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Inaccessible de kamui shiro



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Informations

» Auteur : kamui shiro - Voir le profil
» Créé le 10/06/2005 à 20:30
» Dernière mise à jour le 10/06/2005 à 20:30

» Mots-clés :   Absence de combats   Absence de poké balls   Présence de transformations ou de change   Suspense

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Aube
Il fait beau aujourd'hui. Le jardin au mille fleurs blanches qui entoure ma maison semble plus reluisant que jamais.
Je lève ma tête. Ma vision est floue, j'ai du dormir quelques temps. A travers les feuilles de l'arbre qui soutient l'hamac où je suis couchée, je peux entrevoir le soleil.
Il est rayonnant. Il me fait penser, de sa luminescence, à mon Dracaufeu, maintenant partit vagabonder dans les bois.
Il y a une forêt proche de chez moi. Cette forêt, d'après ce qu'on m'en a raconté, est particulière, différente des autres. Ça n'a rien à voir avec son apparence. Elle n'a rien de différent des autres à ce niveau là. Elle est vaste, les arbres y sont entreposés de sorte à ce que chacun jouisse du soleil, et comme nous sommes en automne, l'automne de l'année 3041, les arbres sont habillés de couleurs chaudes.
Ce qui la rend différente des autres forêts, c'est qu'on y fait beaucoup de découvertes. Jamais personne n'en est ressortit sans ramener quelque chose.
Cela pouvait être le savoir. Cela pouvait être un objet.
Parfois une réponse.
J'y suis déjà entrée, une fois. Il me semble, pourtant, que je n'ai rien trouvé, là bas. Peut- être parce que je n'y croyais pas. De toute façon, je ne recherchais rien de particulier en y entrant. Je voulais simplement la voir. Voir au moins une fois cette belle forêt.
J'ai bien dit « une fois ». Je n'oserais pas y retourner une deuxième fois. J'ai peur d'y retourner car on m'a répété que sa porterait malheur à quelqu'un. Ça faisait du mal à quelqu'un si l'on pénétrait en ce lieu une seconde fois.
Pas à moi, quelqu'un, quelque chose. Si cela ne tenait qu'a moi, si cela ne blessait que moi, uniquement, alors j'y serais probablement retournée. C'est différent si c'est quelqu'un d'autre qui subit ta bêtise. C'est injuste.
C'est ridicule, aussi. C'est ridicule de croire à ces superstitions là.
Mais ce n'est pas grave. J'envie juste un peu mon dragon rouge. Lui, il s'y promène autant de fois qu'il le désire.
Peut- être qu'il porte malchance à quelqu'un à chaque fois. Peut-être que non.
Toutefois, il peut contempler la broussaille qui s'y trouve. La nature est si verdoyante et reluisante, là bas.
Néanmoins, je ne pense pas que cela l'intéresse, réflexion faite. Je crois qu'il s'y rend pour chasser les quelques insectes égarés. Il me ressemble peu, Dracaufeu. A sa place, j'aurais profité d'observer la magnificence des fleurs, des feuilles, des arbres, la pureté qui s'en dégage.
J'aime beaucoup regarder la nature. Je la trouve belle. Elle l'est. Pour moi, il n'y a rien de plus beau et de plus majestueux.
Pourtant, plus je la contemple, plus j'ai l'impression que cela ne durera pas. C'est un fait. C'est trop beau. C'est trop beau pour exister ici. C'est un cadeau d'une valeur dépassant l'imagination humaine, c'est un cadeau dont l'humain ne peux en imaginer la valeur.
Et l'humain ne mérite tout simplement pas un cadeau d'une telle ampleur. Pourquoi ?
Je dit n'importe quoi.
Ça fait bien longtemps que j'ai cessé de me poser ce genre de questions. Etrange qu'elles me reviennent aujourd'hui. Etrange que je me sente si étrange aujourd'hui. C'est comme si je me réveillais d'un long rêve. Pourtant, je me suis couchée il y a quelques heures.
Ma montre. Elle m'en dira plus. Qu'est ce qu'elle indique ? Quelque chose d'étrange.
Elle indique l'année 3042. Elle est sûrement déréglée. Ça m'étonne, elle n'a jamais montré de signes de faiblesse, cette vielle montre. Malgré son écran brisé brouillant légèrement les chiffres numériques, elle m'a toujours été redevable, cette vielle montre. C'est sûrement de ma faute. J'ai du appuyer, par hasard, l'un de ces jours, sur l'un des mauvais boutons, par inadvertance. Et l'heure ?
L'heure semble juste. Il y est inscrit, il y est inscrit…
J'entends un grand cri. C'est Dracaufeu. Il m'appèle. Il rentre de la forêt. Son rugissement est différent que d'habitude. Il a du se passer quelque chose. Il a du trouver quelque chose.
Il ne semble pas apeuré. Son cri diffère d'autres fois, mais ce cri ne me fait pas ressentir la peur. Je ne vais pas me presser. Je vais faire un détour en passant à coté de l'étant aux Roucouls. J'ai envie de revoir cette eau et de saluer les oiseaux. J'espère qu'ils sont toujours aussi heureux et que l'eau est toujours aussi pure.
J'ai l'impression de ne plus être passée par ici depuis des siècles.
Décidément, je suis étrange, aujourd'hui. Je ne me ressemble pas. Ce n'est pas si important.

Enfin, je descends du hamac. Je remercie les arbres me m'avoir soutenue lors de mon sommeil. Je m'étire.
J'ai un peu mal à la tête. Cet impatient de Dracafeu m'appelle encore. Il faut dire que je suis particulièrement lente.
Mais sa plainte ne m'importe guerre. Il attendra.
Comme prévu, je m'arrête devant la petite marre. Je suis étonnée, les oiseaux sont partis. Ils sont partis en me voyant arriver. Tant pis, j'observerais l'eau toute seule. Je m'approche lentement de l'étang. Mon reflet se forme dans celui-ci.
Je m'étonne encore une fois : Alors que l'onde bleue semble avoir gardé sa pureté et sa beauté pour le restant de sa vie, l'image de moi-même apparue sur celle-ci me paraît exposer tout le contraire. Ça me fait sourire.
Comparée à l'eau, je n'ai rien de magistral. Ça me fait rire de savoir que je ne suis rien.

Qu'on dise que je suis belle, que je suis belle de mes yeux verts, que je suis belle de ma chevelure resplendissante d'un blond-blanc exagéré, qu'on le dise ! Et parce qu'on le dit, ça me fait plus ni chaud ni froid. De plus, je suis mal coiffée, aujourd'hui. J'ai vraiment une tête d'ahurie. Ça a du faire fuir les oiseaux.
Si on dit que je suis charmante, c'est parce que je suis plus belle que d'autres, c'est parce qu'on me compare à d'autres. D'autres humains. Et je ne trouve pas l'humain beau. A quoi bon être moins moche que d'autres ?
On trouve quelqu'un beau car on le compare à d'autres de nos connaissances. Il est mieux que quelqu'un. Mieux que quelqu'un de son espèce.
Comparez-moi à l'eau, à la nature, au feu, à la terre... Je n'ai aucune chance. J'ai beau avoir la peau fine, les lèvres douces, le regard profond, ceci n'a rien de comparable à la beauté de l'eau, ni à celle du feu, celle de la terre, et encore moins celle de la nature. C'est difficilement explicable.
Et je dis n'importe quoi, de toute façon.
Dracaufeu m'appelle encore.
Je reconnais que j'ai fait long. Je m'excuserais au près de lui.
Je vais courir un peu. C'est méchant de ma part de le faire attendre autant. Je ne veux pas qu'il se fâche. S'il se fâche, c'est que je l'aurais frustré. Je ne veux pas qu'il soit frustré, et surtout pas par ma faute.
Quoique je l'aurais bien cherché quand même.
Ça me fait rire.