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La Traque de M@xime1086



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Informations

» Auteur : M@xime1086 - Voir le profil
» Créé le 01/10/2016 à 11:12
» Dernière mise à jour le 01/10/2016 à 20:30

» Mots-clés :   Action   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 1
La première chose que j'entendis lors de mon réveil fut le bruit des vagues. La mer était toute proche de moi. Je pouvais presque la toucher.
Sur mon séant, je tentais de rassembler la somme de tous mes souvenirs. Impossible de remettre la main sur quelque chose de concret ; mon esprit divaguait, amorphe, dans un long état de flottement.

Je décidai de me lever du sable chaud sur lequel je reposais. Quelque chose m'étais revenu à propos de mes chaussures blanches. D'ailleurs, ce n'était pas le seul élément de ma tenue qui fut de cette couleur. Une blouse, un pantalon et un béret m'habillaient sobrement. A cause de ces vêtements, la chaleur m'étouffait. Le soleil frappait durement sur la plage où je me trouvais. J'essuyais en un tour de main la sueur qui s'accumulait sous la casquette en tissu.

Un badge accroché à ma blouse me permis d'additionner les informations sur le pourquoi et le comment je m'étais retrouvé ici. J'eus du mal à me souvenir de mon prénom ; dès que je le vis écrit sur ce badge, c'était comme si tout m'étais revenu. Comme les vagues qui m'avaient réveillé, ces éléments de ma mémoire allaient et venaient dans un flot continu.

WESTON, SCIENTIFIQUE
Je ne savais pas par quoi commencer. Peut-être devais-je répondre à la question : où ?
Ce n'était pas étonnant que je me sois retrouvé sur une île. Alola est un archipel, quoique ses terres soient presque toutes habitées. Je doutais que cette île le soit ; il fallait que je l'inspecte plus en détail.

Ce qui va intéresser le lecteur de ce journal n'est pas le bout de terre où je m'étais retrouvé, cette île sans vie, mais la cause de cette déportation. Parce que je peux affirmer qu'il s'agissait d'une déportation. Pourquoi ?

Je ne sais pas s'il est pertinent que le lecteur sache aussi rapidement les motivations qui ont poussé ces bourreaux à m'éloigner du lieu de leur crime. Il s'agit d'informations très graves qu'il faut manier avec la plus grande prudence. Elle remet en cause une institution qui, jusque là, a éclairé la région. C'est un danger de connaître l'envers du décor.

Finissant de fixer mes souvenirs, je me mis en chemin pour explorer l'île. Ce genre de promenade avait toujours eu un effet relaxant et bénéfique sur ma concentration. Lorsque je travaillais là-bas, dans ce royaume de technologie, déjà, je réfléchissais tout en me promenant dans le jardin qu'offraient les locaux.

Celui qui trouvera ce journal sera-t-il un habitant d'Alola ?
Alors il saura de quel endroit je veux parler : cette petite île au milieu de l'archipel, blanche et pure, qui laisse exploser sa lumière sur les autres terres. La Fondation Æther.
Que dire sur cette institution ? Sinon qu'elle n'est pas aussi bienveillante qu'elle le laisse croire. Cependant, il faut que j'éclaire le lecteur qui ne connaîtrait pas cette fondation.

Il s'agit d'un ensemble de laboratoires avant tout. Même si la directrice, Elsa-Mina, privilégie l'image d'un refuge pour Pokémon, il n'en est question qu'au second plan. Le véritable but de l'implantation de cette île artificielle est scientifique avant d'être humaniste.
Lorsque je travaillais là-bas, il était vrai que l'on avait recueilli nombre de Pokémon abandonnés ou maltraités par la Team Skull, des bandits sans envergure.

Quand on voit le pourcentage accordé à ces pauvres créatures dans les locaux de la fondation, je déplore la fausse image que la région en a. Elsa-Mina a réussi à faire passer le sauvetage des Pokémon comme une couverture, lui assurant le soutien des figures locales. Elle a réussi à endormir les consciences pour mieux engager des recherches que je vais dénoncer ici, prochainement.

Ce n'est pas par manque de temps que je suspends ces explications mais parce que je suis fatigué.

J'avais marché depuis mon réveil et il s'avérait que j'eus raison de soupçonner le fait que l'île soit totalement déserte. Je me retrouvais ainsi loin des projets de la Fondation. C'est ce qu'ils voulaient ; ils avaient réussi.

Lorsque j'écris ces lignes, je suis moi aussi satisfait. Car j'ai planté une épine dans le pied de ce colosse que représente Æther. C'est la raison pour laquelle je me suis retrouvé ici. Outre le fait que je n'approuve plus les méthodes -que j'avais tenté de justifier comme n'importe quel scientifique-, j'avais commis un acte qui m'avait fait me retrouver automatiquement ici. Je ne savais pas ce que représentait cette île au juste pour la Fondation. Je comptais le découvrir au fil de mes pérégrinations.

Il se faisait tard. Je ne suis pas un homme manuel ; le toit sous lequel je m'étais endormi et sous lequel je m'abritais était des plus sommaires. Je m'en contentais. Cette petite hutte improvisée était plus amicale que ne le sera jamais les bureaux Æther. Même si en façade, ses dirigeants ont le sourire facile, il ne faut surtout pas s'y fier.

Mon repas fut fortuit, composé de baies et de fruits ramassés ; cependant la solitude et le devoir de transmission m'ont donné une meilleure compagnie que celle que j'avais pu avoir jusqu'à présent.
Je m'allongeai sur le dos, le visage tourné vers les étoiles.

La beauté céleste d'Alola réside dans la possibilité, sur n'importe laquelle de ses îles, de contempler les étoiles, sans pollution. Nous sommes ici loin des grandes capitales. Le ciel y est pur.
J'ai souvent entendu les habitants de la région se féliciter de pouvoir, tous les soirs, admirer les constellations que les citadins des autres régions ne pouvaient voir.

Un Lougaroc poussa un hurlement déchirant tout près de ma hutte. Lors de mon exploration, j'avais constaté un point qui surplombait la vierge forêt. C'était de là qu'il poussait son invitation à la lune à se faire plus belle.
Je décidai de me lever, incapable de retrouver le sommeil que m'avait arraché ce réveil nocturne. Je ne m'étais pas trompé : le Lougaroc était bien posté sur un rocher en hauteur.

Je me cachais parmi les fourrés pour ne pas qu'il ne me repère. Je n'ai pas l'habitude d'être en présence de Pokémon sauvages. La plupart des Pokémon que j'ai eu la chance de rencontrer étaient pour la plupart domestiqués.
Au cœur de la forêt, en même temps que les notes jetées dans la nuit, brillait un éclat vert. A cause de l'obscurité je n'arrivais pas à distinguer cette forme lumineuse.

Le regard de Lougaroc et sa fourrure carmin me faisaient frissonner. Sa bouche carnassière aux dents aiguisées m'ont fait rebrousser chemin après l'avoir écouté pendant de longues minutes. Sa complainte évoluait en moi comme dans un réseau où toutes les fibres de mon corps entraient elles aussi en résonance.

Soudain, il poussa un cri déchirant. Un cri différent des précédents. Je me retournai. Dans la pénombre, je distinguais un point lumineux, au loin. Je restais posté dans les buissons, attendant de voir se rapprocher ce foyer éclatant.

Mon sang se glaça. Le miroitement qu'avait projeté la lune sur l'appareil qui se dirigeait vers l'île, me permis de comprendre que tout n'était pas fini pour moi. Que tout ne faisait que commencer. La Fondation Æther arrivait.