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Le sauvetage d'un professeur ou la quête de la tueuse qui se prenait pour un écrivain de louglaciale1



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Informations

» Auteur : louglaciale1 - Voir le profil
» Créé le 19/08/2016 à 21:24
» Dernière mise à jour le 13/02/2018 à 13:30

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Chapitre 5
Illumis, la ville la plus grande de Kalos, tellement raffinée et labyrinthique que beaucoup de personnes s’y perdent. Surtout en pleine nuit. Mais pas Anthony. Non, pas lui. Anthony connaissait Illumis par cœur. La moindre ruelle, le moindre détail, il connaissait tout de cette ville quand le soleil disparaissait derrière l’horizon. Après tout, c’était une qualité nécessaire pour son travail. Il était d’ailleurs en train de travailler sur une maison appartenant à un riche actionnaire de l’usine de Pokéballs située à Romant-sous-bois. Son employeur voulait obtenir une grande partie de sa fortune ainsi que plusieurs de ses contrats intéressants pour son propre compte.

Oui, Anthony était cambrioleur professionnel. En fait, avant d’être un métier, voler était surtout chez lui une seconde nature. Il ne vivait que pour ça et l’inverse était aussi vrai. Sa réputation était sans faille et beaucoup de monde achetaient ses services. La police, elle, lui avaient même donné un surnom, surnom qu’il détestait d’ailleurs : le voleur aux doigts de fée. Parce qu’il ne laissait aucune trace.

Il venait d’ouvrir la porte du coffre-fort de cet homme grâce à son Trousselin. C’était un vrai bijou ce Pokémon. Il l’avait attrapé dans cette région, à Kalos et lui avait offert comme clé son passe partout. Une clé capable de tout ouvrir. Aucune serrure ne résistait à son Pokémon. A ses côtés lévitait également un autre Pokémon, aussi utile que Trousselin au cours de ses cambriolages. Un Archéomire, qui, grâce à son attaque Hypnose, faisait taire les éventuels témoins. Heureusement pour Anthony, le propriétaire de la maison était absent. Archéomire servait donc de source de lumière grâce à Flash.

Il venait de terminer son boulot avec l’argent de l’actionnaire. Il en profita même pour s’offrir un petit supplément avec deux ou trois milles Pokés dans sa poche. Il ressortait de la maison et demandait à Trousselin de verrouiller de nouveau la porte quand il entendit des bruits de pas. Il se cacha dans la ruelle à côté de la maison avec Trousselin qui avait eu le temps d’utiliser sa clé.

Sa cachette n’était pas parfaite mais dans l’obscurité qui régnait dans Illumis, il pouvait voir sans être vu. Il eut la désagréable surprise de reconnaître le passant, ou plutôt la passante. Cette femme, accompagnée par un Noctali, la seule et unique personne qu’il s’était juré de tuer se baladait à quelques mètres d’elle. Il voulut sortir son arme ou la suivre mais il devait finir son travail. Il jura à voix basse et ordonna à son Archéomire de livrer la marchandise pendant qu’il allait suivre sa cible. Cette chienne allait payer pour ce qu’elle avait fait.



Louglaciale était arrivée à Illumis en pleine nuit et s’était dépêchée de rejoindre la sortie menant à la route 14. Elle connaissait bien cette ville pour l’avoir souvent visité quand elle était petite. Et elle savait qu’il valait mieux ne pas traîner dans ses rues la nuit. Heureusement, elle ne croisa pas de personnes louches et put rejoindre le tunnel facilement. Elle ne voulait pas perdre de temps alors elle décida de franchir le marais de la route 14 en pleine nuit. Heureusement qu’elle connaissait l’endroit sinon elle se serait perdue ou retrouvée piégée dans les sables mouvants.

Enfin, malgré sa connaissance du terrain et la lumière qu’émettait Nocta pour l’aider, le soleil avait commencé à pointer le bout de son nez quand elle parvint à la petite ville champêtre de Romant-sous-bois. Louglaciale était épuisée mais elle se fit violence et chercha la maison de son enfance. La maison de ses parents, ou elle avait grandi avec sa famille. Heureusement qu’elle n’avait pas oublié la disposition de cette ville. Elle retrouva rapidement le chemin et la façade blanche.

Mais en arrivant au niveau de la boîte aux lettres, elle eut un doute.

Sur le papier ce n’était pas le nom de sa famille. C’était un autre. Elle sonna quand même en espérant se tromper.
Mais ce ne fut pas son père ou sa mère qui ouvrit la porte mais une jeune femme d’environ 15 ans. Cette dernière fut d’ailleurs surprise.

- Bonjour mademoiselle, commença la dresseuse. Je pense que je me suis trompée mais ce n’était pas la maison des Harris ?

- AH si c’était bien celle-là, répondit poliment l’adolescente. Mais ils l’ont vendu il y a quelques années. C’est mes parents qui l’ont acheté.

- Oh, et je suppose qu’ils n’ont pas laissé d’adresse ?

- Ah non mais je sais qu’il y a une Harris qui gère la boutique de vêtement de la ville.

- Ah génial. Merci beaucoup mademoiselle. Tenez, c’est pour vous, conclu la dresseuse en donnant 15 Pokédollars à la jeune fille qui sembla ravie.

Elle se dirigea alors vers le magasin de vêtements. C’était quand même étrange. Sa mère était institutrice et sa sœur faisait des études pour devenir médecin. Que l’une d’entre elles tiennent un magasin de vêtements était étrange et inquiétant. Elle avait loupé pas mal de trains en 6 ans. Il fallait qu’elle se rattrape et vite. Elle trouva le magasin sans trop de soucis et s’assis sur un banc en attendant l’ouverture. Mais la fatigue la rattrapa bien vite et elle s’endormit.




Julie Harris, alias Juliadora était une jeune femme pleine de malchance pour ses 23 ans. Elle avait eu un début de carrière de dresseuse comme sa grande sœur mais avait dû laisser tomber par manque de talent au bout de son sixième badge à Kalos, elle avait commencé alors des études de médecine mais s’était planté la première année. Elle s’était alors tournée vers des études d’esthéticienne mais elle dut arrêter car sa sœur disparut sans donner de nouvelles. Elle dû alors s’occuper de ses parents et trouva un travail dans ce magasin avant de le reprendre quand l’ancienne gérante prit sa retraite. Oh, bien sûr, elle aurait pu reprendre ses études ou faire autre chose mais elle en était incapable à l’heure actuelle. Elle était à bout. Toute motivation l’avait quittée. La seule chose qui la consolait un peu était ses Pokémons. Même si elle ne possédait pas le talent de sa sœur, elle possédait un niveau acceptable. Son Teddiursa l’aidait à gérer la boutique d’une main experte.

Physiquement, elle ne partageait que peu de points communs avec sa grande sœur. Elle était plus grande, plus fine, possédait de longs cheveux bruns brillants, des yeux bruns également, presque noirs encadrés par une paire de lunettes et avait quelques traces de taches de rousseur sur ses joues. Elle était une très belle femme mais son manque de confiance en elle et sa maturité faisaient que peu de garçons s’étaient intéressés à elle. Quand elle était plus jeune elle demandait souvent à sa grande sœur son avis quand elle s'habillait ou qu'elle se maquillait.

Sa journée venait de commencer tranquillement. Elle avait ouvert la boutique, reçu quelques clients, Teddy avait aidés la plupart des clients pour qu’ils se changent. Bref, une journée normale et tranquille dans une petite ville champêtre et tranquille. Les seuls moments excitants étaient ses combats ponctuels avec la championne locale, son dernier duel avant l’arrêt de sa carrière de dresseuse. Valériane fournissait des pièces de ses collections tout en maintenant un semblant de niveau pour la jeune femme. Ces distractions étaient toujours la bienvenue. Julie adorait Valériane. Mais, en ce début des vacances d’été, elle devait rester à l’arène pour accueillir les challengers. C’était la période des voyages initiatiques.

Heureusement pour elle, ou malheureusement, c’est selon, sa journée n’allait pas être tranquille du tout. Elle allait fermer pour la pause midi quand elle entendit un dernier client entrer dans la boutique.

De façon machinale, elle commença à se retourner en déclarant d’une voix éteinte :

- Désolé mais la boutique est fermée pour midi ; Elle rouvre à quatorze heures…

- Salut Juju, répondit une voix que Julie n’aurait jamais cru réentendre un jour.

Elle releva la tête et vit sa sœur. Sa grande sœur. Avec des années en plus mais c’était bien elle. Elle portait des vêtements froissés et elle sentait le Chevroum mouillé. A côté d’elle, il y avait Nocta, son Noctali. La jeune femme fit quelques pas vers sa sœur, regarda son visage fatigué et sale pendant quelques minutes, puis la gifla violemment.

Louise recula sous le choc et lâcha naturellement, d’un ton presque détaché.

- Je crois que je l’ai méritée celle-là.

Julie se prépara à en asséner une autre mais cette fois, louise esquiva facilement, comme si elle s’était laissé faire la première fois.

- J’ai mérité la première. Une seconde ce serait abusé tu crois pas ?

- Qu’est-ce que tu viens faire ici Louise ? Murmura Julie, la voix tremblante de colère.

Toute la peur, l’inquiétude et la tristesse que la disparition de sa sœur avait entraînées s’étaient, à la longue, muée en rage sourde. La revoir lui donnait envie de lui casser la figure à coup de poing. Mais, Julie ne savait comment, mais Louise semblait incroyablement douée au combat rapproché. Elle esquivait tous ces coups. Résultat, la jeune femme se retrouva à terre, épuisée, en ayant pu mettre qu’une misérable gifle. Frustrée au possible, Julie se mit à pleurer de colère.

- Julie, commença Louise d’une voix désolée. Je sais que j’ai causé pas mal d’inquiétudes mais crois-moi, j’avais une excellente raison de faire ça.

- Une excellente raison ? Ironisa Julie. Tu t’es barrée comme une ingrate ! Tu m’as laissé gérer papa et maman ! J’ai du tout plaquer pour m’occuper d’eux pendant que madame faisait je-ne-sais-quoi ! Alors oui, tu as intérêt d’avoir une putain de bonne raison !

Louise voulut ajouter quelque chose mais se retint au dernier moment. Julie s’en était doutée. Sa sœur avait toujours été douée pour inventer des histoires mais jamais quand on la prenait sur le fait. Elle voulut la frapper encore.

- Écoute, sister. Je ne suis pas venue m’engueuler avec toi. J’ai besoin de ton aide.

- Mon aide ???

Julie faillit s’étrangler en retenant un rire frénétique.

- Tu sais où tu peux te la mettre mon aide ??

- Swany a été tué Julie.

Le rire et la colère de la jeune femme s’évanouirent doucement à ces mots. Swany était mort ? Son sublime Lakmécygne ?

- Il est mort comment ? Demanda Julie, désolée pour la perte de sa sœur.

Elle voulait l’enfoncer en lui accusant le sort de ses parents mais elle préféra s’abstenir.

- Il a été assassiné, cracha presque sa sœur. Par un mec bossant pour une organisation obscure. J’ai besoin de toi et de tes compétences en duel Pokémon
pour le venger. Et sauver mon ami qui a été enlevé.

- Quoi ? Un de tes amis a été kidnappé ?

Louise passa le reste de l’heure qui suivit à lui raconter ce qu’il s’était passé en s’abstenant de parler de sa maison à Joliberges et de sa proposition de travail. De toute façon, même si elle aurait voulu en parler, son état de rage et de tristesse l’aurait empêché de s’en souvenir.
A la fin de cette histoire incroyable, Julie n’eut plus la moindre trace de colère envers sa sœur.

- C’est pour libérer Corzo que tu veux de mon aide… Je t’aurais bien envoyée chier si la situation n’était pas si grave. Mais je ne vois pas en quoi je pourrais t’aider.

- Même si tu n’as pas fini la ligue de Kalos tu as un bon niveau, lui assura Louise. Tu maitrises la synergie après tout…

- CHHHHHHHHuuuuuttttt !! Lui intima Julie précipitamment. Tu vas pas le crier sur les toits non plus !

- Le fait est que tu la maîtrises. Et tu es plus intelligente que moi sur tout ce qui est stratégie.

- Euh… Tu déconnes là. J’ai pas mal joué à des jeux de gestions mais c’est tout.

- C’est mieux que moi.

- Bon, soupira Julie. Ok, je vais t’aider. Mais trois choses avant : même si tu es une super dresseuse, tu devrais capturer à nouveau d’autres Pokémons. Faire la guerre avec deux Pokémons c’est un poil risqué, qu’ils soient entraînés ou non. Ensuite, tu as un plan ?

- J’attends une piste. Sinon, je fouillerais la région d’Unys de fond en comble.

- Ok… Enfin, dernière chose : je ne pourrais pas partir à l’aventure avant deux bonnes semaines.

- Quoi ? Pourquoi ?

- Parce que je roule pas sur l’or et que je dois respecter les dates de fermeture de mon magasin. Et puis, ça te laisse recevoir une réponse pour ta piste ainsi que de capturer d’autres compagnons.

- Hmmmpff ok. Mais pas aujourd’hui. Je viens de passer quatre jours quasiment sans dormir et dans les mêmes vêtements.

- Très bien. Derrière le comptoir tu as un escalier qui mène à mon appartement.

- Attends, tu veux dire que tu vis au-dessus du magasin ? Et papa ? Et maman ?

Julie soupira avant de répondre.

- Ils sont morts il y a trois ans. Un accident de voiture.

L’expression sur le visage de sa sœur ne changea pas. Peut-être un poil plus de lassitude dans son regard. Elle n’ajouta rien et monta les escaliers, suivit de près par Nocta. Julie se posa des questions. Que lui était-il arrivé exactement pendant ces six années ? Sa grande sœur ne savait pas se battre, elle était timide, émotive, voire gamine quand elle s’y mettait. Elle était comme une étrangère. Comme si elle avait pris 20 ans d’un coup. Ça ne se voyait pas physiquement mais le changement était présent, ça ne faisait aucun doute.



Anthony n’avait pas perdu une miette de la conversation entre les deux sœurs. Une fois la discussion close entre les deux femmes, le jeune homme vérifia si le mouchard avait tout enregistré correctement et, une fois satisfait, s’éloigna attendre son Pokémon à l’entrée de la ville. Il avait deux semaines pour se venger de cette femme diabolique, c’était plus qu’il n’en fallait. D’ailleurs, le dresseur ne fut qu’à moitié surpris quand il vit son Pokémon dans le marais à proximité de Romant-sous-bois. Il rejoignit son partenaire aussitôt.

- Ah c’est toi, déclara Anthony en voyant arriver son Pokémon. Je crois que j’ai un plan pour coincer cette garce.