Il y a un concours en cours et je n'ai absolument pas l'intention d'en parler. Je suis sérieux, ceci est écrit à titre entièrement personnel et narcissique, et non en temps que membre du Comité. Voilà, maintenant vous êtes prévenus :D
Alors alors alors. C'était plus clair dans ma tête tout à l'heure, là je ne sais pas bien par où commencer. Probablement parce que j'ai eu une semaine assez éreintante et extrêmement satisfaisante. (Ne me faites pas de compliments, j'ai déjà bien assez gonflé mon ego comme ça !) Alors juste pour caser une blague comme quoi j'ai demandé mes directions à Janus (vous savez, le dieu romain des croisements, un œil qui regarde le passé et l'autre l'avenir ?), on va commencer par parler de carrefours. Et plus précisément de Carrouf'.
Ça fait trois ans que je vis en quasi-autonomie dans une chambre étudiante (bon, je n'ai rien payé, mais ça n'était pas si loin), et je me suis entendu dire une ou deux fois que j'étais un adulte
responsable. (Je me rappellerai toujours avoir interrompu une conversation un jour au motif qu'« en fait la boîte de raviolis vide je ferais mieux de ne pas la garder toute la semaine sur l'étagère, je te laisse le temps d'aller la jeter et je reviens », tu parles d'un adulte responsable !) Alors forcément, c'est un peu un motif de... grogne personnelle, dirais-je, plutôt qu'une exaspération ou une insatisfaction... de ne jamais avoir travaillé. Ce n'est pas tant que je m'ennuie et que je ressens le besoin profond d'être utile à la société, ceux qui me connaissent un peu savent que je suis assez larvaire et bien content de n'investir ma motivation que dans des trucs cons ou des fanfics. C'est plutôt qu'on vit dans une société comme ça, quand tes mains ont fini par apprendre à tenir la barre tu sors de ta chambre et tu fais de ton mieux pour être productif. En tout cas, c'est mon opinion sur le sujet. Plus ou moins vaguement.
L'année dernière, j'avais fait quatre jours en agence d'intérim, ce que je ne recommanderais qu'à ceux ayant le sens du « tact » bien accroché. Cette année, rebelotte, j'ai cherché un job d'été avec un enthousiasme très modéré. (Remarquez, je pense que serveur dans un bar aurait été le pied total, juste pour supprimer le dernier créneau où je vois vraiment ma famille à savoir le soir. Mais je suis plus du matin, donc je n'ai pas commencé là.) Pour être parfaitement honnête, je ne devrais pas en vouloir à Carrouf'. Permettez-moi de vous partager cette perle de sagesse : on ne se pointe jamais,
jamais à un entretien de motivation en short et sandales.
Soit dit en passant, je serais curieux de savoir dans les commentaires combien le savaient ? Qui vous l'a dit, la famille, vos profs, un pote ? Moi perso c'était la découverte de l'été. Mais je ne suis pas ici pour répandre mon fiel sur ma famille, on doit bien faire avec.
Quoi qu'il en soit, pendant un moment, j'ai décidé de tout ré-envoyer bouler. J'en ai rien à foutre d'être utile à la société, disons-le cash, et je n'ai même pas besoin de l'argent. (Je pense que si je n'avais pas eu la discrétion de cacher le montant de mon compte en banque aux copains pendant toute la durée de la fac avec eux, ils m'auraient définitivement et irrémédiablement appelé « La Banque » en dépit de tous mes efforts pour décrocher « Grammar Nazi », « Le Boss » et « Malaise ». (Authentiques et la partie avec grammar saute régulièrement.)) Bref, le plan était de me donner mes pleins quatre mois de vacances (vous pouvez mettre les lunettes de soleil de Terminator sur mon nez quand je dis ça), et de mettre en place une discipline. Concrètement, pendant deux ou trois semaines, je me levais à six heures du matin (j'ai dit que j'étais du matin, ça fait un bon moment que je garde les mêmes horaires en vacances et hors-vacances), et je passais l'intégralité de ma matinée sans Internet, sur les listes de listes à partir desquelles j'aimerais bien écrire des romans un jour. Dans le monde réel, je veux dire, même si j'ai toujours trouvé assez impertinente la distinction faite entre notre Noble Littérature Française et la fAnFiCtIoN. (Okay, je suis
peut-être un peu le membre du Comité en disant ça. M'enfin ça marche aussi avec la SFF/SFFF, on va dire que c'est plutôt underground et je ne vois pas pourquoi. Then again, je ne compte pas imposer mes goûts artistiques au reste du monde, j'ai malheureusement une assez bonne idée de ce que ça donne sur le plan musical.)
Bref ! Dites donc, les tangentes, ça y va aujourd'hui, je m'attends à ce que ce pavé soit assez infâme à lire. Avec un peu de chance c'est ce genre de chose qui se passe dans la tête de vos profs de maths les plus cinglés.
Donc cette routine stricte m'avait fait
bieeeen avancer, ce par quoi j'entends que j'ai rassemblé quelques vingt-huit mille mots de lore plus ou moins narratif en une semaine. Coup de chance ou coup de maître (non le premier), il s'agissait d'invention pure, de détermination de concepts trop vagues, c'est-à-dire qu'aucune recherche documentaire n'était nécessaire, d'où la possibilité de couper Internet à la base. Les deux dernières semaines ? Bof, j'ai tranquillement avancé un peu la suite des
Dunes, que j'hésite à écrire pour de bon parce que je ne suis pas certain que supporter certains personnages sur le long terme. (Comprendre que quand les premiers chapitres alternent deux points de vue principaux et que je meurs d'envie de retourner au B dès que je me pose sur le A, je me méfie un peu.) On verra bien.
On verra bien parce que l'honneur n'est plus en jeu. Je me suis fait embaucher chez Corser, finalement, ce qui signifie que je me lève maintenant un peu avant quatre heures du matin pour aller faire le ménage dans les entreprises de mon bled. (Je découvre de ces petites rues, vous n'avez pas idée.) La paie est somptuaire, les horaires me vont très bien (j'ai mon après-midi entier (pour écrire) avec un temps plein, jugez un peu), et puis je peux conduire des véhicules cool dans un garage Mercedes. (À côté des véhicules chers qu'il faut ne pas abîmer, alors que ledit véhicule cool commence à drifter dès six kilomètres heures... je vous mets au défi de trouver plus classieux !) Et niveau écriture, j'ai passé l'après-midi d'hier à relire environ les deux tiers des archives d'un webcomic (d'accord, peut-être plutôt hier et ce matin) (et Scoville best waifu n'essayez même pas de me faire changer d'avis), en me disant régulièrement qu'il serait bientôt temps de retourner au point de vue B des
Dunes sans jamais le faire et sans jamais être mal à l'aise avec ça. Je n'écris plus avec des enjeux, parce que le site ne répond pas vraiment, parce que la paie d'un Honorable Livre Relié serait assez médiocre... Je n'écris plus avec discipline, et c'était bien plus facile de tailler une grande clairière dans l'emploi du temps quand il y avait des enjeux. Mais je continue, irrégulièrement, paisiblement.
Je ferais bien une blague comme quoi mes fanfics ne sont pas beaucoup plus intéressantes que mon boulot, mais je sais que ce serait bas. Ce que je comptais surtout souligner avec tout ce billet, c'est que je suis revenu sur mon
n-ième gros projet de fic, que ça avance à son rythme, et qu'il pointera peut-être le bout de son nez sur le site, et sera peut-être lent à paraître. Donc des nouvelles littéraires, en ajoutant un peu de personnel parce que je n'ai jamais fait ça et que c'est convivial quand les autres le font, alors pourquoi pas.
Edit : j'ai trouvé que ça manquait un peu d'une image, non je ne suis pas du tout influencé par Luny. Donc prenez un de mes memes de maths compréhensibles.

Naturellement il fallait qu'il soit en anglais pour compenserVoilà tout, bonne soirée !