Dream Team - Premier Jet
Chapitre 1 - Commençons doucement : Moosh le Débutant !
Le Pays de Slove. Une grande contrée rurale remplie de déserts verts, comprenant moult prés et prairies, des haies et de petites forêts. Un pays calme où de nombreux villages ont poussé, attirés par cette atmosphère simple et délicate au cœur de laquelle…
DING DONG ! DING DONG !
- DEGAGEZ ! DEGAGEZ TOUT LE MONDE !!! C'EST UNE URGENCE !!!
… Hm… Voici le petit village de Kilomètre qui un jour habituel est calme. Les habitants sont pour la plupart des petits vieux paisibles qui ne cherchent qu'à vivre tranquillement. Mais il y a dans ce village un jeune homme un peu particulier qui habite une grande maison à l'autre bout du village.
En attendant, cette personne qui crie, c'est une grande et belle jeune femme. Elle est vêtue d'un t-shirt trop court blanc et d'un minishort rose qui découvre largement ses jambes. En guise de vêtement plus convenable elle portait un long manteau de fourrure rose avec une bordure blanche. Elle avait un visage très clair mais les sourcils froncés, en colère. Ses cheveux comme ses sourcils d'ailleurs, étaient noirs, relativement courts et laissaient des mèches tomber sur son front mais rien derrière sa tête. Elle portait sur son manteau un signe en forme de croix rouge trop grande dans un cercle blanc. Elle était suivie par une petite vieille avec un chignon, un châle orange sur une robe violette, portant des lunettes et une cloche. La cloche tintait comme pour avertir tout le monde.
La jeune arriva près d'une clôture. La vieille continuait à faire sonner sa cloche.
« Elle peut pas arrêter la vieille carne ? » songea un villageois.
« Quel tintamarre… »
« Et j'avais quitté la ville pour un endroit reposant… »
- SORTEZ DE CETTE MAISON ! NOUS SOMMES L'EQUIPE MEDICALE DU VILLAGE VOISIN DE POUCE ! VOUS AVEZ SOLLICITE PAR TELEGRAPHE UNE INTERVENTION !
Jeune et vieille femme observaient la maisonnée. Une porte s'ouvrit doucement et un drapeau blanc sortit.
- Ne tirez pas, je suis innocent, je ne sais pas ce que j'ai fait…
- CRETIN ! VOUS NOUS AVEZ APPELE !
- C'est vous les médecins ?!
- OUI ! Grommela la jeune femme.
- … D'accord, j'arrive.
Cela prit du temps. La jeune femme était étonnée. Que pouvait-il bien se passer dans cette demeure ? Par les fenêtres, la vieille aperçut un Soporifik qui portait du linge, et par une autre une troupe de Roucool qui étendait des serviettes.
On vit alors sortir par la porte un jeune garçon portant un t-shirt blanc et un pantalon noir. Il avait des cheveux blonds et semblait quelque peu menu. Il avait de grands yeux bleus et semblait tout sauf dangereux. La jeune doctoresse se renfrogna en voyant qu'il était monté sur un Doduo. L'oiseau regardait sur les côtés, apparemment craintif.
- … C'est une blague je présume ?!
- Pas du tout, c'est assez long de l'atteler, en plus généralement il veut du grain au même moment, comme par hasard…
Doduo tourna ses deux têtes vers le jeune homme qui haussa les sourcils.
-Fais pas ton surpris ! Tu sais que c'est vrai !
Le Pokémon commença à picorer son maître.
- Arrête ! J'vais tomber ! Argh !!
- Hmph… Venez, Docteur Valentine, ce garçon est un plaisantin qui a voulu nous déranger…
- Pas du tout, j'ai vraiment besoin de vous ! Geignit le gamin en calmant son Pokémon.
La jeune femme soupira alors que la vieille s'avançait. La jeune la suivit mais le gamin l'empêcha de passer.
- … C'est une plaisanterie, encore ? Tu m'as stoppée pourquoi ?
- Tout simplement parce que…
- Je vois, tu as remarqué que j'avais une belle poitrine et les jambes découvertes, hein ? Tu es déjà un petit vicieux à ton âge ?! Décidément c'est de plus en plus jeune…
- … C'est la grand-mère qui porte la valise, toi tu n'as pas de matériel, je ne laisse entrer personne chez moi sans qu'il n'ait une bonne raison.
La jeune femme se mit en colère.
- !!!… MISERABLE AVORTON QUAND JE PENSE QU'ON SE DEPLACE AVEC LE DOCTEUR VALENTINE EXPRES POUR TOI DEPUIS LE VILLAGE VOISIN PARCE QUE TU NOUS AS ENVOYE UN TELEGRAMME ! JE DEVRAIS TE DEMOLIR…
- Patty !!!
La jeune fille se tourna vers la vieille dans la maison qui laissait passer sa tête par la porte.
- J'ai besoin de toi.
- Je peux passer ? Sourit Patty, victorieuse, en regardant le gamin.
- Evidemment puisque la doctoresse te l'a demandé !
- Gnnnnnnnn Stupide gosse !
Patty et le jeune homme entrèrent dans la maison. La vieille dame soupira en observant un Coudlangue qui avait la tête coincée dans une machine à laver. Patty haussa les sourcils. Elle regarda le jeune homme qui était toujours sur son Doduo.
- … C'est une énorme plaisanterie, c'est ça ?
- Non, c'est un énorme Coudlangue ! Assura le gamin.
- … Tu me prends pour une idiote en plus ? Je déteste ça !
- Visiblement tu crois que tout est une plaisanterie, mais il y a aussi des choses qui sont simplement… des Coudlangue ! Constata Moosh.
Patty grommela. Elle observa la maison quelque peu mal rangée où se baladaient des Pokémon. Cela semblait quelque peu déprimant, le parquet, la poussière, le silence… Son visage s'adoucit et elle regarda l'enfant.
- … C'est quoi, ton nom ?
- Enfin, Patty, tu es stupide ou quoi ? Grommela la vieille.
Patty haussa les sourcils.
- Plaît-il ?
- C'est Moosh voyons, c'est l'orphelin de la ville. Ce n'est pas rare qu'il m'appelle comme ça pour des problèmes plus ou moins graves…
La vieille doctoresse Valentine sortit un Piafabec qui usait le bord de la machine à laver.
- Tu es bon pour changer le plastique de ta machine, Moosh.
- Zut…
- Ca ira, tu pourras le faire tout seul ?
- … On verra bien !
Patty regarda tristement Moosh.
- Pourquoi je ne l'ai jamais vu avant ?
- Parce que d'habitude tu restes au cabinet. Les gens du village n'apprécient pas trop tes méthodes, tu le sais bien… marmonna la vieille.
- Moosh… C'est ton vrai nom ?
Moosh secoua la tête.
- Son père n'a jamais donné son vrai nom à personne. Je ne sais même pas s'il le connait lui-même.
Patty regarda Moosh étonnée, tout comme la vieille femme. Moosh haussa les épaules sur le dos de son Doduo.
- Descends de là !
- Je suis chez moi !
- AH MAIS IL M'ENERVE !
- Il n'en a pas moins raison… songea tout haut la vieille.
La vieille continuait à picorer l'habitacle du contour du bac de la machine à laver.
- Comment s'est-il coincé là dedans ?
- Il prenait le linge et il a glissé sur une pizza… marmonna très simplement Moosh.
Chacun prenait son temps. Patty s'énervait de plus en plus.
- Doctoresse Valentine…
- Il faut y aller délicatement…
- Doctoresse Valentine, j'ai ma manucure à quatorze heures…
- Tu as vraiment besoin de ces fanfreluches…
Patty sembla entrer en mode Berserk. Elle sortit de sa Pokéball un Leveinard.
- LOVE BOMB !!!
Moosh s'étonna. Leveinard se saisit de son œuf et donna la fessée à Coudlangue.
- Aaaah… geignit le gamin.
- C'est pas vrai, comment veux-tu être infirmière…
La bombe explosa sur les fesses de Coudlangue qui, surpris, sortit brusquement la tête de la Machine à Laver.
- … avec des méthodes aussi brutales ! Soupira le docteur Valentine, habituée à ce genre de traitement apparemment.
- Coudlangue !!! Geignit Moosh, terrifié.
- Voilà, c'est fait ! Ca fera cent Runes ! Grogna Patty en tendant la main.
Moosh alla chercher l'argent en haut des escaliers. Patty regarda Valentine qui rangeait ses affaires.
- … C'est quoi ce môme ?
- Tu vas avoir du mal à le croire mais il a quatorze ans. Il paraît petit parce que monté sur son Doduo il a l'air minuscule. Et avec un Coudlangue, il a forcément l'air réduit.
Patty acquiesça.
- Néanmoins il est connu dans le village pour avoir son petit caractère. Tu l'as déjà remarqué, il est très pragmatique, et même si tu l'avais frappé tout à l'heure il se serait défendu bec et ongles mais tu n'aurais pas posé un pied dans la maison. C'est une détermination qu'il a hérité de son père.
- Qui est ?
- Pardon ?
- Son père. Qui c'est ?
- Je l'ignore !
Patty tomba des nues.
- Mais, euh…
- Il est venu il y a longtemps, il a déposé un bébé et il a dit au Maire…
« Aux yeux du Monde, cet enfant s'appelle désormais Moosh. Je veux qu'en souvenir de ce que j'ai fait pour ce pays, vous éleviez cet enfant comme l'enfant de ce village. Et si jamais un jour je reviens et qu'il est mort, disparu ou mal nourri, je réduirais cette place en cendres ! »
- Depuis ce jour évidemment, tout le village nourrit Moosh gratuitement de peur que son père ne revienne et ne détruise le village. Ce garçon n'a jamais payé pour se nourrir.
- Mais c'est qui ? Il a fait quoi pour ce pays ?
- J'en sais rien !
- … C'est une plaisanterie ?!
- Arrête de répéter ça tu vas passer pour une râleuse… Enfin vu la façon dont tu as délivré ce Coudlangue… D'ailleurs c'est un Pokémon qui a été laissé à Moosh par son père. Il était dans le couffin sous forme de Pokéball.
Patty plissa les yeux. « Il laisse un Excelangue à son fils ?! C'est trop bizarre ! Un Excelangue quand même… N'importe quoi ! »
- Néanmoins, Moosh est particulier. Tu as remarqué les Pokémon ici ?
- Oui, ce sont les siens…
- Absolument pas.
Patty s'étonna.
- Moosh a un feeling particulier avec les Pokémon. Tout comme son père.
- Mais c'est QUI son père ?!
- Pour la énième fois j'en sais rien !
Patty roula les yeux. « J'hallucine ! »
- Moosh a un problème.
- En effet et un gros : C'est qui, son père ?!
- Sais pas.
- Oh c'est encore plus intéressant…
Le docteur Valentine regarda son assistante qui perdait son sang-froid.
- VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE LA CONNERIE DE CETTE CONVERSATION ??? SON PÈRE A FAIT DES TAS DE TRUCS MAIS VOUS SAVEZ PAS QUI C'EST ???
- Bah non et personne ici ne sait !
- … Je laisse tomber.
- Il vaut mieux, oui, sinon tu n'as pas fini ma pauvre… Cet enfant est entouré de mystères. Comme je le disais, Moosh a un problème. Il voudrait partir. Son plus grand rêve est de former une équipe pour la Grande Ligue.
Patty haussa les sourcils.
- Vous voulez dire…
- Exact ! Après la victoire d'un mystérieux dresseur sur les membres de la Ligue Pokémon, ceux-ci étaient tellement découragés qu'ils ont démissionné de leur poste. Le laissant ainsi vacant. Quand la commission des combat de la Ligue Pokémon s'est aperçue des effets néfastes de cette défection, elle a tardé a réagir. Ce fut l'anarchie ! Plus d'arènes, plus de quête à effectuer… Chacun inventait ses règles, les gens ne combattaient plus normalement…
- Mais ça n'est pas comme cela aujourd'hui…
- Parce que le Conseil de la Ligue Inférieure a décrété que n'importe qui pouvait constituer une équipe de dresseurs. Cette équipe participerait à un tournoi, et en le remportant, constituerait la nouvelle instance supérieure en place qui déciderait elle-même du tournant à donner aux combats. Philosophie, règles, initiation…
- Les grands manitous, quoi !
- … Pour simplifier très grossièrement… Oui ! Et le problème, au final c'est que Moosh voudrait en être, cependant les villageois d'ici ne le laisseront pas partir comme ça… Tu vois pourquoi.
Patty acquiesça.
Moosh reparut avec le paiement.
- Et voilà madame !
- Merci mon petit. Et fais bien attention avec ton Coudlangue.
- Oui madame…
Les deux femmes sortirent. Patty s'apprêtait à reprendre leur conversation quand le jeune homme sortit sur le porche.
- Oh, et…
Patty et Valentine observaient Moosh qui s'inclina à quatre-vingt dix degrés.
- Mes excuses pour vous avoir fait déplacer.
Patty et le docteur Valentine acquiescèrent doucement. Les deux femmes repartirent.
- Je suis sûre qu'en vrai vous savez qui est son père.
- Pas du tout.
- C'est n'importe quoi quand même, vous réalisez ça ?!
Moosh observa les deux femmes partir et poussa un soupir. Il s'en retourna dans sa maison avec Coudlangue et Doduo qui le regardaient.
Moosh se souvenait de chaque tentative de départ, et tout ce qu'elles avaient impliqué.
« Non, Moosh, tu es trop jeune ! »
« Un moucheron comme toi ? Voyons, Moosh, c'est bien trop dangereux ! »
« Parce que tu penses que des gens accepteront de se joindre à toi ? »
« Moosh voyons, seuls les fous seraient prêts à faire une chose pareille ! »
Moosh grimaça puis pleura franchement.
- Pourquoi à chaque fois que je la ramène avec ça, les gens deviennent méchants…
Il commença à nettoyer le sol de sa maison, aidé par quelques Pokémon. Il continuait à rêver, des rêves de gloire, de victoire, de rencontres…
« C'est ça ma vie ! Voyager, rencontrer des gens… Je suis presque sûr qu'ils m'attendent quelque part… C'est décidé, demain, je m'en vais ! »
(Le lendemain)
- Qu… Quoi ?!!!
Moosh, monté sur son fidèle Doduo et accompagné par Coudlangue qui portait son sac, s'étonna. Alors que ce matin il avait tout préparé, un mur grillagé avait été dressé en travers de la seule sortie du village.
- Mais… Mais comment…
- Ah, Moosh, tu es là !
Moosh se tourna vers le Maire du village, un gros bonhomme avec un smoking et un chapeau haut de forme.
- Monsieur le Maire, vous avez encore oublié votre pantalon ! Geignit son assistante.
- Ah zut !! Grommela le Maire qui remarqua enfin qu'il était en caleçon.
« Avec des petits cœurs ?! » s'étonna Moosh.
Le Maire retrouva sa stature et approcha de Moosh.
- Moosh, désormais, ahem… Tu ne peux pas partir d'ici.
- Quoi ? Et si j'ai besoin d'aller chercher des fruits, des légumes…
- Il y a l'épicerie !
- Et si je veux aller me balader tout simplement ?
- ET OU AS-TU VU QUE LES GENS ALLAIENT SE BALADER, HEIN ?
Moosh regarda le Maire, stupéfait.
- Ouah… Vous avez fait un arrêté municipal pour ça ?! S'étonna Moosh.
- … Oui à l'instant !
Les villageois se demandaient si Moosh allait gober ça.
- … Bon très bien, je suppose que je dois me plier à la loi…
- Exactement !
Moosh fit demi-tour. Deux villageois déroulèrent le grillage pour laisser passer un banal chariot tiré par des Ponyta.
Moosh s'en retourna chez lui, désespéré. Une seule solution, il fallait qu'il parte la nuit en escaladant ce grillage.
Cependant les villageois le retinrent en installant des barbelés.
« C'est pas de veine… »
Une autre fois, une façade de maison avait carrément remplacé la sortie du village.
« Les équipes de construction vont de plus en plus vite ! »
Bref c'était l'impasse et Moosh commençait sérieusement à déprimer.
Quelques semaines plus tard, on entendit de nouveau la cloche tinter à travers le village. C'était le Maire qui avait un Miaouss malade.
- Ah pitié mesdames ! Sauvez mon Pokémon chéri !
- … Patty ?
- Hm… Il a fait une banale indigestion.
- Comme je le pensais… On va lui donner quelques décontractants…
- MONSIEUR LE MAIRE !
Le Maire s'étonna.
- Quoi ?
- C'est Moosh ! Il essaie de partir !
- Oh c'est pas possible ! Grommela le Maire.
Le Maire sortit précipitamment.
- Ah mais non ! Et le patient ! Geignit Valentine.
- REVENEZ ICI TOUT DE SUITE ! ET VOTRE MIAOUSS ! Beugla Patty.
- Pas le temps ! J'ai une urgence !
Patty fronça les sourcils. Elle se remémora une phrase prononcée par quelqu'un dans sa jeunesse.
« Il n'y a rien qui suscite autant l'urgence qu'un Pokémon malade ! Le docteur comme le dresseur se doivent de rester auprès du Pokémon. Si le dresseur part, c'est comme un abandon. Un déraisonnable et violent abandon… »
Patty regarda le docteur Valentine.
- Surveillez-le !
- J'ai pas vraiment le choix, tu vas partir de toute faç…
Patty s'échappa de la maison du Maire et le poursuivit.
Moosh n'osait pas courir, de peur d'être repéré - la dernière fois qu'il a couru avec Doduo sur le chemin de la sortie, il avait passé la journée chez la police car un arrêté municipal interdisait de courir avec un Doduo en direction de la sortie du village.
- S… Stop Moosh !!
- Oh non…
Il se tourna vers le maire qui semblait furieux.
-Moosh ! Tenterais-tu de transgresser d'un coup les deux-cent trente neuf arrêtés municipaux à propos du fait de quitter la ville ? Six volumes ont été publiés !!
- … P… pardonnez-moi monsieur le maire, je vais juste au village voisin…
- LA ROUTE vers le village le plus voisin est à l'opposée de ce chemin ! Par ici tout ce que tu trouveras c'est la rase campagne !
- …
Moosh baissa la tête et commença à pleurer.
- … j… J… Je vous en prie monsieur le Maire, laissez-moi partir !
- C'est hors de question ! Il y a des monstres dehors !
- Bah évidemment c'est des Pokémon ! Répondit calmement Moosh.
- SUFFIT ! TU NE PARTIRAS PAS DE CE VILLAGE ! JE TE L'INTERDIS !
- … P… Pitié…
- NON ! C'EST HORS DE…
Le Maire se prit alors un sac à main dans la tête. Il s'écroula par terre sous les yeux ahuris de Moosh et des villageois. Doduo pencha ses deux têtes sur le côté.
- VOUS, LA ! On ne laisse pas un Pokémon malade seul, d'autant plus quand c'est le sien !!
- Argh ! C… Comment oses-tu me frapper ? Je suis le Maire !
- Rien à foutre ! Vous n'avez pas à délaisser votre Pokémon malade ! Ca va à l'encontre de TOUTES les règles de la bienséance !
- M… Mais…
- Et pourquoi vous l'empêchez de partir ?! S'étonna Patty.
Moosh observait la scène, silencieusement.
Le Maire se releva et grommela puis se jeta vers Patty.
-SALE PETITE PESTE !!! ON NE S'ATTAQUE PAS A MOI COMME…
Patty sortit un Lippouti. Le Maire se retrouva couvert de neige.
- « Ice Stop » ! Pas un pas de plus ! On ne s'attaque pas à vous mais on ne s'attaque pas NON PLUS à un médecin mandaté par le pays ! « Petit mensonge ! »
- … M…
- Quant à toi, Moosh ou je sais pas quoi…
Moosh s'étonna et regarda Patty.
- … Si t'as envie de partir, te gêne pas. C'est pas parce que ton père les a menacés de destruction que tu dois te retenir !
- Silence, petite peste !! Grogna le Maire.
Moosh sembla réaliser un tas de trucs.
« Mince alors, elle a frappé le maire… »
« Elle est vraiment médecin ? »
« J'ai super faim moi… »
« Eh et si j'allais me prendre un sandwich ! »
« Quoi… »
- … TOUTE LA VILLE M'A MENTI ???
- Bah oui gros nigaud ! Soupira Patty. Ils ne voulaient pas que tu partes parce que sinon ton père qui t'a abandonné ici allait détruire le village !
Moosh sentit le ciel lui tomber sur la tête. Patty se mordilla les lèvres. Le gamin avait l'air bouleversé.
- RHAAAAA !!! TU VAS VOIR SALE PETITE…
Le Maire s'était délesté de la neige et s'apprêtait à gifler Patty. La main tendue en l'air se retrouva immobilisée par une langue. C'était le Coudlangue de Moosh qui était intervenu. Moosh semblait d'ailleurs en colère.
- Vous… Vous avez essayé de gâcher ma vie !
- A… Allons, ne prends pas cette histoire de Grande Ligue au sérieux !! Tu ne pourras jamais…
- … « Moosh Corde » !
Coudlangue ligota le maire et le balança dans une poubelle.
- AUGH !!
- Eh bah SI, je pourrais ! Je ferais ce que je peux, quitte à payer des gens, quitte à renoncer au poste de chef, quitte à m'allier avec n'importe qui même avec des rats de la pire espèce…
Patty frémit. « Ok d'accord c'est un gros taré ce môme ! »
- Monsieur le Maire !!
- Oh mon Dieu !
- Que se passe t-il ? S'étonna une petite vieille.
- Moosh a jeté le Maire à la poubelle !
- Noooon !
Moosh sembla quelque peu triste, mais finalement il tourna les talons pour partir définitivement de son village. Il tourna encore la tête vers sa maison, isolée.
« Eh, toi ! Approche ! Viens, c'est à manger, c'est pour toi ! »
« Quoi, tu veux rester ici ? »
« Avoir une famille de Pokémon c'est cool ! »
« A vous, au moins, on peut parler sans risque que vous vous énerviez… »
Moosh sentit ses yeux se remplir de larmes. Il se souvint de quelques contacts humains qu'il avait expérimenté dans ce village.
« - Voilà ton pain, mon garçon !
Silence de Moosh.
- … Les garçons polis répondent « Merci » !
- Pourquoi faire ?!
- … »
« Moosh ouvrit sa porte au facteur.
- C'est ton courrier, il y a une lettre recommandée, tu dois signer !
- … Non !
Moosh ferma la porte. Le facteur resta tout penaud devant la porte. »
« - M… Merci…
- Ah bah voilà enfin ! »
« - Euh… Bonjour Madame Sands !
- … Chérie, est-ce que le petit Moosh vient de te saluer ?
- On dirait bien oui… Il va pleuvoir ! »
Moosh soupira.
« Ouais, ouais… Ca va être dur de réunir plusieurs êtres humains pour former une équipe de dresseurs, mais… Faut bien que je me surpasse… »
Moosh quitta sa maison des yeux et regarda le village.
« …et que je fasse mieux que ce que j'ai piètrement accompli dans ce village… »
Le gamin allait s'en aller mais il s'arrêta, sentant qu'il devait faire quelque chose. Il se retourna vers Patty qui observait, encore stupéfaite, les villageois sortir le maire de sa poubelle.
- … P… Patty !
- ?! Hm ?!
- C'est bien Patty, ton nom, c'est ça ?
- Bah oui…
- …
Moosh prit une grande inspiration.
- Je n'oublierais jamais ce que tu viens de faire ! Grâce à toi j'ai réussi à partir de ce village ! Je ne sais pas comment te remercier, mais une chose est sûre, je n'oublierais jamais ton geste ! Si un jour j'arrive à la Grande Ligue avec toute ma troupe, ce sera uniquement grâce à toi !
Patty resta muette et ébahie devant cette déclaration.
- … MERCI, PATTY ! Et adieu !
Moosh partit fermement, cette fois. Patty tourna les talons, très touchée.
« Ce gamin… est juste pas croyable… »
Moosh partait pour la grande aventure, mais cela allait-il être aussi simple que cela pour lui ? Pas sûr. Tapis dans l'ombre, des dangers l'attendaient déjà…
Chapitre 2 - Suivi depuis le départ ?!
Sur le dos de Doduo et accompagné par Coudlangue, Moosh songeait déjà à ses plans de conquête. Pour autant il savait que ça n'allait pas être simple étant donné son manque flagrant d'habilité dans la communication avec les êtres humains.
- Hmmm… Et si je leur proposais des gâteaux… Je les fais plutôt bien, nan ?
Doduo et Coudlangue secouèrent la tête. Moosh soupira.
- Je vois, dans ce cas là je n'en ferais pas pour eux… Mais ça veut dire que vous ne les aimez pas non plus ?
Les Pokémon secouèrent la tête. Moosh haussa les épaules. Doduo et Coudlangue sourirent de leur méfait, se gardant du rabe de gâteaux pour plus tard. Moosh semblait inquiet.
- Et si je trouvais personne ? Et si personne ne voulait se joindre à un gamin ? Vous, vous me rejoindriez ?
Coudlangue et Doduo hochèrent la tête.
- Vous êtes pas objectifs, vous m'aimez bien… Et surtout vous êtes des Pokémon !
Les deux têtes de Doduo se levèrent, intriguées par une nouvelle présence. Moosh s'étonna.
- Tiens…
Moosh aperçut une femme qui venait à sa rencontre, en robe rose à paillettes avec de longs cheveux blonds comme les blés, silhouette longiligne avec un déhanché particulièrement rigide si bien qu'elle se déplaçait en tendant les avant-bras sur les côtés avec un air mécanique. Elle avait un très beau visage éclairé, le teint halé et surtout de grands yeux vert émeraude. Le jeune homme pencha la tête, intrigué par cette drôle de femme.
- AAAAH mais QUE VOIS-JE ! Quelle adorable petite chose ! Bonjour !
- …
- Je me présente je suis Candy Mellow dite « La Doucereuse » ! Ah ! Et toi qui es-tu ?
- … Moosh !
- Moosh ! C'est trop mignon ! Quelle adorable petite chose ! Dis-moi, Moosh…
- Oui…
- Souhaiterais-tu devenir un membre de mon équipe ? Je suis presque assurée de gagner le Tournoi de la Grande Ligue !
- Non ! (Clair, net !)
Candy haussa les sourcils
- Quoi ?! Pardon ? Ca n'était pas une demande avec une réponse ouverte ! J'EXIGE que tu rejoignes mon groupe !
- Euh… Pardonnez-moi mais moi je l'ai entendu comme ça : « Souhaitez-vous devenir un membre de mon équipe ? » Le souhait implique le choix et en ce cas là, mon choix est Non. Je veux être chef et pas second.
- Tu ne seras pas le second, j'ai déjà des dizaines d'alliés !
- C'est encore pire, je veux pas être le onzième… grommela Moosh d'un air embarrassé.
- SALE PETIT PRETENTIEUX ! TU VAS GOÛTER MON COURROUX !
- J'en veux bien si c'est une sorte de gâteau ! Sourit Moosh, gourmand.
Candy grogna et sortit trois Pokéball.
- Très bien, je vais devoir utiliser la force !
Entretemps au village de Pouce, Patty faisait son sac. Le docteur Valentine arriva derrière elle.
- Tu es sûre ?
Patty déposa les affaires dans sa sacoche.
- Oui, sûre. Je… Ne cherchez pas à comprendre, je sens que je dois le faire… Et de toute façon je suis arrivée en vous disant bien que c'était temporaire.
- … Mais ce jour là tu avais dix ans, aujourd'hui tu en as seize…
Patty continuait méthodiquement à faire son sac.
- Je suis sûre que tout comme moi au fond vous saviez bien qu'un jour je partirais.
- Moi ça ne m'arrange pas, je n'ai plus d'assistante, mais toi, tu pars quand même dans l'inconnu…
- Eh bien, croyez-le ou non, mais je suis tellement persuadé que ce gamin ira loin que je suis prête à le suivre malgré tout.
Le docteur Valentine acquiesça, résignée.
- Comme tu veux, c'est ta vie après tout.
- Ses mots… J'ai presque cru entendre le Docteur Folamour…
Le Docteur Valentine regarda Patty.
- Ca ne veut pas dire que quelqu'un t'appellera Docteur à ton tour un jour.
- … Je peux quand même prendre le manteau ?
- Bien sûr. Vous allez peut-être aller dans des régions froides, qui sait !
Patty plissa les yeux.
Sur le chemin que suivait Moosh, une scène atypique : Moosh continuait son chemin, poursuivi par Candy Mellow et ses Pokémon : Un Chaffreux et deux Chaglam.
- STOP ! ARRETE-TOI ! TU NE VOIS PAS QUE JE VEUX T'AFFRONTER !
- Tes Pokémon sont mal entretenus et mal nourris, ce serait immoral de ma part de t'affronter !
- N'importe quoi ! Mes petites chéries sont tout ce qu'il y a de plus mignonnes !
- Franchement non !
- SUFFIT ! JE NE TE LAISSERAIS PAS M'INSULTER PLUS LONGTEMPS ! Combo Griffe !!
Les trois Pokémon de Candy sautèrent sur Moosh, toujours monté sur Doduo. Coudlangue sortit sa langue qu'il enroula. Moosh se retourna et tendit le bras.
- « Moosh Claque » !
Coudlangue détendit sa langue et délivra un puissant coup qui largua les trois minets ad patres. Candy poussa un hurlement de terreur.
- AAAAAAH ! MES PETITES CHERIES !
- Au revoir !
- TU ES UN IMMONDE PETIT RAT ! A NOTRE PROCHAINE RENCONTRE JE TE DETRUIRAIS !
- Mais j'ai pas envie de te revoir moi !
- AAAAAGGGGNNNN !!!
Moosh s'en alla, plutôt intrigué. « Si on m'avait dit qu'il y avait des folles pareilles dehors ! Le Maire avait raison, y'a des monstres, pas ceux qu'on croit, c'est tout… »
Moosh s'arrêta devant un panneau.
« < Ville Forestière de Heaumegard.
> Village de Kilomètre »
- Voilà notre prochain objectif, Kilomètre !
Doduo et Coudlangue regardèrent Moosh qui haussa les sourcils.
- … Non, Heaumegard pardon ! Vaut mieux pas que je retourne à Kilomètre pour le moment en effet… D'après ce panneau le village est entouré par une forêt ! On n'a pas intérêt à s'y perdre…
Moosh se dirigea tranquillement vers la gauche, suivant le chemin de campagne alors que Patty quittait son village pour le rejoindre.
« J'espère que j'arriverais à te rattraper, Moosh… »
Au loin, la pauvre Candy Mellow récupérait ses matous sonnés.
- Mes pauvres bichons ! Maman va s'occuper de vous ! Maman va vous dorloter !!! Tu me le paieras, Moucheron ! Aucun homme ne dit non impunément à Candy Mellow !!
Le voyage de Moosh commençait de façon plutôt étrange mais pour autant le jeune garçon n'en était nullement démoralisé. Encore heureux !
Chapitre 3 - Patty arrive ! Le drame de Moosh !
- C'est super sympa, votre échoppe !
- N'est-ce pas ! Hahaha !
Le gros monsieur servit un sandwich à Moosh en plus des graines pour Doduo et des fruits pour Coudlangue. Lequel s'en lécha les babines.
- Non, Coudlangue, c'est pas pour toi ! Tu te crois où ! C'est pas comme ça que je t'ai appris à te tenir !
Coudlangue sembla désolé. Moosh secoua la tête.
- Petit, il faut me régler ma note !
- … Votre note… C'EST PAS GRATUIT ???
- … Non ! Certainement pas !
Moosh geignit et paya.
Une fois sur le chemin, il se plaignait toujours.
- Tout mon argent ! Il m'a pris tout mon argent ! Quel dommage ! Moi qui croyais que la nourriture était gratuite comme au village !
En effet comme les villageois de Kilomètre tenaient à ce que Moosh reste, la nourriture était pour lui gratuite. Gros chamboulement !
- Alors la nourriture ça se paie… Je me demande s'il y a d'autres choses qui se monnaient… Peut-être l'eau… Nan, l'eau ça se monnaie pas ! Si ?!
Coudlangue et Doduo semblaient ne pas comprendre la question.
- Je commence à croire qu'il y a trop de cultures différentes dans ce monde, ça va être dur de s'y habituer. Si seulement je pouvais recruter un combattant capable de m'en informer… Mais je suppose que ce genre de chose, n'importe qui peut les savoir…
- Mooooosh !
- Tiens, on crie mon nom.
Tout en disant ça, Moosh continuait à marcher, monté sur Doduo, sans se retourner. Coudlangue à ses côtés percevait bien la voix et agitait la tête pour savoir d'où elle venait.
- Je devrais songer à la cueillette de baies… Ca diminuerait drastiquement les coûts !
- Moooosh arrête-toi ! Je veux te parler, Moosh !
- Et je devrais aussi me procurer des gourdes… J'ai mal préparé mon voyage, je vais me retrouver à sec d'ici peu…
Moosh se prit une pierre derrière la tête et tomba de Doduo.
- MOOSH BORDEL CA FAIT VINGT MINUTES QUE JE T'APPELLE !!!
- Ouch… Non je suis sûr qu'en vrai ça fait moins de temps !
Patty grogna.
-Sale petit… Sale… HMPH ! Bon !!
- Qu'est-ce que tu veux ? J'ai oublié quelque chose ? Tu as des gourdes ???
Voyant le regard envieux de Moosh et jetant un œil à sa poitrine, Patty donna un coup de pied à Moosh.
- Aaaaaaïe ! J'ai fait quoi… ?!
- Bon Moosh je ne vais pas y aller par quatre chemins…
- C'est certain vu qu'il y en a qu'un seul…
Patty regarda Moosh, énervée. Moosh se tut et remontait sur Doduo.
- DESCENDS DE LA !
- Non, je dois rester sur son dos !
- Pourquoi ?!
Doduo grelottait. Moosh montrait son Pokémon comme si c'était une évidence.
- Sinon il a froid ! Moi je le réchauffe !
- C'EST N'IMPORTE QUOI !!! Grogna Patty.
- Tu grognes beaucoup pour rien, toi…
Elle le frappa encore et il tomba de nouveau.
- Mmmm… Mal !
- Je veux me joindre à toi ! Faire partie de ton truc d'équipe, là !
- Non. (Catégorique ! Clair et Net !)
- Excuse-moi de t'avoir frappé, mais tu es vraiment énervant ! Tu pourrais avoir besoin d'un médecin sur le chemin !
- Ca n'est pas question de ça, tu n'es pas une combattante, ça ne m'intéresse pas.
Patty se retint de tuer Moosh et de l'enterrer sur le chemin.
- … JE PROPOSE MON AIDE ! J'ACCEPTE GRATUITEMENT !
- Ah parce qu'il faut que je paye mes coéquipiers ? Hooon… Ca va être très, très compliqué !
- M… Mais nooooon !!! Ecoute. Imagine que Coudlangue se blesse ! Oh mon Dieu, il est au bord de la mort ! Tout est perdu si jamais tu ne le soignes pas !
Moosh regarda son Pokémon.
- Mais il va très bien !
- JE SAIS ABRUTI ! IMAGINE JUSTE !
- … C'est trop difficile.
Patty s'accroupit vers le sol. « Qu'est-ce que tu fais là, Patty ! Tu avais un avenir brillant dans ce petit village POURQUOI ES-TU PARTIIIIE !!! >_< »
- Où veux-tu en venir en fait ?
Patty se releva et regarda Moosh.
- Tu vas certainement avoir besoin d'un médecin au cours de ton aventure ! Je peux régénérer tes Pokémon et réparer les blessures les plus graves !
- … Mais j'ai pas souvent besoin du médecin, moi !
- Chez toi, pépère, non, évidemment, mais en l'occurrence tu pourrais en avoir besoin sur la route, avec les multiples dangers qu'elle comporte !!
- … J'vois toujours pas le lien entre le fait que je voyage et le fait que j'aie besoin d'un médecin ! Tu n'es pas une combattante, moi ça ne m'intéresse pas de t'avoir avec moi !
Patty fulmina. Quelques coups plus tard…
- Et maintenant, tu as besoin d'un médecin ?!
Moosh tâta ses bosses.
- Probablement…
- AH ! Ma présence est donc probablement indispensable !
- … Hm… Non, j'vois toujours pas pourquoi !
Patty brandit le poing.
- Si, je vois, je vois !! Pitié plus de coups !
- Bon ! Merci ! On y va ?
- Où ça ?!
Le vendeur de nourriture de tout à l'heure arriva.
- Petit ! Petit ! Tu as oublié de me payer les intérêts… Bonjour mademoiselle !
Moosh regarda Patty.
-… Ca se paie des intérêts pour la nourriture ?
Patty secoua la tête.
Peu après un vendeur itinérant volait à travers la lande, jeté par un Coudlangue.
- J'ai récupéré mon argent ! Merci, Patty, tu vas peut-être m'être utile en fait ! Tu n'es pas qu'un docteur débile !
Patty fit craquer ses poings entre eux. Un frisson d'effroi parcourut Moosh.
Chapitre 4 - Que le recrutement commence !
- Dis, Patty, t'as quel âge ?
- … Tu me demandes ça à cause de ma poitrine ?
- Mais c'est une obsession chez toi ! Soupira Moosh.
Patty frappa Moosh à nouveau.
- Tu pourrais me faire tomber de Doduo, t'es folle !
- T'AS QU'A DESCENDRE DE CE STUPIDE VOLATILE !
- Je t'ai déjà dit que…
Patty serra le poing histoire de montrer qui était la patronne. Moosh se fit tout petit.
- J'ai seize ans !
- QUOI ? Han nooooon !
- NON MAIS DIS DONC CA VEUT DIRE QUOI CA ? QUE JE SUIS VIEILLE ??
Elle le frappa de nouveau.
- TROP VIEILLE POUR TOI EN PLUS PETIT COCHON ???
- C'est pas possible, les filles c'est vraiment n'importe quoi…
- ARRRGNNNN………….
Moosh se frictionna le crâne.
- Pour aller au tournoi de la ligue j'ai besoin de recruter au moins trois personnes qui ont plus de dix-huit ans ! Comme ce sont des affaires importantes, ils préfèrent prendre des gens plus ou moins adultes !
- Ahon… C'est pour ça !
- Bah oui !
Moosh et Patty pénétrèrent dans une forêt.
- C'est lugubre… geignit Patty.
- Y'a pas d'interrupteur, on peut pas allumer la lumière.
- Evidemment c'est une forêt !
- Eh bah alors, te plains pas, c'est forcément lugubre !
Coudlangue et Doduo regardèrent leur maître, à terre et endolori. Patty grommela.
- Jusqu'à ce que j'arrive à discerner tes remarques sérieuses de ton humour…
- Ca va prendre longtemps pour que tu comprennes la différence ?!
Patty tendit le poing.
- PARDON PARDON !!
Un Papilord tourna autour de Patty. La créature orangée battait calmement des ailes en tournant autour de la jeune femme.
- Oh une bête !
- Une bête ?! S'étonna Moosh. Mais non c'est un Papilord…
- Je sais que c'est un Papilord, seulement il… AH !
Le Pokémon passa dans les cheveux de Patty et repartit.
- Mais il est malade !!
- Il doit aimer ton shampooing.
- Berk ! Je n'ai rien contre les insectes mais quand ils me fouillent les cheveux ils m'embêtent !
- Je note, je note…
- Ca ne vaut que pour les insectes hein… Euh… J'ai rien dit, garde en mémoire que ça m'embête !
-Si tu veux.
Moosh et Patty rencontrèrent alors un étrange Pokémon pourpre qui frappait contre les arbres. Un tatouage en croix blanche sur son épaule.
- Un Cradopaud ! Il est trop cool ! S'enquit Moosh.
- Il doit être dressé, Moosh, regarde ce tatouage…
- Tu crois ?
- Bah bien sûr.
- Oh. Dommage ça m'aurait plu d'en avoir un.
Le Pokémon cessa de taper et se mit face à Moosh et Doduo en tendant les doigts devant lui comme un bouclier.
- Wooooh ! Il est trop cool !
- Tu es incapable de t'imaginer quoi que ce soit mais tu as une notion du Cool ?
- Je suppose que c'est parce que je suis un garçon et toi une fille !
Moosh finit par terre alors que Patty caressait la tête de Doduo.
- Tu seras bien mieux par terre, Doduo a besoin de se reposer !
- Comment tu peux savoir ce que veut Doduo ?!
- Je suis médecin, souviens-toi !
- Hm… Coudlangue !
Le Pokémon à longue langue s'avança. Cradopaud sembla intrigué.
- Bon, quand il faut y aller… Léchouille !
Coudlangue lécha Cradopaud qui s'étonna de cette attaque. Moosh s'étonna de la non-réaction de Cradopaud.
- Bizarre…
- Je dirais plutôt : Ton attaque est nulle…
- C'est fait exprès, c'est un Pokémon que je veux capturer, pas battre !
- Mes excuses, monsieur le pro de la capture !
- Le sarcasme, beurk…
Patty plissa les yeux. Cradopaud sauta sur Coudlangue et utilisa Direct Toxik. Le Pokémon rose se prit une rafale de coups. Moosh observait, surpris.
- Ouah, il castagne bien !
- Oui, il castagne bien ton Pokémon, magnifique cette douleur sur son visage…
Mais Coudlangue n'avait pas mal. Il regarda Cradopaud qui était surpris de ne pas avoir frappé Coudlangue comme il l'aurait souhaité.
- Oh… « Son Coudlangue est résistant… »
- Ecrasement !
Coudlangue attendit que Cradopaud se rétablisse sur ses jambes et lui asséna un vif coup de pied. Cradopaud fut projeté en arrière.
- Il m'a l'air bien faible… marmonna Patty.
- Ce serait un peu débile qu'on capture les Pokémon déjà forts…
- … « Il n'a pas tort… Parle un peu moins, Patty… »
Moosh se saisit d'une Pokéball vide.
- Comment on fait, déjà…
- Euh… Moosh…
Cradopaud se releva, prêt à en découdre. Moosh grommelait.
- Tu vas encore te moquer de moi parce que je ne sais pas m'en servir ? Tu ne sais faire que ça ou quoi ? Je commence à croire que…
Cradopaud sauta, vindicatif et droit sur Doduo. Moosh l'observa, surpris. Patty haussa les sourcils, voyant le batracien se diriger vers elle et l'oiseau.
- « Doctor Curl !! »
Elle sortit Leveinard qui utilisa Boul'Armure pour protéger Doduo. Le Pokémon oiseau avait par précaution reculé d'un pas. Patty regarda le Pokémon Poison et Combat.
- Désolé, ce n'est pas ton adversaire…
- « Moosh Corde » !
Coudlangue attrapa Cradopaud et le balança au sol. Le Pokémon sembla paralysé. Moosh soupira.
- Bon, je vais peut-être pouvoir le capturer cette fois…
Moosh frappa Cradopaud avec la Pokéball. Patty hurla.
- MAIS CA VA PAS NON ? ON CAPTURE PAS UN POKEMON COMME CA !
Cradopaud était rentré dans la Pokéball quand même.
- Bah tu vois, ça marche !
- LES DRESSEURS NORMAUX LANCENT LA POKEBALL !!
- Bon, bon… La prochaine fois je m'en souviendrais…
A quelques centaines de mètres de là, le Papilord de tout à l'heure arrivait à une cabane en bois située entre trois arbres. Il s'accrocha à un bras. L'homme renifla.
- … Une femme et un jeune homme… Deux Pokémon… Je vois.
Chapitre 5 - Rencontre avec Jean Georges !
La forêt était relativement claire. Moosh et Patty marchaient depuis quatre jours au total, et une journée entière avait été consacrée à la traversée de cette forêt.
- Cet endroit est gigantesque, ce n'est pas humain !
- Evidemment que ce n'est pas humain c'est une forêt.
- … « Courage, Patty, tu vas finir par t'habituer à son humour pourri… » Tu sais où on va au moins ?
- … Non j'ai oublié le nom de la ville !
Patty cessa de poser des questions de ce genre à Moosh, elle n'aurait pas la force de le frapper tout au long de ce voyage.
Cradopaud marchait devant Doduo sur lequel Moosh était toujours monté.
- C'est une drôle de conception du dressage…
- Comment ça ?
- Bah tu le laisses à tes côtés comme ça…
- Pour qu'il s'habitue. Je pense que si on considère un Pokémon comme son ami, il sera plus heureux de me défendre !
- … Ah, tu prends vraiment ce truc de Ligue Pokémon au sérieux ! Tu as une véritable idée de ce que tu veux imposer au monde ! C'est bien ça !
- Comment ça ? Imposer quoi à qui ?
- … Tu veux devenir le maître de la Ligue Pokémon et tu IGNORES en QUOI ça consiste ?!
- Bah je suppose que ça s'apprend !
- Ton travail consistera à adresser au monde ta propre philosophie du combat ! C'est toi qui régira les règles ! C'est toi qui expliquera aux gens la façon dont ils doivent s'affronter ! Le monde s'occupera de ses Pokémon comme tu le préconiseras !
- Ow… C'est trop, ça…
- Tu as bien ta conception du combat !
- … Ca m'échappe un peu… Moi tout ce que je veux c'est mener une équipe à la victoire !
Patty plissa les yeux.
- Ah…
- Oui, c'est tout ce qui m'intéresse !
- … Bizarre… Oh !
Moosh et Patty tombèrent devant un mur. Mais en levant la tête, ils s'aperçurent que c'était un Ursaring. Qui n'avait pas l'air commode, soit dit en passant.
- Oh mon… Oh mon Dieu ! Il faut partir !! Geignit Patty.
- …
Coudlangue, Cradopaud et Doduo s'étonnèrent. Le Pokémon Ours fit un pas vers les deux dresseurs qui reculèrent.
-WAAAAH ! MOOSH QU'EST-CE QUE TU ATTENDS ??? ON SE CASSE !
-… Direct Toxik !
Cradopaud sauta vers Ursaring. Patty crut devenir folle.
« Je rêve ! Il attaque !! »
Ursaring chassa Cradopaud d'un grand coup de patte.
- Oups, ça marche pas…
- ABRUTI TU ATTENDAIS UN MIRACLE PEUT-ETRE ???
- Je pensais qu'il allait recommencer son super coup de patte !
- S'entrainer en plein combat mais n'importe quoi !
- Tu devrais essayer, ça te rendrait plus forte.
Un homme apparut sur une branche, accroupi, scrutant de ses yeux verts les deux intrus. Il portait un Papilord sur son épaule.
- Quittez cet endroit immédiatement !
Moosh et Patty levèrent la tête vers un type habillé en vert et portant une longue cape rouge qui lui recouvrait l'épaule gauche et pendait de la branche. Ses vêtements étaient en deux nuances de vert différentes, une veste claire et un pantalon foncé, le tout agrémenté de chaussures de randonnée. Moosh était surpris en particulier par ce qu'ils voyaient de son visage : Deux yeux verts luisants et des cheveux rouges et longs attachés. Etrangement il s'était caché le bas du visage avec un foulard.
- Ca alors ! Un homme avec des cheveux longs !! S'étonna Moosh.
- C'EST TOUT CE QUI TE MARQUE ? P… Pardon, monsieur l'homme des bois… « Il faut soigner Cradopaud au plus vite… »
- Allez vous-en. Vous n'êtes pas sur la piste pour aller en ville. Vous vous êtes égarés dans mon territoire.
- La forêt est à tout le monde ! Somma Patty.
- Vous êtes des étrangers, je protège ma forêt. Pour le reste, je m'en moque, mais partez !
- Moosh, viens, on s'en…
- Coudlangue, Moosh Tamponne !
Patty écarquilla les yeux, prise de court. Moosh voulait affronter Ursaring ! Coudlangue posa sa langue par terre et se projeta dans les airs pour retomber sur Ursaring. L'homme des bois s'étonna.
« Il ose m'affronter après ce qu'Ursaring a fait à son Cradopaud ? Ce jeune homme n'est pas net. »
- « Ursaring JG Tactics : Déplacement Sylvestre !! »
Patty s'étonna quand elle vit Ursaring esquiver avec souplesse et facilité l'attaque de Coudlangue qui tamponna le sol et se retrouva face à Ursaring, prêt à en découdre. Moosh grimaça face à l'échec de sa technique.
- Moosh, il faut s'en aller !!
- … Moosh Corde !
Coudlangue utilisa sa langue pour attraper un des bras d'Ursaring. L'homme des bois sembla sourire.
- Ca ne servira à rien. « Ursaring Gong » !
L'autre patte d'Ursaring frappa Coudlangue au visage. Le Pokémon lécheur fut repoussé et lâcha Ursaring. Moosh semblait obnubilé par cet Ursaring.
- Moosh !! Grogna Patty.
- …
« Il est totalement dans son combat, il n'écoute rien… »
- Moosh en tant que médecin il est de mon devoir de te rappeler que tu mets la vie de ton Pokémon en danger !!
Moosh grimaça, frustré.
- Moosh !!
L'homme des bois regardait Moosh qui semblait complètement dépassé.
- Eh oui, jeune homme, il existe des personnes plus fortes que toi en ce monde. Tu viens à peine de quitter ta petite ferme et tu te crois autorisé à affronter n'importe qui…
- S… Sss… S…
Patty et l'homme des bois regardaient Moosh, sur Doduo, tentant de prononcer quelque chose.
-SssssC'est quoi ton nom ?
Patty plissa les yeux. « Y'a bien qu'un idiot pour lui pour avoir du mal à prononcer cette phrase !! »
L'homme des bois semblait plus intrigué qu'autre chose.
- … Je suis Jean Georges. Les gens du village de Heaumegard m'appellent « L'homme de la forêt ».
- … Ok, Jean Georges… C'est quoi ton nom et ton prénom ? Enfin lequel… Enfin… Patty, demande-lui…
- Mais enfin bougre d'abruti son prénom c'est Jean et son nom de famille c'est Georges… enfin je suppose…
« Serai-je tombé sur les deux intrus les plus débiles de tout ce pays ?! » songea Jean Georges.
- Je préfèrerais qu'il le précise lui-même, tu n'es pas une source fiable !
- Mes poings sont fiables, tu veux tester ?! Grogna Patty.
- Non, demande-lui plutôt quel âge il a !
Jean Georges vit Patty marcher vers Moosh et lui asséner un coup de poing sur la tête.
- Ouille !
- … J'ai dix-neuf ans… marmonna Jean.
Moosh leva un œil intéressé vers Jean Georges.
- Tu as dix-neuf ans, tu te bats bien et tu t'appelles Jean Georges…
- C'est un bon résumé de la situation, tu as oublié l'Ursaring qui a manqué de nous massacrer mais à part ça tu as bien résumé… grogna Patty.
- … ça te dirait de te joindre à mon équipe pour le grand tournoi de la Ligue Pokémon ? Hein ? S'il te plait !
Jean Georges regarda Moosh qui semblait plein d'espoir et tout foufou. Jean se leva et désigna l'horizon face à lui.
- En repartant dans cette direction vous trouverez le sentier initial. Je ne vous attaquerais pas dessus. Quant à toi, petit…
Jean posa son regard sur Moosh.
- … ne fais pas de propositions aussi idiotes à des gens que tu connais à peine. Tout cet espoir que je vois dans tes yeux, ça me donne envie de vomir.
- HA-AH ! Bien envoyé ! Sourit Patty.
Moosh semblait dépité.
- Allez vous-en avant que je ne vous pousse jusqu'au sentier par mes propres moyens.
- Tu réfléchiras ? Demanda Moosh.
Jean Georges allait repartir mais il grommela.
- Il y a deux choses qui me dégoûtent par-dessus tout : Ceux qui profanent la forêt…
- Ouiiiii… acquiesça Moosh, attentif.
- … et ceux qui comme toi sont encore jeunes et naïfs, et pensent qu'avec un peu d'espoir tout est possible. Foutez le camp où je vous bute.
- Allez, Moosh, on s'en va !
Patty s'en retourna vers le sentier. Moosh regardait vers le type qui rappela Ursaring et partit, Papilord toujours sur son dos. Le jeune homme sur le dos de Doduo semblait quelque peu perturbé par cet étrange homme des bois.
Chapitre 6 - Heaumegard, la ville dans la clairière.
- Muhahaha ! Muhahaha !
- Que se passe t-il, Ministre Jones ?
Un grand type blond avec une balafre à l'œil regarda son sous-fifre moustachu.
- Il y a, Célestin, que de jeunes enfants se font attaquer par des Pifeuil ! Des Pokémon de la forêt s'en sont pris à des enfants ! C'est une EXCELLENTE nouvelle !
- Si vous le dites, Ministre.
- Si vous m'excusez, je dois rendre mon jugement sur le champ. La ville de Heaumegard doit comprendre que sa sécurité est assurée par une seule personne : Moi !
- Si vous le dites, Ministre.
Pendant ce temps en ville, ces trois enfants étaient bien embêtés. Ils avaient voulu nourrir ces Pifeuil et ces derniers s'étaient défendus avec hargne.
- Aïe ! Mauvais plan ! Mauvais plan !! Cria un petit garçon aux cheveux noirs hirsutes.
- Ah ! Il me tire les cheveux ! Geignit une petite fille blonde toute mignonne.
- On… On aurait dû les laisser tranquilles ! Raisonna un gros gamin à lunettes.
L'une des Pifeuil tenait un Grainipiot à l'œil endolori. Pourtant aucun des trois enfants n'avait l'air d'avoir agressé ces Pokémon.
Les villageois observaient la scène, étonnés.
- Encore une attaque des Pokémon de la forêt…
- Ca ne s'arrêtera donc jamais…
- Décidément moi qui penserait que ce serait la paix d'habiter dans une ville cernée par les bois…
- Encore un coup de l'homme des bois… grommela un vieux.
Le gamin aux cheveux hirsutes balança un caillou vers ce même vieux, tout en se faisant à moitié étrangler par un Pifeuil enragé.
- N'insultez pas Jean Georges devant nous !
- C'est pas sa faute ! Ajouta la fillette.
- Ouais ! Tonna le petit gros.
- Muaaaaaahaha !!!
Les enfants et les villageois se tournèrent vers le nouvel arrivant… Le Ministre Jones.
- Oooooh…
De Heaumegard je suis le Roi
Roi-Roi-Roi-Roi-Roi !
Tout le village s'en remet à Moi
Moi-Moi-Moi-Moi-Moiiiiii !
Accompagné de mon fidèle Célestin
Qui m'amène ici en Véloooooo !
« En VELO ??? » s'étonnèrent les gamins.
Et le sous-fifre de klaxonner avec sa bicyclette comme un demeuré.
Je protège la vie des citoyens
Je suis un grand héros !!
« Cette chanson plus je l'entends plus je la trouve idiote… » songèrent la plupart des villageois et les enfants.
- C'est le Ministre !
- Le Ministre Jones va sauver ces enfants !!
Le blond balafré sortit un Caninos.
- Forêt, chaque jour tu es source de bénédiction mais aujourd'hui tu t'en prends à nos chères têtes blondes !
Les Pifeuil lâchèrent les enfants et regardèrent Jones. L'homme semblait particulièrement puissant. Un des Pifeuil lui balança une baie.
- AOUCH !! Célestin, vous avez vu ?
- Oh oui Ministre ! En pleine tête !
- JE NE PARLAIS PAS DE PRECISION DE TIR ! J'évoquais simplement cet acte dégradant !!
- Ah oui ! Un crime infâme. La punition doit être à la hauteur.
- Tout à fait… Caninos ! Lance Flammes !
Le Pokémon cracha une gerbe de flammes sur un jeune arbre. Les Pifeuil paniquèrent et tentèrent de le sauver en l'éventant.
- Muahaha ! Vous avez vraiment de l'attachement pour ces choses ? Les arbres ne servent à rien, sinon à entourer ce village pour le protéger des invasions barbares ! Et voilà, citoyens, une fois de plus je vous ai sauvés !
- Non mais n'importe quoi… grommela le gamin aux cheveux hirsutes.
Le Ministre Jones remarqua le jeune homme et s'approcha délicatement de lui.
- Hm… Pardon jeune ingrat ? T'ai-je entendu formuler une remontrance ?
- … Non… J'ai rien dit.
- Tu es Jimmy, le fils des Stapleton ?
- Oui monsieur…
- Tu es donc très heureux que je vous aie sauvés toi et tes camarades de ces sauvages ?
- … Bhoui… sanglota le gamin, incapable de faire quoi que ce soit.
- Ouf ! Pendant un moment j'ai cru que j'allais devoir brûler la maison de tes parents à cause de ton insolence !!
Le Ministre tourna le dos aux enfants et rejoignit Célestin.
- Parfait ! Muahaha ! J'ai sauvé la ville une fois de plus ! De Heaumegard je suis le Roi ! Roi-Roi-Roi-Roi-Roi !!
Le ministre partit avec Célestin sur la bicyclette. Le gamin aux cheveux hirsutes sortit un Sabelette.
- Jet de sable !
Le Pokémon réussit à couvrir les flammes, mais l'arbre était définitivement brûlé. Les Pifeuil se réunirent autour en signe de deuil. Les trois enfants semblaient attristés.
- Il faut aller le lui dire…
- Oui, je crois que c'est nécessaire… soupira le jeune garçon au Sabelette.
- Il va se mettre en colère, peut-être même qu'il va vouloir affronter le ministre… marmonna le petit gros.
- Je sais, je sais… grommela Jimmy. Mais il le saura bien à un moment donné.
Moosh et Patty arrivèrent un peu plus tard en ville.
- Quel endroit adorable ! C'est joli ce village en pleine forêt ! Ouah ! Je n'étais jamais venue parce que le Docteur Valentine n'est pas affiliée à ce village, ils doivent avoir leur propre médecin…
Moosh était songeur.
- Je sais, je sais, tes Pokémon sont blessés, mais dès qu'on aura trouvé un endroit où se poser je m'occuperais d'eux.
- … Je me demande pourquoi Jean n'a pas voulu me suivre…
Patty se frappa le front, atterrée.
- Non mais je rêve !!
- Est-ce que je suis trop petit ? Trop faible ? Trop antipathique ?!
- On dirait une jeune fille qui vient de se faire larguer !! Grogna Patty.
- Tu n'as pas aidé hein, je pense qu'il te déteste aussi !
- Mais je m'en MOQUE COMPLETEMENT de ta petite histoire de cœur, là !! Tu es ridicule ! Soupira Patty.
Ils arrivèrent devant une assemblée de Pifeuil face à un arbre brûlé.
- Ooooh…
Patty s'avança parmi les Pifeuil qui la regardèrent, outragés d'être dérangés pendant leur deuil. Mais Patty s'en moquait. Elle s'accroupit face au Grainipiot blessé à l'œil.
-Tout va bien ? Laisse-moi voir…
La mère écarta la main de Patty d'un coup de patte. La jeune femme sortit Lippouti qui embrassa le jeune Pokémon sur le casque pour rassurer la mère sur les intentions de sa dresseuse. Patty prit le Grainipiot.
- C'est vilain mais c'est soignable… Moosh ! Ma sacoche !
Elle avait en effet donné sa sacoche au Doduo de Moosh, mais ce dernier était en plein dilemme personnel à propos de Jean Georges.
- Va chercher ma sacoche s'il te plait, Lippouti. Moosh, t'es un vrai boulet sur ce coup là !!
Lippouti alla prendre la sacoche alors que Moosh regardait dans le vide.
- Oh non mais il est piteux, piteux je vous dis… Merci Lippouti…
Patty sortit un coton qu'elle givra avec le souffle de Lippouti, puis enduit d'eau oxygénée. Elle tapota la blessure du Pokémon.
- Voilà… Si ça avait été un peu plus puissant comme frappe, tu devenais aveugle mon pauvre ! Ca devrait aller mieux, j'ai calmé la douleur et le gonflement, reste à poser un petit bandage…
Patty souleva finalement le petit Grainipiot soigné et tout content.
- Et voilà ! Un Grainipiot tout content !
Le Pokémon agita les pattes en souriant de son œil découvert. Il rejoignit sa maman toute contente.
- Evidemment j'utilise des bandages réalisés en éléments naturels afin d'éviter que les autres Pokémon ne traitent leur comparse comme un étranger après la pose des bandages ! Et mes soins sont travaillés pour être les plus fins et les moins visibles après application possible ! On peut dire, oui on peut dire que j'ai des doigts de fée !
- … Peut-être que j'ai été trop direct, il m'a pris pour un crétin…
Patty s'énerva franchement.
- Trouvons un fichu hôtel avant que je ne te TUE !!
- Il y a moins de chances que tu me tues dans un hôtel ?
- Non mais au moins j'aurais les mains occupées à soigner tes Pokémon !!
-Jean ! Jean Georges !!
Les enfants se dirigèrent vers une grande cabane dans les bois. Un homme, posté sur une terrasse, faisait cuire des fruits couverts de miel au dessus d'un bidon métallique fumant. Il regarda les enfants qui montaient par l'échelle de corde.
- Jean Georges, c'est terrible ! Un… Un jeune arbre est mort ! Les Pifeuil sont bouleversés.
Jean se tourna très sérieusement vers Jimmy. Il regarda les autres enfants.
- Il dit vrai ? Karine ?
- Ou… Oui Jean, il dit vrai !
- Pierrot ?
Le petit gros se gratta la tête.
- Oui, oui… Un jeune arbre est mort…
- Tu hésites. Il y a autre chose…
Les trois enfants se regardèrent. Jimmy soupira.
- C'est le Ministre, Jean… Il… On s'est fait attaquer par les Pifeuil…
- Quoi ? C'est quoi cette histoire ?!
Les trois enfants se prosternèrent devant Jean.
- On n'a rien fait, Jean ! Geignit Karine.
- On jure ! Cria Pierrot.
- On n'aurait pas osé ! Sanglota Jimmy.
Jean secoua la tête et leur somma de se relever.
- Je sais bien, mais ça me parait tellement insensé que les Pifeuil attaquent… A moins que vous n'ayez gravé quoi que ce soit dans les arbres…
- Non… marmonnèrent les trois enfants.
- Ou que vous ayez fait du mal à un de leurs petits…
- Bah non… geignirent les trois enfants.
- Le Ministre a brûlé l'arbre pour châtier les Pifeuil, c'est ça ?
Les trois enfants acquiescent. Jean Georges s'empara de sa cape rouge et la revêtit.
- Il est temps, je crois, d'aller rendre une petite visite au Ministre Jones…
Chapitre 7 - Un kilo de radis
Jean Georges arriva en ville déterminé et avec les trois enfants.
- Rentrez chez vous. Je ne vous veux pas dans mes pattes, et je ne veux pas que vous soyez impliqués dans une affaire aussi dangereuse.
- … T'es sûr ? Geignit Jimmy.
- Ne t'en fais pas pour moi, gamin. La différence entre moi et le Ministre c'est que moi je n'ai rien à perdre dans tout ça.
Jimmy, Pierrot et Karine regardèrent Jean qui partait vers le centre-ville. Ce dernier se retourna vers les trois enfants.
- Je ne prendrais aucun risque inconsidéré.
- On sait…
- On fera ce qu'il faut, au cas où… marmonna Karine.
Jean leva une main pour remercier les enfants de leur présence.
Les trois enfants soupirèrent de soulagement. Jean partit définitivement.
- Pendant un moment j'ai cru qu'il allait nous dire…
Jimmy secoua la tête et regarda Pierrot.
- Il n'est pas homme à dire vraiment ce qu'il ressent. C'est un grand solitaire…
A l'hôtel, Patty avait soigné les contusions de Coudlangue et avait mis Cradopaud au lit avec des bandages. Epuisée, elle prit son sac à main. Moosh la regarda.
- Où tu vas ?
- A ton avis ?! Chez le coiffeur !
- C'est vrai que tu en as besoin…
Elle lui balança un bibelot que Moosh esquiva, réveillant presque son Doduo endormi.
- Abruti, c'était du sarcasme ! Je vais au marché de la ville voir s'il n'y a pas quelques médicaments intéressants. Tu veux que je te cherche un truc ?
- … Tu peux pas me ramener ce que je veux.
- Tu vas pas recommencer avec ce type ! Tu ne peux pas demander au premier venu de se joindre à toi comme ça ! Les gens ont des vies eux aussi, et même si certaines personnes sont tentées par cette aventure qu'est le tournoi de la Ligue Pokémon, former une équipe ça n'est pas donné au premier venu ! Tu devrais le savoir, non ?
Moosh regarda Patty, au bord des larmes.
- Mais je veux en former une !
- Et en médecine on apprend que les caprices n'amènent jamais rien. Il faut agir pour guérir de son mal.
Elle sortit sans se retourner et soupira.
« Quel gamin ! »
Dans la chambre, Moosh prit un engagement résolu.
« Bien, bien, je vais agir ! »
Le Marché de Heaumegard est plus un lieu de communion du village qu'autre chose. Les marchands reviennent d'un aller-retour, traversant la forêt avec tout leur argent et revenant avec des marchandises parfois inédites. Il y avait cependant quelques valeurs sûres comme les radis du stand de légumes qui étaient tellement prisés qu'une vente aux enchères était organisée pour la vente au kilo.
- Cinquante Runes !!
- Cinquante-deux !
- Cinquante-cinq !!
Patty passait devant tout cela, étonnée. « Des enchères pour des radis ?! D'accord on a atterri chez les dingues… »
- Madame ! Madame !
Patty baissa la tête vers trois gamins, une fillette et deux garçons.
- Ouiiii ?!
- On a besoin de votre aide !
- S'il vous plait, y'a pas de temps à perdre.
- D'accord, où est le Pokémon à soigner ?!
Les enfants se regardèrent, étonnés. Patty plissa les yeux.
- Mais non, on voudrait grimper sur vos épaules pour proposer une enchère !
- On est trop petits pour proposer un prix !
- … Alors vous voulez… Sur les épaules ?!!
- Oui ! Vous êtes tellement grande ! Sourit Jimmy, suppliant.
Patty crut encore qu'on reluquait sa poitrine. Cependant elle remarqua qu'il y avait une fille dans ce groupe.
- Hmph… Si vous voulez…
Patty fit monter Karine sur ses épaules. La fillette se plaça debout sur les épaules de Patty qui en bavait.
- Ouah la vache !!!
- MONSIEUR !
Le type qui proposait des radis regarda la petite Karine, montée sur un joli petit bout de gonzesse.
- Je propose DEUX CENT Runes !!
Etonnement de la foule. Le type hocha la tête.
- Adjugé à cette petite !
Grommèlement dans la foule. Karine retrouva le sol alors que Patty s'essuyait les épaules.
- Merci beaucoup madame !
- Oui merci !
- Je pensais qu'en voyant ma Pèlerine Vitale vous aviez besoin d'un médecin…
- Bah non ! Sourit Jimmy.
Les enfants s'emparèrent du kilo de radis. De gros légumes roses légèrement semblables à des cœurs.
- Si je puis me permettre, pourquoi trois enfants ont besoin d'un kilo de radis ?!
- J'en avais plus ! Soupira Karine.
- Et notre ami va en avoir besoin sous peu… marmonna Pierrot.
Patty s'étonna.
- Votre ami ?
Jimmy acquiesça.
-Notre ami Jean Georges est allé voir le ministre à cause de l'arbre qui a été brûlé.
Patty haussa les sourcils.
Moosh prit son courage à deux mains. Il était venu sans Doduo et se trouvait devant un bar à offices.
Il savait ce qu'étaient les bars à offices, il y en avait un à Kilomètre. Ce sont des établissements où les groupes de combattants à destination du Tournoi de la Ligue Pokémon pouvaient engager de nouvelles recrues. Moosh n'avait jamais oser en passer la porte, trop apeuré.
« Une fois là dedans je vais devoir regarder des gens, parler avec eux, discuter, prendre des engagements froids et secs… J'en ressortirais peut-être avec des gens que j'apprécie pas du tout mais qui m'auront fait de belles propositions… »
Dans ces bars, on trouvait également des propositions, des dresseurs posaient des affiches et se vendaient au chef de groupe le plus offrant.
Moosh poussa la porte et aperçut alors des types qui jouaient aux cartes, des types au comptoir qui se saoulaient la gueule, d'autres sur un canapé face à une table où ils avaient étalé des photos.
- Bon les gars, l'essentiel est de pas prendre un gros naze mais surtout de pas prendre un type avec une tête de nœud non plus ! Ok ? Alors matez bien les photos et choisissez celui qui vous paraîtra le plus stylé pour notre équipe !
Certains sentirent un courant d'air et se tournèrent vers la porte, mais elle était déjà fermée.
Moosh prit conscience qu'un jour il pourrait tomber aussi bas. Il fondit en larmes.
« Patty a raison : Pour guérir il faut agir ! »
Jean Georges se présenta à la porte du palais du Ministre. Il fut accueilli par le sous-fifre, Célestin.
- Majordome, laisse-moi passer, je veux parler au ministre !
- Il me semble, jeune freluquet, que vous deviez demander par avance une audience au ministre !
- Je m'en moque !
Il tenta de passer mais le Capumain du Majordome arriva sur son épaule et empêcha Jean de passer en tendant sa main.
- Teu-Teu-Teu ! Ne vous ai-je point dit que vous n'aviez pas le droit sans avoir demandé…
Jean leva un poing rageur quand le Ministre arriva.
- Allons allons qu'est-ce donc… Jean Georges ?! Ca alors ! Mais quelle surprise ! Muahaha !
- Vous avez brûlé un jeune arbre !!
- Et alors ? La belle affaire ! Des Pifeuil ont attaqué de pauvres enfants !
- Ces enfants ne leur avaient fait aucun mal, jamais des Pifeuil n'auraient attaqué sans qu'on les y pousse ! Et je vous soupçonne d'être à l'origine de cette attaque !
Le Ministre fit une grimace offusquée.
- CELESTIN ! MES GOUTTES ! AH ! Quelle outrecuidance !
- Cessez d'utiliser des mots qui n'ont de sens que pour vous ! Je veux que vous replantiez un arbre !
- Oh la barbe, toujours cette même sanction ! Je n'ai pas à t'obéir, tu n'es personne !
Jean Georges regarda fermement le ministre.
- Alors vous en subirez les conséquences.
- Ah oui ? Vraiment ? Polly ! Polly viens mon chien !
Le Caninos du Ministre s'avança. Jean eut un mouvement de recul.
- Voyons, Jean ! Nous savons très bien toi et moi que tu n'oseras rien tenter ! Pour la simple et bonne raison que… Flammèche !
Caninos se contenta de cracher une flamme de rien du tout. Jean eut une réaction directe en reculant de deux pas.
- Muahahahaha ! Comment peux-tu me battre, moi qui suis le roi des flammes !! Impossible ! Tu sais que tu es impuissant.
Jean fronça les sourcils.
- Replantez cet arbre !
- Lèche mes guêtres ! Ricana le Ministre.
Jean s'emporta et sortit un Noarfang. Le Ministre s'étonna.
- Tu oses !!!
- « Noctuh Flash » !!
La face de Noarfang s'illumina dans une combinaison d'Hypnose, donc de lumière des yeux, et de Choc Mental, lumière de ses sourcils cornus. Jones et Célestin s'en trouvèrent perturbés, tout comme Caninos et Capumain.
- Hng ! Surveillez vos poches, Célestin, il serait capable de vous voler !
- Bien Monsieur !
Jean Georges s'enfuit, pleurant sur sa faiblesse.
« Je ne suis qu'un incapable, incapable de protéger ceux qui m'ont toujours accueilli… »
Jean regarda la forêt qui s'étendait loin autour du village et grommela, essuyant ses larmes avec sa manche. En courant à travers les rues, il se heurta à quelqu'un.
- Ourf !
- Aouch !
Jean regarda Moosh qui le regardait aussi. Et tous les deux pleuraient.
Chapitre 8 - Sur un banc
De fait, vu qu'ils pleuraient tous les deux, Jean n'osa pas houspiller Moosh, et bizarrement Moosh était moins lourd que d'habitude.
- Ca va ?!
- Hm… Et toi ?
- Eh c'est toi le mioche, c'est moi qui t'ai fait mal à coup sûr !
- J'ai bien senti que je m'enfonçais dans ton ventre, je t'a forcément cassé des côtes !
Jean regarda Moosh, ahuri. Moosh grimaça. « J'ai encore gaffé ?! »
Au contraire l'homme de la forêt éclata de rire. Moosh haussa les sourcils.
- Hf… Pf… Hahahaha ! T'es pas possible comme gamin, hein !
- Bah… Ouais…
- D'où tu ressors pour pleurer comme ça ? Si tu me le dis, je te dirais pourquoi moi je pleure.
Ils se retrouvèrent sur un banc dans la ruelle à discuter.
- Bah… J'ai été au… au bar des offices…
- Ca explique tout. Quel bouge… Mais ça se comprend que tu aies voulu y aller si tu veux former un groupe de dresseurs. Mais moi ça me tente pas du tout, petit.
Moosh baissa la tête.
- D'accord. Et toi, pourquoi tu pleurais ?
- Parce que… Je n'arrive pas à protéger la forêt.
- Menteur. Tu nous as bien repoussés avec Patty.
Jean sourit.
- Les gens c'est facile à repousser, mais… pas le feu. Et… J'ai peur du feu.
Jean sembla embarrassé d'avoir dit ça. Moosh hocha la tête.
- Moi c'est pas mieux, j'avais peur de sortir de mon village.
- Ah ouais ?
- Hm. C'est déjà un miracle que je sois arrivé jusqu'ici… Mais il fallait que je parte pour réaliser mon rêve. Je veux amener une équipe à ce tournoi.
- Pourquoi… Enfin, c'est quoi le but ?! Gagner ?
Moosh baissa la tête, embarrassé à son tour.
- … Juste me dire que des gens vont me suivre sans y être obligés et combattre à mes côtés… Quand ce grand évènement arrivera, je ne veux pas être seul et juste regarder. J'aime trop les Pokémon pour juste être un spectateur. Je veux être un acteur.
Jean regarda le jeune homme à ses côtés.
- C'est pas mal comme rêve. Pas mal. Moi mon seul but ici c'est d'être le plus fort.
- Et c'est pas le cas ?
- Nan. Parce que j'ai trop peur du feu, et ça… C'est une trop grande faiblesse dans un monde comme le notre.
Moosh hocha la tête.
- On est juste trop faibles…
Patty était restée avec les enfants afin de savoir ce qu'ils allaient faire avec les radis. Ils arrivèrent à la cabane de Jean.
- Vous êtes sûrs que je peux venir ici ?!
- Vous êtes la seule à pouvoir nous aider à allumer le feu ! Marmonna Jimmy.
- Vous êtes pas super dépendants pour des amis d'une terreur comme Jean Georges, vu comme il nous a rejetés de sa forêt…
Karine, Jimmy et Pierrot regardèrent Patty.
- Jean n'est pas une terreur ! Marmonna Jimmy.
- C'est un monsieur très gentil ! Admit Karine.
- Il est juste un peu seul ! Confessa Pierrot.
- J'ai compris, le brun est sérieux, la blondinette pas sérieuse du tout et le gros est une balance !
Les trois gamins se tournèrent, honteux.
- On est trop prévisibles !
- EVIDEMMENT ! Grommela Patty.
- Pour allumer le feu, il faut aller dans la cuisine et appuyer sur une pédale en hauteur. Comme Jean a peur du feu, il a inventé ce système qui l'empêche de voir les flammes. Il réchauffe le bidon et la chaleur passe à travers les grilles opaques, mais lui ne voit pas le feu, comme ça il peut manger tranquillement.
Patty s'étonna.
- J'aurais pensé à un système anti-incendie, personnellement…
- Ca sert aussi à ça, expliqua Jimmy.
- Vous êtes dresseurs, les enfants ?
- Seulement Jimmy ! S'écrièrent en chœur Pierrot et Karine.
Jimmy s'avança fièrement.
- J'espère moi aussi un jour défendre cette forêt aux côtés de Jean ! Même si je ne suis clairement pas aussi fort que lui mais bon…
- Pourquoi défendre cette forêt ?! S'interrogea Patty.
Pendant qu'ils parlaient, Karine préparait les radis et Pierrot amenait une cocotte pleine d'eau.
- Mais enfin, parce que c'est la fortification qui protège notre village ! C'est pas tout le monde qui va oser traverser une telle forêt ! Et Jean protège la forêt pour cette raison.
Karine et Pierrot regardaient Jimmy, semblant être au courant d'autre chose. Patty plissa les yeux.
- Je vais vous allumer le feu.
- C'est le moment parfait, merci ! Sourit Karine.
Jimmy la regarda entrer dans le cabanon de la plate-forme de Jean Georges. Karine et Pierrot regardèrent Jimmy, fâchés.
- Quoi ?
- Tu allais lui dire ! Souffla Karine.
- Jean n'aurait pas été content que tu lui dises !
- C'est pas gentil ! Même Pierrot le sait !
- Ouais même moi !
- Ca va, ça va ! Grommela Jimmy.
Le feu s'alluma dans le poêle improvisé. Les enfants commencèrent à préparer ce qui ressemblait à une soupe.
- Bon.
Jean se leva devant un Moosh surpris.
- Il est temps pour moi de rentrer à ma cabane. Je suis désolé de ne pas pouvoir rejoindre ton groupe, mais j'ai trop de choses à faire ici.
- Hm… Je suppose que je peux comprendre…
Jean prit donc la ruelle, en chemin vers la forêt. Moosh le suivit pour rentrer à l'hôtel.
- En tout cas si un jour ça te tente…
- Ca ne me tentera jamais, Moosh. Je suis retenu ici par ma forêt. C'est tout ce qui a de l'importance à mes yeux.
- D'accord…
- Mais je suis flatté.
- D'accord.
En arrivant au niveau de l'hôtel, Moosh et Jean constatèrent de la fumée noire en direction… de la forêt.
- Mais qu'est-ce que…
Jean partit en direction de la forêt. Moosh restait comme un demeuré devant la porte de l'hôtel.
« Pour guérir il faut agir ! »
Moosh soupira.
- Ca va, ça va !
Il suivit Jean en courant - mais difficilement parce qu'il n'avait pas l'habitude.
Moosh rejoignit Jean alors que le Ministre était devant la forêt, accompagné d'un Caninos et d'un Feunard. Les deux Pokémon brûlaient la forêt.
- MUAHAHAHA ! Tremblez villageois ! Vous souvenez-vous de ces enfants attaqués par des Pifeuil ? C'était la faute de Jean Georges !!
Moosh regarda Jean qui était mortifié.
- Me voilà obligé de détruire son logement ! C'est la LOI de Heaumegard !
- …
Les villageois regardaient Jean, méfiants.
- Heaumegard tient son nom du fait que personne n'arrive à y pénétrer, comme la lumière au travers d'un heaume ! Nous veillerons également à ce qu'une vermine comme toi ne pénètre pas dans notre village une fois de plus.
Jean avait bien autre chose en tête que ce village.
« - Je ne prendrais aucun risque inconsidéré.
- On sait…
- On fera ce qu'il faut, au cas où… marmonna Karine. »
« Ils se doutaient que si la négociation échouait je serais à la ramasse, déprimé et migraineux, et le seul truc qui me remonte le moral, c'est… »
Des larmes naquirent aux coins des yeux de Jean.
« … une bonne soupe de radis… Ah les petits crétins !! »
Jean se mit à courir dans la forêt, laissant Moosh seul face au Ministre et à ses acolytes.
- Hm… Euh… Vous m'attendez cinq minutes, ok ?
… Moosh dont les Pokémon étaient encore à l'hôtel en train de se reposer. Le Ministre se contenta de regarder Moosh et haussa ses épaules alors que ses Pokémon brûlaient la forêt.
- Célestin, partez avec Gunther. Gunther…
- Monsieur ?
Le joufflu garde du corps portant une sorte de robe de magistrat regarda le Ministre.
- Je veux que tu interceptes Georges et que tu l'exécutes.
- A vos ordres.
- Célestin, allez détruire la cabane de ce minable, peu importe qui s'y trouve ou ce qui y git.
- Comme il vous plaira, Monsieur.
- Muahahahaha…
Jean Georges détalait à travers la forêt. Ce faisant il se r,emémora son passé.
« Au départ j'étais là.
Je n'embêtais personne
Pourquoi a-t-il fallu qu'ils me laissent ? »
Chapitre 9 - Le grand jour
Jean Georges, 13 ans
A cette époque c'était un gentil garçon avec une vraie famille, comme tout le monde. Il habitait dans une maison normale, dans le village de Heaumegard.
C'était un gamin apprécié dans le village, un garçon sympathique dont les vieilles dames aimaient à pincer les joues.
Il était même sociable.
Ses parents étaient cependant très occupés et voyageurs. Le père travaillait comme livreur à échelle nationale et la mère était amenée à donner des conférences dans d'autres régions en tant que philosophe du combat Pokémon.
Ainsi, ils avaient peu de temps pour s'occuper du fiston qui avait néanmoins réussi à être très indépendant et débrouillard. Personne pour faire la cuisine ? Qu'importe il savait se servir de tous les appareillages de la maison. Personne pour faire le ménage ? Il maniait volontiers le balai sans honte ni ressentiment. Le toit avait une fuite ? La ville entière pouvait observer un jeune homme en ciré jaune couvrant avec de la paille et de la terre glaise.
Bref c'était le gamin typiquement serviable et bien élevé que tout le monde appréciait. Il n'y avait pas l'once d'un défaut chez ce petiot.
Un jour ses parents se retrouvaient par hasard à la maison en même temps, les deux. Grand bonheur pour Jean qui prépara un bon repas pour trois personnes.
A table ce n'était pas la grande chaleur (Ca ne l'avait jamais été) mais Jean, lui, était content.
- Je te jure, ils n'arrêtaient pas de scander le nom de cette « Daniels », j'étais affligée, comment peut-on écouter une femme dont on n'a plus aucune nouvelle ? Si cela se trouve elle est morte et c'est une foule de Ferosinge attelés à des machines à écrire qui écrivent ses torchons ! Si ça se trouve elle n'y connait rien !
- Moi c'est pareil, nouvelle législation qui oblige tous les livreurs à passer par les douanes de Bartole, c'est l'enfer. La plus grande cité industrielle de tout le comté et on devrait leur cirer les pompes pour leur réussite ? Sans moi !
-Moi j'ai eu une très bonne journée, si on excepte que l'évier ait eu une fuite mais à part ça tout va bien.
Les parents regardèrent l'intrus à table. Ah oui, leur fils. Il leur fallut un court instant d'hésitation pour en prendre conscience. Ce gamin là était leur fils. Même la mère avait oublié quand est-ce qu'il était né.
Tout le monde alla se coucher, les parents retrouvèrent leur chambre parfaitement nettoyée, étrange sensation qu'on avait préparé quelque chose pour eux dans cette maison où ils se sentaient tellement… étrangers.
Jean éteignit sa lampe à pétrole et s'endormit le sourire aux lèvres, plein d'espoir pour le lendemain. Car demain méritait qu'on s'y attarde.
Jean n'était pas un garçon à espérer grand-chose mais là pour le coup il sentait que c'était la bonne. La coïncidence était trop forte. Il en trépignait par avance.
Et pour un gamin qui n'avait pas de grandes aspirations, les coïncidences c'était même beaucoup.
Il passa donc une agréable nuit et se réveilla le lendemain, tout guilleret et alla voir ses parents.
- Non mais tu le crois ça, tu le crois ? « Vin et félicité, les recettes pour le bonheur d'un Pokémon », numéro 1 des ventes ! C'est un scandale franchement !!
- Tu m'en diras d'autres, nous sommes maintenant taxés au poids de nos marchandises… Les salaires vont être réduits…
Rien.
Ce n'est pas qu'il attendait une hola ou même quelque chose d'exceptionnel. Mais tout de même.
Dépité, il monta dans sa chambre, quelque peu calmé. Il ferma la porte et se recroquevilla contre le dos de celle-ci.
« C'est rien, c'est juste… »
Il remarqua que sa lampe à pétrole était encore allumée. Un peu chagrin, il se leva et tangua vers elle pour l'éteindre.
Il la heurta par inadvertance, elle retomba sur ses draps et les enflamma.
- Uaaaaah ! MAMAN ! PAPA !!
Il cria, appela, hurla, plaqué contre le mur de sa chambre, incapable de sortir. Tétanisé.
Malgré son ingéniosité, il ne pouvait rien face au feu. Il n'avait jamais été face à une telle situation et souhaitait ne jamais avoir à y faire face.
- MAMAN PAPA AU SECOURS !
La moitié de la chambre avait brûlé quand les pompiers arrivèrent, alertés par les VOISINS.
Les parents semblaient n'avoir rien entendu. Quand les pompiers entrèrent pour sauver d'éventuelles victimes, ils dirent à Jean qu'il était seul.
Jean était complètement traumatisé. Et l'absence de ses parents…
- Ta maison a failli cramer, bonhomme… Où sont tes parents ?
- Ils… Ils étaient là y'a pas cinq minutes !
Pour corroborer ces propos, il y avait effectivement des plats entamés, de la vaisselle à faire…
Mais plus un chat. Un des pompiers trouva une lettre.
- Euh chef…
- Hm ?
Le chef des pompiers prit la lettre et s'étonna.
- C'est une lettre de ta mère, elle dit qu'elle et son père ne reviendront plus ici…
Jean tomba des nues. Abandonné, voilà sa situation. A laquelle il ne savait pas faire face non plus.
- Tu vis seul ici, jeune homme ? Tu sais où sont tes parents ?
- …
- Il va falloir le porter à l'assistance publique, on ne peut pas laisser un enfant comme ça tout seul…
- Appelez les services sociaux. Va préparer tes affaires, mon grand, on t'emmène.
- Oui… Oui d'accord…
Jean monta dans sa chambre, regarda les parties brûlées. Il se mit à pleurer.
« Je m'en doutais un peu qu'un jour vous me laisseriez mais… C'était nécessaire de faire ça le jour de mon anniversaire ?! »
Il prit ses affaires mais ne rejoignit pas les policiers. Il s'enfuit et alla trouver refuge là où il savait que personne ne viendrait le chercher. Dans la forêt qui bordait Heaumegard.
Au début ce fut difficile, les premières nuits furent difficiles. Il se résolut à construire une cabane. Petite au départ, elle s'agrandit et s'éleva même entre trois arbres avec une terrasse en bois.
Au fur et à mesure de ses recherches de bois mort, il trouva divers Pokémon : D'abord un Cheniti qui avait élu domicile près de sa première cabane. Puis un Arcko qui le suivait partout à mesure de ses pérégrinations. Il trouva Teddiursa pris dans un piège à ours et Hoot-Hoot lors d'une balade nocturne, sur une branche.
Il avait appris l'art du combat seul et avait mis au point son propre style qu'il avait appelé « JG » (Ses initiales) accompagné du nom des Pokémon dans une langue qu'un voyageur lui avait appris.
- Par exemple Arcko se dit Geckarbor, et Massko Reptain dans ma langue !
- Ah…
- Hoot-Hoot se dit Hoot-Hoot et Noarfang se dit Noctuh ! Tu vois ?
- Oui je vois…
- Ton Papilord quant à lui s'appelle chez moi Moterpel !
- … Hm…
Sur le coup, Jean avait trouvé cette conversation banale mais il avait décidé d'adapter les noms des techniques en fonction des noms des Pokémon dans cette langue étrange.
Petit à petit il s'était construit une nouvelle vie. Une vie solitaire mais une vie quand même. Il évita la ville autant que faire se peut jusqu'à ses dix-huit ans. Cependant…
- Ah !
- Au secours !!
- Hiii !
Jean trouva un jour ces trois enfants attaqués par des Grahyena. Jimmy, Karine et Pierrot. Il les sauva de leurs assaillants grâce à Massko.
- « Reptain Slash !! »
Le Pokémon plante croisa ses Lame-Feuille et les décroisa pour laminer les loups qui s'enfuirent en courant. Les enfants regardèrent Jean, étonnés.
- Ne trainez plus dans cette partie de la forêt. Vous êtes sur leur territoire, rien d'étonnant à ce qu'ils vous attaquent.
- …
- …
- … M… Merci…
Jean allait partir. Jimmy se releva.
- Eh, t'es un homme des bois ?
Jean se figea et se retourna.
- Et en quoi ça te regarde ?!
Les trois gamins semblaient admiratifs.
- T'es trop cool !!
- On veut faire comme toi ! On peut ?
- Apprends nous des techniques de déplacement en forêt !
Jean s'étonna, ne s'attendant pas à une telle réaction, lui qui s'était habitué à être un marginal.
Jean se dirigeait toujours vers sa cabane. Cette fois il pleurait vraiment.
« Je ne veux pas tout perdre à nouveau !!! »
Moosh arriva sur Doduo et trouva le Ministre, ses Pokémon rappelés et accompagnés de deux gardes. La forêt était en train de brûler.
- Hm ! Je savais que tu reviendrais !
- Normal, je vous l'ai dit que je revenais !
Le Ministre tiqua de l'œil, agacé.
- Bien, prépare-toi à affronter Flamberg et Icekuche, mes gardes du corps !
- C'est quoi ces noms ?!
Face à Moosh, deux types, un en costard rouge, l'autre en costard bleu.
- Prépare-toi à affronter… marmonna Icekuche
- …notre invincible combinaison Feu… marmonna Flameberg.
- … et Glace ! Ajouta Icekuche.
- LA COMBO FEU ET GLACE ! Crièrent t-ils en chœur.
Moosh regarda ses ennemis et applaudit.
- Super cool ! J'aime les numéros musicaux !
Moosh vit la forêt qui brûlait. Il fallait se dépêcher.
- Cradopaud, Coudlangue, à vous de jouer !!
Moosh envoya ses deux Pokémon, prêt à engager la bataille.
Pendant ce temps la cabane de Jean était bombardée par des noix.
- Mais c'est quoi ce bazar !! Cria Patty.
- On est attaqués ! Geignit Jimmy.
- Hiiiii !!
- Les enfants, rentrez dans la cabane !! Cria Patty.
Les enfants allèrent se réfugier. Patty se cacha derrière le bidon fumant. Elle aperçut un type en smoking avec une moustache. Elle grimaça. « Je déteste les moustachus !! »
-Cette bicoque va tomber en ruines où je ne suis plus le majordome du Ministre !
Patty plissa les yeux.
Chapitre 10 : Moosh Confus !
- Melodelfe, à toi !
- Grodoudou ! Vas-y !
Moosh observa les deux nouveaux adversaires. Une idée lui vint tout de suite en tête.
- Mais… Mais… C'est des Pokémon Normaux, pas des Pokémon Feu et Glace !
- Certes mais nous les utilisons comme des Pokémon Feu ou Glace !
Moosh soupira et regarda la forêt qui prenait feu.
- Ouais, euh… Cradopaud, tu peux éteindre le feu ?
Le Pokémon hocha la tête et commença à creuser dans la boue.
- Je suppose que Coudlangue suffira pour vaincre ces deux crétins.
Flameberg et Icekuche ricanèrent.
- Tu penses pouvoir nous vaincre ?
- Impossible ! Seul le ministre est plus fort que nous !
Le ministre ricana à son tour.
- Muhahaha ! Tu ne peux ni éteindre mes flammes ni vaincre mes sbires ! Tu es si pathétique ! Demander à un Cradopaud d'éteindre un feu, il faut vraiment être débile !
- Melodelfe ! Lance Flammes !
- Grodoudou, Laser Glace !
- Ah d'accord, maintenant je vous pourquoi vous êtes les types du feu ou de la glace ! Sourit Moosh.
Coudlangue se prit sans souci les attaques adverses. Etonnement des deux dresseurs.
- … Vos Pokémon ne sont pas du type de leurs attaques, ça ne sert à rien que j'esquive…
- Montrons-lui, Flameberg !
- Avec grand plaisir, Icekuche ! Melodelfe, Laser Glace !
- Grodoudou, Lance Flammes !
Même attaque. Moosh s'étonna.
- Oh et maintenant c'est l'inverse !
- Eh oui c'est notre terrible pouvoir !!
- Crains notre stratégie !!
- Moosh Abri !
Coudlangue s'entoura le corps avec sa langue, parant les attaques. Flameberg et Icekuche s'étonnèrent.
- Quoi mais…
- C… C…
- Ca sert à rien que je me prenne la tête si vos Pokémon ont les mêmes attaques…
- Impossible ! Jamais personne n'a deviné la faille de notre attaque !
- Vraiment ??! Mais vous avez affronté qui ?!
- J'ai affronté Flameberg !
- Et moi Icekuche !
Moosh plissa les yeux.
- Moooosh…
- Non arrête !
- Pas ça !!
- TATANE !
Les deux sbires se couvrirent, mais Moosh ne les attaquait pas. Cradopaud avait accumulé un bon tas de boue et chargea son Direct Toxik. Le Pokémon poison frappa avec une répétition digne d'une mitrailleuse le tas, projetant de la boue sur les flammes et les éteignant dans une moindre mesure.
- Bon ! Ca va comme ça ! Bravo, Cradopaud !
Le Pokémon baissa ses doigts du milieu pour faire des signes de corne à son maître qui chercha à faire pareil non sans difficulté.
- C'est dur à faire… Remontre-moi !
Le Pokémon grommela et recommença à plier ses doigts du milieu pour laisser les deux autres en cornes.
- Je vois, moi j'ai cinq doigts et toi trois, c'est pour ça que j'y arrive pas ! Soupira Moosh.
- Bon sang, Flameberg, Icekuche !! Ecrasez-moi ce crétin ! Cria le ministre.
- Oui maître !
- Immédiatement, maître !! Melodelfe !
- Moosh Claque !
Coudlangue frappa d'un grand coup de langue les deux adversaires qui se retrouvèrent sonnés et assis au sol.
- Et Moosh Tamponne !!
Coudlangue se projeta en l'air avec sa langue, sous les yeux ébahis de Flameberg, Icekuche et du ministre. Le Pokémon obèse retomba sur Melodelfe et Grodoudou dans un gros fracas. Le Ministre grimaça, surpris, alors que les deux dresseurs étaient terrifiés.
- C'est un monstre !
- C'est le démon !!
- Moosh, mon nom est Moosh ! J'me suis pas présenté peut-être ?!
Moosh regarda Doduo qui secoua la tête. Moosh geignit.
- C'est le problème avec moi je passe toujours les présentations…
- Jeune homme, ton insolence en est arrivée à un point que je ne puis plus supporter !! Muahaha ! Prépare-toi à mourir !!
- Comment ?
Le ministre regarda Moosh, étonné.
- Comment quoi ?
- Comment je me prépare à mourir ? Y'a une ceinture, un kit de sauvetage, un manuel d'instructions ?!
Le Ministre Jones sembla ahuri devant une telle débilité. « Impossible ce garçon ne peut pas être un rebelle dissident à la solde de Jean Georges !! »
Patty regardait le Capumain qui balançait des noix sur la cabane.
« Dégommage… Ce type se sert de Dégommage pour nous attaquer !