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Portrait de ville de Corpus09



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Informations

» Auteur : Corpus09 - Voir le profil
» Créé le 03/01/2018 à 18:32
» Dernière mise à jour le 26/10/2019 à 09:43

» Mots-clés :   Fanfic collective   Kalos

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Georgette
Bonjour, jeune homme ! Quel est votre nom ? Comment, vous ne devez pas parler face aux gens qui participent à ce programme ? Comme c'est curieux... Eh bien tant pis, je vous appellerai, euh, voyons... Que dites-vous de Charles ? C'est le prénom de mon fils et ça vous irait comme un gant ! Va pour Charles.

D'abord, je dois dire, c'est amusant comme idée. Que le taxi soit orange aussi, mais c'est surtout cette initiative, là... Comment c'est écrit déjà, sur la voiture ? Sans mes lunettes, j'ai parfois du mal à lire ce qui est écrit, mais en grosses lettres comme ça, difficile de le rater... En tout cas, c'est original. Et vous savez, j'adore ce qui sort du lot. Les babioles exotiques, les plats venus du monde entier... Oui, surtout la cuisine je dois avouer, c'est un peu mon péché mignon. J'aime faire à manger, mais j'aime par-dessus tout déguster !

On dit que c'est mal élevé de demander l'âge d'une dame, encore que je ne comprenne pas très bien pourquoi. Pour ne pas déroger à cette règle-là, disons que je suis née dans les années quarante. Je suis donc encore jeune, hein, quoi qu'en disent mes petits-enfants, qui croient que quand on est fripé ça veut dire qu'on va mourir dans un an ou deux. Ils aimeraient bien, les bandits !

Heureusement que j'ai l'habitude de dépenser des sommes astronomiques. Comme ça, je m'endette, et ces petits saligauds auront un héritage fait maison, avec les compliments de grand-mère Georgette qui rira bien du fond de sa tombe ! Je les vois d'ici me traiter de vieille sorcière, ça a l'air désopilant. Dommage qu'on n'ait pas belle vue dans un cercueil, mais peut-être qu'en forçant un peu, on peut avoir un écran de surveillance dedans...

Peut-être que je m'égare un peu hors des sentiers battus, là. On doit parler de la ville, il me semble. Illumis, c'est joli. J'aime bien. Même si ces idiots qui font du... comment ils appellent ces chaussures avec des roulettes en dessous, déjà ? Rôleurs ou quelque chose dans cette veine-là... Eh bien ceux qui font sans arrêt du rôleur ou du vélo autour de la Tour Prismatique commencent sincèrement à me casser les pieds ! Une fois, un de ces délinquants juvéniles a failli me renverser quand je rentrais des courses. C'était amusant pour ses petits camarades, bien entendu. Sans cesse à se moquer de leurs aînés !

Hum ! Je suis née ici, voyez-vous, Charles. Dans les années quarante comme je disais. A l'époque, c'était différent. Papa et Maman n'avaient certainement pas de télévision ni de « pléstéchione » pour mes sœurs et moi. Une grosse radio bien bruyante et un tourne-disques, c'est tout ce qu'on avait pour s'amuser. Et les enfants des voisins bien sûr, même si certains étaient vraiment embêtants.

Quand j'ai eu quinze ans, on a déménagé dans un endroit plus tranquille. Vous devez connaître Yantreizh ? C'est très joli et il y a un magnifique phare ! Maintenant, la championne d'arène est encore une de ces gamines en rôleur, mais ça n'enlève rien au charme de l'endroit. Eh bien j'allais au lycée là-bas, et il y avait une fille, mon dieu, comme je la détestais ! Elle s'appelait Jeanne et je n'ai aucun scrupule à parler d'elle en mal après tout ce temps.

On se chamaillait tout le temps, vous savez, mais pas comme des sœurs, plutôt comme des ennemies mortelles ! Moi, je voulais la défier en duel, comme les messieurs dans les films unyssiens, vous savez les « coboyes » ou je ne sais quoi ? Mais Papa n'avait pas de pistolet comme ces messieurs, et alors on a été obligées de s'affronter sur la piste de danse lors du bal de troisième année ! Vous n'imaginez pas ma rage quand elle a été couronnée reine du bal, juste parce qu'elle avait de plus jolis cheveux que les miens. A l'époque les blondes faisaient beaucoup trop fureur.

Après cet horrible échec dans ma vie d'adolescente, je suis devenue aventurière. Pas tout à fait comme dans les films d'action du Pokéwood, mais j'ai roulé ma bosse moi monsieur ! D'abord j'ai fait un tour des principales régions du coin. J'ai détesté Unys, il y a trop de monde et de bruit, et en plus tout est beaucoup trop cher là-bas. Dormir dans des motels miteux a bien ruiné ma motivation !

Hoenn était éblouissante, par contre. Tant de verdure, une nature si luxuriante et si variée, tout ça m'a immédiatement conquise. J'ai versé ma petite larme au Mont Mémoria comme il se doit, j'ai encouragé des stars dans les salles de concours et j'ai même assisté à un combat d'arène ! Kanto, Johto, Alola, Sinnoh... J'ai tout fait, j'ai tout vu, j'ai tout vécu. C'était une merveilleuse époque, et qui m'a valu pas mal de dettes.

Je me rappelle du plus beau moment de ma vie, c'était sur le bateau qui me ramenait d'Alola jusqu'à Batisques. Eh bien comme dans ce film romantique, je ne sais plus très bien le nom, j'ai rencontré un homme charmant à bord, et devinez quoi ? Nous nous sommes mariés une fois de retour à Illumis, dans la grande cathédrale qu'on a passé il y a quelques minutes. En y repensant je suis encore toute retournée, Alfred était éblouissant dans son costume blanc, et je dois dire que je me sentais beaucoup plus belle que cette peste de Jeanne l'était à ce fameux bal !

Comme il était riche, et beaucoup plus que je le croyais, je me suis installée avec lui à Illumis et je n'ai plus beaucoup travaillé depuis. Quelques mois en tant que secrétaire dans une agence de publicitaires, mais Alfred a insisté pour que je puisse me reposer. Nous avons eu deux enfants dont je suis très fière et qui travaillent aujourd'hui en ville ! L'aînée, Marise, est devenue médecin et son frère Charles est avocat. Ils m'ont acheté un très bel appartement quand Alfred est mort et que j'ai voulu habiter ailleurs. A cause de tous les souvenirs vous savez, ça fait un peu mal de rester entouré de tous les éléments qui me rappelaient mon mari.

Et maintenant, je vis en centre-ville, près d'un bureau de journalistes. Il y en a une qui est très gentille, et qui habite dans mon immeuble justement. Elle m'apporte toujours un exemplaire du journal pendant sa pause déjeuner. C'est charmant de sa part de ne pas me le faire payer plus cher, surtout qu'elle m'épargne un effort parfois difficile. Je suis encore jeune, mais parfois j'ai mal aux jambes ! C'est pour ça que je prends le taxi aujourd'hui d'ailleurs, vous savez.

Garez-vous juste ici, oui ce sera parfait. Malheureusement il n'y a pas de taxi pour transporter les gens dans les escaliers... J'espère que l'ascenseur va marcher. Bonne journée à vous, mon bon monsieur, je dirai bonjour à ma fille de votre part !


by Misa Patata