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Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 18/12/2013 à 11:15
» Dernière mise à jour le 18/12/2013 à 11:15

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Chapitre 24 : 3, 2, 1… Boom.
Dan se réveilla tôt dans la matinée alors que la lumière du soleil commençait tout juste à filtrer entre les feuilles des arbres. Au début encore endormit, l'ancien militaire ne tarda pas à sortir de sa torpeur et à regarder le monde qui l'entourait.
Comment était-il arrivé ici ?

Assis sur le sol de ce qui semblait être une cabane de jardin, comme le prouvaient les multiples outils qu'il pouvait voir tout autour de lui, ce dernier avait été placé face à une petite fenêtre qui donnait vu sur une forêt. Les questions affluèrent dans sa tête sans parvenir à se rappeler des derniers évènements de la nuit dont sa rencontre avec l'homme qui l'avait mis dans une telle situation.

Bip… Bip…

Ses souvenirs ne revinrent que petit à petit en sa mémoire et il se souvint premièrement de Ted, le gamin qui l'avait accompagné durant sa virée nocturne. Il le chercha autour de lui mais sans succès. Était-ce à cause de lui qu'il était dans cette cabane sans possibilité de bouger ?
Cette pensée lui fit pour la première fois prendre conscience que ses mains étaient liées dans son dos et qu'il était dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Quand il tente de se lever, Dan remarqua qu'elles avaient étaient accrochées par une corde à une table.

Il tenta de se calmer et de réfléchir à une situation. S'il était là ce n'était que la faute de tous ces ignobles terroristes et…
Et il n'y avait pas le moindre terroriste dans cette ville, telles avaient été les paroles de l'homme qui l'avait enfermé dans cette cabane après lui avoir tiré dessus à deux reprises. Le souvenir remontait brusquement dans la mémoire de l'ancien militaire.

Bip… Bip…

Ce bruit… Il résonnait dans sa tête depuis qu'il était réveillé et il n'arrivait pas à s'en défaire. D'où venait-il et pourquoi l'entendait-il avec une telle appréhension ?
« Parce que tu le connais pas cœur, murmura une voix dans sa tête, parce qu'il fait partie de ta vie et que tu le côtoyais souvent. Parce que…
– Je sais, répondit sèchement Dan à haute-voix, je sais. »

Bip… Bip…

Il regarda autour de lui et chercha l'origine de ce son si familier. Il le connaissait en effet sur le bout des doigts après l'avoir fréquenté durant toute sa carrière. Sans même la voir Dan savait qu'une bombe allait exploser près de lui, emportant la cabane et sa vie dans un bref éclat de lumière.
Il devait la trouver et se libérer le plus rapidement possible.

Sauf qu'elle n'était pas dans son champ de vision et qu'il avait beau se tourner dans tous les sens, rien n'y faisait. Après une minute d'investigation qui ne donna rien, l'ancien militaire eut la solution, elle apparut comme évidente dans son esprit : la bombe était posée sur la table au-dessus de sa tête.

« Sors ou elle va exploser dans ta face, emportant ta tête et tout le reste avec. Boom. Un véritable massacre.
– Je sais ! »
Dan avait répondu sèchement à celui qui venait de lui parler. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans une telle situation, jouant avec la mort à l'aide d'une petite boîte qui pouvait sauter d'un instant à l'autre. Il s'en était déjà tiré sans la moindre blessure et il pouvait en faire de même ici.

Dan poussa sur ses jambes et frappa la table contre le mur. Il savait que c'était une opération risquée vu que la bombe subissait aussi quelques chocs mais c'était aussi la seule qu'il voyait s'offrir à lui. La violence du coup lui fit mal au dos mais il ne s'en préoccupa pas et frappa une nouvelle fois, un bruit de craquement succédant à son effort.
La table n'était plus toute jeune et son bois ne pouvait résister très longtemps à ses multiples assauts. Il devait poursuivre.

Bip… Bip… Bip…

La bombe allait sauter d'un moment à l'autre. Il pouvait sentir le cœur de l'engin palpiter au-dessus de sa tête comme celui d'un homme le soir d'un premier rendez-vous. Ces objets étaient sa vie et il les connaissait par cœur, il se sentait presque capable de lire en eux. Et ainsi il pouvait deviner quand ils allaient sauter ; c'était pour bientôt.

Il poussa de nouveau, la table craqua. Il recommença, l'un des pieds se plia et il sentit toute une volée d'échardes sauter à l'arrière de son crâne. Elle pliait sous son poids.
« Allez libère-toi ! Tu peux le faire !
– La ferme ! »

Il recommença sans se soucier de ce qu'il entendait à l'intérieur même de sa tête et continua. Un coup suffirait encore, peut-être deux. Malgré sa fatigue l'ancien militaire persistait et fit un dernier effort ; ce dernier ne fut pas vain.
Le pied auquel il était attaché se détacha de la table qui s'écroula, emportant avec elle tout ce qu'elle portait, cela se résumant à un simple boîtier que Dan reconnu immédiatement.

Le vieil homme ne s'attarda pas et ne défit même pas ses liens, se contentant de faire glisser le pied de la table hors de ses liens et de courir le plus vite possible hors de la cabane avant que le la bombe ne la fasse voler en éclats.
Il vit une forêt face à lui en sortant et se dirigea rapidement vers cette dernière, voulant s'éloigner au maximum de l'engin de destruction qu'il connaissait si bien.

D'après ce qu'il avait entendu celui-ci devrait laisser place à l'explosion dans peu de temps et il entendrait bientôt l'explosion.
Mais celle-ci ne vint pas et la cabane n'explosa pas. En fait, quand Dan regarda derrière lui, ce dernier n'aperçut rien de plus qu'une forêt profonde sans parvenir à voir la cabane dont il venait de fuir. Les mains toujours liées dans son dos l'ancien militaire se demanda comment il avait fait pour fuir aussi loin et aussi rapidement.

Peu importait en vérité… Maintenant qu'il était libre il se demandait ce que voulait lui dire cet homme la veille et qui il était. Il se devait de le retrouver et de savoir ce qu'il se passait dans cette ville et qu'est-ce qui pouvait être pire qu'une bande de terroriste.

Courbaturé, il étendit grand les bras avant de prendre la route.