Octo Metro
de Dagyne

Je dois pas raconter beaucoup de trucs quand je vous parle de mes problèmes, ou alors, juste balancer des "la routine", "encore les mêmes choses", sans forcément détailler plus. Oui, je sais que j'ai un blog pour balancer mes coups de gueule et mes états d'âme, mais c'est l'explication que je vais donner à ce dessin, pourquoi je l'ai fais.
Dessin qui, au passage, n'a pas un jeu de lumières resplendissant ou une anatomie à couper le souffle, mais je voulais essayer ce style et mes récents états ont fais que j'ai transformé mon essai à faire quelque chose d'adorable et de travaillé en ce truc où la seule chose travaillée semble être mon ombre. Car oui, ce bonhomme, c'est censé être moi.

Vous m'avez beaucoup trop souvent dis "on est là pour toi, tu peux tout nous dire" et moi je vous ai beaucoup trop souvent répondu par un "merci" sans rien dire de plus. Pourquoi ? parce que je ne voulais pas vous déranger, je ne voulais pas que vous vous inquiétiez pour moi, parce que je n'en vaux sûrement pas la peine. Tout du moins, j'en suis persuadé.

Je sais que vous êtes là, que vous semblez tenir à moi, mais mon moi intérieur est persuadé du contraire. Peu importe ce que vous pourrez dire, il sera toujours là à me crier que non, tout ça est faux, que personne ne se soucie de ma petite personne et que jamais on s'en souciera un jour, que je devrais disparaître. Ensuite, devinez quoi, il me crie que je devrais avoir honte de douter de vous et de votre affection pour moi, que je devrais mourir pour ça. En fait, mon moi intérieur semble encore plus indécis que celui avec qui vous parlez tous les jours.

J'ai souvent senti de l'abandon de la part des autres, comme on dit, "j'aime être seul mais je déteste me sentir seul". C'est un peu mon cas. J'aime bien la solitude, être au calme etc, ouais je me considère un peu introverti, vous voyez. Cependant, le sentiment d'être seul me tue un peu plus chaque jour. Je me sens terriblement seul, comme si je n'avais personne à qui parler, que tout le monde s'en foutait de moi. Je vous vois venir avec les "c'est vrai en un sens, tu n'es pas le centre du monde", ce qui est vrai, mais ce qui renforce horriblement mon sentiment d'être seul. Je ne l'avais jamais dis avant, mais voilà, je le fais ce soir, cette phrase me tue encore plus, moi qui ais l'impression d'être nul quand je vais bien de base.

J'ai envie d'aller voir un psy, mais en même temps, je me dis que ce n'est pas utile, que j'ai réussi à survivre jusque là et que je n'ai besoin de l'aide de personne pour continuer à survivre et que, de toute façon, la douleur ne sera que passagère encore une fois. Mais bon, ça fais un moment que la douleur est censée être passagère. Je ne dis pas que je souffre de dépression ou quoique se soit dans ce genre-là parce que je ne sais pas ce que c'est exactement et que ça peut vite devenir un sujet sensible, mais je pense avoir un peu d'anxiété quand même, si c'est bien le truc qui te fait paniquer pour tout et n'importe quoi, même sur quelque chose que tu as dis ou fais il y a cinq ans, et que cela te donne l'impression d'être le sujet des rires dans la rue. J'ai même peur d'être trop lourd et que les escaliers se cassent quand je monte. J'ai peur du vide en fait, mais vraiment. À l'accrobranche, j'arrive pas à passer les parcours pour les gamins de trois ans, là où mon petit-frère me dit "j'ai peur du vide !" alors que lui fait easy les parcours pour plus grands presque. Mais là n'est pas la question, je m'égare.

Si l'anxiété te donne aussi l'envie de ne croire en personne, alors je peux affirmer que j'en souffre, car oui, d'un côté j'accorde facilement ma confiance aux gens, mais en même temps, je n'ai totalement confiance en personne, et plus je me sentirai proche de quelqu'un plus j'aurai peur de lui, peur de le décevoir, qu'il se rende compte de qui je suis réellement et qu'il me rejette. J'ai très très peur de vous tous. J'ai peur de vous froisser et que vous ne me le pardonniez jamais. J'ai peur d'être abandonné une nouvelle fois. J'ai peur de me sentir seul, parce que quand je me sens seul, je finis par me couper les poignets. Je sais que ce n'est pas la meilleure attitude à avoir et que c'est vraiment pas conseillé de faire ça, mais y a deux trois jours, je n'avais rien trouvé de mieux. Hé, comme je ne fais jamais rien correctement, rassurez-vous, les traces ont déjà disparues, j'ai même pas réussi à me couper et me faire saigner.

Il m'arrive de penser que je suis mort - enfin, mon ancien moi - il y a quatre ans, en même que Fidji, un petit chat adorable. Sa disparition m'a profondément marqué, à tel point que j'y pense encore et que je n'ai toujours pas réussi à faire mon deuil entièrement. J'ai pleuré tout à l'heure encore en parlant de lui à Kyu d'ailleurs. Ah et, je ne vous cache pas non plus que dans ces moments-là, j'envisage différentes façon de... 'fin, vous savez quoi, mettre fin à mes jours. Aussi, quand je fais des "jpp" ou que je pleure, ne pensez ô jamais que je pense que je mérite mieux, c'est même tout l'inverse, je pense du plus profond de mon être que vous méritez bien mieux que moi, que je ne suis qu'un ingrat personnage, sale, moche, gros, égoïste, possessif, jaloux, paresseux et j'en passe.

J'ai froid.

Ah, quelques trucs que j'avais oublié.

J'ai un rêve, et j'en ai parlé à très peu de gens il me semble, mais j'aimerai de tout mon cœur avoir la possibilité un jour d'aller dire "merci" à tous ces héros sans qui je serais probablement déjà mort. Qui ? eh, un bon exemple serait Mario, ou Luffy, ou encore Kirby. Non, je suis très sérieux, vraiment. Enfin, ça, c'était avant, parce que maintenant, vu qu'en plus je me déteste, j'ai carrément envie de mourir, de disparaître et de changer de corps et d'univers, le fameux "être quelqu'un d'autre dans un autre univers". Et du coup, quand je me sens triste et que j'écoute de la musique, soit ce sont des chansons tristes, soit ce sont des musiques qui sont censées me remonter le moral, mais à la place, je me dis que mon rêve est irréalisable et ça me fait pleurer. J'aurai tellement aimé être un Assassin ou un Dresseur, à la place, je suis.... moi. Je sais que ça peut paraître idiot mais...il fallait que j'en parle aussi.

Pis aussi, y a le coup du "je devrais pas me plaindre franchement, y a tous ces gens qui souffrent beaucoup plus que moi".