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Fierté paternelle. de Piikachu



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Informations

» Auteur : Piikachu - Voir le profil
» Créé le 30/12/2009 à 16:21
» Dernière mise à jour le 03/01/2010 à 16:24

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Chapitre 6 : A mes côtés, pour toujours.
Mon père ne bougeait pas. Il se faisait marteler de coups, mais n'y réagissait pas. Pourtant, ceux-ci l'attaquaient en le mordant, avec des vraies morsures ! Pas de petits mordillements ridicules, comme les miens… Bien sûr, je m'inquiétais. Bien sûr, je criai depuis deux bonnes minutes à mon père de se défendre… Mais il ne m'écoutait pas.

Tout à coup, je sentis une légère vibration derrière moi. Lorsque je me retournai, le chien doré m'attaqua violemment. Je me pris le coup de plein fouet, me projetant à une dizaine de mètres plus loin contre un arbre qui semblait extrêmement dur. Je ne bougeais plus, mon corps était fatigué de toutes ces attaques. Quant à mon père, il n'avait pas bougé d'un poil entre la charge que je m'étais prise et ma tentative de relèvement.

« Réagis !! Papa !! »

Soudain, il gonfla ses joues et, envoya un rayon lumineux sur le chef des chiots gris. Il l'a reçue en pleine face ! Une attaque directe aussi puissante… C'était incroyable ! Ce laser avait été é une vitesse imperceptible ! Le chiot doré se fit projeter, craqua des troncs d'arbres en deux et s'arrêta en ayant roulé sur une dizaine de mètres plus loin. Il saignait de toute son âme, quand une horde grise s'approcha en courant de lui :

« Chef !!
- Chef, vous êtes mort ?!
- Répondez cher maître ! »

Le chiot doré était à terre. Il ne bougeait plus.

« Chef ! Vous ne pouvez… »

Mon père poussa ce chien qui voulait poser une question à son maître. Il s'imposa en tant que leur « chef ».

« Il est mort. Vous ne pouvez plus rien faire pour lui.
- Espèce de sale molosse ! Tu n'avais pas à le tuer !
- Attaquer mon fils lâchement, c'est un crime. Je lui ai rendu la monnaie de sa pièce. Rien de plus. »

La créature en question était en pleurs, prête à frapper mon père. Vu sa façon de faire, la créature dut être une femelle… Mon père s'approcha de moi, et me dit, sur un ton d'ordre :

« On rentre. Et tout de suite.
- Oui papa, répondis-je, avec une toute petite voix timide. »

Mon père passa devant, tandis que je le suivais dans des pas lents. J'étais déçu par le geste de papa. Avoir tué sans que l'autre ait commis une faute grave, c'est absurde ! Mon père se tourna vers moi. Je lui répondis d'un regard indifférent, puis je tournai mes yeux vers la droite, pour éviter les siens :

« Tu es fâché. »

Je regardai mon père. Mon père me fixa. Je ne pus lui mentir, et, d'un trait, je ravalai mes mots qui eurent faillis sortir. Pourtant, ils s'en allèrent tout de même de ma langue :

« Ca te gêne ? »

Il ne lâchait pas son regard de mes yeux. J'étais apeuré. Lui était plutôt serein. Il me répondit, tout en reprenant la route :

« Pas du tout. Je l'avais deviné, c'est tout. »

Je repris mon chemin à mon tour. Pendant le reste du trajet entre le lac et la ferme, mon père ne m'avait pas adressé une parole. Pas une seule. Mais je m'en fichais. Au moins, il ne se souciait pas de moi, c'était le principal.

Arrivés à la ferme, moi, mon père et mon seau vide, j'allai boire dans notre récipient. Il ne restait pas grand-chose, mais ce peu d'eau restant pouvait me désaltérer.


Après, je ne me souvenais plus trop. Et je ne savais toujours pas pourquoi mon père ne me parlait plus.

Je m'étais endormi dans la clairière, à côté d'un buisson bien fourni. En regardant le soleil, je vis que déjà, le crépuscule apparaissait. Un beau crépuscule dans les teintes roses.

C'était à ce moment-là que je me rendis compte que j'avais complètement oublié mon père. Alors, je me mis à courir. Le plus vite possible. Je me prenais des branches, je manquai de trébucher à cause de stupides racines, mais je continuai.

Arrivé à un point d'eau, je ne savais plus où j'allais. Je ne connaissais même pas mon chemin… Alors, comment le retrouver, c'était encore pire. Soudain j'eus une idée :

« Mais bien sûr ! »

Je pris une forte respiration, puis me concentrai doucement. Tout à coup, je lançai un puissant laser en direction du ciel. Je m'exclamai :

« Quelle belle attaque ! J'ai réussi pour une fois ! »

Ce faisceau de feu alla haut dans le crépuscule, puis, s'estompa peu à peu. J'espérais que mon père ait entendu ce message. J'attendis un peu. Encore. Puis le temps me parut long. Je commençai à m'inquiéter. Ces quelques secondes me semblèrent des heures ! Je criai :

« Papa ! Où es-tu ?! »

Il me répondit, enfin ! Il fit un cri étrange, plutôt fatigué… Sa gorge dut être enrouée à force de haleter et d'agoniser. Je me mis alors en route, courant de nouveau. J'utilisai aussi bien mon ouïe que mon flair, pour arriver jusqu'à mon père. Lorsque je sentais une odeur familière, je m'arrêtai et reniflai. J'approchai de mon but !

Mon père. Je vis mon père de mes propres yeux. Salement amoché, mais je le revis enfin. Il m'accorda un regard. Je lui en offris un autre. Nous étions soulagés à l'idée de nous voir. J'accourrai près de lui, puis je plongeai dans sa fourrure imbibée de sang. C'était horrible de le voir dans cet état, j'étais horrifié.

« Papa… Je suis désolé de t'avoir laissé tomber comme ça… »