Coeur d'encre - La légende des sept sangs. de pellage d'encre

Prologue :

Les faisceaux aveuglants des hélicoptères balayaient la scène. Trois de ces engins flottaient avec vacarme au dessus du champ.
Un homme poussa un cri et une pince jaillit de la soute des hélicoptères pour venir planter leurs doigts pointus dans les rocher qui gisaient dans les cratères, formés dans le pré.
Les pince crissèrent horriblement sur la surface lisse et rigide des roches, et mirent plusieurs minutes à trouver une prise sûre.
Un à un, les météores furent remonté à bord, sous le regard effaré des force de l'ordre de la ville, et de ses habitants.
Peu de motos et de voitures de police était déjà sur les lieux, et elle était d'autant plus impuissante face à l'ampleur du larcin.
Les engins stagnèrent quelques secondes encore, puis disparurent, aussi vite qu'ils étaient apparus, emportant les précieuses roche.
Les emblèmes de Voilaroc, les reliques présentent dans ce champ depuis la nuit des temps, avaient disparus en moins de temps qu'il le faut pour le dire…

Dans un des hélicoptères se trouvait Mars, une jeune femme de vingt à vingt-cinq ans, les cheveux de couleur écarlate, tout comme ses yeux. Ceux-ci, en cet instant, était semblables à deux petites étincelles, dansante en rythme avec son rire clair et mélodieux. Un rire triomphal et presque diabolique, qui ne collait pas avec la première image que l'ont se serait fait de la jeune femme.
Elle était installée sur un siège, surplombant la cabine de pilotage. Là, deux hommes commandaient, tout en riant en cœur avec leur dirigeante.
-Quand le chef va savoir ça ! S'écriait Mars en tressant ses cheveux avec nonchalance.
Derrière elle, plusieurs rangées de sièges s'étiraient sur la longueur de l'hélicoptère.
Quelques sbires y était installer et discutaient avec animation de la « belle promotion » qui les attendait.

Mars ferma les yeux, et s'endormit à demi, bercée par le ron-ron du moteur et par les murmures excités de ses compagnons.
La nuit était déjà bien avancée, et la lune avait presque atteint son zénith.
La lumière d'argent se faufilait par le hublot et éclairait le joli visage de la jeune commandante. Ses paupières étaient agitées de tremblements et sur ses lèvres s'était dessiné un sourire vainqueur.
Soudain elle poussa un petit cri, comme un miaulement, et se redressa. Devant elle s'étendait la piste d'atterrissage du quartier général.
On la fit descendre comme une reine, et elle fut escorté auprès de sont chef, le mystérieux Hélio.

Elle congédia les sbires avant d'arriver devant son bureau.
Devant la porte, une jeune fille d'une quinzaine d'année montait la garde avec son Macronium. Mars devina qu'il s'agissait d'un des cadets prodiges dont Hélio était si fière.
Celle-ci s'écarta sur son passage.
Elle la considéra quelques secondes. C'était une adolescente plutôt commune. Les cheveux brun noués en couette de chaque coté de son visage. Elle portait une grosse casquette blanche, qui masquait presque ses yeux noisette. Sa tenue était celle des sbires, une combinaison bleu électrique, avec un grand « G » jaune dessiné dessus.
La jeune femme entra dans le bureau sans un regard de plus pour la fille. Hélio attendait son retour. Il était assis derrière son bureau, caressant son menton avec flegme.
Lorsqu'elle entra, il se leva pour l'accueillirent. Elle s'inclina avec déférence, l'autre hocha la tête.
-Alors ? Commença-t-il.
-Mission accomplit Hélio, les météores de Voilaroc sont à nous !
-Parfait ! Jubila-t-il en se frottant les mains.
Mars ouvrit la bouche pour parler, mais son chef la fit taire d'un signe de la main.
-Vas retrouver tes compagnons, Jupiter et Saturne. Commencez à exploiter le pouvoir de ces cailloux de l'espace !
-Mais…
Mars se ravisa et quitta la pièce. Derrière elle entendit le rire froid d'Hélio déchirer le silence nocturne.
Elle accéléra le pas, relaxa la jeune sentinelle qui s'inclinait à nouveau devant elle et alla rejoindre ses compagnons.

Tout en arpentant les couloirs, elle méditait sur leur but. Ils en étaient si proche qu'elle sentait presque le parfum de cette victoire si parfaite lui titiller les narines.
Elle savait que ce monde parfait dont elle et toute la team Galaxie rêvaient, nécessiterait bien des sacrifices.
-Mais après tout… se dit Mars. La vie n'est-elle pas qu'un immense sacrifice ?
Elle poursuivit sa route, jusqu'aux entrepôts, à l'autre bout du QG.
Dans le bâtiment d'acier, Jupiter, sa collègue, qui produisait une sorte de meeting à une assemblé de sbires.
-La team Galaxie est une noble organisation, mais les recrues viennent à manquer. Pour réaliser notre rêve à tous, il nous faut éliminer les faibles et les gêneurs, et recruter au maximum. Je sais que notre chef à le dessein de recruter très rapidement, mais il ne m'a pas confié son plan.
Un air désapprobateur passa sur son visage.
-A vos postes ! Conclut-elle.

La foule se dispersa, et Mars tenta de rejoindre sa camarade.
Celle-ci la vit, et posa ses yeux avides sur elle, du haut de l'estrade.
-Alors ? Demanda-t-elle d'une voix aigre.
-C'est bon, les météorites sont à nous !
-Bien…
Son regard s'adoucit. Elle sauta avec légèreté à ses cotés et l'entraina vers un autre entrepôt.
-Allons voir ça ! Susurra-t-elle.
Jupiter était le genre de femme tout à fait à l'opposé de Mars. Même si leurs caractères étaient semblables : diabolique et cruelle, Mars était plus douce et digne de confiance. Jupiter, à l'inverse, était fourbe, abjecte et prétentieuse. Les deux femmes ne s'aimaient pas beaucoup, en particulier depuis une certaine histoire, avec le séduisant Saturne, le troisième commandant de la Team Galaxie.
Justement, elles le retrouvèrent, contemplant avec jubilation les quatre météorites fraichement volées.
Plusieurs Sbires s'affairaient autour, les aspergeant d'un gaz à l'odeur âcre.
Les deux femmes le saluèrent d'une même voix, avant de se foudroyer mutuellement du regard.
Saturne, d'un tempérament très pragmatique et positif ne remarqua rien à ce manège.
Mars prit la parole :
-Hélio dit que nous devons commencer à extraire leur pouvoir !
Elle désigna les roches.
Saturne acquiesça mais Jupiter, fidèle à son esprit de contradiction, désapprouva :
-Moi, j'ai veillé toute la nuit, je propose que nous allions nous coucher !
Et après un débat mouvementé, qui faillit bien se finirent en dispute pour les deux femmes, sans l'intervention de Saturne, ils finirent par tous aller dormir quelques heures…