Bienvenue à la Faculté d'Illusiopolis ! de Tjaurdin

- Ouah ! C'est vraiment grand chez vous, vous avez vraiment de la chance ! Nous c'est plus petit parce qu'on a nos chambres séparées contrairement à vous, remarqua Vincent.

- Et aussi... vous seriez ce qu'est ceci ?

Je leur montrai le petit objet circulaire vraiment très bizarre, dont la fonction était totalement inconnue. Il n'avait vraiment rien de très marquant, quelque chose de passe partout.

Rydia et Vincent regardèrent l'objet indécis et tous les deux remuèrent leur tête pour dire non.

- Pas la peine de le garder, je le jette à la poubelle, Kai. On s'en rappellera peut-être un autre jour, et puis c'est pas aussi important que ça. C'est sûrement un oubli des anciens propriétaires...

Kai fit la moue indécise.

- Alors les anciens sont arrivés ? Demanda-t-elle pour changer de conversation.

- Oui, vous n'avez pas entendu le bordel qu'ils ont fait ?

- Etant au dernier étage on entend rien, rigolai-je de bon cœur les rendant jaloux.

Nous n'étions arrivés qu'hier, finalement cela nous avait pas empêché de nous habituer à notre nouveau logement, surtout qu'on dormait encore dans la même chambre, néanmoins cela la gênait pas plus que ça, on commençait à avoir l'habitude. Un rouage c'était mis en place.

Seulement ce matin il y avait eu un problème. Hier soir nous avions mangé à la cantine qui était franchement belle et la nourriture délicieuse. Ce matin quand nous nous étions réveillé, déjà je l'avais surprise en train d'enlever sa robe de chambre - ce qui m'avait valu une baffe mémorable -, et sur la table à manger il y avait notre petit déjeuner. Une personne était rentrée quand nous dormions.

Là était le problème malgré que nos deux amis ont eu le même problème. Ils auraient pu passer hier soir nous donner la nourriture, au lieu de passer en plein milieu de la nuit. Ce n'était pas louche du tout.

- Alors ? Vous savez ce qu'on va faire cet après-midi ? Demanda Rydia avec un sourire radieux.

- On a quartier libre ?

- Oui, moi je vous propose de visiter l'autre partie de l'île, là où on ne pourra pas aller quand les plus grands arriveront.

- Bof, je préfèrerais...

- Mais oui ! Il parait que l'autre versant de l'île est rocheux ! Ce serait bien de voir ça tant qu'on le peut !S'extasia Kai et à côté Vincent faisait une grimace pour se moquer d'elle.

Je ne pus m'empêcher de rigoler sous le regard interrogateur de Kai et Rydia.


Zéro ambiance. Même le vent faisait plus de bruit que nous, il sifflait en déboulant entre les bâtiments délabrés. Il y avait des tas de déchets jonchant le bitume, et que dire des taches de sang ancrées ? C'était vraiment glauque.

A cause des nuages entassés au dessus de nous la lumière du soleil ne passait pas, en temps normal les réverbérés faisaient ce travail, mais là... Il n'y avait vraiment rien. Une semi-obscurité, parfois troublée par une lumière d'un appartement. Et je n'avais pas envie de savoir pourquoi il était allumé.

Seul point rassurant : d'autres groupes d'élèves marchaient dans les environs. Mon Noctali ne pouvait pas s'empêcher d'aller leur courir après. Lui se sentait parfaitement dans son élément, il avait même rencontré des congénères. D'autres Noctali regardaient le mien, curieux. C'était humoristique de le voir un tantinet effrayé par ces pokémons effarouchés, pourtant semblables à lui.

Nous continuâmes à avancer dans ce qui semblait être un reste de ville, contrairement à tout à l'heure tout était plus sauvage et délabré aussi. Néanmoins moins de détritus ici et plus de pokémons qui nous regardait de loin. Bizarrement on s'y sentait étranger. Nous étions des étrangers indésirables que les pokémons observaient dans l'ombre.

Il y avait même des Cornèbres qui croassaient en haut des bâtiments.

- Regardez ! La fin de la route ! Remarqua Rydia qui courut vers celle-ci.

La route en effet semblait semblait avoir été arrachée grossièrement à un pont, car elle pendait dangereusement au dessus des rochers. C'était presque à-pic, on pouvait facilement se rompre les os si on se trompait d'appui.

- Qu'est-ce que tu nous fais, Vincent ? Lui demandai-je voyant qu'il entreprenait de descendre en bas.

- Il y a une grotte en bas, vous voyez pas ? Je voudrais juste voir où ça mène. Viens avec moi.

L'idée me plut.

- Je te suis.

Les filles nous regardèrent du genre " vous vous foutez de notre tête là ? "

- Euh... vous pouvez rentrer si vous voulez, à moins que vous voulez nous suivre ? Demanda Vincent qui semblait préférer le contraire.

- On vous suit bien sûr, et toi tu oublies ton Noctali comme ça, me reprocha Kai qui me montra le pokémon assis sagement au bout de la route se lavant les pattes, c'était bien le moment.

- Nocta tu nous suis, lui dis-je et ce dernier tranquillement descendit en petit bon jusqu'à la grotte, ce qui étonna tout le monde. Bah quoi il est agile c'est tout, c'est pas comme un Tyranocif.

C'est la main en sang que j'arrivais dans la fameuse grotte. où Noctali faisait tranquillement sa sieste en nous attendant. Vincent et Kai allaient bien, seulement c'est Rydia qui s'était fait mal. Elle s'était entaillée dangereusement la jambe tandis qu'un rocher s'était dérobé sous ses pieds, ce n'était que grâce à Vincent, venu soutenir son pied, qu'elle reprit confiance et termina la descente.

Et celle-ci valait le coup, il y avait bien une belle grotte peut-être faite naturellement avec deux chemins parallèles qui s'enfonçaient à l'intérieur.

Au centre la mer rentrait et se retirait tranquillement.

- C'est bon, regardez le plafond, la mer ne monte pas ici au moins on pourra la visiter comme on veut.

- Sérieusement vous pensez que c'est une bonne idée d'être descendus ? S'enquit Kai qui frissonna en voyant la mer.

- Et pourquoi pas ? De toute manière on a rien à faire pendant ces quelques jours, autant visiter, non ?

- Si je meurs je vous envoie en Enfer, rouspéta-t-elle en rigolant nous suivant docilement.

Vincent avait sorti son Reptincel qui nous éclairait le chemin au côté de mon Noctali qui lui, nyctalope, avançait avec assurance.

Le bruit de la mer nous berçait, le feu de Reptincel nous guidait comme un phare, nos pas nous rappelait que nous étions unis. Chacun de nous avait confiance. Chacun de nous avait un doute. Qu'y avait-il au bout ?