Bienvenue à la Faculté d'Illusiopolis ! de Tjaurdin

- Bonjour mes élèves adorés <3, salua le directeur qui parlait dans un microphone. J'espère que vous êtes tous en plei...

- Non, monsieur, il ne faut pas dire ça, chuchota une autre voix dans le microphone, c'était la voix de la CPE.

- Excusez, chers élèves adorés, mes sincères excuses pour ce désagrément. Avec le capitaine nous avons été surpris que des pirates voyageant en sous-marin parviennent à monter à bord sans se faire remarquer. Je... m'excuse, oh c'est la première fois que je conjugue ce verbe ! Vite il faut que j'aille... A plus mes p'tits loups je passerai vous voir nyark !

- Bref, vous l'avez compris le directeur est très perturbé par l'attaque, il se fait énormément de souci pour vous et va se faire sûrement attacher à une chaise roulante s'il continu à faire n'importe quoi. Soignez-vous bien, et n'oubliez que le repas est à vingt heure dehors.

- Complètement fous dans cette école, je l'avais dit à mes parents de ne pas m'inscrire, râla Kai assise sur une chaise en face de mon lit.

- Pourquoi tu ne retournes pas voir tes amies au lieu de rester à mon chevet ? J'ai l'impression d'être un mourant.

- D'accord, si tu le prends comme ça je me casse.

Ainsi elle disparut de la pièce sans que je tentai de la retenir, pourquoi l'avait-elle mal pris ? J'étais mal à l'aise quand elle était là et elle aussi. Je l'avais aidée quand les lumières s'étaient éteintes puis je l'avais sauvée de son agresseur.

Ces pirates furent arrêtés par la police maritime qui avait emmené un médecin et un psychiatre. Après avoir vérifié que personne traînait dans les cales on nous demanda de raconter, sauf à Kai et moi. Le psychiatre s'entretint avec nous puis il disparut dans le bureau du directeur et de la CPE. On nous avait très vite pris en charge à l'infirmerie, d'abord moi pour me faire tous les soins puisque la blessure n'était très grave, par un heureux coup de chance, et Kai avait reçu quelques coupures au torse.

C'était la fin de l'histoire. Apparemment les autres élèves avaient aussi été attaqués, néanmoins, eux, étant groupés ont pu s'allier pour repousser les attaquants désorganisées. Et même les vaincre, quant à la lumière personne ne sut ce qu'il s'était réellement passé. J'en avais cure aussi, ma blessure au ventre me faisait des fois mal et je cherchai à me reposer.

- Noooooon !!! Pas la démoniaque chaise roulante ! Cria le directeur qui courait dans les couloirs avec son haut-de-forme et sa canne.

Puis je vis passer la CPE qui courait aussi tenant la chaise roulante.

Je ne pus m'empêcher de pouffer de rire devant cette scène pour le moins insolite. Dire qu'il y a quelques heures on se faisait attaquer et qu'on aurait pu y passer ! Je revis la scène où l'homme me disait : "la violence se répond par la violence !" son regard démoniaque, la bave coulant au coin de sa bouche tout me faisait penser à un mauvais film d'horreur. Et qui en était le réalisateur ?

- Nocta ! Cria mon pokémon qui me sauta dessus pour aller me lécher le visage.

- Hé ! Arrête mon ventre, tu me fais mal ! Dis-je en rigolant un œil fermé parce mon pokémon me léchait la pommette.

J'entendis des filles rigoler pas loin et je reconnus celui de Kai. C'était elle qui l'avait amené.

- Arrêtez les filles, je ne crois pas à vos trucs de magie ou je ne sais quoi, il m'a sauvé la vie j'avais une dette maintenant nous sommes quittes. Il ne faut pas aller chercher aussi loin.

- Moi en tout cas j'ai trouvé mon prince charmant, gloussa l'une d'elles.

Je ne cherchai plus à écouter et caressa mon pokémon nuit qui se mit à ronronner tendrement, il avançait même sa tête pour chercher les caresses.

Ne me demandez pas pourquoi mais je souris, souris à la vie ou à la simplicité goûtant au plaisir d'être encore en vie simplement ? Je ne le sus, mais reposai ma tête contre l'oreiller gratouillant Noctali sous le ventre, ce dernier s'était étalé de tout son long à côté de moi sur le lit.


- Alors, on dormait ? Me réveilla le directeur qui tenait mon plateau d'une main dans une tenue de serveur. Comme tu le constates l'infirmière t'a oublié et Kai est trop timide pour le faire alors je viens te donner à manger, ainsi qu'à ton pokémon, comme ça nous pourrons discuter.

Il balança le plateau sur mon ventre et sortit de sa poche une 3ds à laquelle il se mit aussitôt à jouer sans lever la tête. Je commençai à manger observant d'un œil suspicieux le directeur qui était des plus imprévisibles.

- Alors c'est bon ? Nous avons un chef cuisiner de cinq étoiles, c'est un véritable cordon bleu cependant il ne veut pas me faire des ramen sauce soja caramel spécialement pour moi.

- Vous êtes quelqu'un de capricieux, lâchai-je de moi-même sans me rendre compte que je parlai au directeur. Excusez-moi, je ne voulais pas.

Il avait levé la tête de la console et m'observait les yeux grands ouverts, il rongeait son pouce à présent.

- Euh... Vous allez bien, monsieur ? M'enquis-je inquiet de le voir ainsi.

- Je suis... capricieux, il est vrai que je désire beaucoup de choses mais cela n'est-il pas parce que nous vivons dans un monde de consommateur ? Où le mot liberté est bien illusoire, l'homme de tout temps à chercher des plaisirs interdits, comme ces pirates de pacotilles.

- Je ne pense pas que la société de consommation y soit pour grand-chose, c'est sûrement en rapport avec l'éducation. Et je trouve ça égoïste, ces pirates recherchent peut-être un plaisir interdit, mais en faisant du mal aux autres ? C'est horrible, jamais je pourrai m'y résoudre.

- Et moi je pense que tu penses trop, réfléchis-y tout le monde a ses vices. Est-ce un défaut ou une qualité qu'on peut exploiter ? A toi de voir.

Il disparut me laissant seul avec mon Noctali qui mangeait dans mon plateau, sans rien m'avoir demandé.

- Hé malotru laisse m'en un peu !