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Le sauvetage d'un professeur ou la quête de la tueuse qui se prenait pour un écrivain de louglaciale1



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» Auteur : louglaciale1 - Voir le profil
» Créé le 16/10/2016 à 12:06
» Dernière mise à jour le 10/12/2016 à 12:59

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Chapitre 13
Will se concentra, laissant l’électricité qui l’habitait l’envahir, au point qu’elle déborde de son corps. Une fois englobé dans cette aura électrique, il poussa un rugissement bestial et se jeta sur la porte de sa cellule dans le but de l’enfoncer.

Mais, l’attaque qu’il avait préparée, à savoir Eclair Fou, n’était pas suffisamment contrôlée et son corps ne lui répondait pas comme il ne le voulait. Aussi la puissance dégagée ne dépassa pas celle d’une attaque Etincelle. Il se cogna brutalement contre la porte sans la faire trembler.

L’énergie qu’il avait accumulée s’évapora aussitôt alors qu’il couina de douleur. Il resta haletant sur le sol, se laissant récupérer l’énergie qu’il avait perdue. Cet échec ne le frustra pas. Il était bien trop fatigué pour ressentir de la colère.

Il était conscient que son corps actuel ne lui répondait pas correctement et, de toute façon, une capacité comme Eclair Fou était difficile à apprendre déjà pour un véritable Luxray, alors un humain qui se retrouvait du jour au lendemain dans un corps de Luxray…

C’était déjà miraculeux qu’il sache se déplacer et lancer quelques attaques selon lui. Il devait juste s’entraîner encore et encore. Lorsqu’il aura la puissance nécessaire de sortir de sa cellule, il ira délivrer ses partenaires et tenterait de chercher de l’aide parmi les prisonniers. Il avait vu dans l’esprit de Louglaciale qu’elle n’allait pas tarder à passer à l’action. Il fallait qu’il soit prêt. Déclencher la confusion dans le laboratoire était un bon moyen de lui faciliter le travail.

Il attendit que ses forces lui reviennent et il se concentra à nouveau.

- S’ils ont fait de moi un monstre, commença-t-il en sentant la puissance l’envahir de nouveau. Ils vont voir leur monstre provoquer leur chute.



Nikolaï observait le cobaye si particulier qu’Arianne lui avait fourni. En effet, c’était… imprévu. Le sérum qu’il avait concocté laissait rarement le cerveau intact. La mémoire, l’identité, les réflexes… il y avait toujours quelque chose qui clochait, qui ne parvenait pas à se maintenir en bonne santé.

La principale cause était bien entendu la douleur que provoquait le changement. Les observations que le scientifique avait effectuées l’avait démontré. Il s’était alors penché sur le moyen de régler ce problème. Mais ce cobaye changeait drastiquement ses résultats.

Les dommages causés à l’esprit dépendent-elles de la condition physique ? Du profil psychologique ? De la force de l’esprit en question ?

Nikolaï était perturbé et cela le mettait, non pas en colère mais… Comment dire… ça le contrariait. Il n’aimait pas être contrarié parce que sa philosophie était celle d’avoir toujours raison car ses recherches ne laissaient en aucun cas la place aux erreurs ou aux variantes. Il était à la recherche de la vraie puissance, celle qui lui permettrait de dépasser ses limites ainsi que celle de tous les dresseurs.

L’idée de faire disparaître les humains faibles et valoriser les plus forts, ceux qui possèdent les vraies qualités requises, voilà ce qu’est sa vie, voilà ce qu’il souhaite livrer au monde.

Et la seule conclusion à laquelle il parvint fut que le « traître » qui chargeait de nouveau la porte était un des fameux « élus » qu’il souhaitait mettre en valeur. Arianne avait donc privé le monde d’une personne précieuse pour Nikolaï et ses projets futurs.

Déjà qu’à cause de la fondation Aether, il n’avait pas pu conserver sa création, celle qu’il pouvait qualifier de parfaite. La seule qui serait en mesure de gouverner ce futur monde qu’il préparait avec son organisation, la team L.



Dix années auparavant, sur l’île artificielle de la fondation Aether à Alola.

Alex se sentait terriblement nerveux, même s’il ne le montrait pas. Louglaciale, elle, tremblait de tous ses membres. Il y avait de quoi d’ailleurs. C’était son premier concert national, sa première grande expérience en tant que chanteuse professionnelle. Flora, son adorable Floette, senti la tension de sa dresseuse et utilisa Aromathérapie pour la soulager.

Respirant ce délicieux parfum apaisant, la jeune femme regarda par le hublot de l’avion l’île où ils se rendaient, Alex et elle.

L’étudiant avait réussi à obtenir une sorte de stage offert par la fondation Aether et pour financer le voyage ainsi que les locaux, Louglaciale avait proposé une espèce de concert live dans toute la région. Emballés par ce projet, la région avait tout mit en place afin d’accueillir les deux dresseurs.

Louise regrettait juste de ne pas pouvoir visiter plus que ça la région d’Alola. Ce climat exotique ainsi que les paysages qu’elle admirait par la fenêtre lui faisait irrésistiblement envie.

L’avion finit par atterrir et les deux dresseurs furent accueillis par tout un groupe de la fondation dont le directeur de l’installation d’Alola et la directrice de la fondation.

- Bienvenue sur notre île monsieur Corzoma et mademoiselle Louglaciale, commença Elsa Mina en s’inclinant poliment devant ses invités. C’est un réel plaisir
de recevoir entre nos murs un étudiant si brillant et une chanteuse qui prend vraiment soin des Pokémons.

- Merci beaucoup madame, répondirent les deux amis.

- Oh, s’extasia la directrice de la fondation en apercevant Flora. Quel adorable Floette. Est-il à vous mademoiselle ?

Surprise, Louise acquiesça. Flora, quant à elle, était très gênée par ce compliment. Elle n’aimait pas beaucoup qu’on la complimente sur son physique. Elle préférait faire une démonstration de ce dont elle était capable avant.

- On voit tout de suite que ce Pokémon fée est très bien entraîné, commenta une troisième personne.

C’était un très jeune homme blond possédant une mèche bleu ciel et des lunettes carrées. Il s’inclina aussi devant Louglaciale, lui prit la main et la baisa respectueusement.

- Laissez-moi vous présenter Nikolaï, expliqua Elsa Mina. Il vient tout juste d’obtenir son poste à la fondation en tant que chercheur.

- Oh, s’illumina Louise. Chercheur en quoi ?

- Je cherche la perfection susurra-t-il en regardant la jeune femme droit dans les yeux. Je veux réussir à créer l’être parfait et à rendre le monde meilleur.

- Le monde meilleur… Murmura la jeune femme, hypnotisée par le regard si profond du jeune scientifique.

Louise ignora pourquoi mais, à cet instant précis, quelque chose bougea en elle. Louise eut beau se poser des questions elle ne sut jamais ce que Nikolaï avait déclenché au plus profond d’elle-même mais ça l’inquiéta autant que ça la fascina.




20 ans auparavant, Illumis.

- Joyeux anniversaire Louise ! Crièrent sa famille ainsi que tous ses amis.

La fillette hurla de joie en voyant cette foule réunie pour fêter son anniversaire à elle. Ses dix ans.

- Oyeux niversaire g’ande soeu’, chanta Julie en riant.

Louise prit sa petite sœur dans ses bras et lui fit un calin.

- Merci p’tite sœur, rigola Louise.

- Hé, pense à nous aussi, s’exclamèrent ses amis d’un ton faussement jaloux.

La jeune fille libéra sa sœur et se tourna vers ses frères et sœur de cœur. Ils étaient tous là : Alex, Claire…

C’était le meilleur anniversaire de sa vie. Il y eu des jeux, des concours, des quizz, un repas et même un gâteau.

Après avoir soufflé ses bougies, Claire demanda.

- Alors ma Loulou, c’est le grand jour. Tu vas devoir choisir un chemin. Vas-tu prendre le mien ? Celui des études ? Ou celui de ce gros fainéant d’Alex avec la conquête des badges ?

- Hé, fainéante toi-même, riposta le concerné. J’ai juste besoin de savoir quoi faire avant de faire des études.

Mais Louise ne fit pas le moins du monde attention à leur dispute. Elle s’écria, toute joyeuse :

- Moi, je veux devenir le maître Pokémon de Kalos et une grande chanteuse !

- Nani ???

La fillette rigola.

- Moi j’adore les Pokémon et j’adore chanter. Je veux faire comme Dianthéa. Je vais obtenir son titre et je donnerais des concerts en même temps, j’enregistrerais des albums qui seront écoutés partout !

Alex lui jeta un regard amusé et sortit un paquet cadeau.

- Si tu veux partir sur les routes de Kalos, il va te falloir du matériel et un partenaire tu ne crois pas ?

Le visage de Louise s’écarquilla de joie en comprenant ce que contenait le cadeau. Elle massacra l’emballage et découvrit avec émerveillement une Pokéball à l’intérieur. Elle la prit avec révérence et l’admira, les yeux brillant, sans se rendre compte que des larmes coulaient sur ses joues.

- Mon premier… Pokémon, murmura la fillette. Mon… partenaire.

- Et si tu voyais de quel Pokémon il s’agit au lieu de pleurer ma grande ? Intervint son père.

Louise essuya ses larmes et acquiesça. Elle tourna quand même la tête vers Alex et le remercia d’un regard vraiment reconnaissant. Il comprit le message et acquiesça.

Ils laissèrent la jeune fille sortir dans le jardin mais toute l’assemblée n’allait rien manquer de ce moment. La rencontre entre un dresseur et son premier Pokémon était un moment à ne pas gâcher. C’était un instant sacré.

Louise fit quelques pas et lança la Pokéball comme elle l’avait vu dans les films et elle s’ouvrit. Un éclair de lumière aveugla momentanément la jeune fille. Quand celui-ci disparut, la fillette découvrit un petit Evoli qui la regardait avec curiosité.

La première réaction fut l’émerveillement et l’envie de le prendre dans les bras. Mais Louise se retint. C’était le meilleur moyen de faire peur au Pokémon et de briser leur premier contact. Elle prit une grande inspiration et doucement, très doucement, elle se mit à genou, de façon à se rapprocher de L’Evoli. Celui-ci eut un léger mouvement de recul mais c’était plus de la méfiance que de la vraie peur.

- Ne t’inquiète pas, commença la jeune fille. Je ne te veux aucun mal.

- Li ?

- Moi c’est Louise, continua-t-elle. Si tu le veux bien, toi et moi on va être partenaire. On va parcourir le monde, voir et rencontrer pleins de Pokémons différents, on va devenir fort et un jour, nous brilleront comme une étoile dans le ciel nocturne. Est-ce que tu veux m’aider à réaliser ce rêve ?

L’Evoli fit un pas en avant, puis deux, puis s’élança pour rejoindre la tête de sa dresseuse et poussa son cri le plus fort possible, suivit de près par sa dresseuse.

Dans la maison, Claire demanda pourquoi Alex avait choisi Evoli comme premier Pokémon pour Louise.

- Evoli est un Pokémon équilibré dans le sens où il évoluera en fonction de la façon dont Louise combattra, répondit Alex. Et, à mon sens, c’est un Pokémon parfait pour les débutants. Il est relativement docile même si son movepool est un peu limité.

- On peut dire que tu as vraiment fait en sorte qu’elle se tourne vers sa quête des combats et des badges, soupira Claire.

Non, les combats, ce n’était pas son truc. Son Mimantis était là pour la défendre et il était son ami, pas une bête de foire que l’on exhibait dans des duels violents.

- Ecoute Claire, répondit Alex d’un ton sérieux, ce qui était rare chez lui. Je n’ai pas essayé de diriger Louise. Je ne l’oblige à rien. Elle est libre de ne pas partir en voyage. Mais je la connais. Elle n’est pas calme, posée et férue d’étude comme toi. Louise, ce qu’elle veut plus que tout au monde, c’est voyager, faire des rencontres, vivre des aventures. Tu ne peux pas la forcer à faire quoi que ce soit. Si elle décide de quelque chose, elle le fera, quoi qu’il puisse arriver.



19 ans auparavant, ligue de Kalos, Illumis.

Louise entra sur le terrain et fit face à son adversaire. Un garçon qu’elle ne connaissait pas mais cela ne changeait rien à sa future victoire. Elle avait parcouru la région de Kalos, affronté tous les champions, avait remporté tous les badges. Elle allait vaincre la ligue de Kalos et décrocher le titre de Dianthéa.

Dans les tribunes, Alex, qui s’était déjà qualifié pour le second tour, l’observait attentivement. La jeune fille qui avait commencé son voyage avec son Evoli il y a un an avait bien changé. Elle était devenue forte, elle avait trouvé sa voie et ne laisserait personne lui marcher dessus.

- Bonne chance Loulou, cria-t-il.

L’arbitre donna le signa du début du combat et les deux adversaires libérèrent leurs Pokémons. L’adversaire envoya un Mangriff et Louise envoya son Chimpenfeu.

La jeune dresseuse avait capturé beaucoup de Pokémons durant son voyage et elle avait dû choisir parmi ses très nombreux partenaires mais ils avaient tous quelque chose en commun : Louise prenait soin de ses Pokémons et elle les entraînait bien.

- Mangriff, Vive-attaque.

- Esquive et lance Mach Punch Rafiki !

Le singe de feu esquiva sans soucis et décocha un crochet digne d’un boxeur. Mais ce n’était pas suffisant pour venir à bout du Pokémon normal.

- Eclategriffe !

- It’s only natural Rafiki !

- Hein ?

Devant les yeux ébahis du dresseur et du public, le Chimpenfeu s’était mis à danser selon un certain rythme et esquivait toutes les attaques du Mangriff. Et sans effort en plus.

Alex sourit. Voilà la force, l’atout qu’avait Louise. Elle se servait de sa passion pour entraîner ses Pokémons. Le chant et la musique pouvaient être utilisé de bien des façons. La jeune fille l’utilisait de façon offensive et artistique.

- Can I help if I want to, chanta soudainement Louise.

Le signal. Le Chimpenfeu sauta dans les airs et frappa violemment le Mangriff avec une attaque Queue de fer.

- J’ai pas choisi d’être une anomalie, conclue la jeune fille.

Le singe enchaîna avec un Poing de feu surpuissant qui mit aussitôt fin au duel.

- Pas choisi d’être seule ici, hurla Louise en même temps que son Chimpenfeu qui commença à enchaîner les pas de danse.

- C’est pas fini, s’exclama l’adversaire, fou de rage. Tyranocif, explose moi ce singe de malheur.

L’immense dinosaure fit trembler le sol en apparaissant. Une tempête de sable violente fut invoquée. Louise cessa de chanter et Rafiki de danser. Elle le rappela dans sa Pokéball en le remerciant de s’être aussi bien battu. Elle prit à sa ceinture une autre Pokéball et la lança.
Ce fut un Kabutops qui apparut cette fois.

- Prêt Arthas ?

- Topssss !

Tyranocif, lance Vibrobscur !

L’énorme rayon noir n’atteignit jamais le Pokémon fossile qui, en quelque pas de danse synchronisée avec sa dresseuse, lança une attaque danse-Pluie.

- Ce fut comme un séisme, qui rase tout, commença Louise en fermant les yeux, imitée de près par Arthas. Oh oui du grand banditisme, tout a tremblé chez nous…

- Kabu !

Arthas lança un Aqua jet qui ne servit pas à toucher le Tyranocif. Le Pokémon fossile tournait encore et encore autour du Pokémon pour le déconcentrer.

- Rien rien là devant, tout, tout là-dedans, Rien rien là devant, tout, tout là-dedans, Rien rien là devant, tout, tout là-dedans…

- TOPS !!!!

Ce ne fut pas une simple attaque de type combat que le Tyranocif se prit de plein fouet. Arthas possédait le talent glissade et avait été formé pour le combat au corps à corps. La capacité Surpuissance ne laissa aucune chance au dinosaure de roche.

L’adversaire commençait à perdre patience. Louise ne donnait quasiment pas d’ordre à ses partenaires et pourtant ils lui répondaient comme un seul homme. Ses Pokémons la comprenaient parfaitement et l’inverse était aussi vrai. Le dresseur envoya son dernier Pokémon, un Coatox.

- Cette fois tu ne gagneras pas.

Louise sourit.

- Je suis ici pour gagner, désolée mais je ne te laisserais pas vaincre mon partenaire. Nocta, à toi de jouer !

Le Noctali apparut et poussa un cri de défi à l’égard du Pokémon poison.

- Coatox, lance Toxik !

Louise sourit encore. Nocta n’eut pas besoin de mots. Il matérialisa son Abri tout seul et riposta avec Psyko. Le Coatox se débattit mais en vain. Il fut mis hors d’état de nuire en une seule attaque.

- Live or let die, lança Louise alors qu’elle quittait le terrain.

Alex fut content pour elle mais en même temps, il eut un peu peur d’elle. Elle parvenait à une telle compréhension de ses Pokémons et vice versa qu’elle ne prenait plus en compte ses adversaires. Il n’y avait plus qu’elle et ses Pokémons.

Le jeune homme se promit de la faire réagir autrement lors de leur futur duel. Il n’allait pas laisser son amie devenir méprisante et désintéressée du monde extérieur.




De nos jours à Romant-sous-Bois.

Lorsque la nuit tomba Louise eut encore une bonne nouvelle. Elle avait retrouvé Lucian. Si elle n’avait pas épuisé son stock de larmes avec Angel, la dresseuse aurait éclaté en sanglot en revoyant son Pokémon.

Le petit Rocabot était devenu un fier Lougaroc. Louise avait retrouvé une équipe de six Pokémons. Elle se sentait enfin prête à soulever des montagnes.
Lief s’était joint à leur groupe et Louglaciale en fut heureuse. Elle connaissait très bien Lief et il était un combattant hors pair. Ça ne pouvait que les aider.

En plus, Anthony revenait du laboratoire et était parvenu à récolter des informations intéressantes.

- Alors, j’ai déjà tous les plans du bâtiment, qu’ils concernent les pièces, la tuyauterie et les différents niveaux.

- Super, réagit Hermès. Je vais pouvoir étudier correctement les plans et pouvoir vous guider.

- Dans ce cas Hermès, tu seras notre voix. Tu restes à distance, ordonna Louglaciale.

- Bien boss.

- Mais c’est pas tout, ajouta Anthony. J’ai aussi chipé une copie de leur disque dur interne et quand je dis interne, je parle de la mémoire centrale. Tous leurs plans, officiels comme officieux, leurs effectifs tout est là-dedans.

- Dans ce cas, c’est moi qui vais m’en charger, décida Louise. De tout le groupe, je suis celle qui maîtrise le mieux un ordinateur. Je vais tenter de trouver de bonnes infos.

- Et pour finir, j’ai chopé ça, conclu Anthony en sortant deux armes étranges.

Anthony expliqua les différentes caractéristiques qu’il avait réussi à trouver lors de son premier examen mais il montra ensuite les munitions des dites armes.

- C’est bizarre, commenta Lune. On dirait pas des balles mais des…

- Des cartouches pour endormir les Pokémons, termina Louglaciale. Ils veulent donc faire du braconnage ? Mais ça n’a pas de sens.

- Je confirme, ajouta Lief. Ça ne ressemble pas au profil de votre organisation. Le sbire à qui tu as pris cette arme t’a-t-il tiré dessus ?

- Il a essayé mais j’ai évité, répondit le cambrioleur, peu concerné par les réflexions du groupe.

Pour lui, le boulot avait été fait et les armes n’étaient qu’un détail. Mais Lief s’intéressa beaucoup aux munitions. Il en prit une dans ses mains et l’examina.

- Cette substance, dans cette espèce d’aiguillon, marmonna-t-il. Qu’est-ce que ça peut bien être ? J’ai un mauvais pressentiment.

- Sûrement un somnifère, répondit Louise. Ces gens capturent beaucoup de personne. Ils ne veulent pas les tuer.

- Ouais, certainement…

Lief n’était absolument pas convaincu. Il prit un sachet et mis la cartouche dedans avant de fourrer le sachet dans ses poches. Il ferait analyser ce produit plus tard.

- Enfin, intervint Louglaciale. On peut dire que tu nous as ramené de quoi faire Anthony… ça me brûle la langue de l’admettre mais bon boulot. Lief, pendant que je décrypterais le disque, tu pourras entraîner le reste du groupe ?

- Pas de problèmes, marmonna Lief, encore perdu dans ses pensées.

Anthony, quant à lui, en fit encore des caisses.

- Je n’ai que faire de ta reconnaissance. Mais je dois avouer que te voir rager intérieurement me remplit de joie.

Il commença à partir quand il eut une sorte de sursaut et une perte momentanée de l’équilibre. Mais il se reprit très vite et quitta la pièce sans faire de commentaires. La plupart du groupe méprisant le cambrioleur, aucun ne chercha à comprendre. Est-ce que cela aurait changé quelque chose à ce qui allait se passer ? Peut-être que oui, peut être que non.



Anthony parvint à se reprendre à temps et heureusement, personne ne fit le moindre commentaire sur son vertige soudain et passager. Il prit la décision de sortir du magasin pour prendre l’air. Il avait eu l’impression d’étouffer dans cet appartement. Bon sang mais la sœur était aussi conne que la grande. Pourquoi faisait-il si chaud chez elle ?

Non pas qu’il n’avait pas l’habitude des hautes températures, (venant d’un habitant d’Alola ça aurait été tirer sur l’ambulance) mais là, c’était au-delà des mots. Cette chaleur était insupportable. Il se passa une main étonnamment froide sur son visage recouvert de sueur et profita de la fraîcheur bienvenue du crépuscule.
Il ressenti soudainement le besoin de parler à quelqu’un alors il fit sortir son Lucanon. Son compagnon, son fidèle partenaire. Il le regarda avec inquiétude en voyant le visage pâle de son dresseur lui sourire faiblement.

- T’inquiète pas mon vieux, Déclara Anthony d’une voix qui se voulait rassurante. Je sais pas trop ce que j’ai mais ça va passer j’en suis sûr. Ça doit juste être un coup de froid c’est pas grave.

Le Pokémon insecte lui jeta un regard sceptique avant d’écarquiller les yeux. Il eut un mouvement de recul et quelques arcs électriques apparurent sur son abdomen.

- Woh woh woh, hé mais qu’est-ce qui te prends ? sursauta le dresseur. Qu’est-ce qu’il y a ?

- Qu’avez-vous fait de mon dresseur ? Demanda d’une voix menaçante le Pokémon insecte.

- Que quoi ? Tu eux par…

Une intense douleur dans son bras et dans sa tête explosa au même instant. Il hurla avant de tomber au sol, le corps tremblant.

- Luca… non… Qu’est-ce que j’ai ? Articula difficilement le dresseur d’Alola avant de perdre connaissance.

Le Pokémon insecte, indécis mais mort d’inquiétude, retourna à l’intérieur de la maison afin de trouver de l’aide. Il ignorait ce qu’il se passait mais ça ne lui disait rien qui vaille.