme chaque fois. Le temps que la tempête de sable se dissipe, le Guerrier qui m’accompagnait et moi étions encerclés, et les scientistes fuyaient de partout. Un seul homme est resté dans les ruines. Une quarantaine d’années, je dirais, côtier, la peau claire, cheveux noirs, barbiche, et des habits blancs ; il se faisait appeler Tograz, peut-être un faux nom. Les Chiens lui obéissaient.

» À partir de là, ça n’a fait qu’empirer. Pendant que les Chiens nous occupaient, lui en a fait Évoluer un — si c’est bien une Évolution, je ne suis pas sûr. En tout cas c’était une teigne. Et lui-même avait une épée de l’Ordre.

» Il a tué celui qui m’accompagnait et son Démon ; moi, j’ai seulement été laissé pour mort, et mon Démon s’est échappé dans le sable. Alors maintenant, je cherche à le retrouver et à le tuer. »

Selig resta songeuse un instant ; puis considéra que ce résumé succinct lui allait. En retour, elle confia à son visiteur les informations qu’elle estimait encore d’actualité à propos de l’Ordre. Il n’y en avait qu’une.

« Apparemment, les Maîtres s’inquiètent de troubles dans le désert. On trouve de plus en plus de laboratoires ces derniers siècles ; entre ça et la guerre d’il y a vingt ans, ils trouvent que ça s’agit beaucoup. Toute information sur des Renégats est acceptée avec plaisir à la Forteresse. À commencer par quoi que ce soit sur Older l’Anarchiste.

— J’ai pas, admit Gorbak avant d’hésiter. Mais on a peut-être croisé la route de la Lame Noire.

— Qui ça ? Jamais entendu parler.

— Hmm. C’est déjà quasiment une légende, pourtant. Elle doit être aussi vieille que moi ; l’apprentie la plus indisciplinée à avoir mis les pieds à la Forteresse. On prétend qu’elle a failli être acceptée, a été renvoyée juste après la cérémonie des Œufs, et qu’elle est quand même partie avec son Œuf.

— Et c’est vrai ?

— On l’a croisée à dos de Démon des Sables. Et comme l’affirment les rumeurs, il y a quelque chose de tordu avec son épée.

— Tordu, dans quel sens ? releva Selig.

— Comme un Démon dans un reg. Reg rocheux. Pas à sa place et dans un endroit rare.

— Ah. Et c’est tout ce qu’on sait sur elle ?

— J’étais persuadé que c’était une légende montée de toutes pièces par les novices les plus vieux quand j’étais à la Forteresse, puis j’ai croisé une trace qui corresponde aux racontars.

— Pas franchement important, donc.

— Presque pas. La Forteresse attendra.

— Ils pourraient sans doute, admit la Guerrière. Mais il y a cette histoire de Chiens des Enfers, aussi. Je n’aime pas ça, je trouve que ça vaut le coup de prévenir la Forteresse. Si c’est aussi dangereux que tu le prétends…

— Si ça l’est. Mais l’homme aux Chiens est atypique : on l’a suivi ici sur la même trace que deux Esprits du Désert.

— Pas commun ! » s’étonna Selig.

Gorbak, lui, nota avec satisfaction que la Guerrière ne s’était pas trompée un seul instant sur le sens du terme, contrairement à Margar. Comme quoi mêmes les scientistes ne pouvaient pas être parfaits. Non mais.

« Je pense que ce type est le seul à pouvoir appliquer sa méthode. Si je le retrouve et que je le tue, plus de problème et pas besoin de le signaler aux Maîtres.

— Tu veux les faire mourir d’ennui ? persifla Selig.

— Bah. Si c’est pour diriger une flèche de traque contre un seul homme… Je préfère travailler en solitaire.

— Avec une réfugiée de votre village ?

— J’allais pas la laisser là.

— Hum. »

Ça pouvait être un acquiescement, ou bien une marque de dégagement. Cette nomade réfugiée était sans doute placée sous l’œil du dieu du désert.

***
Indifférent aux agitations des humains, le soleil courrait sereinement dans le ciel. Si timide au matin, pour devenir une présence enflammée ensuite. Autour de Margar, le désert s’animait, comme mis en mouvement par la chaleur qui serait bientôt abrutissante. Ça ressemblait à l’entropie, se dit-elle. Une étincelle de chaos et de chaleur qui mettait l’univers en mouvement : le mouvement créait plus de chaleur, et plus de chaos, au point de faire la mer de sable suffoquer sous la chaleur et de tout arrêter. Pas une métaphore parfaite, mais il n’y avait aucune métaphore parfaite de l’entropie.

À quelques pas derrière elle, un glissement discret se fit entendre dans le sable. Elle ne réagit pas, elle pensait savoir à qui appartenait ce pas-là. À raison : une poignée de gondes plus tard, Gorbak s’asseyait dans le sable. Avec une raideur dont il n’avait pas l’habitude, mais sans se laisser tomber.

« Je pense repartir bientôt, attaqua-t-il après un silence. J’ai cru comprendre que la course ne te réussissait pas, on peut remettre ça à demain. »

Elle haussa un sourcil, surprise. Il n’avait pas compris ? Eh bien…

« Alors les retards ne comptent plus ? ironisa-t-elle gentiment. Je croyais qu’il valait mieux ne rien remettre au lendemain.

— Bah, s’amusa Gorbak. Ne jamais dire jamais, dit-on.

— Hum. »

Un silence. Vaguement comblé par le vent ; par les dunes qui chantaient autour d’eux, et qui continueraient de chanter bien après eux. Faire silence revenait à écouter le monde. C’était d’autant plus vrai dans le désert.

« Je n’en serai pas, admit Margar. Pas ce coup-ci.

— Pardon ? »

Il avait l’air sincèrement surpris. Il n’avait pas compris, non. Elle allait devoir lui expliquer ce choix avant de lui faire ses adieux, s’il y avait seulement des adieux. Autrefois, ça l’aurait agacée : elle avait l’habitude de partir sans avoir besoin de la moindre justification. En fait, elle n’avait presque jamais fait ça. Mais bon. Ça ne lui ferait pas de mal, se dit-elle.

Autant partir comme elle était arrivée. En commençant par un sarcasme.

« Tu veux la raison scientifique ou la raison biologique ?

— La raison biologique, c’est celle qui est humaine.

— Joliment dit. Je ne suis pas à ma place sur le dos d’un Démon des Sables. Il faut un certain caractère, une personnalité… Une certaine qualité d’os que je n’ai pas.

— C’est vrai.

— Mais toi ? C’était gentil de me proposer de rester ; tu penses que tu arriveras au bout de cette quête ? »

Est-ce que je devrais le prendre comme une proposition ? Mais ce sarcasme-là, il ne franchirait pas ses lèvres.

« Je me fierai au désert. Je m’accrocherai aussi longtemps que je pourrais, et quand ce ne sera plus possible, je croiserai les doigts pour retrouver la trace de Tograz et le suivre. Si mon épée se familiarise assez avec la sienne, ça peut marcher.

— Et tu termineras ta vie perdu dans le désert. »

Il garda le silence, comme s’il ne voulait pas lui faire l’honneur de répondre. Mais avec les Guerriers, les silence voulaient souvent plus en dire que les mots. Dans celui-ci, Margar entendit un oui. C’est ainsi que nous vivons, et c’est un honneur d’y mourir. Es-tu si différente ?

« Je n’en suis plus certaine.

— Les certitudes, ça ne dure qu’un temps. »

Autrefois, il aurait été certain que cette scientiste était une menace pour la paix du désert. Il n’en était plus sûr. Trop d’années de traditions pesaient sur lui pour qu’il le dise ; mais c’était comme dit, et une fois dit, tout était dit.

« Adieu, alors.

— Oui. Adieu. »

Elle n’entendit pas le Guerrier se lever, et ne l’entendit pas partir. Le soir, il dormirait ailleurs. Et elle, elle serait encore dans ce village. Elle avait beaucoup à faire. Elle se leva, à son tour, et redescendit vers le village. Avant le soir, elle en ferait partie et serait aussi nécessaire que chacun de ces gens à la survie de tous. Avant une semaine, elle aurait donné de solides raisons de lui faire confiance.

Elle avait un don pour fureter. Elle trouva la tente des fileuses, celle des bricoleuses, du chef, de l’Alchimiste, de la Guerrière ; elle apprit que l’Alchimiste du village était le sédentaire, que le nomade était déjà parti (onze ans plus tôt, il ne devrait plus tarder à revenir avec toute une escorte de nouveaux villageois et de nouvelles recettes pour maintenir le village en vie) ; que les deux apprentis Alchimistes avaient un peu de mal à apprendre certaines formules de repérage dans le désert impliquant des côtés de triangles rectangles, ce en quoi le Sèmèrès se faisait une tradition d’intervenir discrètement…

Voilà déjà un moyen de se rendre utile. S’assurer que la prochaine génération d’Alchimistes du village sauraient faire leur voyage pour remuer le bouillon de connaissances que leurs pairs entretenaient dans le désert, et sauraient revenir au bercail sans se perdre à l’aide de cartes fausses mais indiquant des directions exactes.