Ch 14 : Adrénaline + testostérone = ?
Au sommet du Mont Couronné, je lance la Masterball qui avale le gigantesque Pokémon Temps. Incroyable ! J’ai enfin capturé Dialga ! Ce n’est plus qu’une question de minutes avant que je ne regagne ma réalité !
Quoi ? On peut toujours rêver, non ?
Ne vous plaignez pas, cela aurait pu être une scène torride, interdite aux moins de dix-huit ans, incluant Malva et Erika ! Et même Elsa-Mina !
Blague à part, je suis toujours coincé dans ce foutu building de Safrania infesté de Rockets. Nous avons réussi à quitter l’étage de Giovanni, mais James a reçu un coup violent au genou. Pour le moment, il arrive encore à marcher en boitant, mais je doute qu’il puisse courir.
Donc je rêve de Dialga et de plan à quatre improbable en attendant de trouver une idée lumineuse pour quitter Kanto sain et sauf.
Nous reprenons notre souffle dans une salle informatique à l’avant-dernier étage. Je guette les allées et venues des sbires, tandis que James se repose un peu, assis à côté de Marvin.
Marvin, c’est le sbire que nous avons assommé en entrant. J’ignore son vrai nom, mais il a une tronche à s’appeler Marvin. Il devrait songer à prendre rendez-vous chez le dentiste à son réveil, je lui ai quand même cassé deux incisives !
J’entends les pas de sbires qui s’éloignent de notre position, c’est le bon moment pour déguerpir. J’aide mon camarade à se lever et nous nous dirigeons lentement vers… nulle part en particulier. Les ascenseurs et escaliers doivent être sous surveillance, le mieux serait de s’enfuir par une fenêtre et mourir d’une chute de dix étages environ.
Le genou de James choisit cet instant pour lui faire défaut. Le gentleman de Johto choit de toute sa hauteur, sans que je ne puisse le rattraper. Plus loin, un sbire braille : « Vous avez entendu ça ? ». Je saisis mon ami en vitesse et le traîne dans la pièce la plus proche.
Il s’agit du bureau d’un admin de la Team. Toutes sortes d’objets inquiétants sont entassées sur les étagères dont une poupée à l’effigie de Peter percée de punaises à plusieurs endroits, un Rattata empaillé et une main faisant un doigt d’honneur conservée dans du formol. Je remarque également l’autobiographie romancée de Ghetis et des canettes de Soda Smooth.
Pour ce qui concerne le bon goût, on repassera.
James s’assoit au pied d’une armoire et masse son genou endolori en grimaçant. Je fouille le bureau à la recherche de quoi que ce soit d’utile pour nous échapper.
Je ne tarde pas à découvrir l’Objet, la flûte funeste qui ensorcelle les hommes au nom de l’hubris, lèvres de Thanatos soufflant mille géhennes, foudre et tonnerre au service de la guerre, mélodie de la Mort précédant les torrents de larmes !
A présent que je te détiens entre mes mains, artefact impie, je suis un titan parmi les mortels, un tyran parmi les bourreaux, et je me nourris du sang de mes ennemis !
J’ouvrirai toutes les portes, briserai toutes les volontés, nul ne saura me confronter ! Des légions de cadavres orneront les chemins foulés par mes pas jusqu’à l’ultime bataille, quand le son des cors résonnera et fera trembler les murs des citadelles d’ivoire !
« Vous avez trouvé quelque chose ? m’interroge James.
- Un flingue.
- Chargé ?
- Cinq balles. »
Un sbire rondouillard pénètre alors dans la pièce. A voir sa tête, il ne s’imaginait pas nous débusquer. Je le menace de mon arme immédiatement, ce qui a pour effet de provoquer chez lui une excessive sudation, comme s’il avait deux pommeaux de douche coincés sous les bras.
James se remet tant bien que mal sur pieds et ferme la porte du bureau, avant de plaquer le Rocket en nage contre le mur.
« Tu connais la règle du jeu, si tu ne nous fâches pas, tu repars en vie, expliqué-je au sbire en titillant sa joue avec le canon du pistolet. Existe-t-il une sortie secrète pour quitter l’immeuble ?
- Je… je ne sais pas… Pitié, ne me butez pas !
- Ne nous raconte pas de salades, Rocket ! Giovanni a forcément dissimulé une issue quelque part ! s’écrie James.
- Je ne suis pas au courant, pleurniche le sbire.
- OK, je te crois. Dans ce cas, dis-nous où vous gardez Samuel Chen prisonnier !
- L’ingénieur ? Au troisième étage. Mais l’Unité Cornèbre le surveille.
- C’est quoi l’Unité Cornèbre ? Dis-nous tout !
- Il s’agit des deux meilleurs dresseurs de la Team Rocket. Ils sont imbattables et font très peur. Jessie pense qu’ils vivent une bromance. Mais je sais pas c’est quoi une bromance, pitié ne me tuez pas !
- Qui est Jessie ? s’enquiert James. »
Rien à cirer ! J’assomme le sbire.
Ne nous raconte pas de salades, Rocket ! Comment ai-je pu tolérer un jeu de mot aussi pourri ? Venant de la part de mon distingué collègue, j’attendais mieux.
Tandis que je médite sur la nullité de cette punchline, un plan d’action me vient subitement à l’esprit. Je l’expose à James, qui l’approuve, puis nous nous lançons dans les préparatifs.
Je sors Chewy qui aura pour tâche de porter mon ami aux cheveux bleus. Celui-ci envoie son Smogogo, Herbert, qui diffuse des gaz violacés malodorants dans tout l’étage et souffle de l’air normal dans notre direction pour nous éviter trop de désagréments. Les couloirs se remplissent rapidement d’un épais brouillard fétide.
Nous cheminons tranquillement en direction des escaliers de secours sans être inquiétés par nos poursuivants, ces silhouettes informes qui déambulent en toussant et crachant.
Dès lors que nous entamons la descente, Herbert cesse d’expulser ses gaz nocifs. Le Smogogo ouvre la marche, prêt à défendre son dresseur, quand je couvre nos arrières, protégeant Chewy. Nous sommes parés contre toute attaque.
Fort heureusement, le seul sbire que nous rencontrons avance à tâtons et nous demande de l’aide pour retrouver ses lentilles de contact. Je l’avertis que des intrus rôdent dans l’immeuble et que nous n’avons pas le temps pour ses conneries.
Chewy grogne un peu en franchissant la dernière marche. Il faut dire que les Chelours n’apprécient que modérément les escaliers. James rappelle son Pokémon et se remet debout.
Nous portons toujours nos uniformes de la Team Rocket. A priori, si nous agissons normalement, personne ne viendra nous chercher des noises, d’autant que les sbires de cet étage n’ont probablement pas vu nos visages.
Chewy retourne donc dans sa Ball et nous pénétrons dans le couloir du troisième étage. Le corridor longe les façades sud et ouest et forme un angle droit enserrant l’immense et unique salle de l’étage.
Ce couloir a la particularité d’être désert. Aucun sbire à l’horizon, même les préposés au nettoyage n’y ont pas mis les pieds depuis un moment, à en juger par la couche de poussière au sol.
Nous avançons avec circonspection vers l’entrée de la salle centrale. Des voix se font entendre, à commencer par celle d’un homme qui chantonne :
« Masterbaaaal, pour un idéal, combat glacial du Bien contre le Mal ! Masterbaaaal, contre l’immoral…
- La ferme, pépé, je n’en peux plus de ta chanson ! braille un homme plus jeune. Et vous, les deux pouffiasses, activez-vous un peu !
- Nous travaillons le plus vite que nous pouvons ! réplique une voix de femme qui me rappelle une de mes connaissances de Kalos.
- Ca, c’est nous qui le décidons ! affirme un quatrième individu. »
Un petit coup d’œil s’impose.
Ouaah ! Tant de Masterballs !!! A droite, à gauche, sur palette, dans des paniers, dans des sacs, sur l’établi et même par terre ! Des dizaines, des centaines, des milliers, des Masterballs !!!
L’imposante, et fort laide, machine au centre de la pièce achève la création d’une nouvelle capsule. Un homme grisonnant en bleu de travail l’inspecte longuement à la recherche de défauts. Il me tourne le dos, mais je sais qu’il s’agit du Prof. Chen. Pardon, je veux dire de l’Ingénieur Chen !
Derrière lui, deux femmes, également en tenue de travail, nettoient et rangent les Masterballs. Je reconnais Alexia et sa petite sœur, toutes deux exploitées par la Team Rocket. Que font-elles aussi loin de Kalos ?
Enfin, je distingue les deux membres de l’Unité Cornèbre. Tous deux sont vêtus de l’uniforme Rocket classique, mais ont troqué leurs bérêts contre des capuches noires. En outre, des mitaines et des bracelets à pics remplacent leurs gants. Quant à leurs bottes, elles sont ornées de chaînes et de pointes.
Le Trio des Ombres peut se rhabiller, ces gothiques de la Team Rocket sont vingt fois plus dark !
Celui de gauche a les cheveux teints en noir et du maquillage autour des yeux. Son comparse arbore une agressive crête rousse, quasiment rouge. Ils dégainent chacun une Hyperball en nous repérant. J’espère que James sera en état de combattre.
« On dirait que nous avons de la visite, Blue ! déclare le rouquin à crête.
- Ils arrivent à point nommé, je commençais à m’ennuyer. Pas toi, Silver ?
- J’adore cogner les larbins du paternel sans aucune raison !
- En garde, les lavettes ! »
On pourrait disserter pendant des heures sur le fait que Blue est vraiment une pourriture innommable dans cette timeline, puisqu’il détient son propre grand-père en captivité pour le compte de la Team Rocket, mais là, j’ai un combat sur le feu.
Les deux fanfarons de l’Unité Cornèbre pensent que nous sommes juste des sbires, ce qui nous procure un effet de surprise. En plus, ils ne semblent pas au courant du léger accident de Giovanni.
Ils envoient un Alakazam et un Dimoret au combat. James fait appel à Kubiac, son Ronflex, et moi à Trollface. Les deux gothiques se moquent ouvertement du visage de mon Melodelfe. Rira bien qui rira le dernier !
Le Dimoret projette des Eclats Glace sur Ronflex qui encaisse patiemment l’attaque, ainsi que la Rafale Psy du Pokémon Psy. Trollface bombarde alors son Pouvoir Lunaire sur Dimoret qui s’écrase au sol.
Amer, Silver me couvre d’insultes et se prépare à lancer un autre Pokémon au combat, mais les deux frangines de Kalos se jettent sur lui et l’accablent de coups.
Blue en perd sa concentration. Il se détourne de notre affrontement pour empoigner Violette par les cheveux. Il ne voit donc pas Kubiac s’écraser de tout son poids sur le pauvre Alakazam. Entraîné par le Plaquage, Ronflex dérape et manque de percuter Blue.
Celui-ci s’écarte d’un bond. Dans le feu de l’action, je fonce vers Kubiac, saute et rebondit sur son ventre, pour finir ma cabriole les deux pieds dans la face à Blue.
C’est tellement mieux les combats Pokémon quand les dresseurs se mettent aussi sur la gueule !
Nous ligotons l’Unité Cornèbre et Alexia s’empare d’un passe magnétique dans la poche de Silver. Les sœurs nous apprennent l’existence d’un ascenseur secret, caché au fond de la pièce.
Chen ne semble pas spécialement chaud à l’idée d’abandonner son petit-fils ici, mais on ne lui laisse guère le choix.
Alexia aide James à traverser la salle. Pour ma part, je demande à Chewy de détruire la machine à Masterballs pendant que je dérobe un sac rempli de ces précieuses capsules. J’aurais bien pris un sac de plus, mais une horde de sbires déchaînés fait irruption. Ah, j’ai les boules !
J’ai encore plus les boules quand je me vois contraint de déverser au sol une palette couverte de Masterballs pour ralentir les sbires en question, qui glissent sur les sphères mauves et blanches, comme dans un cartoon.
Nombre de Masterballs gaspillées depuis le début de l’aventure : 146 !
Je hais les ascenseurs. Surtout quand on est coincé à cinq à l’intérieur. Sans être claustrophobe, l’idée d’être à l’étroit m’indispose. Surtout en ce moment, avec la marque sombre qui comprime mon corps.
Nous atteignons l’étage le plus bas possible, le parking souterrain de l’ex-Sylph SARL. Comme j’ai pu le dire précédemment (fuck à tous les lecteurs qui commencent par le chapitre 14 !), la Team Rocket a confisqué tous les véhicules présents à Kanto.
On peut le comprendre, Giovanni a tenu à garder les plus belles voitures à portée de main, pour son usage personnel. Berlines, cabriolets, 4x4, sportives ou encore voiture de sport, il y en a pour tous les goûts. Ne vous imaginez pas non plus trouver un monospace pour famille nombreuse, qu’est-ce que le Boss de la Team Rocket ferait d’un machin pareil ?
Un sbire chargé de nettoyer l’intérieur d’un des tout-terrains relève la tête en nous entendant approcher. Bam ! Je le cogne sans réfléchir. Pour le moment, cela me réussit bien de frapper les Rockets directement au visage.
Je récupère les clés et aide Alexia à installer James sur la banquette arrière. Puis, je sors Trollface de sa Ball et lui ordonne de se mettre aux commandes, à la surprise générale.
Soudain, je sens une force invisible et irrépressible me tirer en arrière. Je décolle de plusieurs mètres en même temps de Violette et Chen. Nous nous relevons endoloris et faisons face à notre assaillant.
Les diodes de l’armure de Mew3 clignotent de toutes les couleurs. Le monstre se tient crispé aux côtés d’un homme hideux en blouse blanche que je devine être le professeur Wowbagger. Il a probablement réussi à contourner le système de contrôle de Giovanni.
Wowbagger nous sert l’habituel soliloque du scientifique fou sans se rendre compte qu’on s’en fout royalement parce qu’il apparaît un peu comme un cheveu sur la soupe.
Et surtout, on s’en moque parce que Mew3 commence à s’agiter furieusement ! Il hurle, secoué de spasmes violents, et se met à arracher son armure. Wowbagger essaie de le… Oups, plus de Wowbagger !
Je prévois d’abattre Mew3 avec mon flingue, mais me ravise en epnsant à ses pouvoirs psychiques. Le monstre de la Team Rocket se tourne vers nous le bras tendu en geste dramatique.
« Estuans interius ira vehementi !
- Dingue, c’est la première fois que je vois un Pokémon péter les plombs en latin ! s’exclame Violette avec un enthousiasme absolument pas de circonstance.
- Tu comprends ce qu’il dit ? demande Samuel Chen.
- J’ai une tête à parler des langues mortes ?
- Sors immanis et inanis !
- Plutôt que bavarder, regagnez lentement le 4x4 à reculons ! ordonné-je sans quitter Mew3 des yeux.
- Veni, veni, venias, ne me mori facias !
- A votre avis, que va-t-il se passer ? s’inquiète Violette.
- Je pense qu’il va se mettre à dégager une quantité phénoménale d’énergie, puis il va détruire le bâtiment et s’envoler en ôtant les derniers morceaux d’armure pour enfin aller se terrer dans une grotte à l’autre bout du monde. »
Encore une prédiction parfaite pour Lividex ! La créature grisâtre projette un formidable rayon d’énergie rougeoyante vers le plafond pour se creuser un chemin vers l’air libre.
Pas de temps à perdre, j’agrippe la jeune et le vieux et les traîne jusqu’au tout-terrain.
Une fois à l’intérieur, j’adresse un regard à la banquette arrière pour vérifier que tout le monde est bien là : Violette, Chen, Alexia… qui roule un patin à James ! Sérieusement ?
Trollface appuie sur le champignon – c’est une façon de parler, rappelez-vous qu’il utilise son index pour actionner les pédales – le véhicule rugit comme dix Nemelios. Ses quatre roues motrices ne tardent pas à gagner en vitesse.
Le Melodelfe évite comme un pro l’éboulement du souterrain et nous mène à la surface en empruntant le tunnel conçu à cet effet. Nous déboulons à toute berzingue dans une ruelle de Safrania, effrayant tous les passants sur notre route.
Je remarque que les passagers à l’arrière sont tendus, est-ce l’idée de se trouver dans une bagnole conduite par un Pokémon qui les effraie ?
Peu importe, Trollface nous fait quitter le centre-ville de Safrania sans encombre. Nous passons même le poste de douane sans être contrôlés. Le raffut provoqué par Mew3 plonge la Team Rocket dans le surmenage. Entre l’évacuation du Giovanni Palace, la protection du leader inconscient et la lutte contre un début d’émeute, on peut dire que les sbires sont occupés !
Le compteur affiche à présent cent-vingt kilomètres/heure. Notre bolide traverse la campagne en direction de Carmin-sur-Mer.
Au cours du trajet, Alexia nous apprend qu’elle et sa sœur sont ici en tant que journalistes pour couvrir l’occupation de Kanto. Elles sont arrivées quatre mois auparavant par la mer. Le blocus maritime n’étant pas sans faille, elles ont tenté leur chance et réussi à passer.
Dans ma réalité, je connais bien Alexia, nous marchandons régulièrement nos informations respectives sur des sujets divers. Si elle ne m’apprécie pas beaucoup, au moins reconnait-elle la qualité de mon travail d’investigation. Je ne saurais dire si Alexia est dure en affaire ou tout simplement radine. En tout cas, il n’est jamais facile de négocier avec elle !
Quand nous arrivons aux abords de Carmin-sur-Mer, je prends conscience de l’état pitoyable de cette cité portuaire. Les maisons en ruine semblent inhabitées et la nature envahit progressivement l’espace civilisé.
Chen nous explique que le Major Bob a déserté sa ville après l’Assaut pour prendre ses quartiers à Celadopole. Par la suite, la Résistance a voulu en reprendre le contrôle, mais ses troupes ont été décimées par les Rockets.
Les affrontements ont ravagé la moitié de Carmin-sur-Mer. Aujourd’hui, les rares bâtiments en état appartiennent à une garnison de Rockets. Apparemment, les sbires se battent pour ne pas être affectés ici.
Nous pénétrons dans la ville vers midi. Nous abandonnons la voiture et nous nous dirigeons vers le port où, entre deux rafiots pourris, nous voyons un hors-bord presque neuf et trois sbires sur le point d’embarquer.
S’ils se montrent d’abord menaçants et patibulaires, il suffit d’une balle dans un genou pour que ces sbires deviennent soudainement dociles et affables. Ils acceptent même de nous offrir leur bateau et se laissent gentiment ligoter. Quels braves types !
Une fois en mer, les discussions cessent, personne ne dit un mot par crainte superstitieuse de voir notre chance insolente nous faire défaut. L’échec arrive tellement plus vite quand la victoire est proche.
Après vingt minutes en mer, nous croisons une frégate du blocus. J’adresse un grand signe de la main aux Rockets présents sur le pont qui me rendent mon salut. Personne ne nous questionne sur notre destination. J’aime l’intelligence retorse du personnel de la Team Rocket !
Lorsque Kanto est enfin dernière nous, chacun se prend dans les bras et laisse éclater sa joie. Sauf moi, parce que je conduis et que ce serait idiot de couler maintenant !
Les conversations reprennent sous l’impulsion de Violette :
« Et maintenant, que fait-on ?
- Nous nous rendons à Johto où M. Chen sera placé sous la protection du Conseil des Quatre, répond James. Je peux m’arranger pour vous permettre de rejoindre Kalos.
- Ce serait très gentil de votre part ! le remercie Alexia.
- Et vous Lividex, j’imagine que vous allez faire votre rapport à Beladonis, me lance James.
- Pas du tout.
- Au fait, à quoi vont vous servir toutes ces Masterballs ? m’interroge Chen en indiquant le sac du menton.
- A capturer Dialga ! Ou Celebi, si cette tête d’oignon croise ma route.
- Vraiment ? J’ai rencontré Celebi dans ma jeunesse, raconte l’ingénieur.
- Cela me fait une belle jambe, répliqué-je.
- Je dis cela pour faire la conversation ! se vexe le bonhomme.
- Ah oui ? Vous avez gardé le contact avec Celebi ? Je ne sais pas, il vous a donné une adresse ? Son 06 ? Son Twitterhal ? Le double des clés de sa garçonnière ?
- Euh… non.
- Alors je m’en tape ! »
Sur ces mots, Chen se vexe carrément et retourne papoter avec Violette. Nous nous rapprochons des côtes de Johto et je songe à l’avenir.
Prochaine étape : Sinnoh. Je retourne au pays.
Plus ou moins.