Les Pokémon n'existent pas, mais pourtant.... [one-shot] de Pokéfan Suzanne

Je ne vous raconterai pas l'histoire de Mihou, car vous ne me croirez pas. Même si je vous affirmais qu'elle est véridique, qui croit encore aux Pokémon? Là bas, dans les lointaines contrées de Hoenn, Sinnoh, Johto et Kanto, ma nouvelle aurait sa place dans les journaux, mais pas ici. Je suppose que vous en avez assez d'entendre parler d'une histoire que je ne vous raconterai pas, non? Dans ce cas, je vais plutôt vous raconter l'histoire de Nicolas, son maître infortuné.

Nicolas était un garçon tout à fait ordinaire (et quoi de plus difficile que de faire une nouvelle sur quelqu'un d'ordinaire…). Il allait à l'école, il était dans l'équipe de basketball. La fin de semaine, il allait souvent chez des copains, et il faisait ses devoirs à ses heures perdues. Plutôt banal comme vie, pour un personnage principal. Là, j'imagine que vous attendez tous le fameux « jusqu'au jour où… ». D'accord, j'arrête de vous faire poiroter, et je commence réellement mon histoire…

Donc nous avons dit que Nicolas était un garçon tout à fait ordinaire, jusqu'au jour où (on n'y échappe jamais) sa vie chamboula complètement. Mais comment? Et pourquoi? That is The question… En fait, il rentrait chez lui, un vendredi, après une longue et éprouvante partie de basketball. Il fila donc droit vers sa chambre à coucher, en espérant se reposer un peu avant le souper (ou dîner, diront les français). Mais les événements qui suivirent ne furent pas tout à fait aussi reposants qu'il l'aurait espéré.

En franchissant le seuil de la porte, il aperçu tout de suite une boule étrange posée sur son lit (attention, Mihou va bientôt entrer en scène). Il la saisit, et elle s'ouvrit d'elle-même. Une étrange créature en sortit. Elle était rose, c'est la première chose qui frappa notre jeune garçon. Elle avait une longue queue et de petites oreilles. Elle se tenait en position verticale et semblait flotter. Elle avait 2 longs pieds et deux petites mains au bout de ses bras minuscules. Elle contempla Nicolas un instant puis s'écria « Mihouuuuu!!!». Il supposa que c'était son nom (pour ceux qui sont un peu plus lents je vais vous aider un petit peu : c'est un mew!).

Sans savoir qui était Mihou ni d'où il venait (ou elle, difficile à dire), Nicolas décida tout de suite de l'adopter, mais il disparut après un instant. Il était rentré dans sa « balle », mais notre ami si intelligent découvrit vite comment l'en faire sortir. Optant pour le secret, il ne confia pas à ses parents qu'il avait un nouvel ami se logea dans son sac d'école. Il finit toutefois par le confier à sa petite sœur, Charlotte. Vous connaissez tous (ou presque) les petites sœurs : le secret ne demeura pas longtemps…secret! Maman fut mise au courant, et elle en parla à papa, qui en parla à oncle Tom. À ce rythme, toute la ville serait bientôt au courant de cette histoire.

Là où cet événement commença à causer des ennuis à notre héros, c'est quelques jours plus tard (il faut bien faire durer un peu l'histoire…). La mère de Nicolas, ne connaissant pas tous les détails, chercha à savoir quel était ce nouvel ami au nom si étrange (sans offense). Nicolas lui expliqua que c'était une sorte d'animal qui vivait dans une petite balle. Il voulut lui montrer mais (vous connaissez sûrement les adultes mieux encore que les petites sœurs) elle refusa, certaine que son fils chéri avait perdu la tête.

Des rendez-vous chez le psychologue s'en suivirent, bien sûr inefficaces. On conseilla à Nicolas de rejoindre le monde réel, car il était trop vieux pour avoir un ami imaginaire. Bien sûr, il savait que Mihou était bien réel, mais, fatigué de se faire prendre pour un dingue, il décida d'abandonner son ami. Il le laissa seul, avec pour seule compagnie son toutou préféré (je sais, c'est inhabituel, mais pourquoi pas?). Mais un Pokémon revient toujours chez son maître (à moins que ce ne soient les chats..?) et Mihou n'en fit pas exception à la règle. Il revint chez Nicolas dès le lendemain. Ce dernier s'était rendu compte à quel point il aimait son Pokémon et il se résolut à ne plus jamais l'abandonner.

BEAUCOUP PLUS TARD…
Nicolas finit un jour sa vie…dans un asile. Il avait alors 87 ans, et avait vécu fou toute sa vie fou… mais heureux. Évidemment, les Pokémon n'existent pas, mais ça ne l'a jamais empêché de vivre avec un d'entre eux, et pas n'importe lequel! La morale, s'il y en a une, est qu'il vaut mieux vivre siglé mais heureux, que sensé… sans Pokémon!