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Le syndrome de la page blanche (Concours fanfiction) de Chimera314



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Informations

» Auteur : Chimera314 - Voir le profil
» Créé le 18/08/2023 à 12:10
» Dernière mise à jour le 20/08/2023 à 23:46

» Mots-clés :   Mythologie   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 6
Le soleil d'Alola brillait ardemment si bien que Lucien hésita à aller s'acheter une casquette au magasin. Il avait passé l'essentiel de sa vie à Bastiques, une ville réputé pour sa température basse et ses très nombreux jours nuageux, alors la chaleur l'accablait rapidement.
Chacripan lui semblait supporter la température, ou du moins il était trop fier pour le montrer. A la grande surprise de Lucien la confrontation avec Linéon ne l'avait pas perturbé, une fois qu'il eut reprit des forces, le pokémon retrouva son caractère flegmatique et distant.

La veille ils avaient quitté Cimetronelle en bus pour Nénucrique pour y prendre un bateau jusqu'à l'île d'Akala de l'archipel d'Alola.
Arrivés à Konikoni, sa ville destination, l'auteur avait vite réalisé que les habitants d'Alola étaient à la hauteur de leur réputation d'hospitalité et de convivialité. Toutes les personnes qu'il avait croisé l'avait traité très chaleureusement , presque comme un ami. L'exact opposé des habitants d'Illumis...
La ville de KoniKoni était moins folklorique que Cimetronelle, mais son style architecturale inspirés de celui de Jotho était lui aussi intéressant.
Il avait visité de nombreux magasins, dont celle de joaillerie de la doyenne de l'île, et goûtait à la cuisine locale, dont les fameuses malasada.
Mais Lucien n'était pas venu juste pour goûter à une spécialité locale. Tout comme pour Cimetronnelle il y avait un site mystique à proximité : les Ruines de l'Éveil.

Chacune des quatre îles abritaient un autel, et si il avait choisi les ruines de l'éveil plutôt qu'une autre c'était pour raisons relativement pratiques. Les ruines de l'essor se situait au bout d'un terrible désert, et les deux autres ruines; celles du conflit et de l'Au-delà avaient des noms trop effrayants pour donner à Lucien envie d'y aller.
Ces autels n'étaient cependant pas seulement cérémoniel, ils étaient chacun associé à l'une des quatre divinités de la région d'Alola. Ces quatre pokémon gardiens veillaient chacun sur l'une des îles de l'archipel, et la défendaient en cas de danger.
Ces histoires étaient loin d'être du folklore, chaque habitant d'Alola avait vu au moins une moins dans sa vie le gardien de son île, que ce soit lors des cérémonies en leurs honneurs, ou aperçu dans la nature.
Le protecteur d'Akala, Tokopiyon, reconnaissable à sa coquille rose, était connu pour disperser de fines écailles capable de guérir humain comme pokémon.

Maintenant qu'il eut fait le tour de la ville, Lucien franchit la grande arche de la ville, et se mit en route pour la ruine.
Les abords côtiers de Konikoni offraient un profond contraste avec la forêt profonde de Cimetronelle, que ce soit par l'apparence ou même par l'odeur, la senteur des arbres sauvages laissant place à celle des embruns de la mer.
Chacripan semblait lui aussi en profiter puisque Lucien n'avait pas eu à utiliser de repousse, la route étant plus sûr que celle d'Hoenn. Ainsi l'un comme l'autre purent profiter de leur balade l'esprit tranquille.

Ils approchèrent de la montagne qui abritait l'autel, mais au beau milieu de la route se trouvait un Argouste sauvage. Ce pokémon commun d'Alola était connu pour être territorial, impossible de traverser sans confrontation.
«Tu penses pouvoir le battre Chacripan ?» demanda Lucien, avec une pointe de nervosité.
Chacripan évalua la situation, apparemment son combat contre Linéon l'avait affecté plus que ne l'aurait suspecté Lucien.
«Ce pokémon vous pose problème ?» dit une voix derrière eux.
Ils se retournèrent pour découvrir un homme portant un kimono blanc et une écharpe noire. Son teint pale contrasté avec ses cheveux noir de jais dont deux mèches pointés vers le haut, tandis qu'une troisième séparait le son front en deux. Son sourire en coin lui donnait un aspect malicieux, sans pour autant rendre Lucien méfiant. En tout cas son apparence n'était pas entièrement inconnu de l'auteur.
«Hé bien, oui. Je ne suis pas dresseur, et je ne suis pas sûr que mon Chacripan soit de taille.» expliqua le romancier, un peu gêné.
«N'en dites pas plus.» répondit l'étranger avec détachement.
Il lança une hyper ball en l'air, celle-ci s'ouvrit un deux et retomba en arrière directement dans la main du dresseur.
Dans un éclair rougeâtre un pokémon félin émergea. Il possédait une robe mauve que quelques cercles jaunes venaient tachetés, une longue queue courbés en forme de faux, et un regard de prédateur fier et élégant. C'était un Léopardus la forme évolué des Chacripan.
Elle avança gracieusement et sans crainte, sous le regard admiratif de Chacripan.
«Par-dus.» Son cri reflétait son état d'esprit, nonchalant mais plein d'une confiance en soi justifié.
Lorsque Argouste l’entendit, il fut prit de panique et il déguerpit promptement.

«Inutile de déclencher un combat futile, n'est ce pas ?» Commenta l'homme en kimono.
«Merci. J'ai déjà eu des problèmes avec un Linéon sauvage l'autre jour, j'ai eu de la chance un Absol chromatique est intervenu.»
«De la chance ! Une telle rencontre c'est plus bien plus qu'un triple six ! Vous pouvez m'en dire plus ?» Au ton de sa voix, l'auteur comprit qu'il voulait connaître son nom.
«Lucien, je m'appelle Lucien.»
«Pieris» répondit simplement le dresseur en kimono en hochant la tête.
De son coté Chacripan semblait discuter joyeusement avec Léopardus
«Donc j’étais à Hoenn, je retournais en ville après avoir observé une ruine, quand sur le chemin du retour un Linéon nous a attaqué. Chacripan s'est défendu, mais comme je l'ai dit je ne suis pas un dresseur, donc il n'a pas la force de votre Léopardus, et il a été vaincu.
J'allais lancer une superball pour tenter de capturer Linéon, puisqu'il était affaibli. Mais avant d'avoir eu le temps d'agir un Absol est apparu devant moi.» raconta Lucien.
«Fascinant. J'ai beau être un spécialiste des pokemon ténèbres, je n'ai jamais approché d'Absol. Mais j'ai entendu beaucoup d'histoire à leurs sujets, ils ont l'air d'être des pokemon très intéressant.»
«Oui, on raconte qu'ils peuvent sentir le danger avec leurs cornes, et qu'ils tentent de prévenir les autres. Mais généralement on les accuse à tort d'avoir causé des catastrophes.»
«La plupart des gens ont tendance à avoir des à priori vis à vis des pokémon ténèbres. Il faut dire qu'ils peuvent se montrer capricieux, et qu'il faut un certain investissement pour leur faire ressortir leur plein potentiel, mais pour moi cela fait parti de leur charme.» dit Pieris avec une éloquence naturelle, ce n'était clairement pas la première fois qu'il donnait son avis sur le type ténèbres.
«Celui-ci était clairement bien intentionné. Il nous a sauvé alors que je n'avais même pas appelé à l'aide. Et il a vaincu le Linéon en un coup. Après j'ai hésité à le capturer, j'avais une superball en main, mais je ne l'ai pas lancé.» expliqua le romancier.
«Par gratitude envers votre sauveur ?» demanda le dresseur.
«Il y a de ça. Mais c'est aussi parce que, quelque part, je pense que je ne le méritait pas.»
Lucien se surprit lui même de dire quelque chose d'aussi personnel à un inconnu.
«Je veut dire, je ne suis pas un dresseur, je ne fais pas de combat. Qu'es ce que j'aurais fait d'un pokémon aussi rare et puissant ? Je pense qu'il est bien mieux dans la nature.» développa l'écrivain pour se justifier.
Pieris se contenta de hocher la tête, signifiant qu'il approuvait son point de vue.
«J'ai voulu le prendre en photo, mais lorsque j'ai tourné la tête il avait disparu. Lorsque je me suis approché de Chacripan pour évaluer son état j'ai entendu un bruit, Absol m'avait apporté des baies. Il nous a ensuite surveillé de loin, et il a disparu une fois de plus.» raconta l'auteur pour conclure son histoire.
«Il vous est arrivé une bien singulière histoire à tous les deux.» commenta pensivement le dresseur.
Il sortit une pièce de sa poche, et la lança en l'air, elle retomba dans sa main et il la relaça encore et encore. Lucien ne put que remarquer la nonchalance avec laquelle il faisait ça, il avait manifestement une grande habitude pour pouvoir faire cela de façon quasi inconsciente.
«Certains n'hésiteraient pas à parler de rencontre fatidique. Enfin pour ma part je ne crois pas au destin. L'idée que toute notre vie est déjà écrite est d'un ennui mortel. Où est le frisson, l'exaltation, la satisfaction dans un monde où tout est joué d'avance ? La victoire n'a de saveur que parce que l'on s'est surpassé pour elle. Que vaut-elle si elle nous ai acquise par avance ?
Mais je digresse avec mes opinions.» dit-il en secouant sa main libre avant de désigner l'entrée de la ruine qui se profilait à l'horizon. «Vous parliez d'une ruine tout à l'heure, et vous êtes manifestement en chemin pour celle-ci. Vous êtes une sorte de ruinemaniac ?»
«Ho non. C'est vrai que j'ai un intérêt pour les ruines dans le cadre de mon travail, mais c'est différent.» expliqua l'écrivain. «Je suis romancier, et je cherche l'inspiration en visitant de nouveau lieux.»
«Je comprends tout à fait ce qui vous motive. Pour tout vous dire j'ai moi-même quitté Unys pour une raison similaire.» expliqua l'homme en kimono.
Pieris, Unys, des pokémon ténèbres, un attrait pour le hasard, un bagout digne d'un personnage de film noir, tout à coup toutes les pièces du puzzle s’assemblèrent dans la tête de Lucien.
«Mais vous êtes Pieris du conseil 4 d'Unys.» s'exclama t-il, un peu honteux de ne pas avoir fait le lien plutôt.
«Pour être exact, j'étais membre du conseil 4.» Une ombre passa sur son visage et il rangea sa pièce. «Il s'est passé beaucoup de choses à Unys ces dernières années. Je ne parvenais plus à m'amuser autant lors des combats, j'étais devenu las. Alors j'ai décidé de raviver la flamme en recherchant une nouvelle activité capable de me stimuler à nouveau. Et c'est comme ça que je suis arrivé à Alola pour pratiquer le surf-Sharpedo. C'est en cherchant un spot de vagues que j'ai fini par croiser votre route. Mais cette endroit est bien trop escarpée pour surfer, je vais devoir aller ailleurs. Et de toute façon vous avez une ruine à explorer.»
«Merci encore pour l'Argouste.» dit Lucien.
«Ce n'était rien. Au revoir.» Pieris se tourna et retourna en direction de Konikoni, Léopardus sur les talons. «Je suis persuadé que vos voyages vous apporterons les réponses que vous cherchez. Avec la chance que vous avez il ne peut en être autrement !»
Lucien et chacripan le regardèrent s'éloigner au loin. Le pokémon semblait triste de devoir quitter Léopardus.

Le romancier reprit la route, et dès qu'il fut devant l'entrée des ruines il sortit son carnet, et réécrit les paroles de Pieris.
Pas étonnant qu'Anis soit aussi inspiré avec un collègue aussi romanesque !
Lorsqu'il eût fini d'écrire il avança vers la ruine. Celle-ci était creusé à même la montagne, et avait une ouverture triangulaire cadré de planches au motif rose, couleur de Tokopiyon.
La première pièce était un couloir encadrés d'herbes et de buisson. Ce lieu, contrairement au tombeau antique, était vivant, il n'avait pas été oublié pendant des années.
Il arriva ensuite sur la pièce de l'autel, celui-ci était en hauteur, accessible via deux escaliers de part et d'autre. Plusieurs offrandes récentes étaient posées là, mais pas de Tokopiyon, ni d'une de ses écailles.
Lucien s'assis dans un coin, entama une nouvelle page et rédigea un descriptif de la pièce et de son ressenti, notamment de la ferveur qu'il ressentait dans cette pièce pourtant vide. Il rangea son stylo dans son emplacement, et ,cette fois, s'estima satisfait de sa visite. Cet endroit était plus intéressant que le tombeau antique sur tous les points.

Mais avant de fermer son carnet il eu envie relire une des citations de Pieris, celle où il parlait de raviver la flamme en essayant quelque chose de nouveau pour se stimuler.
Lucien ne s'était jamais défini comme quelqu’un de passionné ou d'exalté. Il aimait inventer des histoires, mais il était incapable d'écrire sans s'arrêter pendant des heures. Il n'avait pas cette flamme ardente qu'il avait repéré dans les yeux de Pieris.
Il se dirigeait vers la sortie en y réfléchissant. Peu être était-il temps pour lui d'essayer quelque chose de vraiment nouveau ?
Il aperçut la lumière éclatante du soleil au bout du couloir, et il se tourna vers Chacripan.
«Dis Chacripan, et si on essayait de capturer un pokémon ?»