Chapitre 15
Will appuya ses pattes avant sur le mur de sa cellule et força son corps à se redresser. Il y parvint après quelques efforts malgré les cris de protestations que le corps de Pokémon envoyait à son cerveau. La position que Will tentait d’atteindre était contre nature pour un Luxray, après tout, c’était une position humaine, sur deux pattes… Le prisonnier tint cependant bon, il resta debout, le dos droit le plus longtemps possible avant de lâcher prise et de retomber au sol.
Il se félicita, fier de lui. Il avait réussi à tenir dix secondes de plus que la dernière fois. Petit à petit, il le sentait, son corps redevenait comme avant. Il avait de moins en moins mal, se redresser lui était à chaque fois un peu plus facile… Cela pouvait n’être qu’un espoir illusoire mais le jeune homme voulait y croire, il y croyait de toutes ses forces. Sans ça, il n’avait plus rien à quoi se raccrocher. Certes, il pouvait compter sur Louglaciale pour le délivrer de cet endroit et pour arrêter la team L mais que devenait-il ensuite ? Que devenait son travail ? Que devenaient ses Pokémons ? Il ne voulait pas finir sa vie dans un corps qui ne lui appartenait plus. Alors il continuait, encore et encore, au risque de se briser en deux.
Il avait repris ses forces et s’apprêtait à recommencer son exercice quand il entendit la base se faire attaquer. Non, entendre n’était pas le bon mot. Will sentait que la base tremblait, il sentait la peur et la surprise chez les sbires et les employés. Plus encore, il sentait la présence d’Houdini dans la base et il combattait avec hargne.
Le cobaye sourit, dévoilant des crocs blancs aiguisés qui attendaient le bon moment pour servir.
- Ça commence…
Alex avait senti également la panique de la base. Tous ses « collègues » avaient soudainement fui sans explication, le laissant seul. Le sosie de Louglaciale n’étant plus dans les parages, L’Arbok ne devenait plus un problème. Lippoutou le fit fuir en deux trois mouvements, laissant au scientifique le champ libre. Il avait vite fait mémorisé les plans de la base et il voulait trouver le bureau du directeur, ou du moins, celui qui dirigeait la partie recherche de ce complexe. Ce laboratoire était l’un des principaux et il savait que le responsable était présent. Il fallait qu’Alex le coince avant qu’il ne s’enfuie. Il fouilla l’étage entier sans trouver quoique ce soit jusqu’à ce qu’il parvienne à atteindre un bureau somme tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Une chaise, un meuble et un ordinateur était les seuls objets présents à l’intérieur. Alex, en parfait psychologue, chercha le profil du responsable qu’il avait créé selon les informations qu’il possédait avant d’entreprendre les recherches suivant ce même profil. Les tiroirs furent retournés, l’ordinateur fouillé jusqu’à trouver un minuscule bouton en plus de celui d’allumage de l’écran.
Une porte dans le mur s’ouvrit alors, dévoilant un escalier qui s’enfonçait dans les ténèbres. Alex, suivit de près par son partenaire, parvint jusqu’à une salle secrète qui ressemblait déjà beaucoup plus à un laboratoire : des tables recouvertes de fioles, des écrans géants sur lesquels des chiffres et des images diverses étaient affichées, des capsules remplis de corps d’humains et de Pokémon dans du formol… et un type qui attendait le professeur d’Unys en souriant de façon satisfaite.
Alex reconnut sans peine le scientifique qui avait « guidé » Louise quand ils s’étaient rendus à Alola. C’était lui qui s’était occupé d’elle après l’incident. C’était
juste après que ses changements avaient eu lieu…
- Bonjour professeur, commença d’une voix mielleuse Nikolaï. Cela faisait longtemps, vous avez fait du chemin depuis dix longues années.
- Vous aussi, répliqua Alex d’un ton sec. Après l’incident à Alola vous avez fini dans la team plasma à Unys et maintenant, vous utilisez les humains comme cobaye avec votre sérum de transformation au sein de la team L. C’est sûr que vous n’avez pas chômé mais à cet instant c’est pas votre CV que je demande.
- Vraiment ? S’étonna légèrement le scientifique criminel. Je suis un peu déçu à vrai dire. Entre scientifique nous éprouvons tous les deux la même curiosité pour les travaux des autres. Je me suis beaucoup renseigné sur votre travail. C’est d’ailleurs pour cela que vous vous êtes retrouvé ici après tout. Grâce à vous nous avons pu trier beaucoup de personnes pour les soumettre ou non dans la case « élu » ou non.
- Je me fous de vos travaux, éclata Alex, furieux et vexé que son travail honnête ai pu servir pour de tels desseins. Ce qui m’importe à l’heure actuelle, c’est ce que vous avez fait à mon amie il y a dix ans.
Les sourcils de Nikolaï se relevèrent un peu plus alors un sourire rêveur étirait ses lèvres.
- Ah oui, la sublime Louglaciale n’est-ce pas ? N’est-elle pas merveilleuse ? Elle est l’incarnation suprême de la perfection. Jamais de ma vie je n’ai connu d’être humain possédant un tel potentiel.
- Dites-moi ce que vous lui avez fait ! S’exclama le professeur d’Unys, à bout de nerf.
Son Lippoutou s’était mis en position, prêt à agir au moindre ordre de son dresseur. Nikolaï, après un duel de regards, leva les mains en l’air, donnant l’illusion qu’il se rendait. Le scientifique blond à la mèche improbable se retourna doucement et appuya sur plusieurs boutons. Sur l’écran, les résultats des observations se ferma et un autre dossier s’ouvrit, puis un autre, pour donner un dossier contenant un fichier vidéo et plusieurs fichiers écrits, pour la plupart des rapports et des observations.
- Tout ce que vous avez à savoir se trouve dans ce dossier, déclara le scientifique. Tout ce qui s’est passé ce jour-là se trouve dedans. Et sachez d’avance que j’ai tout fait pour vous aider mais je ne suis qu’un homme.
Mais Alex ne l’écoutait plus. Il s’était précipité sur l’écran et avait lancé le fichier vidéo sans tenir compte de la présence de Nikolaï qui, le sourire aux lèvres, en profita pour disparaître.
- Nocta, Ball’Ombre !
- Nymphya Vent Féerique !
- Massko, Ball’Graine !
- Aquali Vibraqua !
- Lucanon, Tonnerre !
Les cinq capacités furent lancées et les Pokémons adverses furent purement balayés par leur puissance. Les différents sbires hésitaient entre se rendre et s’enfuir face à une menace aussi forte et improbable. Le groupe avait pris le contrôle du rez-de-chaussée en moins de vingt minutes. Les sbires avaient été nombreux mais faibles. Même Lune avait réussi à en vaincre plusieurs sans difficultés.
- Bien joué, résonna la voix d’Hermès dans leurs oreillettes. Maintenant, d’après mes plans, les étages supérieurs sont peu gardés et donc vulnérables. C’est au
sous-sol que les admins sont présent ainsi que les prisonniers.
- Très bien, répondit Louglaciale. Lune et Julie, vous vous occupez des étages supérieurs. Lief, tu gardes le hall. L’abruti et moi on s’occupe du sous-sol.
Tout le monde acquiesça et se mit en position. Lune remplaça son Aquali par son Roussil et Julie son Nymphali par son Teddiursa. Lief garda son partenaire de type plante mais libéra son Canarticho pour l’épauler.
Tous les groupes se dirigèrent vers les escalier et ascenseurs et se perdirent de vue. Ils avaient tous une mission à accomplir. Anthony, qui avait fait de son mieux pour se maintenir fort et droit, s’écroula une fois la porte de l’ascenseur fermé. Louise, plus par instinct que par sympathie, s’accroupit et passa sa main sur son front. Il était brûlant de fièvre et, en plus de son bras droit, la fourrure noire avait envahi son torse et son cou. Et la gemme rouge des Dimorets se trouvait sur son front, scintillante de rouge. Le cambrioleur repoussa la main de la dresseuse avec hargne, chose étonnante quand on voyait dans quel état il se trouvait.
Louise avait beau haïr cet homme, elle ne pouvait que compatir à son calvaire. D’ici peu, Anthony se retrouverait piégé dans un corps qui ne lui appartiendrait plus. Et il n’y avait aucun antidote dans le disque dur craqué. Le sauver n’était pas sa priorité mais si elle en avait l’occasion, elle tenterait de trouver de quoi le soulager ou de quoi inverser le processus.
- On peut savoir à quoi tu joues ? Haleta le cambrioleur. On est pas là pour jouer.
- Jouer ou pas tu n’es pas en état de te battre. Tu devrais échanger ta place avec Lief.
- Ta gueule ! Le coupa Anthony. Je te rappelle qu’une fois Corzoma libéré je te bute. Je vais rester avec toi que tu le veuilles ou non.
Les lèvres de la dresseuse se pincèrent. Rien à faire, il n’y avait plus moyen de communiquer avec lui depuis longtemps.
Louise se posa aux côtés du garçon et soupira d’un air las. Elle sentit le regard d’Anthony peser sur ses épaules mais elle n’en avait rien à faire.
- Pourquoi on en est arrivé là Antho ?
Elle senti le garçon tressaillir à la mention du surnom affectif qu’elle lui avait autrefois donné.
- On était pas bien ensemble ? Moi j’étais heureuse, tu m’avais montré quelque chose de merveilleux, j’avais confiance en toi, je me suis donnée à toi. Je t’aimais tu le savais ça ?
- Je me fiche des sentiments que tu as pu avoir pour moi, répondit Anthony.
Pour la première fois depuis longtemps, son ton n’était ni hautain si dur. Il était aussi las que le celui de la dresseuse.
- Je me suis servis des sentiments que tu avais pour moi pour t’approcher, pour gagner ta confiance. Tu vois les choses d’une façon si romantique, c’est pathétique. Du début à la fin je me suis servi de toi, j’ai joué un rôle pour mieux te tuer.
- Mais pourquoi tiens-tu tellement à me tuer ? Demanda Louise, sentant malgré elle les larmes couler sur ses joues. Qu’est-ce que j’ai bien pu te faire pour que tu me haïsses comme ça ?
- Comment peux-tu avoir oublié ta victime ?
- Ma… victime ? De quoi tu parles ?
- Quand… tu es allé à Alola, après l’explosion de mon île, tu es allée tuer l’être qui comptait le plus pour moi. Et tu as emporté son corps sur un Corboss.
- Hein ?! Euh, désolée de te décevoir mais tu t’es trompé de personne.
- Ne me mens pas, s’exclama le jeune homme soudainement très énervé. J’étais là, je t’ai vu !
- Premièrement certes je suis allée sur Alola pour mon concert mais je n’ai pas quitté l’île de la fondation Aether parce que j’ai été prise d’un malaise sur scène. Deuxio, je serais incapable de tuer quelqu’un de sang-froid même si ma vie en dépendait et tercio, je n’ai pas de Corboss. Je ne dis pas que ton ami ne s’est pas fait assassiner et j’en suis d’ailleurs désolée mais ce n’est pas moi la responsable.
Anthony se ferma dans un silence boudeur mais la dresseuse avait vu le doute scintiller légèrement dans ses yeux.
- Si ce n’est pas toi, dit-il au bout d’un moment. Alors qui a tué mon ami il y a dix ans ?
- J’en sais rien, déclara Louglaciale. Mais si tu veux, je pourrais t’aider à trouver le responsable. Enfin, si tu veux que je t’aide bien sûr.
- Si je découvre qu’effectivement ce n’est pas toi la responsable… C’est plutôt moi qui aura à t’aider, pour tenter de racheter tout ce que j’ai pu te faire subir. Mais bon, il y a encore un énorme gouffre qui nous sépare de ce fait.
Louise se retint de sourire, amusée par le ton qu’avaient pris les choses. Ils avaient enfin réussi à communiquer même si ce n’était qu’un peu…
- Tout dépend du point de vue, conclut la dresseuse en se relevant, le regard brillant.
Anthony lui jeta un œil curieux mais n’insista pas. Ce fut à ce moment que les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Les deux dresseurs sortirent instantanément, prêts à se battre. La voix d’Hermés grésilla à leurs oreilles.
- Bien, le labo se divise en deux parties à partir de là. Mais j’ignore dans quels endroits se situent qui. Il va vous falloir chercher par vous-même.
- Ce n’est pas un problème, déclara Louglaciale en Libérant Houdini de sa Pokéball.
L’Alakazam secoua légèrement la tête avant d’observer les lieux.
- Est-ce que tu sens la présence de Will ? Demanda Louise.
« Oui, je le sens. Il est près d’ici » Répondit le Pokémon psy.
- Très bien, amène-nous à lui, ordonna Louglaciale.
- Je savais bien que je reverrais cette tête jaune un de ces quatre, railla une voix désagréable dans leurs dos.
Les deux dresseurs et leurs Pokémons se retournèrent vivement. Louglaciale eut la désagréable sensation de se voir dans un miroir déformant. Cette femme qui se tenait devant eux lui ressemblait beaucoup mais il y avait beaucoup de différences entres elles. Les cheveux flamboyants de rouges face à une chevelure plus châtain claire, quelques années de plus et surtout, un air cruel et arrogant que Louglaciale n’aurait jamais pu imaginer posséder même dans ses pires cauchemars. Un Arbok plus grand que la moyenne se tenait à côté d’elle.
- J’adore quand les proies se jettent d’elles-mêmes dans nos filets, ce n’en est que plus délicieux quand on les déguste après.
Louglaciale serra les poings et prépara une de ses Pokéballs mais Anthony la dissuada d’un geste. Sa fatigue et sa douleur semblait avoir momentanément disparues pour laisser place à une joie folle. Louise comprit alors qu’il avait retrouvé son assassin.
- Dégage Loulou, déclara le dresseur en dégainant ses propres Pokéballs. C’est mon combat et tu as quelqu’un à aller délivrer il me semble.
La dresseuse tressaillit à la mention du surnom affectif que lui donnait autrefois le cambrioleur. Il avait totalement compris et tentait déjà de se racheter. Même si c’était léger, elle savait qu’il ferait tout pour se faire pardonner. Et puis, la jeune femme ne voulait pas avoir à assister à un meurtre. Aussi se mit-elle en route en suivant de près Houdini sans se retourner.
Le froid qui avait envahi le corps d’Anthony disparaissait face au brasier qui flambait à présent au plus profond de son cœur. Toutes les émotions qu’il ressentait à cet instant s’étaient transformé en combustible alimentant une soif de vengeance et une joie terrible.
« Erik… Cette fois ça y est, tu vas reposer en paix mon ami. »
A présent qu’il l’avait devant les yeux, le cambrioleur se demanda comment il avait pu confondre Louglaciale et cette chose. Anthony s’était bel et bien trompé. Il allait avoir du travail pour se rattraper envers cette dresseuse. Mais tout ça allait attendre.
Il attrapa la Pokéball d’Archéomire et la lança contre l’Arbok. En voyant le petit Pokémon Acier, la femme rit à gorge déployée.
- Et c’est tout ? Mon Arbok dévore une vingtaine de ces Pokémons au petit déjeuner.
- Tu vas payer pour ce que tu as fait pétasse, lâcha Anthony d’une voix étonnamment calme quand on prenait conscience de l’éruption volcanique d’émotion qui se déchainait en lui.
- Je vois que tu n’aimes pas tourner autour du pot, minauda l’admin aux cheveux rouges. Très bien, Arbok, Ligotage !
Houdini conduit Louise dans un couloir où plusieurs cellules montraient des prisonniers de toute origine. Mais l’Alakazam finit par s’arrêter net devant une cellule contenant un Luxray impressionnant.
« Non, ce n’est pas possible… »
Louise n’en crut pas ses yeux. Ils étaient bel et bien arrivés trop tard pour Will. Il avait été transformé en Pokémon malgré la rapidité de son entreprise. Sur le coup elle eut envie de se fracasser le point sur la vitre de la cellule. Mais une voix douce lui parla dans sa tête.
- Je savais que tu viendrais.
Louglaciale leva des yeux interloqués. Le Luxray s’était approché et s’était redressé pour arriver à sa hauteur.
- Will ? Murmura-t-elle, trop surprise pour y mettre la moindre émotion.
Will acquiesça et la voix continua, teintée de regret.
- Je m’en veux vraiment pour ton Lakmécygne. Je suis tellement désolé.
Les larmes coulèrent sur les joues de Louise tandis qu’elle secoua la tête en souriant.
- Tu as suffisamment souffert comme ça, répliqua Louise à la grande surprise du garçon. Et c’était un accident non ?
- Evidemment que c’en était un ! Protesta la voix, outrée et apeurée.
- Alors tu n’as pas à t’excuser, répondit doucement la dresseuse. On va te sortir de là, chercher un antidote et rejoindre les autres. On affrontera ensemble la team L.
La gueule du Luxray s’ouvrit surprise avant de s’étirer en un sourire heureux alors que des petites larmes coulaient.
- Je suis tellement heureux que tu me laisses une nouvelle chance.
- Avec le temps tout est possible, conclut-elle en souriant, au bonheur de Will.
Son combat n’était pas terminé, bien au contraire.
- Non ! Comment est-ce possible ?! Hurla Arianne en voyant son dernier Pokémon tomber sous le coup du morveux.
Comment avait-elle pu perdre ? D’abord son Arbok d’amour qui s’est fait vaincre par un dessous de plat volant qui à évolué et s’est fait un festin de son Corboss et de son Rafflésia. Elle était totalement à sa merci alors qu’il pointait un revolver dans sa direction.
- Non pi-pitié, balbutia-t-elle en voyant l’air déterminé de son adversaire.
Les doigts sur l’arme se resserrèrent.
- Tu ne mérites aucune pitié de ma part, répliqua-t-il d’un ton glacial. Cette balle t’est réservée depuis dix longues années.
Avant qu’Arianne ait pu comprendre, Anthony tira dans la tête.
L’admin s’effondra sur le sol, un trou sanglant déformant son visage. Ses yeux étaient restés ouverts, communiquant sa surprise et sa peur de la mort. Anthony, devant le travail accompli, jeta l’arme et, accompagné d’Archéodong fraîchement évolué, il prit la direction qu’avait pris son ex. Il n’éprouva rien à propos du meurtre qu’il venait de faire. Il n’éprouvait aucun soulagement ni aucun dégoût. Juste un semblant de fatigue. Il avait accompli sa vengeance, une vengeance qui lui avait pris dix ans mais il était enfin en paix avec le meurtre de son ami. Mais sa vie n’était pas terminée pour autant. Il avait une nouvelle ou plutôt, deux nouvelles grandes tâches à accomplir. Il avait une dette gigantesque envers Louglaciale et il la rembourserait quoiqu’il lui en coûte. Ensuite, il retournera à Alola, sa région natale et accomplirait le tour des îles pour se construire une nouvelle vie, loin de celle qu’il avait vécu jusque-là. Une vie honnête et prospère avec ses amis Pokémons. Bref, une vie…
- Parfaite.