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Bienvenue à Lavanville de Xabab



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Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 02/12/2013 à 22:18
» Dernière mise à jour le 02/12/2013 à 22:18

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Chapitre 5 : Un autre ami ?
Elle s'était assise sur l'un des fauteuils du hall en attendant que ses parents s'occupent de ranger la chambre. Le majordome avait en effet assuré à ces derniers que la petite ne craignait rien au sein de l'établissement et que le personnel veillerait personnellement à ce qu'il ne lui arrive rien.
Vu qu'elle s'ennuyait et tournait en rond dans la suite de deux chambres qu'on leur avait fourni, sa mère l'avait autorisé à visiter l'hôtel, lui ordonnant de rentrer dans une heure.

Malheureusement Brume ne l'avait pas suivi, ce dernier s'étant empressé de s'enfermer dans la salle de bain dès leur arrivée. Depuis qu'ils avaient franchi les portes de la ville, Camille avait pu voir se détériorer l'état de son pokemon. Celui-ci lui avait semblé comme dévoré par une peur dont elle n'arrivait pas à comprendre l'origine.
La ville était jolie, parsemées de toutes les fleurs en symbole de l'arrivée récente du printemps et la tour qui s'élevait en son centre lui donnait un caractère atypique très agréable.

Pourtant il tremblait depuis vingt minutes et les mots qu'elle lui avait glissé n'y avait rien fait ; il avait peur. Malgré les revendications de la fillette ce dernier n'avait pas voulu lui expliquer, trouvant comme prétexte qu'il valait mieux pour elle qu'elle n'en sache rien. Il avait aussi finit par la supplier de quitter les lieux au plus vite, assurant que ses craintes étaient justifiées.

Cette ambiance était trop pesante pour la petite fille qu'était Camille et elle n'appréciait pas du tout le voir dans un tel état. Ainsi elle avait décidé de s'isoler et s'était assise sur l'un des sièges du hall, s'occupant à regarder les gens.
La petite fille adorait cette activité, ce qui pouvait paraître étrange pour son âge. Elle aimait les voir se presser sans raison, courir après des choses dont ils ne connaissaient même pas la nature, se préoccuper de futilités… L'être humain, bien qu'elle fasse partie de cette espèce, était un mystère pour son esprit d'enfant.

Ce fut au cours de cette contemplation qu'elle fut interrompue par la voix d'un autre enfant, ce dernier l'interpelant d'un ton timide.
« Bonjour… »

Elle sursauta, surprise d'être tirée hors de ses pensées. Mais cela ne lui déplût pas, elle n'aimait pas rester seule et savoir un enfant dans les parages l'enchantait. Ce fut avec le sourire aux lèvres qu'elle se tourna dans sa direction.
Son interlocuteur devait avoir environ le même âge qu'elle malgré ses quelques centimètres de plus. Il portait son sac sur une seule épaule, remontait d'une main ses petites lunettes rondes et de l'autre son pantalon qui semblait trop grand pour lui. Le tee-shirt blanc qu'il portait était trempé, à l'image de ses cheveux bruns en bataille.

« Tu viens de prendre la douche toi, plaisanta la fillette après lui avoir lancé un regard, ce à quoi le gamin répondit en riant.
– Je sors du sport et j'ai oublié d'enlever mes affaires en y allant.
– Tu es très étourdi. »
Elle s'amusa de leur petite discussion et se leva pour s'avancer vers lui et lui tendre la main. C'était ce que faisait son père pour saluer quelqu'un et elle trouvait cela amusant.

« Je m'appelle Camille et toi ?
– Tony.
– C'est mignon. »
Il tourna la tête afin d'éviter de montrer à la petite fille qu'il rougissait suite à son commentaire. Elle le remarqua malgré ses efforts pour le cacher et s'en amusa.

Malgré tout elle évita de l'embarrasser d'avantage et décida de parler d'autres choses. Son père lui avait souvent répété qu'elle ne devait pas mettre les gens dans l'embarra si elle voulait qu'ils deviennent ses amis ; encore une fois elle suivait l'un des multiples conseils de cet homme qu'elle admirait et changea de sujet.
« Que fais-tu dans cet hôtel ? Tu viens aussi pour les vacances de Pâques ? Il paraît que la ville va organiser une grande chasse aux œufs dans le parc de la ville pour tous les enfants, il y a la mascotte Lockpin sur la brochure.
– Elle sera géniale, comme tous les ans ! répondit le petit enjoué à cette idée. L'année dernière on a trouvé du chocolat dans tous les buissons, le petit Jim en a ramassé un dans un arbre même ! C'est super. »

La description de la fête par son nouvel ami attisait l'envie de la petite fille qui ne put réprimer sa bonne humeur et laissa la joie envahir son visage.
« J'ai hâte. Ça te dit qu'on y aille ensemble ? Je ne connais pas grand monde en ville et ce serait l'occasion. Mes parents m'ont déjà autorisé à y participer, ils m'inscriront demain matin.
– Ce sera avec plaisir, répondit le second. Je demanderais à mon père s'il peut abandonner un instant son travail à l'hôtel pour s'en charger.
– Ton père travaille ici ? s'étonna la fillette.
– C'est le patron. D'ailleurs le voici. »

Le garçon ajouta à sa parole un signe de la main qui désignait l'homme parfaitement vêtu qui sortait de l'ascenseur. L'homme avançait rapidement vers son fils, le pas assuré et le torse bombé dans son costume deux pièces de couleur doré. Une montre argentée cerclait son poignet et quelques bagues entouraient ses doigts. Ses cheveux blonds étaient plaqués derrière sa tête, mettant à découvert son front haut qui rendait sa stature encore plus importante.
Camille pensa en le voyant qu'il devait s'agir de l'un des hommes les plus riches de toute la ville, peut-être même du pays.

Lorsqu'il fut à leur hauteur, l'homme adressa un signe de politesse à la nouvelle amie de son fils avant de se tourner vers ce dernier ; il semblait anxieux.
« Je sais ce qu'il s'est passé à l'école, lui lança-t-il de sa voix autoritaire qui rendit Camille admirative de son charisme. C'était elle ? »
Le garçon hocha la tête.
« Suis-moi ; nous devons parler. Je suis désolé jeune fille de vous l'enlever mais c'est urgent, dit-il à l'adresse de la petite, vous pourrez jouer rapidement ensemble quand notre discussion sera terminée.
– Aucun problème, monsieur. »

Elle bafouilla ces quelques mots et baissa les yeux, timide. Le père de Tony n'attendit pas plus longtemps dans le hall et marcha jusqu'à l'ascenseur avec son fils.
Camille ne savait pas la nature de la discussion qu'ils allaient avoir et cela ne l'intéressait pas, elle était préoccupé par autre chose ; l'idée d'avoir un nouvel ami à Lavanville la réjouissait.