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The Story of Clan... de mentalo78



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» Auteur : mentalo78 - Voir le profil
» Créé le 24/07/2012 à 01:57
» Dernière mise à jour le 29/07/2012 à 23:58

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Chapitre IV : The Castle of Shadows... Partie 1
Je n'avais plus d'air, j'aurais tout donné pour une goulée d'air, une simple petite goulée d'air mais rien, je ne respirais plus, ma respiration était comme bloquée. Plus rien n'était réel, tout se brouillait, devenait lumineux, puis froid, immédiatement brûlant, me faisant littéralement exploser le cerveau. Je n'avais plus rien, je lâchais prise et tout devint noir à nouveau.

Tout se passa très vite.
Je fus violement projetée sur un sol de marbre des plus froids. Par surprise je plissai les yeux puis, aussitôt, la douleur vive me prit de nouveau. Je tordais mon corps, m'étirais, me recroquevillais sur moi même.
Une perle de sueur me roula sur le front et tomba au sol. Je remarquais alors que j'étais en nage et que mon corps était brûlant. J'avais tout d'une fiévreuse. Je tremblais de partout, parfois à grands gestes, à cause de la douleur. Je m'épuisais de plus en plus à bouger dans tout les sens.
J'étais complètement essoufflée. J'essayais à grande peine d'inspirer de l'air puisque je ne pu reprendre mon souffle durant ce bref instant, mes poumons étaient complètement vide. Je crus mourir, privée d'air, souffrant le martyre. Tant bien que mal je reprenais mon souffle.
J'essayai d'ouvrir les yeux pour voir où nous étions mais mes deux tentatives se soldèrent d'échecs, la douleur m'obligeant à garder mes yeux clos. Je tentai une troisième fois et vis enfin la salle où nous avions atterrit.
C'était une très grande pièce, ornée d'une dizaine de cheminées, toutes habitées par de grand feu majestueux, placées à égale distance des unes des autres, et de grands lustres dorés, en ligne droite au plafond, qui éclairaient faiblement l'immensité du lieu. Il n'y avait que peu de mobilier dont une gigantesque table en chêne dans les dix mètres de long et cinq de large, dirais-je, garnie de hautes chaises à dossiers disposées tout autour, des buffets sculptés à la main, sur lesquels trônaient de magnifiques bouquets de fleurs, de toutes tailles collées aux murs entre chaque âtre, dont on pouvait entendre les braises crépiter à l'intérieur et enfin deux trônes somptueux, sur une grand estrade.
Une large porte se trouvait derrière ces deux sièges princiers. Une seconde à l'opposé de la pièce semblait ouverte, de ce que je pouvais voir de là où j'étais.
Je continuais l'inspection en regardant les murs couverts de lambris beige, de rideaux sombres et de tapisseries brodées d'or et de vermillon, soutenues par de lourdes tringles, où étaient cousues les aventures d'un jeune garçon trouvant une épée lui conférant bien des pouvoirs magiques, le rendant presque imbattable, et terrassant un énorme dragon. J'étais curieuse de savoir qui était ce jeune homme, nous n'en avions plus vu depuis si longtemps.
Les Hommes avaient disparu il y a bien longtemps. Cette espèce avait fini par s'éteindre puisqu'ils ne savaient cohabiter sur la planète. Leurs guerres incessantes avaient fini par tous les faires disparaître. Mais notre région d'habitation était très éloignée des continents que les Hommes cherchaient à se voler. Où pouvais-je bien être ? Aucun Pokémon n'aurait brodé cela.
Tout en y réfléchissant j'essayais de me relever bravant la douleur. Une fois sur mes pattes arrières je vis mon reflet dans le sol froid. J'eus un mouvement de recul, de surprise et par un sursaut de douleur, dérapant sur des queues, sûrement celle de Fly, et tombant de nouveau sur le sol. Après quelques secondes je me rendis compte que Fly ne s'était pas réveillée en sursaut et en criant mais que, moi, j'avais eu mal. Je regardais lentement vers mon derrière et je vis neuf longues queues orangées. Je croyais rêver. C'était impossible ! Je me regardais plus attentivement et ce que je vis n'était pas ce que j'attendais. J'étais devenue orangée, avec huit queues supplémentaires, et dans le sol de marbre je vis que mes oreilles était plus grandes et plus poilues et que je n'avais plus mon Rubis !
J'étais en panique totale. Ce n'étais pas moi … ça !
Où était passé mon Rubis ?
Où étaient passées mes oreilles ?
Où était passée ma seule et unique queue ?
Où étaient passés mon corps et sa couleur ?
Je respirai vite et fort, j'allais me réveiller, ce n'était pas possible autrement. C'était un canular, une blague, une farce ! Aux secours ! Je regardais partout, à droite à gauche et cru voir Fly, étendue un peu plus loin, dos à moi.
Mais c'était forcément elle puisque nous étions venues à deux et nous n'étions que deux ici.
Essayant de taire ma panique je m'avançais vers Fly, mais c'était étrange… elle était différente. Très différente, même. Soudain je crus comprendre ce qui s'était passé, mais j'espérais de toutes mes forces me tromper.
J'inspectais Fly du regard, la regardais de la tête aux pattes… et jusqu'à sa queue. Une seule queue ? J'avalais ma salive et me dis que j'avais peut-être raison, malgré mes espérances.
Une seule et unique queue mauve se séparant en deux, tel un Y, telle ma queue ! Mon… ancienne … queue. Mais c'est quoi ce délire ? Pourquoi avais-je les queues de Fly et elle la mienne ?! Que se passait-il ?
Je continuais de la regarder de haut en bas, en essayant de me calmer, sans résultats. Plus je la regardais plus je me voyais, du moins par morceaux. Mes oreilles, ma queue et ma couleur.
Je m'approchais, doucement, et la tournais vers moi. Je vis mon Rubis briller à la faible lumière des lustres. Mais qu'est-ce qui ce passe, à la fin ? C'est un rêve ? On va se réveiller ? Je le voulais tellement.
Fly plissa les yeux, ce qui me tira de mes pensés et comme moi, quelques minutes plus tôt, se plia en deux. Ce qui me fit penser que la douleur, dans mon corps, s'était tue.
-Ca va ? lui demandais-je, doucement.
-Ca a l'air d'aller ? répondit-elle rapidement avec un rictus de douleur.
-Hum, non, pas vraiment. Surtout, quand tu ouvriras les yeux… hum, ne sois pas surprise. Enfin comment ne pas l'être, en même temps, sifflais-je pour moi même.
Elle se tordit encore et souffla :
-De quoi tu parles ?
-Regarde par toi-même, tu comprendras.
Elle se tourna quelques fois et après de longues minutes, put enfin ouvrir les yeux. La douleur devait avoir disparue. A ma vue, Fly s'écarta de surprise, rapidement. Déséquilibrée, par le manque de ses queues, elle tomba en arrière sur le sol en marbre.
-Je t'avais prévenue.
-Mais… mais…
-Oui, ça surprend, dis-je avec assurance, pour donner le change.
Je ne voulais pas lui montrer que j'étais paniquée et apeurée de ce changement, ou transformation, je ne sais pas, même si c'était totalement le cas ! Je ne savais plus tout à fait qui j'étais.
La Fly devant moi n'étais pas ma Fly, la Fly que j'avais toujours connue. Elle avait des oreilles plus fines et légèrement violacées. Comme les miennes… avant, pensais-je. Mon Rubis incrusté dans son front brillait fort sous les lumières. Le fait qu'il ne soit plus sur le mien me procurait un immense vide. Son corps recouvert d'un léger mauve, me rappelait le mien, en moins musclé et en moins félin. La queue en Y qu'elle n'arrêtait pas de regarder me manquait terriblement.
Je vis dans ces yeux sombres qu'elle n'y comprenait rien et elle vit dans le mien que moi non plus. Elle comprit que, comme elle, j'étais terrorisée. Nos regard se croisèrent un instant puis elle voulue ajouter une nouvelle conjonction de coordination mais fut coupée par des bruits de pas, venant de la porte de l'estrade. Nous échangeâmes un regard rapide, un léger hochement de tête et nous tournâmes vers celle-ci, sur le qui-vive, les muscles bandés, prêt à se défendre et à attaquer.
Nous vîmes s'ouvrir la porte placée derrière les trônes richement décorés de pierres précieuses. La porte roula lentement sur ses gonds dans un grincement de tous les diables. Une fois totalement ouverte, un craquement sonore retentit et une patte noire apparut dans le bas de la porte.
Nous étions assez éloignées mais nous entendîmes une voix étouffée qui donnait des ordres à d'autres être cachés par le mur. Après un claquement de langue et un coup brutal sur le sol, administré par la patte visible, des bruits de pas se firent de nouveaux entendre et disparurent quelques secondes plus tard.
La patte avança, les trois autres devinrent visible mais restèrent ombre également. Elle ressemblait aux ombres que nous avions déjà affrontées. Un nouveau combat ?
Soudain l'ombre sauta au plafond et celui-ci se couvrit d'un immense nuage noir et opaque ce qui plongea la salle dans une certaines obscurité, heureusement que les cheminées sont toujours allumées ! L'ombre était maintenant invisible à nos yeux. Après une dizaine de secondes rien ne s'était produit. Je commençais à m'impatienter mais tout à coup un vent frais et violent souffla dans la grande salle, fauchant chaque âtre et nous laissant dans la nuit la plus totale et dans un silence de mort des plus troublants. Un froid intense prit place dans la pièce, j'étais gelée et je frissonnais légèrement.
Ma vision me permettait quand même de voir à quelques mètres devant moi, une chance, que Fly ne possédait pas. S'il fallait que je nous protège toutes les deux, il fallait que je m'approche d'elle le plus possible. Je savais que nous étions à six pas l'un de l'autre, six pas vers la gauche pour moi. Je commençais mon approche lentement. Le silence ne me rassurait pas, je craignais que l'ombre nous tombe sur le caillou sans un bruit. Nous serions mal.
Je décidais alors d'accélérer mon approche. Il fallait que j'arrive à Fly avant que des attaques fusent.
J'atteignais presque Fly quand le plafond s'illumina d'un coup en de grand faisceau jaune clair qui frappèrent le sol dans des bruits de canons. Des petites explosions dans le sombre nuage donnaient quelques secondes de luminosité. Un éclair vint frapper le marbre entre les pattes de Fly et les miennes. Je reculais vivement et Fly recula également. A la lumière des éclairs et des explosions elle put me rejoindre facilement.
Peu à peu les éclairs ne frappèrent plus le sol mais se mêlèrent au nuage sombre formant une bouche grimaçante et deux yeux cruels. Le nuage gronda, la grimace hurla de la foudre qui s'abattit partout dans la pièce, sur les murs, dans les âtres, sur les buffets, sur les fleurs, sur les dalles de marbres, sur le lambris, sur l'estrade, sur les deux portes mais pas sur les trônes ornés. « Une chance, ils sont si beau », pensais-je même si ce n'était pas trop le moment.
Une des lances jaunes frappa Fly à l'épaule et une autre me blessa à ma patte antérieure gauche, ce qui me fit perdre l'équilibre. Je me réceptionnais maladroitement, évitant de justesse la chute.
La pluie jaune s'arrêta et la bouche commença à bouger, comme si elle voulait parler. Soudain les murs se mirent vibrer, le sol à trembler, un froid glacial s'installa et un vent violent souffla dans la pièce. D'où venait-il ? Pourquoi faisait-il si froid ?
Quand la bouche s'ouvrit une nouvelle fois elle produisit un son caverneux qui fît naître une boule de vent entre ses dents lumineuses qui nous balaya et nous fîmes rouler quelques mètres en arrières.
La bouche grognait, criait et hurlait des paroles incompréhensibles. Cela ressemblait pourtant à un langage qui m'était inconnu. Il ne sait pas parler notre langue ? C'est donc si difficile ?
Tout à coup le tonnerre gronda dans le nuage noir et une forte pluie commença à marteler le sol. J'avais rarement vu de tel déluge dans la nature. Nos corps ruisselaient et le sol devint glissant, dangereusement glissant.
Pourquoi ne parlait-il donc pas ? Le visage jaune voulait visiblement nous dire quelque chose mais il ne faisait que nous ajouter des cataclysmes.
Après quelques secondes la face jaune se fendit dans un rictus mauvais et hurla pour la première fois dans notre langue :
-Toi, qui en ces lieux recherche la vérité sur l'ancienne légende, la divine prophétie, tu devras prouver ta loyauté, ta force et celles de tes convictions.
Je me retournais vers Fly et tapotais mes griffes sur ma tempe, indiquant qu'il était complètement dérangé. Elle pouffa de rire le plus silencieusement possible. Puis, plus sérieusement je lui chuchotais qu'il se trompait totalement de personne. Elle voulu me répondre mais la face jaune reprit la parole :
-Comme l'autre prétendant à la vérité, tu devras affronter la nature, braver les éléments et défier l'adversité même. Et alors seulement là te sera dévoilée la vérité sur …
Il ne put terminer sa phrase, coupé par de puissants bruits de pas venant du couloir. Tout à coup quelque chose frappa derrière le mur, à grand fracas.
Après deux secondes le mur vola, détruit sous l'impact d'un point sombre. Des morceaux de pierres volaient partout, s'abattait violement sur le marbre qui se brisait sous l'impact des pierres, certaines brisaient les buffets en deux, se perdaient dans le nuage sombres, s'écrasaient dans les âtres, frôlaient les broderies d'or fin et de vermillon, brisaient la table démesurée et fauchaient les si jolis trônes princiers.
Nous esquivions les pierres qui volaient partout dans la pièce, comme des projectiles fous, et nous cachions derrière ce qu'il restait des buffets, prête à utiliser mon Choc Mental pour éviter de se faire écraser par des pierres plus grosses que nous.
Après quelques secondes la pluie de pierres s'arrêta et nous constations les dégâts. La pièce avait perdu de sa superbe. Pratiquement chaque meubles, déjà si rares, étaient détruits. Tous sauf les broderies. Dans le nuage noir, la figure jaunâtre s'était tournée vers l'ouverture béante. L'ombre qui avait explosé le mur frappa de plein fouet la face jaune en hurlant :
-Ferme-là ! Ils ne sont pas là pour ça ! Ce sont les gêneurs du Chef ! Espèce de crétin !
La face jaune se brisa, se disloqua et finie en poussière sur le sol. Le nuage noir s'évapora, la pluie s'arrêta, le froid disparut, le vent cessa et la petite ombre que nous avions vue tout à l'heure s'effondra du plafond pour tomber sur le sol dur. Celle-ci disparue après un court instant.
La grande ombre se tourna vers nous et nous braqua de ses yeux rouges et froids. Il ne nous lâchait du regard ne serait-ce qu'une seconde. Puis, tout à coup s'élança sur nous en abattant ses gros poings sur le sol pour nous écraser.
-Cours !! hurlais-je à plein poumon à Fly, tout en courant.
Fly était déjà partie en courant. J'étais sur ses talons quand j'entendis ses poings exploser le buffet derrière lequel nous étions.
-Vite ! La porte, fonce !
Nous courions à vive allure vers la sortie de la pièce. Les poings martelaient le sol derrière nous, il fallait se dépêcher.
Nous arrivions à la porte, passions la bouche béante et continuions dans le couloir.
Nous faillîmes nous retrouver écraser car l'ombre frappa le mur qui s'écroula dans le couloir. De justesse nous prenions le premier embranchement disponible pour continuer notre fuite. Pour que l'ombre puisse mouvoir elle détruisait les couloirs, trop étroits pour elle, ce qui nous laissait un court instant de répit.

Embranchement après embranchement, notre fuite devenait de plus en plus longue. Des pierres volaient partout, s'écrasant par-ci par-là. Les couloirs se faisaient de plus en plus sombre et long ce qui ne nous arrangeait pas. Je tournais la tête à droite et à gauche pour voir où était l'ombre. J'écarquillais les yeux quand je vis l'ombre charger une lumière bleue dans sa bouche. Soudain elle commença à cracher un immense Laser Glace dans le couloir.
-Tournes-là ! criais-je.
-Où ça, là ?
-Là ! hurlais-je en la poussant dans l'embranchement de gauche, qui formait un angle de quatre vingt dix degrés.
Depuis le nouveau couloir nous vîmes passer un banc de glace, auquel nous avions échappé de justesse. Le couloir derrière nous fut totalement gelé.
-Allez, cours ! Vite ! dis-je à la vue de l'arrivée de l'ombre.
Fly ne se fit pas prier et nous partions toutes les deux rapidement dans le couloir. L'ombre s'y infiltra maladroitement en en détruisant une partie.
Nous courions à en perdre halène mais l'ombre était toujours sur nos talons. Comment un château pouvait-il être aussi grand ? Je m'en étonnais tout en courant du mieux que je pouvais.
Je levais la tête et vis à la lumière des torches des escaliers au bout du couloir. J'en informais Fly et lui intima de les prendre. Nous dévalions les escaliers en colimaçons quatre à quatre.
Une fois arrivées en bas nous n'avions pas fait deux pas que l'ombre préféra sauter en l'air et écraser les escaliers plutôt que de les descendre. A quelques secondes près nous aurions pu encore être en train de les dévaler et y passer.
Je levai les yeux face à moi et vis une immense porte de l'autre côté du couloir.
-Fonce et prend la porte en face ! lâchais-je à Fly.
Elle acquiesça et fonça de plus belle. Je l'imitais.
Soudain tout ce passa très vite. Ma tête se mit à bourdonner, des papillons dansèrent dans mon ventre, ma vue se brouilla, les murs devinrent de grandes vagues et le sol se déroba sous moi.
« Pas maintenant ! » pensais-je avant que le noir ne m'avale…


[A part : Oui avant d'écrire le début de ce présent chapitre nous avons englouti une bonne bouteille… mais bon ça donne plus de fantaisie à l'histoire ! Non, évidemment nous rigolons. Nos esprits sont peut-être bizarre… bizarre, vous avez dit bizarre ?]