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Belle amie de Décybelle



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Informations

» Auteur : Décybelle - Voir le profil
» Créé le 13/07/2011 à 17:37
» Dernière mise à jour le 27/08/2012 à 17:52

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Chapitre 2
Zoroark s'éveilla lentement. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, le voir bouger dans le coin de mon œil m'en extirpai et me fis descendre de mon nuage. Ses paupières maquillées de rouge s'ouvrirent doucement et découvrirent ses belles pupilles bleues cristallines. Il secoua doucement la tête.

-Bonjour la Belle au Bois Dormant. dis-je en rigolant.

Effectivement, cela faisait deux heure et demi que Zoroark dormait. Ma mère aussi soit dit-en passant... Il tourna sa tête vers moi et plongea son regard dans le miens. Puis, il regarda son bandage et essaya de se redresser. Un peu brusquement. Ses pattes avant fléchirent et il retomba dans la paille. Je me dirigeai vers lui.

-Doucement...

Je le pris délicatement pour l'aider. Pur réflexe naturel : Zoroark me mordit violemment le bras, à mon seul contact sur lui. Je ne réagis pas malgré la douleur transcendante qui m'électrisa le bras. Il y eu un instant ou un grand silence s'installa entre nous. Puis, je sentis l'étau de ses mâchoires se relâcher, progressivement. Zoroark lâcha mon bras, lentement. Je lui caressai la tête. Pendant plusieurs minutes... Il fallait à tout pris qu'il comprenne que je ne lui voulait aucun mal. Il ne pouvait pas me faire grand chose dans l'état ou il était pour le moment, mais quand il sera rétabli, si une minuscule confiance ne s'était pas établie entre lui et moi, il pourra me tuer, sans aucun problème. Mes doigts se perdirent dans les longs poils soyeux de sa crinière. Zoroark ferma les yeux et se laissa faire. Puis, mes mains descendirent vers son ventre sans toucher sa blessure et je commençai à le redresser. Zoroark essaya donc de se relever avec moi. Une fois sur ses pattes, il tenta de faire un pas. Il chuta une nouvelle fois. Je le rattrapai, le remis sur ses pattes. Zoroark fis quelques pas tremblants. J'avais l'impression d'apprendre a marcher à un enfant, et j'adorais ça...
Je le lâchais progressivement, tout doucement, Zoroark marcha lentement et prudemment pendant quelques secondes, presque sans mon aide. Puis, il se redirigea vers moi, alors que je le regardai, sur les genoux. Il s'assit en face de moi et me plongea son regard dans le miens.

-Zoroark...

Il se contenta pour toute réponse de pencher la tête sur le coté. Une intervalle s'installa... Nous nous découvrions physiquement, dans ce silence, nos calmes respirations s'entrechoquant irrégulièrement. C'est alors que tout se brisa.

-Ophélie ? Ou es-tu ?

Zoroark regarda dehors, vivement. La voix de ma mère nous parvint du balcon de la chambre de mes parents et je me relevai rapidement.

-Je... Je suis dans la grange ! lui hurlai-je alors que je me retournai vers Zoroark pour lui dire à voix basse : ne bouge pas, je reviens tout de suite... !

Je pris mon ordinateur, mon carnet de croquis ainsi que mon crayon à papier et ma gomme et sortis de la grange. Zoroark me suivit du regard jusqu'à ce que je disparaisse de son champ de vision...
Arrivée sur le seuil de la porte de chez moi, je la refermai doucement... Puis montai les escaliers sur la pointe les pieds. Mais ces traîtres grincent à chacun de mes pas !
Je levai la tête et vis ma mère sortir de sa chambre en s'étirant longuement.
Elle me sourit en me voyant passer. Je lui rendit son expression et entrai dans ma chambre.
Je posai mon ordinateur sur mon bureau ainsi que mon carnet et mes outils. J'ouvrai mon cahier à gribouillis et regardai les nombreux dessins encombrant lourdement toutes les feuilles... Je tournai les pages lentement... Puis tombai sur le dessin que je venais de faire de Zoroark... Et sursautai alors que j'entendais ma mère hurler.

-Hiiiii, un Mimigaaaaaaaal !! Ophéliiiiie !!!

Je soupirai et descendis les escaliers rapidement. Effectivement, un Mimigal de la taille d'une pièce de Pokédollards se promenait gaiement sur le comptoir de la cuisine, ignorant complétement les cris affolés de ma mère.

-Fait la partir s'il te plais !! dis ma mère la voix tremblante. Viiite !

Je me dirigeai vers le Mimigal, posai ma mains devant son corps et ses pattes rouges gravirent la paume de ma main, après un court arrêt d'hésitation. Un frisson parcouru ma mère à l'idée que je puisse toucher une bête pareille. J'ouvris la fenêtre et le Mimigal descendit de ma main, puis escalada le mur pour aller se cacher sous les tuiles bleues de la maison.
Ma mère se décrispa.

-Ouf, merci... Tu as faim ? me demandai-elle en souriant.
-Oui !
-Très diététique : Steak-frites ?
-Oh oui !! lui dis-je en remontant allégrement les escaliers.

Je commençai à penser que je devrais aller voir Zoroark... Il fallait aussi que je lui trouve un nom, je n'allais pas l'appeler comme ça tout le temps.
Non, non, que dis-je ?!
Pas de nom ni de surnom, surtout pas, sinon je vais m'attacher à lui et je ne pourrais jamais le relâcher. Je redescendis finalement les escaliers et je ne vis pas ma mère dans la cuisine...
Quelques minutes plus tard, j'entrai dans la grange.
Les oreilles de Zoroark frémirent au grincement de la lourde porte et, lui qui était sagement couché dans son lit de paille, leva la tête. Quand il me vis, il se leva précautionneusement et se dirigea vers moi.

-Excuse moi de pas être revenue tout de suite...

Zoroark se posa devant moi. Je lui dis doucement :

-Écoute, je t'ai préparé quelque chose. Je vais manger dans pas longtemps, je te l'apporterais après. Je vais essayer de revenir le plus vite possible, ne t'inquiète pas.

Zoroark s'approcha encore plus de moi. Il regarda dehors avec envie en suivant des yeux deux Nirondelle passer en chantant...

-Je sais que ça dois être dur de rester ici pour toi... Mais tu dois te rétablir avant de pouvoir retourner dans la forêt. Je te promet que dès que tu est en état, je t'y retournerais.

Zoroark me regarda et j'eus l'impression de voir comme un sourire sur son visage.

-Ophélie, on mange !

La voix de ma mère me parvient. Les oreilles de Zoroark se dressèrent. J'effleurai de ma main les poils soyeux de sa joue. Je lui murmura que je revenais dans pas longtemps.
En entrant chez moi, je commençai à mettre la table quand ma mère me demanda :

-Au fait Ophélie, j'avais acheté quatre morceaux de viande, il n'en reste plus que trois, tu y a touché ?
-Euh... Tu sais, avant-hier, je t'ai dit que j'avais un p'tit creux et que j'avais manger sans t'attendre... Bah j'en m'en étais fait un.
-Ah, d'accord. me dit elle en souriant.

Elle m'a cru... Je soupirai intérieurement. Non en fait, je venait de faucher l'un des quatre morceaux pour le repas Zoroark... Il fallait bien que je lui trouve quelque chose à se mettre sous la dent...
Le diner se déroula relativement rapidement et après que ma mère soit partie sous la douche, je sortis du fin fond du frigo le morceau de viande que j'avais enroulé dans de l'aluminium. Je filai vers la grange avec une petite assiette. Je m'approchai de Zoroark et lui déposa la viande sous le museau. Il me regarda, de l'espoir plein les yeux.

-Régale toi mon grand. lui soufflai-je en souriant.

Il ne se le fit pas dire deux fois. Je m'adossai lourdement contre la botte de paille et fermai les yeux. Je tournai mon regard vers Zoroark. Vers son ventre plus précisément. Je... Je rêve ou je vois des tétines ? Je m'approchai de Zoroark et lui touchai le ventre en m'excusant de la déranger. Il... Enfin elle a bien des mamelles... Je la regardai. Elle aussi, visiblement dérangée que j'ai interrompu son repas. Et vu que je ne disais plus rien, elle se remis a manger.
Comment avais-je fait pour ne pas m'en rendre compte, franchement ?