A new world threat de AlphaTheAndroid

Chapitre 3 : L'atrium

L'ascenseur s'ouvrit au bout de cinq minutes d'ascension sur l'atrium du Complexe Hadès. Le plafond en verre blindé supportait la pression de l'eau à cette profondeur.
La grande salle possédait des bancs, une fontaine centrale et plusieurs plantes et arbustes en pot.
Le peu de lumière apporté par les lampes vertes des issues de secours donnait un air inquiétant à l'atrium.
Diamond et Ian branchèrent à nouveau leurs lampes torches. Ils promenèrent leurs faisceaux jusqu'à ce que Diamond eut aperçu un boitier dans le mur. Les fusibles. Peut-être allait-il pouvoir apporter un peu plus de lumière. Il ouvrit le boitier et mit à nu les fusibles. Il fit sortir de sa Pokéball son Elekable.
_Elekable, peux-tu remettre le courant en marche dans l'atrium ? demanda Diamond au géant électrique.
Le Pokémon ne se fit pas prier et posa ses deux mains dans les circuits. Des arcs électriques jaillirent de ses mains et alimentèrent les systèmes en énergie. Les lampes se mirent à s'allumer jusqu'à la petite musique de détente qui plana dans l'air.
_Au moins, ça rend l'endroit un peu plus rassurant, dis Ian en éteignant sa lampe.
Elekable maintenait ses mains sur les circuits, et les deux adolescents contemplèrent l'atrium en silence. Ils ne pensèrent pas y arriver du premier coup.
Diamond s'était imaginé arpenter d'autres couloirs et pièces lugubres remplis de Pokémon zombis qui ne cherchent qu'à les dévorer. Mais l'ambiance de détente lui fit oublier la situation.
Une odeur agréable s'élevait dans l'atmosphère également. Une odeur douce, envoûtante.
Ils se sentirent décontractés, même presque endormis. Oui, une douce torpeur commença à les envahir. Ian tomba même sur le sol, à moitié endormi. Diamond sourit béatement, commença même à rire doucement. Ian aussi se mit à faire un petit rire. Jusqu'à ce que les deux adolescents eurent fermé les yeux. Et sombrèrent dans un profond sommeil.

Elekable, qui continuait à alimenter l'atrium en énergie électrique. Il lui sembla avoir entendu des bruits étranges. Enfin, si entendre rire son maitre de façon un peu trop décontracté et ensuite l'entendre tomber par terre pouvait être considéré comme étrange. Et ça l'était pour lui.
Il relâcha son emprise sur les fusibles. La lumière cessa de briller, la musique laissa place au silence. Seules les lumières vertes de secours brillaient encore faiblement.
Il renifla l'air et sentit lui aussi cette odeur douce. Elle ne provenait pas des plantes. Elles n'étaient même pas en fleurs. Cette odeur était inhabituelle. Il entendit ensuite un autre bruit. Comme si quelque chose émergeait de sous terre.
Il s'avança entre les plantes, s'approcha de la fontaine centrale. Il renifla à nouveau l'air. L'odeur était encore plus forte. Il s'avança à nouveau et vit la jambe de son maitre disparaitre derrière un banc.
Il courut vers le banc et remarqua que son maitre ne s'y trouvait pas derrière. Il leva son regard et remarqua une liane le trainant à même le sol avec son ami aux cheveux blonds ébouriffés.
Une sorte de plante géante s'animait et entrainait ses victimes vers sa gueule béante. Elekable n'eut pas le temps de réagir qu'il vit les deux adolescents se faire engloutir par la plante. La plante sortit de sous terre et Elekable reconnut qu'il s'agissait d'un Rafflesia. Mais le Rafflesia était étrange : il avait des yeux rouges avec un regard vide.
Des lianes avaient poussé un peu partout autour de son corps et sa fleur était devenue une gueule végétale, comme un Empiflor.
Le Rafflesia poussa un rugissement sourd et grave, qui fit trembler les cloisons métalliques de l'atrium.
Le Pokémon mutant attaqua Elekable en envoyant ses lianes et en agrippant ses poignets. Elekable vit l'action se passer en un éclair, ce qui ne l'avait pas laissé le choix d'esquiver. Il tira en arrière les lianes qui avaient saisi ses poignets, puis une autre liane s'enroula autour de son cou, puis une autre autour de sa jambe.
Le géant électrique provoqua une décharge électrique tout le long de son corps pour que le Pokémon mutant relâche son emprise, mais rien n'y faisait.
Il saisit alors la liane autour de son cou avec une de ses mains, l'agrippa et l'arracha d'un coup sec. Le Rafflesia poussa un rugissement de colère et entraina sa future victime vers lui. Mais Elekable résista. Il se saisit des lianes qui réduisaient ses mouvements, les arracha puis brûla d'un Poing de feu la dernière. Il se fondit ensuite vers le Rafflesia, le frappa d'un nouveau Poing de Feu.
Le Pokémon mutant commença à prendre feu et à pousser des gémissements de douleur. Elekable se précipita sur celui-ci et tenta d'ouvrir la fleur dans laquelle Diamond et Ian avaient disparu. Il déchira l'enveloppe végétale et un liquide en découla.
Les deux adolescents furent emportés par le liquide et se retrouvèrent allongés sur le sol, toussant et crachant du liquide. Le Rafflesia se consumait lentement, ses cris laissèrent place au silence. Elekable veilla sur son maître et son ami qui reprenaient conscience lentement. Diamond ouvrit les yeux et sourit à son Pokémon.
_Merci, Elekable, dit-il faiblement.
Le géant électrique le prit dans ses bras et l'allongea sur un banc. Il fit de même avec Ian qui continuait à toussoter. Le jeune homme blond finit de tousser puis se tourna vers Diamond.
_Et maintenant ? dit-il en toussant une dernière fois. Qu'est-ce qu'on fait ?

Harry continuait de progresser dans la salle des machines du Complexe Zeus. Il poussa une porte, son pistolet M92 pointé devant lui, s'éclairant avec sa lampe torche. Il s'avança dans un couloir sombre et humide.
Des filets de vapeurs s'échappaient de certains tuyaux. Rien de bien dangereux, se dit Harry. Il continua tout droit dans le noir, s'éclairant de sa lampe torche pour inspecter les moindres recoins.
_Tu as trouvé quelque chose ? demanda Ivan par radio.
_Non, toujours rien. C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Je continue à chercher, je vous recontacte dans un quart d'heure.
Harry continua sa progression et remarqua une goutte de sang sur le sol grillagé. Le sang était encore frais.
Il remarqua ensuite d'autres gouttes. Un vrai Petit Poucet. Il suivit la trace sanglante, tourna à droite et se retrouva devant une porte.
Il la poussa légèrement mais elle fit preuve de résistance. Il la poussa plus fort. En vain. La porte était fermée à clé. Logique, se dit Harry. Le blessé s'était enfermé pour échapper aux zombis qui hantaient la mine.
Il pointa le canon de son pistolet sur le loquet de la porte et tira. La serrure ne tint pas le coup et la porte s'ouvrit docilement.
Harry entra dans la pièce et se retrouva dans une sorte d'entrepôt avec plusieurs outils et des caisses.
Une femme était allongée sur le sol, se tenant les côtes. Elle était d'une pâleur extrême et respirait bruyamment. Elle leva doucement les yeux vers Harry et sourit faiblement.
_C'est toi, Arnaud ? dit-elle. Oui, bien sûr que c'est toi... Tu cherches à réparer le générateur principal ? Ça fait un moment qu'il déconne... Si tu ne veux pas te faire blesser par le turbines, tu ferais mieux de prendre cette clé... (elle tendit alors une clé semblable à celle qui se trouvait sur la console de contrôle du générateur d'Ivan, dans la salle de l'alimentation principale) Tiens, prends-la... Et fais gaffe... Les turbines... Ont tendance à... Flancher...
Sa tête retomba et ses souffles cessèrent. La pauvre femme divaguait complètement et semblait avoir confondu Harry avec un ingénieur. Mort, sans doute.
Harry saisit la clé sur le sol et l'inspecta du regard. Il s'agissait de la clé qui était sur la console de contrôle d'Ivan et qui lui permettrait d'activer l'alimentation principale. Il la mit dans sa poche et activa sa radio :
_Ca y est, j'ai trouvé la clé d'activation. Je vous rejoins.
_Parfait. Reviens-nous vite qu'on puisse régler ça. Ça grouille de monstres, par ici... dit Ivan.
Harry sourit. Il jeta un regard aux outils et se dit que ça pouvait bien servir à quelque chose. Notamment si...
Il alla jeter un coup d'œil aux différents outils et en trouva quelques-uns à son goût : un chalumeau ainsi qu'une clé anglaise aussi grosse que sa tête. Une excellente arme en combat rapproché. Aussi efficace que son poignard.
Il glissa la clé anglaise dans sa ceinture et improvisa une sangle avec un morceau de corde pour le chalumeau.
Un hurlement glacial se fit entendre dans son dos. Il se retourna et remarqua quelques mètres plus loin une ombre.
Il braqua sa lampe : un autre zombi. Un Grahyena même. Le Pokémon avait dut sentir l'odeur du sang et avait remonté la trace.
Il sortit son pistolet et se mit à tirer sur le zombi qui se rapprochait à pas de loup. Les balles se plantaient dans la chair morte sans lui infliger de dégâts.
Le Grahyena fonça alors sur l'agent du G.E.A.R en grognant, l'écume aux lèvres. Harry continua à tirer mais son chargeur finit par être vide. Il rangea son arme dans son holster et en sortit la clé anglaise. Mais il était trop tard : le zombi lui avait bondi dessus.
Harry se retrouva allongé sur le dos avec le poids du Pokémon zombi sur son torse. Le Grahyena tenta de lui arracher la gorge en claquant sa mâchoire. Harry se protégeait comme il pouvait puis finit par lui mettre un coup de poing qui l'envoya valdinguer sur le côté.
Harry se releva, saisit sa clé anglaise sur le sol et frappa de toutes ses forces sur le Grahyena. Les os se brisèrent sous la force des coups, le Grahyena avait du mal à se relever. L'agent du G.E.A.R lui décocha un cout sur le crâne. La clé s'enfonça dedans et cloua sur place le zombi, qui ne bougeait plus. Harry comprit alors que le seul moyen de tuer les morts-vivants était de les frapper ou de leur tirer sur la tête. Comme dans tous les films ou séries avec des zombis.
Il considéra le cadavre définitivement inanimé du Grahyena et sortit de l'entrepôt. Puis d'autres cris et hurlements se firent entendre entre les cloisons métalliques des couloirs. Harry réalisa alors que son combat avait dû ameuter tous les morts-vivants.
_Harry ? dit May à la radio. Harry, qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi tous ces cris ?
_C'est moi, lui dit-il. J'ai affronté un autre zombi et ça a dû alerter les autres morts-vivants.
_Tu dois te tirer d'ici, Harry, lui dit Ivan. Cours avant qu'ils n'arrivent. Dépêche-toi ! On te rejoint aussi vite que possible !
L'agent ne se fit pas prier et prit ses jambes à son cou.
Il parcourut le couloir et poussa la porte par laquelle il était passé brutalement. Les cris se faisaient de plus en plus proches.
Harry continuait de courir. Il tourna presque à angle droit dans un passage et bouscula d'un coup d'épaule une porte.
Il s'arrêta net devant une vision d'horreur : un homme, mort depuis un moment, se faisait vider de ses organes par un Migalos. Le Pokémon Insecte regarda le nouveau venu d'un air intrigué et commença par être vite intéressé.
Il descendit du plafond duquel il était suspendu, tenant toujours entre ses mandibules son repas, et se posa délicatement sur le sol grillagé. Il s'avança lentement vers Harry qui restait immobile devant ce spectacle. Celui-ci releva sa main avec sa clé anglaise, prêt à frapper.
_Ne t'approche pas de moi, connard ! dit-il en assénant son coup sur la tête du Pokémon.
La carapace du Migalos résista au premier coup mais eut le visage à moitié déformé. Le Pokémon continua à s'avancer en grognant avec fureur.
Il se jeta sur le visage d'Harry mais ce dernier réussit à esquiver d'un pas sur le côté. L'araignée se remit sur ses pattes et lança un regard furieux vers sa proie qui prit la fuite de suite.
L'agent continua sa course, mit sa clé dans sa poche et se saisit de son M92. Il changea de chargeur, arma tout en continuant de courir. Il freina net et voyant débarqué du couloir un autre zombi, un Machopeur cette fois.
Un deuxième apparut derrière lui et Harry se retrouva prit au piège.
Les deux Pokémons avançaient en titubant, la démarche typique du zombi. Le premier, en face d'Harry, commença à accélérer la cadence, les yeux d'un rouge sanglant, les intestins lui pendant hors de son ventre et le visage à moitié dévoré par la vermine.
Harry visa alors la tête de son ennemi et tira. La balle traversa la boite crânienne comme s'il s'agissait de verre et le Pokémon catcheur s'effondra lourdement sur le sol.
Le deuxième Machopeur commença à courir vers Harry en grognant de plus en plus fort et en ouvrant la bouche bien en grand. L'os de la mâchoire était d'ailleurs à moitié détaché.
D'autres zombis apparurent derrière lui : un Insécateur, peut-être le même que les trois agents avaient vu tout à l'heure, des Grahyena, des Rattatac et surtout le Migalos de tout à l'heure.
Harry vida son chargeur sur quelques-uns, puis courut vers les marches d'escaliers menant vers l'étage supérieur pour rejoindre le reste de son équipe, tout en s'éclairant de sa lampe torche.
Il continua sa course vers la porte fortifiée tout au bout de l'allée après les escaliers.
Le souffle commença à lui manquer. Il franchit le seuil, poussa la lourde porte sur ses gonds et la verrouilla en faisant tourner le mécanisme de fermeture hermétique.
Il entendit la meute de zombis heurter la porte et la frapper pour tenter de la forcer. Harry finit par s'appuyer contre elle et glissa tout le long jusqu'à être assis sur le sol. Il leva la tête en reprenant son souffle et regarda le plafond tuyauté.
Il remarqua une ombre se déplacer entre la tuyauterie. Puis l'ombre fit place au Migalos qu'il avait frappé. Il s'était sûrement faufilé dans les conduits peu avant qu'ils ne furent verrouillés.
Harry se releva subitement et reprit sa course tandis que le zombi s'écrasa lourdement là où l'agent était assis il y avait peu. La course-poursuite se poursuivit jusqu'à ce qu'Harry se fut retrouvé allongé sur le ventre.
Le poids du Migalos l'avait fait s'écraser le nez par terre. Le Pokémon allait lui planter ses mandibules dans l'omoplate. Une détonation s'en suivit. L'araignée se retrouva un mètre en arrière, la tête explosé, du sang s'écoulant sur le sol.
_Harry ! Tout va bien ? fit la voix d'Ivan.
_Oui, ça va... dit-il.
_Combien ils étaient ? demanda May en pointant son pistolet en direction de la porte hermétiquement fermée.
_J'en sais rien, je n'ai pas pu les compter... Mais ils sont toute une meute. J'ai bien peur que tout le Complexe Zeus soit... Infecté. On doit remettre le courant en marche pour constater l'étendue des dégâts.
_Bonne idée, lui fit remarquer Ivan. On va remettre en marche le générateur. Tu peux marcher ?
_Oui, aucun souci, aucun ne m'a eu. Heureusement.
Le groupe de trois se mit en marche vers la grande salle de l'alimentation principale.

Quelques minutes plus tard, May poussa la porte du générateur.
Harry et Ivan montèrent m'échelle vers la passerelle et chacun se mit en place devant sa console de contrôle.
Harry enfonça la clé d'activation dans la fente. Ivan lança le compte à rebours. Un, deux, trois... Clic ! Les deux agents tournèrent leur clé simultanément. Les turbines démarrèrent, un plan de tout Pacifique-1 montra, par l'intermédiaire de petites diodes, que tous les secteurs étaient à nouveau alimentés en électricité.
_Génial, dit Ivan. Au moins, un truc qui marche. Maintenant, on va pouvoir retrouver la salle de sécurité générale et on va pouvoir visionner les vidéos prises par les caméras. On pourra même trouver des armes si la chance nous sourit.
_Alors en route, dit May en visionnant sur son petit ordinateur le chemin menant. Suivez la guide. On va pouvoir changer d'air.
Les trois agents sortirent de la salle après avoir vérifié que tout fonctionnait sans problème.
Ils remontèrent les escaliers de service et se retrouvèrent à nouveau dans le hall d'accueil principal. May s'engagea dans une des deux portes, celle à gauche du comptoir d'enregistrement, et ils se retrouvèrent tous dans une pièce faisant penser à une salle d'attente.
_Probablement une sorte de terminal pour les voyageurs, commenta Ivan. Dire que maintenant, même un lieu de travail devient une attraction touristique... Vous imaginez si on fait visiter les bureaux du G.E.A.R ?
_Ca ne te déplairait pas d'être pris en photo avec des fans et d'avoir des demandes d'autographes, hein ? le taquina May.
_Restez concentrés, tous les deux, dit Harry. On peut tomber sur n'importe quoi.
La salle de sécurité générale se trouvait juste après le poste de détecteurs à métaux, au fond du terminal.
Une inscription montrant bien que la zone n'était accessible qu'aux « personnes autorisées seulement » suffit à leur dire qu'ils étaient arrivés. Un lecteur de carte se trouvait sur le côté avec une diode rouge allumée.
Harry sortit alors son matériel et commença à crocheter électroniquement la serrure. Il ouvrit le boitier du lecteur avec un tournevis et commença à contourner les circuits.
Au bout de quelques minutes, la diode passa au vert et la porte à serrure magnétique s'ouvrit toute seule, pivotant sur ses gonds en silence.
Le groupe entra, referma la porte et la verrouillèrent pour empêcher un quelconque zombi d'entrer. Ils se déplacèrent dans un étroit couloir, laissant de la place pour deux personnes maximum, et arrivèrent devant une porte avec un écriteau « poste de surveillance générale ».
Harry vérifia si elle n'était pas verrouillée. Il tourna la poignée, ouvrit en grand et entra.
La grande salle avec un mur recouvert par un écran géant était vide. Personne.
Une grille d'aération gisait sur le sol, des tâches de sang un peu partout. Les morts-vivants étaient quand même entrés par les conduits d'aérations, comme toujours.
May prit un des fauteuils vacants et commença à pianoter sur le clavier. L'écran géant mural se mit à s'allumer de part en part. Harry et Ivan fouillèrent la salle pour sécuriser la zone.
_Hé, Harry ! dit Ivan qui se tenait devant une porte.
_Ouais ?
_Viens voir ça.
Son coéquipier le rejoignit et se plaça à côté de la porte. Chacun à couvert, Ivan commença à compter. Un, deux, trois... Il défonça la porte et Harry pointa son pistolet devant eux pour assurer une couverture. Il n'y avait rien à signaler, mais ils firent une découverte intéressante.
_Une armurerie ! dit Ivan. Ça tombe bien, j'avais peur de tomber à court de munition... Et puis, on pourra mieux s'équiper de cette façon.
_Ça, tu l'as dit, lui dit Harry en prenant un fusil à pompe M870.
Il vérifia l'état de l'arme, le mécanisme puis partit à la recherche de cartouches. Ivan dégota des fusils d'assaut M4 et des accessoires de visée « point rouge » ainsi que des lampes tactiques.
Il trouva les caisses à munitions, les magasins pour les armes et des gilets tactiques ainsi que des porte-chargeur. Il s'en équipa, prit un fusil d'assaut, installa une lampe tactique et un viseur point-rouge.
Harry fit de même, prit trois magasins supplémentaires en plus de celui de son arme, les chargea et les rangea dans les poches pour chargeurs de son gilet tactique.
Il vérifia l'état de son équipement, remplit ses poches d'autres munitions pour son pistolet et son fusil à pompe, saisit une sangle tactique et un fourreau pour fusil à pompe.
En sortant de l'armurerie, Harry et Ivan avaient l'apparence de vrais soldats. May se détourna de ses écrans et les contempla.
_Je ne pense pas que vous puissiez gagner à un défilé de mode, si vous voulez mon avis, leur dit-elle.
_Tiens, prends ça, dit Ivan en posant l'équipement qu'il avait trouvé pour May sur une table. Tu en auras besoin pour affronter toutes ces saloperies.
_Merci, Ivan. Je m'en équiperai tout à l'heure.
Elle visionna les derniers enregistrements vidéo de tous les Complexes de Pacifique-1. L'écran mural était lui-même divisé en plusieurs petits écrans, chacun montrait un endroit de la super-mine.
_J'ai trouvé quelque chose, dit-elle soudainement.
Harry et Ivan levèrent la tête vers l'écran mural. May effectua un zoom sur un des enregistrements vidéo.
Ils virent tous trois Diamond et Ian, accompagnés de l'Elekable de Diamond, en train de tourner en rond dans l'atrium du complexe Hadès.
_Enfin des survivants, dit Harry. Et ces gamins ont dû affronter des morts-vivants, vu l'état dans lequel sont leurs vêtements. Tu peux nous les localiser ? On va aller les chercher.
_C'est déjà fait, lui dit May avec un sourire en coin. Ils sont dans l'atrium du Complexe Hadès.
_Attends, dit soudainement Ivan. Sur un des écrans en bas à gauche, celui qui est tout en bas... Tu peux nous faire un zoom ?
May s'exécuta et les trois agents virent un groupe d'hommes portant tous un uniforme noir et rouge se déplacer avec des fusils d'assaut AK47 en courant dans les couloirs.
_Sûrement les terroristes de la Team Obscure, dit Harry. Où sont-ils ?
_En route vers l'atrium, dans le Complexe Hadès, dit May. Ils se dirigent vers les enfants...
_On dirait que nous ne sommes pas les seuls à chercher des survivants, dit Ivan.