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Fierté paternelle. de Piikachu



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Informations

» Auteur : Piikachu - Voir le profil
» Créé le 30/12/2009 à 16:19
» Dernière mise à jour le 03/01/2010 à 16:24

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Chapitre 5 : Petits chiots mais grands soucis.
Le lendemain, mon père et moi allions près des récipients où les Ecremeuh buvaient. Chaque matin, nous remplissions ces grands bacs en forme rectangulaire avec l'eau trouvée dans un lac un peu plus loin. Nous préférions profiter du liquide à la ferme, parce que nous la quittions rarement - à part pour chercher l'eau et pour prendre quelques autres bricoles.

Justement, à ce jour-ci, l'eau était plutôt fraîche. Quand nous la ramenions, avec des seaux que nous portions sur nos dos, elle faisait des allers-retours de gauche à droite, et certaines fois, elle nous coulait sur le dos. Elle s'éminçait doucement puis, lentement, arrivait en petites gouttelettes sur l'herbe verte du printemps. Malheureusement, j'avais renversé mon seau, et nous ne pouvions pas nous désaltérer à notre aise. Je dis à mon père, avant de filer :

« Je vais chercher de l'eau, je reviens ! »

Je pris mon seau, fit un léger signe de tête à mon père, puis j'accourrai en direction de notre précieux lac. Mon père me cria, au loin :

« Attends ! Ne vas pas là-bas seul ! »

Je n'avais pas écouté mon père – et le regrettais toujours aujourd'hui. Je continuai donc ma route vers l'étang. Je courrai à toute allure, sur l'herbe bien verte qui exprimait exactement la saison présente : le printemps. A chaque pas que je faisais, je voyais toujours des fleurs, mais de différentes couleurs et de différents types. J'aimais beaucoup notre repaire. Vraiment beaucoup.

Arrivé au lac, je remplis mon seau. Quand il fut plein, je m'empressai de le mettre sur mon dos. J'étais tout content, à l'idée d'être venu pour la première fois ici, tout seul. Quand je me retournai, une horde de chiens m'avait encerclé. Je reculai d'un ou deux pas, puis, voyant en me retournant que j'étais juste devant le lac, je m'arrêtai, entièrement apeuré par ces Pokémon me voulant certainement du mal.

Tous ces petits chiens gris grognaient. Ils se ressemblaient pourtant, aucun n'était différent des autres : la même couleur, la même taille et avec les mêmes taches. Soudain, j'entendis un énorme grondement venant de derrière le cercle qui m'entourait. Deux chiots se déplacèrent, laissant un chemin libre. Je vis ce même chien, mais sa couleur virait vers les dorés. Son museau était rose. Il m'observa, regarda mon corps de chiot rouge et noir et s'approcha de moi dangereusement. Il m'interpela :

« Qui es-tu ? Et que viens-tu faire ici, tout seul ? »

Je ne pus répondre. J'étais figé et tétanisé à cause de ses yeux bleus qui lançaient des éclairs sur moi. Il s'énerva :

« Réponds ! Et sur le champ ! »

J'avalai difficilement ma salive. Le petit chien doré tournait autour de moi, ne me lâchant pas du regard. Il essayait de me faire cracher le morceau, mais aucun son ne sortait de ma gueule. Seul le vent faisant bouger les arbres apportait du bruit dans cet endroit. Je posai mon seau sur le sol, pour éviter de le faire tomber, puis j'ouvris la gueule. Je me concentrai rapidement, puis, me forçant à parler, je lâchai des paroles :

« Je suis un petit chien, et je viens ici pour me désaltérer. »

Le chiot – qui était sans doute le chef des autres – me fusilla du regard. Les autres ne descendirent pas le leur. Le chiot doré clama :

« Très bien. Très, très bien. Attaquez-le. »

Les chiots qui m'encerclaient se rapprochèrent de moi, menaçants. Les larmes coulaient toutes seules sur mes maigres joues. Je tentai de me reculer, mais le lac était derrière moi. Tout à coup, je pensais à mon père : il sautait souvent sur les rochers qui parsemaient le lac. Je m'exécutai donc, à la manière de mon doyen, sur les pierres qui gisaient sur l'eau. Le chef de ces chiots gris s'étonna. Il cria alors à sa tribu :

« Attrapez-le, bon sang ! »

Ils avaient pourtant peur. Peur de l'eau. Aucun d'eux n'avançait vers moi. Tous les chiots regardaient le lac, effrayés, mais le chef, plus courageux, les prévint :

« Tous des incompétents… Je vais devoir y aller moi-même. Pff. »

Il s'élança sur un rocher. Je l'observai avec stupeur. Je reculai en sautant sur un autre rocher, mais, maladroit, je commençai à tomber dans l'eau. Soudainement, une ombre jaillit de derrière le cercle et m'attrapa au cou : c'était mon père. Il avait ses quatre pattes dans l'eau, qui fumaient encore, à cause de son type feu. Cependant, il se taisait, et ne se plaignait pas de ses blessures. Il fit un énorme bond puis, atterrit sur le sol lourdement. Il m'y déposa délicatement, m'adressant un regard imposant, me disant de rester là où il m'avait laissé. Je hochai la tête d'un air obéissant, avec des yeux confiants. Il m'accorda un léger sourire, mais tourna rapidement sa tête pour se défendre.

Les chiots se mirent en position de combat, et mon père également. Le chef de cette bande d'une vingtaine de chiots eut un air amusé. Il joignit ses deux pattes, et s'adossa contre un tronc d'arbre découpé :

« Bravo, dit-il en clapant de ses deux membres, bravo. Je vous félicite monsieur le sauveur de petit chiot en détresse.
- Chef, on attaque ? demandèrent la horde de créatures.
- La ferme, rétorqua-t-il sèchement.

Justement, j'y pensais, à ma ferme. J'avais comme trahi sa « confiance », je n'avais pas écouté mon père. J'étais ridicule. Je criai, en pleurant toutes les larmes qui coulaient sans me prévenir :

« Excuse-moi Papa ! Je suis stupide ! »

Tout ce qu'il fit, c'était de se retourner en me souriant doucement. Je ne pouvais lui répondre, car j'étais trop triste et je me trouvais trop stupide de ne pas l'avoir écouté. Je pleurnichais dans mon coin, et le chef dit :

« Comme c'est touchant… J'en pleurerais.
- Ne te moque pas de nous, répondit mon père.
- Très bien. Saisissez-le. »

Tous les chiots se jetèrent sur mon père. Il prit son inspiration, et, soudain, fit sortir de sa gueule une énorme flamme. Le laser s'agrandit pendant la traversée entre mon aîné et les chiots. Lorsqu'il les frappa, quelques chiens se firent projeter, d'autres avaient des brûlures aux pattes, à la tête ou au corps, et certains s'évanouirent, avec une multitude de blessures. Mon père bomba son torse, sortit ses griffes et ouvrit sa gueule, montrant ses énormes canines. Il poussa un hurlement gigantesque.

Une quinzaine de chiots se releva, et attaqua mon père avec une puissante charge. Celui-ci prit appui sur le sol, puis fit un bond gigantesque dans le ciel. Mon aîné atterrit correctement sur un arbre non loin d'ici, et se concentra lentement pour ensuite prendre une bonne respiration. Ses paupières se fermèrent, et il prononça des paroles que je ne pus comprendre :

« Attaquez-le, bande d'incapables ! » hurla le chef doré de la tribu.

Les chiens commencèrent à grimper rapidement à l'arbre où mon père réfléchissait. La tribu quasi complète s'approcha très dangereusement de lui, et, dans un geste très rapide, les chiots l'attaquèrent, sortirent leurs griffes et le mordirent. Ils furent tous sans pitié, blessèrent mon père sans relâche et le martelèrent de terribles coups aussi puissants les uns que les autres.


« Papa, défends-toi bon sang ! »