The ants' attack [one-shot] de Zephiel

[Musique : A World of Sorrow] (Ctrl enfoncé + clic)

Loin de notre chère planète Terre, dans un monde éloigné où règnent les Pokémons, dans une campagne isolé de toute ville, vit un enfant de 15 ans, un Chimpenfeu, dénommé Ricky. Ricky est un pauvre paysan, sa mère est morte en lui donnant naissance. C'est son père, un Simiabraz, qui l'éduque, qui lui apprend le métier. Leur ferme est délabrée, presque insalubre, et surtout très petite.

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Non-loin de là, un Teddiursia de 5 ans, surnommé Teddou, se promènent avec sa mère Ursaring. Teddou, à l'inverse de Ricky, a perdu son père, lui. Ce dernier était un marin reconnu, mais lorsqu'il disparu dans une expédition, présumé mort, sa famille a tout perdu. Argent, maison, espoir. Ce sont des amies de la mère qui les aident à refaire surface, mais en vain.

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Là, Ricky brûle des feuilles mortes, à l'ombre du seul arbre de la propriété en bon état. Il vient de labourer la terre, toute sèche et misérable. Parfois, une larme coule de son œil, malgré lui. Pendant le temps libre accordé par son père, bon tout de même avec le pauvre Chimpenfeu, ce dernier à l'habitude de regarder une fourmilière se trouvant juste à côté de leur cabane à outils. Il leur donne des graines quand il peut, embellit un peu leur trou. Mais ce jour-là, il n'y a rien. Après avoir pensé qu'elle ont « déménagé » et les avoir longuement recherché, Ricky abandonne et se remet à son dur labeur. Mais quand il arrive, l'arbre sous lequel il brûle habituellement ses feuilles mortes n'est plus là ! Ricky tombe à terre tant il est stupéfait. Est-il au mauvais endroit ? Impossible ! D'ailleurs, il connaît cette ferme depuis toujours. Le Chimpenfeu s'approche alors. Il ne trouve qu'un semblant de souche, comme si l'arbre a été rongé. Lorsque Ricky se retourne, il voit une horde de toutes petites bêtes noires, des milliards, s'avancer dans un front.

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A quelques kilomètres de là, où se trouvent Teddou et sa mère, un front semblable s'approche. Les voilà encerclés. Mais les minuscules bêtes noires sont bien moins nombreuses que dans l'autre cas. Alors que tout semble perdu, la mère Ursaring saisit son petit et le lance le plus loin qu'elle peut. Le Teddiursia s'évanouit. Les petites bêtes dévorent alors sa mère, et une fois cela fait, s'éloignent en épargnant l'enfant.

« Maman ! MAMAN ! crie Teddou qui vient de reprendre conscience. Où es-tu ? S'il-te-plaît réponds-moi ! »

Teddou s'effondre maintenant en larmes. Il vient de comprendre qu'il ne reverrait jamais sa mère.

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Ricky court alerter son père qui est en train d'empiler les sacs de graines à l'intérieur de la ferme. Les bêtes, vraisemblablement des insectes, ont déjà dévoré au moins un quart de la récolte ! Affolé, le Simiabraz va voir cette hécatombe par la fenêtre.

« Mais... Ce sont des fourmis ! s'écrie le singe de flammes père. Les... Elles bouffent tout !
- Oh non, déjà qu'on a pas beaucoup d'argent ! Eh, mais... C'est quoi, là-bas ?
- On dirait un gosse. Mais... il va se faire tuer ! Je vais le secourir. Toi, reste-là ! »

Cet enfant, c'est Teddou. Les fourmis semblent faire une pause maintenant...

Dix minutes plus tard, le père de Ricky rentre dans la ferme accompagné du petit Teddiursia, tout à fait apeuré. Les fourmis reprennent leur avancée.

« La situation est critique, fiston. Cette baraque tiendra pas longtemps face à ces bestioles. Elles rongent tout sur leur passage. On peut pas fuir, y'en a de partout. Je vais barricader la ferme avec le reste des planches. Si je reviens pas, eh bien... »

Le Simiabraz prend alors un marteau sur la table, des clous, et sort, laissant là le jeune Chimpenfeu et le petit Teddiursia. Après une heure, il n'est toujours pas rentré. Les fourmis ne sont plus qu'à quelques dizaines de mètres de la masure.

« C'est fini, il doit être mort, complètement dévoré, marmonne Ricky en essuyant ses larmes. Et maintenant c'est à notre tour...
- Ma mère...
- Quoi ?
- Ma mère a... a été dévorée ! éclate Teddou. Et mon père... Je l'ai plus non plus !
- Je comprends ta peine, petit. La mienne aussi est morte. Mais ma peine est moins grande : je ne l'ai jamais vu. Mais mon père... »

Ils s'arrêtent subitement. Les fourmis ont rongé le mur, et s'apprêtent à faire de même avec eux.


Lorsque ces horribles insectes ont sauté sur Ricky, il a fermé les yeux et n'a pas bougé.