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Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 03/12/2013 à 14:22
» Dernière mise à jour le 03/12/2013 à 14:22

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Chapitre 6 : Le couple parfait
Randy n'avait pas parlé durant tout le trajet. Comme toujours c'était lui qui avait pris le volant, refusant que sa femme touche à ce qu'il appelait « un travail d'homme », rien d'inhabituel.
Le silence s'était installé après qu'ils furent partis d'Azuria et Maëva avait préféré se plonger dans un bouquin plutôt qu'affronter l'atmosphère pesante qui la séparait de son mari.

Lire était devenu un refuge pour cette femme, presque autant que son Gardevoir qui la réconfortait quand Randy faisait la tournée des bars avec ses amis jusqu'à tard dans la nuit. Elle trouvait un refuge dans ces histoires, se reconnaissait dans les personnages qu'elle suivait durant des heures et préférait oublier sa véritable vie pour se mettre à leur place ; si tenté qu'il y eut une fin heureuse au bout, ce qui n'était pas dans les habitudes de son auteur favori.
Michael Grey était pour elle un véritable génie dans l'art du suspens et du fantastique. Celui-ci parvenait à brouiller sans la moindre difficulté les frontières entre réel et irréel, le tout si bien que ses lecteurs ne distinguaient plus vraiment le sens de ses romans. C'était du moins ce que pensait Maëva et elle mettait au défi quiconque oserait lui affirmer l'inverse.

Et ce n'était pas son mari qui le ferait.
Ce dernier avait quitté rapidement l'école. Il n'aimait pas travailler, n'aimait pas lire et préférait regarder le sport à la télévision en se grattant les appareils génitaux et en rotant plutôt que de se plonger dans une lecture qui lui demanderait trop d'efforts. Il reprochait d'ailleurs souvent à sa femme ce qu'il appelait ses « trucs de gonzesses » et dont cette activité faisait partie. Si cela ne tenait qu'à lui il faudrait interdire toute publication, sauf bien entendu les journaux sportifs.

« Dépêche-toi de descendre les valises, je vais chercher les clés de la chambre. »
Ces mots furent les seuls qu'il prononça en arrivant sur le parking. Cela fait il sortit de la voiture, claquant la porte et se dirigea en bombant le torse vers l'entrée de l'hôtel indiqué par la brochure. Maëva, ne trouvant rien à répliquer, fit sortir Gardevoir de sa balle pour l'aider et se dirigea vers le coffre.

« Je sais ce que tu penses, lança-t-elle à son pokemon. Malheureusement je ne peux rien dire ; attendons que les vacances fassent effet sur lui. »
Sans savoir pourquoi elle croyait fermement que ce voyage pourrait avoir un impact positif sur son mari, cela n'étant pas de l'avis de son pokemon qui ne croyait plus depuis longtemps aux bonnes intentions de Randy envers elle. Malgré tout elle ne répliqua pas, elle savait parfaitement qu'elle pourrait blesser sa maîtresse par une parole malencontreuse.

Lorsque les deux valises furent tirées du coffre de la voiture, Maëva rejoignit le hall dans lequel elle ne trouva pas son mari. Celui-ci avait disparu et elle soupira.
Il l'avait laissé faire le travail et avait directement rejoint la chambre afin de se reposer. Elle se dirigea vers le maître d'hôtel, lui demanda son numéro de chambre et le remercia pour son service. Cela fait elle prit l'ascenseur, déçue par le geste de son mari qui ne l'étonnait pourtant guère.

Arrivé devant sa chambre elle poussa la porte qui n'était pas fermée et trouva comme prévu son mari couché sur le lit, l'air tranquille. Ce dernier lui lança un regard sévère lorsqu'elle passa le seuil.
« Personne ne t'as appris à frapper ? lui dit-il méchamment.
– Je suis désolé, répondit-elle en baissant les yeux. »

Elle ne voulait pas avoir d'ennuis avec lui, encore moins au début des vacances. C'était le moment de remettre leur couple sur les rails et ils ne devaient pas partir sur de mauvaises bases si elle voulait que ce soit possible.
Mais cela ne semblait pas de l'avis de son mari qui, à peine eut-elle commencée à ranger les affaires, trouva quelque chose à lui reprocher.

« Tu veux pas ranger cette horreur dans sa balle ? Sa vue me gêne. »
Aussitôt ces mots prononcés, Gardevoir se jeta sur l'homme de sa maîtresse, vexée de cette attaque qui n'était pourtant pas la première de sa part. Désireuse de se venger sans pour autant attrister sa maîtresse, celle-ci se contenta d'entrer dans la tête de Randy et se chargea de lui causer un mal de crâne dont il se souviendrait.

« Gardevoir ! hurla Maëva tandis que son mari criait sous le poids de la douleur. Arrête ! »
Tremblante, elle fouilla ses poches à la recherche de la balle de son pokemon et, quand elle la trouva, le rappela à elle.
La femme tremblait, honteuse du geste de Gardevoir et effrayé devant la réaction qu'allait sans aucun doute avoir son mari dans quelques secondes. Pour l'instant ce dernier tenait ses tempes et se remettait de l'attaque mais il n'aurait pas besoin de beaucoup de temps pour se remettre et la punir.

Mais cela n'arriva pas. Son mari se contenta de se lever du lit, de boutonner sa chemise et de se diriger vers la porte de la chambre.
« Randy ! supplia sa femme en se jetant à ses pieds pour qu'il ne parte pas, désireuse de reformer son couple à l'aide de ses vacances. Reste, s'il te plaît. »

Ce dernier n'entendait pas la chose de la même oreille. Il la repoussa d'une main contre le mur et se saisit de l'autre de l'un de ses seins qu'il serra au point de lui faire mal. Maëva hurla et il plaqua fermement la seconde de ses mains sur sa bouche.
Cela fait il s'approcha d'elle, si près qu'elle pouvait sentir les relents d'alcool qu'il tenait de ce qu'il avait bu avant de partir. Ses yeux surgissaient hors de ses orbites, emplis de colère et des postillons volèrent sur le visage de sa femme quand il lui parla, sans cesser de serrer sa poitrine.

« Tu vas m'écouter attentivement maintenant. J'ai rien dit pour la catin qui te sert de pokemon et j'avais l'intention d'oublier cette histoire en allant boire un coup dans le coin sans avoir à supporter tes pleurnichements de fillettes. On va être clair. Je vais boire un coup, tu fais ce que tu veux et quand je rentre tu m'attends dans le lit au cas où je n'aurais rien trouvé de mieux à me mettre sous la dent. On est d'accord. »
Maëva, le visage rougit sous l'effet de la douleur, se força à hocher la tête. L'étreinte autour de son sein se desserra et son mari la laissa s'écraser à genoux sur le sol.
« Parfait. On se dit à tout à l'heure ? »
Elle ne répondit pas et il n'en attendait pas mieux. Randy n'appréciait pas les femmes qui lui résistaient. Il détourna le regard et prit la porte, la laissant seule de nouveau.

Quand elle entendit le pas de son mari s'éloigner dans le couloir et qu'elle fut certaine qu'il ne fasse pas demi-tour, Maëva se laissa tomber entre ses mains et pleura. Elle ne voulait pas qu'il la voit dans cet état alors elle le fit en cachette, comme à chaque fois qu'il levait la main sur elle.