Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

The Story of Clan... de mentalo78



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : mentalo78 - Voir le profil
» Créé le 05/08/2012 à 20:39
» Dernière mise à jour le 12/08/2012 à 19:16

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre V : Just a Part... Partie 2
Soudain tout ce passa très vite. Ma tête se mit à bourdonner, des papillons dansèrent dans mon ventre, ma vue se brouilla, les murs devinrent de grandes vagues et le sol se déroba sous moi.
« Pas maintenant ! » pensais-je avant que le noir ne m'avale...


J'ouvre les yeux, les cligne doucement, comme au ralentit. Je ne contrôle pas, je veux bouger mais mon corps reste là. Soudain il bouge. Je décide de prêter plus d'attention à ce qui m'entoure, me rappelant que je me suis de nouveau évanouie.
Devant moi se tient Haydaim, grand, majestueux, cachant la lumière du soir qui berce notre combat. L'odeur de brûlé me monte au nez, me brûle les yeux, je veux bouger mais impossible.
Alors je regarde, spectatrice mais pourtant à ma place. Dans mon corps, mon être. Ma vue s'illumine d'un bleu particulier mais bien connu. A ce moment précis j'active mon Choc Mental, un des plus puissants que je n'ai jamais exécuté. Je ne le cache, mon moi spectatrice est fière, en opposition avec mon moi combattant, qui est désolé et en colère.
Mon sort activé, Haydaim décolle du sol, comme arraché, et s'écrase au sol, quelques pas plus loin. Il se relève, je vois qu'un de ses bois s'est cassé dans la chute. Mon moi spectatrice s'en veux terriblement, enfin je m'en veux terriblement. Mais mon moi combattant enchaîne sans arrêts une multitude de salves de Météores. Mon corps fait soulever des grosses pierres et les fait s'écraser partout. Il fait en sorte d'éviter ses alliés et ses amis.
Un Ptitard ennemi, puisqu'il faut s'exprimer ainsi, est fauché par l'unes d'elles. Un Ponyta s'écroule, une de ses pattes arrachée. Un Cisayox ami finit par lui trancher la gorge, d'un coup de pince. Le sang est partout, il gicle de son coup à grand coup, il se répand partout sur le sol. La tête roule non loin du corps, les yeux vides de vie, inerte.
Je regarde cette tête, je vois l'horreur dans ses yeux, je vois le pardon dans ses yeux, je vois le regret dans ses yeux.
Là, d'un seul coup, ma conscience s'ébranle. Mon esprit ne tient plus debout. Moi, M, la plus dure du clan, tout s'écroule en moi. Ma conscience n'est plus qu'un château de sable bancale. Mon esprit un château de carte qui au premier coup de vent venu se laisserais tomber. Mes deux moi, spectatrice et combattant, pour la première fois son d'accord.
Tout se passe très vite, je me surpasse, je regarde partout. Le feu, l'eau, la foudre, la pluie, la terre, les pierres, les plantes, les feuilles, le vent, les tornades, tout se mélange, tout est sourd, je n'entends rien...
Puis soudain tout explose, mes tympan sont vrillés, dans ma tête, impuissante, je hurle de toutes mes forces, mes si faibles forces. Les cris, les plaintes, les pleurs, les râles, les soupirs, les hurlements, les glapissements, les chuchotements, les pardons, les demandes, les prières, les supplications, le désespoir, l'abandon, la souffrance désintègrent mes oreilles. Intérieurement je suis pliée en deux. A l'opposé de moi, mon moi combattant n'a pas bougé, je pense que ce que j'entends à grande pompes n'est autre que la bande-son de cet affreux théâtre macabre, et que, lui, y ait habitué.
Il s'élance de plus belle, n'attendant pas que je puisse de nouveau regarder, même si je vois tout de par ses yeux. Il soulève des dizaines de pierres et continu ses projections.
A quelques mètres de lui Haydaim. Il se relève difficilement mais mon moi combattant en décide autrement et les dizaines de pierres s'abattent violement sur lui. Un énorme bruit de craquement à lieu, des os, sûrement.
Mon ventre se tord, je suis écœurée. Suis-je si chochotte hors des combats ? Je le pense, puisqu'ici je parais imperturbable.
Mon moi combattant approche lentement, comme pour savourer une quelconque victoire. Il étudie la situation, regarde le corps de son adversaire. Il comprend qu'il ne peut plus se mouvoir et qu'il n'a plus la force de se lever. Alors mon moi combattant s'élance et exécute diverse pirouette la queue brillante. Son Queue de Fer actif comme jamais, il fauche une quinzaine de vie. Le sang coule partout, ruisselle sur sa queue et imbibe le sol devenu noir.
Plus loin le second d'Haydaim me voit opérer mon massacre. D'un coup sec du point au centre d'un Archéomire, on voit des fissures apparaître, à la base du coup, très nettes, puis exploser en mille morceaux, voler en éclats, s'éparpiller partout. Sans attendre il s'élance sur mon moi combattant.
Le choc est rude, il me bouscule si fort que je vole à quelques mètres. Il est arrivé si vite que mon moi combattant ne s'en ai pas rendu compte.
Mon moi combattant se mords la lèvre inférieure, essaye de se calmer. Du sang coule sur son menton.
Pifeuil tourne la tête, regarde Haydaim, les fermes et rage en silence. Lentement il me fait de nouveau face. Une aura particulière s'élève au dessus de lui, des feuilles se mettent à voler autour de lui, et soudain il ouvre les yeux. Soudain toutes les feuilles s'abattent sur mon moi combattant, mais pas seulement. Je sens de la colère, de la haine, de la pression, des pulsions, mais une profonde désolation les suit.
Bizarrement mon moi combattant ne bouge pas. Que fait-il ? Que se passe-t-il ?
La vitesse des feuilles ne faisait que croître à l'approche de mon moi combattant. Il aurait pourtant largement pu les esquiver. Que fait-il ?
Il se planta sur ses pattes postérieures et campa, dans l'attente de l'attaque. Le visage serré il attendait patiemment les feuilles. Il levait la tête, haut, fièrement, comme pour signifier qu'il n'avait pas peur. Du moins, pas plus que cela. Il vit les feuilles arriver rapidement, tout s'accéléra durant les dernières secondes. Trois, deux, un.
Du sang gicla et s'étala sur le sol.
Les feuilles l'avaient coupé à plusieurs endroits : la tête, le coup, les pattes antérieures et la queue. Mais mon moi combattant baissai quelque peu la tête, pour faire face à Pifeuil. Chaque coupures, plus ou moins profondes, se mirent à saigner par légers fils.
-Je t'ai offert ce coup, pour évacuer ta rage, pour que tu puisses combattre plus sérieusement, comme un grand ! Regarde-toi. Enervé comme tu l'étais, je t'aurais battu en deux minutes, même pas. Enervé on ne contrôle plus ses gestes, ses mouvements, ses impulsions. Es-tu prêts..., commença-t-il en le dévisageant, à te battre comme un grand ?
Sa phrase terminée il ne le quittait pas des yeux tandis que le regard de Pifeuil s'affolait.
Pour troubler plus encore son adversaire son Rubis scintilla, son corps brilla intensément, la lumière vive l'enveloppa complètement et il disparu.
Une seconde, deux, trois. Mon moi combattant dû se dire que cela serait suffisant pour le brouiller totalement puisqu'il apparu de nouveau à sa place le nuage blanc le quittant peu à peu.
Pifeuil recula d'un pas, l'air surpris et légèrement terrifié, mais il fit rapidement face à mon moi combattant rapidement. Je pense que sa loyauté envers Haydaim a fait taire ses frayeurs.
-Où sont passées tes blessures ? s'écria celui-ci. Tu en avais partout, tu saignais et là plus rien !
-Tu ne connais donc pas Soin ? Il faut tout t'apprendre ? Comment peux-tu être le second d'Haydaim le Majestueux si tu n'es pas fichu de savoir reconnaître un Soin ? Sérieusement, je me demande de plus en plus si Haydaim ne t'as pas choisis par défaut, lâcha mon moi combattant en soupirant fortement.
Comment avais-je pu sortir ça ? Je ne me reconnaissais vraiment pas. Je m'écœurais.
Pifeuil assimila l'information et eut un regard triste, je pense qu'il a peur que ce soit réellement le cas. Je me mords les lèvres plusieurs fois en jurant doucement, mais mon attention est vite portée, à nouveau, sur le combat.
Mon moi combattant profite de cette seconde pour s'élancer et à dix centimètres du visage de Pifeuil, qui n'a pas bouger, traumatisé par ses dires, et ouvrir largement sa gueule pour cracher une foule d'étoile dorées. Il freine et recule précipitamment pour ne pas recevoir de dégâts mais continu d'attaquer.
Une petite explosion se fait sur le visage de Pifeuil, il est projeter en arrière.
Il n'a pas bougé. Il n'a pas esquivé. Il a encaissé. Il a pleuré, je l'ai vu avant que les étoiles ne le touche. Il a volé en arrière, la tête ensanglantée. Il a brutalement frappé le sol. Il ne s'est pas relevé.

« Comment puis-je être si cruelle ? Mais je suis un monstre... Dire ça, alors que c'est totalement faux, Haydaim me l'a dit : « C'est mon meilleur atout. Et en plus, je l'aime bien, il est sympa. Un peu neuneu, mais gentil. C'est ce que j'aime chez lui. Mon Dieu pourquoi ais-je dis ça ?! Même lors des plus grandes attaques, des plus grands affrontements qu'a connus le clan Eien, jamais je n'avais tué en sachant que mon adversaire ne s'était pas défendu. Certains profitent de cette occasion, de cette ouverture, mais moi, je ne peux pas. Sauf quand la situation l'exige, en situation de vie ou de mort. » pensais-je en criant dans ma tête.

Mon moi combattant n'a pas pris le temps de vérifier s'il avait vraiment rendu son dernier souffle et continua ses pirouettes avec le Queue de Fer activé. Il fit un carnage. Tout les Pokémons ennemis trépassent : Nidoran♂; et Nidoran♀;, Raichu, Persian, Stari, Blizzi, Cradopaud, Skitty, Spoink, Spinda, Baggiguane, Flotoutan, Mygavolt, Arakdo et Larveyette. Et d'autre que je ne reconnais pas, il les enchaîne trop vite.
Je suis choquée au fond de moi, je ne me pensais pas si sans pitié. Je suis toute drôle, patraque. Cela me rappelle la sensation que je ressens quand j'ai ces flash-backs. Soudain je me dis que celui-ci dure très longtemps comparé aux autres, très courts, rapides et incompréhensibles.

« Pourquoi celui-là et pas les autres ? Voilà la question. » me dis-je intérieurement. « Dois-je en tirer une information particulière ? »

Mon moi combattant arrête sa tuerie soudainement en passant près du corps d'Haydaim. Je redoute ce qu'il va lui faire, je refuse être spectatrice d'un nouveau meurtre de sang froid de la part de mon moi combattant. Intérieurement je me bats, je lutte, je force pour ... pour je ne sais quoi, mais je veux décider des choses, je veux les décider.
Je ferme les yeux les plisse, pense de plus belle à ma rébellion intérieure et soudain entends :
-Pourquoi avez-vous fait cela, mon ami ..?
Il y a un temps, j'ouvre les yeux et vois mon moi combattant s'asseoir calmement à côté du corps d'Haydaim. Ses yeux se tintent de bleu et calmement il écarte les pierres du corps du cerf. Je m'étonne de ce revirement. Il parait que l'on peut lire beaucoup de chose dans un seul regard. Dans celui de Haydaim on peut comprendre : « Excuse moi, excuse-nous, mon ami. Je n'y peux rien, c'est comme cela, pardonne moi. Pardonne-nous. Pardonnez-nous. » et dans celui de mon moi combattant : « Je te pardonne, mais je ne peux le faire complètement, Pourquoi tout cela ? Il faut que je le sache, pour comprendre. ».
Les deux se regardent, ils acquiescent. Ils se sont comprit sans un mot, alors Haydaim commence à parler :
-Nous voyagions, il y a maintenant quelques semaines, du côté des Plateau Rocailleux à l'Est, près du grand Volcan aux Vapeurs Chaudes. Nous avions marchés toutes la journée et avions fait halte devant un grand arbuste à baies. De ravissantes baies bien mures, sucrées et fondante sur la langue. Nous dégustions ces mets quand le sol s'est mit à trembler subitement et qu'il s'est ouvert sous nos pieds. Deux d'entre nous sont tombés à l'intérieur, dans le noir. Des om...
Il toussa soudain, cracha du sang, une lumière rouge passa subitement dans ses yeux puis partie.
-C'est la deuxième fois que cette lumière apparait. Tu es sûr que tout va bien ? s'inquiète mon moi combattant.
A ses mots j'ai compris que j'avais raté la lumière rouge dans les yeux d'Haydaim une fois. Sûrement quand j'ai fermé les yeux. « Idiote » pensais-je.
-Oui, enfin non. Je n'ai que peu de temps.
-Quoi ? Mais peu de temps pour quoi ?
Affolé mon moi combattant regardait partout, mais le fait que la bataille continuait à faire rage ne le dérangeait visiblement pas.
-Tais-toi, laisse-moi parler. Des ombres sont apparues, reprit-il, la faille s'est prolongée et elles nous ont poussés à l'intérieur, nous avons tenté de résister, longtemps, longtemps. Mais elles prirent vite le dessus, nous dépassant largement en nombre. Nous finîmes par glisser dans le noir, comme les deux autres. Puis ...
Il toussa de nouveau, il cracha du sang, encore. De nouveau une lumière rouge et là, celle-ci provoquèrent en moi comme une réaction. Dans l'esprit de mon moi combattant je reculais en tanguant, comme si j'étais saoule.
Je fermais les yeux, me concentrais sur n'importe quoi, essayant tant bien que mal de trouver un équilibre.
Soudain les papillons, devenus familiers, voletèrent dans mon ventre, la sensation de malaise me prit, le noir m'absorbait, m'emprisonnait, m'engloutissait.

« Non ! Pas maintenant ! Il faut que je sache ! Je suis si proche ! Non, non, non ! Encore un peu, quelques secondes, quelques instants, rien qu'un peu de temps ! » pensais-je en criant.

Je priais pour qu'on m'accorde un délai, un sursis, un peu plus de temps mais je ne pouvais rien y faire...
Le son devient à nouveau sourd, le vacarme se tait et je réussis à voir une dernière image, une dernière chose avant que ma vue se brouille totalement. Quelque chose d'intéressant je pense, mon moi combattant reculant précipitamment, choqué par les dires d'Haydaim, il me semble qui bouge les lèvres. Puis sur le qui vive après le bond du cerf.
Tout est noir, tout se tait...

-Ouvre les yeux ! Ouvre les yeux ! hurle Fly en me secouant comme un Arbre à Baie.
Je bredouille deux ou trois mots incompréhensibles aussi bien à l'oral que dans ma tête. J'ouvre faiblement les yeux. Fly soupire, soulagée.
-C'est pas trop tôt ! ajoute-t-elle tout en continuant de me maltraiter. Plus grands les yeux ! Plus grands !
-J'essaye, calme toi.
Il y eut un silence d'approximativement deux secondes avant qu'elle surenchérisse :
-Tu m'as vraiment fait peur, idiote ! J'ai dû courir à travers toute cette baraque pour trouver ce cagibi et nous cacher, toutes les deux, appuie-t-elle, parce que Madame dormait devant l'ennemi.
Je ne réponds rien. Elle finit par ce calmer et m'aider à me relever pour me placer près du mur, la porte dans mon dos et Fly en face de moi.
Elle me dit doucement :
-Qu'as-tu vu cette fois ?
Tellement de chose Fly, tellement. Beaucoup trop pour tout te dire ici, dans notre cachette de fortune, qui risque d'être découverte peut-être rapidement.
-Je te le dirais plus tard, et puis il me manque des informations, je suis partis trop tôt, il faut partir d'ici. Il faut chercher une sortie et partir le plus vite possible.
-Eh, non, et puis comment ça « trop tôt », tu t'es évanouie pendant presque quarante minutes ! Ne va pas me dire que tu n'as pas tout apprit, tout de même ! Je le sais.
Quarante minutes ? Je m'en étonne.
-Non, je n'ai pas tout appris Fly, pour toi il y a eu quarante minutes, moi à peine cinq... je crois... enfin, peut-être, plus ou moins, dis-je incertaine. Je... euh...
Je me stoppai brusquement. Je regardais le noir derrière Fly. J'entendais celle-ci me demander ce qu'il y avait, pourquoi je m'étais interrompue brutalement. Je regardais au-delà de Fly, plus loin, avec un mauvais pressentiment.
Je me levais sur mes quatre membres, avançant, incertaine, vers le noir.
-Il n'y a qu'un mur, là. Que fais-tu ? me demanda-t-elle encore.
J'avançais encore et Fly comprit qu'il n'y avait pas de mur. Elle ouvrit à son tour de grands yeux.
Elle vint se placer à mes côtés et j'ouvris bêtement la bouche devant le noir qui commençait à se pigmenter de rouge. Deux points rouges par deux points rouges.
Fly et moi avons le regard perdu sur la multitude de point rouge quand soudain un hurlement horrible, comme un déchirement, résonna dans l'air, tout droit sortit de nulle part. Un vent violent tomba sur nous, venant de toutes parts. Des murmures et des plaintes se firent entendre. Je me rappelais soudainement tout les sons horribles que j'avais perçus dans mon souvenir.
D'un coup mon ventre se tordit, mes pattes me manquèrent et je tombai au sol en gardant les yeux rivés sur les points rouges. C'est bruits, ces chuchotements, ces craintes, ses cris, ses pleurs, ses sons étaient les mêmes que ceux de mon souvenir. Je me souvins de celui-ci en détail, jusqu'à mon esprit ébranlé et ma chute intérieure.
Je me sentais très mal, je regardais avec difficulté les points rouges. Fly n'avait pas remarqué ma chute, elle ne pouvait décrocher son regard de ces lumières.
Je souffrais intérieurement, j'avais mal au crâne et sans me contrôler, comme pour extérioriser toutes ces choses qui me sont arrivées si vite, j'hurlais à mon tour, sortant brusquement Fly de sa torpeur.