Le repaire d'un drôle d'oiseau
de Astrale

- « j’avais… quelque chose pour toi… »
Ses yeux, aujourd’hui d’un bleu intense, étaient toujours posés sur les miens. A ces mots, elle fronça légèrement les sourcils. Je glissai la main dans ma poche et la refermai sur une minuscule sphère de métal, qui me parut froide au toucher. Quand je la sortis de ma poche, la petite bille avait déjà pris ma température corporelle et je sentais comme de minuscules plumes qui venaient doucement me chatouiller la main. Lorsque je relevai la tête, les yeux d’Ariane regardaient ma main refermée et jetaient un regard interrogateur. Alors, d’un geste, je dépliai la main. Un éclat doré et vif s’en échappa. Quand ce petit éclat se fut arrêté, entre elle et moi, à hauteur de son regard, mon cœur cogna dans ma poitrine comme jamais je ne l’avais senti. Ce n’était pas la bille que je regardais, c’était elle. Ces yeux s’étaient mis à briller et venaient concurrencer le soleil, qui pourtant était à son zénith en plein mois de juin, et après avoir légèrement ouvert ses lèvres en signe d’étonnement, celles-ci esquissaient maintenant un sourire, dont même une Vélane pouvait être jalouse. Puis ce visage qui n’avait pas été heureux depuis si longtemps, se releva vers moi. Je n’avais décidément plus de poitrine pour contenir ce cœur. Elle releva alors avec douceur ses doigts longs et fins et sa main se referma à son tour sur la minuscule bille dorée. Elle la regarda longuement, puis levant une nouvelle fois la tête vers moi, je retrouvai l’usage de la parole :
- « J’ai réduit le vif d’or grâce à un sortilège de ratatinage… et je pensais… qu’il te ferait un magnifique pendentif » Le vif d’or était en effet accroché à une fine chaine d’or.
Un nouveau sourire. Je savais qu’elle n’était pas dupe et qu’elle se doutait que ce pendentif n’avait pas seulement vocation à être joli.
- « Je peux te le mettre ? »
Elle hocha la tête et lâcha alors le vif d’or que je récupérai. Trois pas et j’étais à présent derrière elle. Elle avait la tête légèrement baissé et une fine brise venait lui caresser ses cheveux. Je passai le vif d’or autour de son cou. J’avais fermé le fermoir, et pourtant je restais là, regardant ses cheveux voleter.
- « Aidan, le jour où on a tous les deux frôlé ce vif d’or… c’est le souvenir auquel je pense quand je fais apparaitre mon patronus. »

__________________________________________________________

Salut tout le monde ! :D
Petit dessin aujourd'hui de Ariane et Aidan, à l'aquarelle. J'avais envie d'écrire alors je me suis fait plaisir ! ^^ Cette scène appartient plutôt à la fin de l'histoire mais tant pis, ça m'a fait du bien ! :D J'espère qu'il vous plaira !
Edit : J'ai décidé de demander une mise en avant ! \o/ Pour l'occasion j'ai refait ma présentation ! <3