Pokémon USP : La prophétie des deux portes de Nightclaw

[Dean]

Sardori, une ville moderne et accueillant le campus d'une des académies de l'USP. D'habitude, plutôt calme et sans histoires. Enfin…

- Au voleur ! Mes pokémon ! hurla quelqu'un alors qu'un groupe d'homme en combinaisons grises s'enfuyait, les bras chargés de sphère rouge et blanche.
- Eh bah… Je voudrais pas avoir l'air paresseux mais là… Ça devient assez monotone… soupirais-je.
- Pas de problème, je m'en char… commença ma partenaire en détachant une pokéball de sa ceinture.
- Non, pas la peine ! coupa une autre voix.

Un autre garçon sortit de derrière un mur, habillé avec un haut marron, avec le blouson de l'USP par-dessus et avec une cape en plus, les cheveux bruns. Il portait des baskets marron et un jean simple. Il devait probablement avoir le même âge que moi et Kim.
Un Draco l'accompagnait, flottant quelques centimètres sur sa gauche.

- Je vais m'en occuper ! Draco ! Utilise ton attaque Souplesse !

Les malfrats trébuchèrent pour s'étaler sur le sol à cause du coup de queue du pokémon Dragon, les faisant lâcher ce qu'ils tenaient dans leurs mains. Ils se relevèrent rapidement et s'enfuirent à toute jambe.

- Voilà une bonne chose de faite ! Bien joué, Draco !
- Merci, mais on aurait pu le faire nous-mêmes ! railla Kim.
- Ça m'a fait plaisir, je vous assure ! Mon nom est Kilian, bienvenue à Sardori !
- Moi c'est Dean et voilà Kim ! dis-je en me montrant du doigt puis en montrant ma partenaire.
- Vous venez pour le tournoi ? demanda Kilian.
- Oui ! affirmai-je.
- Non ! répliqua rapidement Kim.
- Alors, je te souhaite bonne chance ! Le directeur de l'académie de cette ville est fort. Je vous laisse, il faut que j'aille rejoindre mon équipe… Salut ! J'espère qu'on se reverra lors de la compétition !

Et Kilian s'en alla au détour d'une ruelle, suivi par son Draco.

- Je sens que ce tournoi risque d'être intéressant ! murmurais-je.
- En attendant, il faudrait peut-être penser à aller soigner nos pokémon… Les tiens sont très affaiblis avec ce qui s'est passé à la station.
- Oui ! Allons-y !

Après de rapides soins, mes pokémon furent sur pattes dès leur réveil.
Je décidai alors de flâner un peu en ville avant que la journée ne se finisse. Kim quand à elle, voulu passer un coup de fil, aussi je la laissais au centre pokémon.

- On se revoit à 17 heures, ok ?
- Ça marche ! avais-je répondu.

Je partis donc dans la ville, la visitant tranquillement. Au bout d'un moment, je vis une boutique pokémon, dans laquelle je partis acheter quelques pokéball. Plus tard, alors que mes pas me menaient un peu au hasard, j'aperçu un grand bâtiment ressemblant à un établissement scolaire…

- Une école ? me dis-je. Ça doit sûrement être l'académie…

Je m'avançais donc vers une des fenêtres du bâtiment et vis plusieurs enfants dans une salle de classe, avec un tableau et ce qu'il semblait être un professeur. Ce dernier écrivait des phrases au tableau et certains élèves levaient la main pour donner des réponses aux questions.

- Cet endroit… me rappelle… murmurais-je.

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- Attention... Trois, deux, un...

Lorsque la porte s'ouvrit, la poubelle entièrement remplie se renversa entièrement sur la tête de l'enseignante qui venait de rentrer, déclenchant l'hilarité générale de toute la classe.

- Aaaah ! Mon dieu ! Qui est le responsable de tout ça ? Je veux un nom !

Un petit bout de papier vint tomber lentement jusqu'à ses pieds, marqué des mots : « Avec les compliments de Dean L. ! » Elle le ramassa et le lut. Ses joues prirent une teinte rouge pivoine.

- Monsieur Lendsa !
- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fais ?
- Sortez immédiatement de cette salle, monsieur Lendsa !!! Vous allez me faire le plaisir d'aller chez le Principal et en vitesse !
- Bien… madame…
- Et Antoine, accompagnez-le je vous prie !

Lorsque je passais devant un garçon grassouillet, avec les cheveux grassement coiffés avec du gel, ce dernier me souffla :
- Dommage, pôv'nul ! Fallait pas laisser traîner tes affaires !
- Taisez-vous, Geoffrey ! Ou bien vous allez chez le directeur aussi !
- Oui, madame !
- Et amenez ce papier avec vous, vous le montrerez au proviseur !


Plus loin, dans le couloir…

- Eh bah mon vieux Dean !
- Ouais, je sais… Mais aussi, pourquoi il faut que cet abruti de Geoffrey ait mis ce papier?
- Bah… Si tu n'étais pas entré dans les combines de Geoffrey...
- C'est bon, pas la peine d'en rajouter ! Aussi, si cette vieille peau n'était pas aussi bigleuse, elle aurait vu que ce n'était pas mon écriture !

Dans le bureau du principal…

- Dean, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de vous ? C'est le quatrième incident ce mois-ci !
- Mais monsieur, j'y suis pour rien ! Vous voyez bien que ce n'est pas mon écriture ! C'est Geoffrey qui a du mettre ça dans la corbeille après que...
- Peut-être, mais tu n'est pas innocent pour autant. Ta réputation de farceur te précède. Et depuis le début de ce mois, tu fais des plaisanteries plus que douteuses.
- Ce n'est pas moi qui décide de ce qu'on fais, monsieur ! C'est Geoffrey qui établit les plans.
- Certes, mais nous ne l'avons pas pris sur le fait, aussi nous ne pouvons rien prouver...
- Hum...
- Bon ! Je suis désolé, mais il va falloir que j'en réfère à tes parents ! Ce n'est pas avec un comportement aussi immature que tu passeras en classe supérieure...
- Non, s'il vous plaît ! Monsieur le principal ! Je vous promets de ne plus le refaire !
- Désolé, Dean ! Mais il est de mon devoir de le faire !

Le soir, lorsque je fus de retour, mes parents m'accueillirent froidement et le sermon commença. Le quatrième du mois.

- Comment peux-tu te comporter ainsi, Dean ? me demandait ma mère.
- Tu ne comprends pas que ce n'est pas avec tes blagues stupides que tu trouveras du travail ! hurlai mon père, beaucoup plus remonté conter moi que ma mère.
- Enfin, Dean ! Soit plus consciencieux, plus sérieux !

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Ce souvenir était trop dur à supporter. Voir mes parents me gronder et me crier dessus n'était des plus agréables et ça m'amenait à me demander s'ils méritaient que je reviennes vivre à la maison. Je chassai vite ces pensées de mon esprit : ma situation était un peu trop compliquée chez moi pour penser à des choses pareilles...

Une sonnerie me sortit de mes rêves et je vis plusieurs académiciens sortirent du bâtiment.

- Mince, déjà 17 heures 30 ! Il faut que je retourne au centre pokémon !

Je partis en courant comme un dératé, en passant devant un poteau où se trouvait une affiche, à laquelle je ne prêtai pas attention. Mais peut-être que j'aurais dû...

*****
[Kim]

Alors que Dean partait vers l'extérieur du centre, je me dirigeai vers la cabine visiophonique.
Je composais un numéro sur le clavier et j'attendis.

- Le correspondant que vous souhaitez appeler ne peut vous répondre. Souhaitez-vous recommencez ? me dit la machine.

Je choisis oui sur l'écran de contrôle et la machine m'affiche le même message. Je raccroche.

- Papa…

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- Alors, chéri. C'est le grand jour ? demanda une jeune femme aux longs cheveux bleus coiffés en queue de cheval, habillé d'un haut sans manche rouge bordeaux, d'un pantalon bleu et d'une paire de haut-talons noirs, probablement âgée d'une vingtaine d'année.
- Hé oui, Mona ! répondit un homme semblant âgé d'un peu moins d'une trentaine d'année, portant un gilet bleu ouvert sur un pull léger gris, un jean et une paire de bottes vertes.

Il posa son casque vert à large visière sur l'arrière de sa moto jaune et rouge, reposant sur le sol grâce à une béquille.

- Ça me fait de la peine de vous quitter comme ça, toutes les deux, mais on a besoin moi pour cette expédition. Je serai bientôt de retour, dit-il en embrassant la jeune femme.
- Papa !
- Kim ! Ma petite fleur ! Qu'est-ce que tu fais debout ?
- Tu me promets de revenir, hein ? Dis ! Tu me le promets !
- Je te le promets, ma chérie. Ne t'inquiète pas...
- Sois prudent, mon chéri.
- Et toi, Mona, occupe-toi bien de notre petite Kimberly en mon absence.
- Au revoir, papa !
- A bientôt, mes deux anges ! répondit-il en enfilant son casque et en enfourchant sa moto, faisant vrombir le moteur.
- Au revoir, Daniel !

Puis il partit.

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C'était il y a 10 ans.
Mon père n'est jamais revenu depuis ce jour-là. Plus aucune nouvelle de lui et des gens qui travaillaient avec lui, tous avaient mystérieusement disparus.

Je décidai alors d'appeler ma mère.

- Allô ? Ah Kim, c'est toi ! s'exclama ma mère lorsque son visage apparu sur l'écran du visiophone.
- Oui... Bonsoir, maman. Comment ça va ?
- Bien et toi ?
- Ça va. Nous sommes à Sardori. Dean ira affronter le directeur de l'académie demain.
- Bien. Je suis contente que ça se passe bien...
- Maman… Tu as reçu des nouvelles ? Une lettre ? Un appel ?
- Non, ma chérie. Mais je sens qu'il est toujours là, quelque part… Je ne peux pas te dire pourquoi, mais je sens qu'il est tout prêt !
- Oui ! Moi aussi ! On a encore évité un autre vol de pokémon, grâce à un garçon nommé Kilian. Il a un Draco.
- D'accord ! Bon, je te dis à plus tard. Je dois retourner travailler. Au revoir ma chérie !
- Au revoir maman ! répondis-je en raccrochant le combiné sur l'appareil, dont l'écran venait de s'éteindre.

J'attendis jusqu'à 17h30 pour voir arriver Dean en courant. Il était dégoulinant de sueur, semblant avoir couru comme un fou pour ne pas arriver en retard.

- Tu n'étais pas obligé de courir, tu sais.
- Je… sais… mais je… ne voulais… pas arriver… en retard.
- Pourtant, tu l'es ! dis-je en rigolant discrètement. Bon, on va manger ?
- O.K !

Après un bon repas dans la salle de repos du centre pokémon, je montais pour aller me coucher et Dean était allé prendre une douche dans la cabine de notre chambre. Puis il alla se coucher dans le lit à côté du mien.

Au beau milieu de la nuit, je l'entendis parler dans son sommeil :

- Papa… Maman…

Je n'avais fait la connaissance de Dean que depuis peu mais je sentais que ce n'était pas un garçon comme les autres.

Fin du chapitre 8.