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La Traque de M@xime1086



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Informations

» Auteur : M@xime1086 - Voir le profil
» Créé le 21/10/2016 à 16:33
» Dernière mise à jour le 21/10/2016 à 16:33

» Mots-clés :   Action   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 6
La Team Skull, me traquait-elle ? Je n'avais vu personne derrière nous, hormis UC-02 que nous avions réussi à semer.

Ses ailes ne l’avantageaient pas lorsqu'il devait prendre des directions imprévues. J'avais entendu plusieurs fois des arbres s'écrouler, entrant en collision avec lui. Heureusement la forêt se trouvait être suffisamment dense et labyrinthique. Lougaroc était animé par un instinct qui lui indiquait quel chemin prendre. Il ne se trompait pas et m'emmena dans une caverne où nous passâmes la nuit.

Il n'avait rien d'un Pokémon sauvage. Je connaissais très bien les Pokémon domestiques et Lougaroc m'avait tout l'air d'être l'un d'eux. Il avait l'habitude des hommes ; comment cela pouvait-il s'expliquer alors que l'île était inhabitée ?

Plus étonnant encore, ce Pokémon veillait sur moi. Il inspectait ce que je mangeais, répondait à mes besoins docilement. Un Pokémon sauvage, même bien intentionné, n'aurait pas eu autant de servitude à mon égard. Quelque chose clochait. Si j'avais vu juste, que Lougaroc appartenait à un homme, cela voulait dire que quelqu'un tirait les ficelles.

Quel était le but de cette personne ? M'aider à retrouver le Cœur de Zygarde ? Cet objectif n'était que le mien et celui de la Fondation. Or, Æther me traquait. S'il voulait que je trouve le Cœur de Zygarde à leur place, il ne m'aurait pas laissé aux prises avec UC-02 Expansion -sauf si celui-ci était hors de leur contrôle-. Avec, potentiellement, deux Ultra-Chimères, la Fondation avait la possibilité, plus que moi, de mettre la main sur ce qu'ils cherchaient.

La tête me tournait. Toutes ces interrogations et ces suppositions, ainsi que l'anxiété due à la situation dans laquelle je me trouvais, me filait la migraine.
Je m'endormis sans penser aux lendemains.

Comme à son habitude, Lougaroc poussa une série d'hurlements pour fêter l'apparition d'une nouvelle lune. Ces gueulements me réveillèrent. Je constatais qu'il s'était éloigné de la caverne pour trouver un point en hauteur et entamer son concert.

Je n'arrivais pas à me rendormir ; j'avais besoin de sentir autre chose que l'humidité au dessus de ma tête. Je sortis donc à l'extérieur sans me rendre compte que je courrais peut-être un danger en étant exposé sans protection.

J'essayai de me guider à travers les bois tout en suivant la mélodie tantôt agressive tantôt mélancolique de Lougaroc. Certaines intonations, lorsque j'y prétais l'oreille attentivement, ressemblaient à des sanglots. A d'autres moments, l'accent était mis sur le rire presque démoniaque qui sortait de sa gueule.
Ce monologue, je n'essayais pas de le traduire mais plutôt de me l'approprier.

Si le lecteur avait été avec moi à cet instant, il aurait lui aussi senti toute l'angoisse de l'avenir dans ce simple chant. Lougaroc avait comme puisé dans mes craintes pour les purger à ma place. Je me sentis mieux en l'écoutant. Les cris de ceux qui souffrent comme nous, rassurent. J'avais l'impression d'assister à une tragédie dont je n'étais pas l'acteur mais le seul spectateur.

Je restai appuyé à un tronc, devant la tribune que s'était choisi Lougaroc. Pendant des heures, il ne cessa de transformer son chant en une série d'exercices de style. Il variait les registres : l'on sentait l'éloge faite à la lune mais aussi l'accusation de son impuissance sur le monde et la destinée des vivants qu'elle observait sous son voile immaculé.

Malgré l'heure qui avançait, l'état de plénitude me rendit lucide tout à fait. J'étais parfaitement réveillé, comme après avoir passé une longue nuit reposée.

A la fin de cette oraison, au moment de retourner à la caverne, Lougaroc posa son regard au sol. J'écartais une branche qui m'empêchait de voir. Un joyau émeraude brillait au milieu de la rosée annoncée par la venue du jour.
Ce petit objet - que je confondis avec une pierre précieuse- clignotait au fil des battements de mon coeur. Résonnait dans mes tympans la lumière éclatante que jetait cet objet sur l'herbe fraîche.

La lumière cessa un instant. Je m'avançais discrètement pour ne pas effrayer ce qui semblait être un Pokémon. Lougaroc m'entendit arriver mais ne fit rien qui puisse annoncer ma présence à ce qui semblait être un Cœur de Zygarde. Un rubis rouge clignota, envoyant des signaux à Lougaroc. Celui-ci répondit par des grognements.

Le fait que nous n'avions pas eu à chercher ce Cœur m'inspira une théorie. Le chant de Lougaroc avait éveillé la curiosité du petit Pokémon et l'avait attiré.
L'autre nuit, la première que j'avais passé sur l'île, le Cœur avait lui aussi assisté au concert du Pokémon loup. Le même éclat verdoyant avait émané de ce tout petit corps fragile. Notre mission de le retrouver s'achevait ; en commençait une autre : celle de le protéger des griffes d'Æther.