Les règles ~ Partie précédenteMer, sexe et soleil
Nous voilà donc repartis de plus belle, cette fois en direction de la cahute du vieux à qui j'ai rendu son pokémon il y a moins d'une demi-heure. Vous pouviez pas le dire quand il était encore là que je devais me servir de son bateau ?! J'aurais pu utiliser le super-pouvoir de tout bon PNJ du jeu et me téléporter en même temps que Mr.Marco, puisque c'est son nom. Enfin, je suppose que c'est beaucoup plus drôle de me retaper le chemin dans l'autre sens pratiquement jusqu'à Clémenti-ville...
Nous repartons donc, juste le temps de se faire stalker par Brice arrivé pour une raison inconnue seulement maintenant, d'enregistrer son numéro parce que bon j'ai pas le choix, et toute ma petite équipe de bras cassés reprend la route.
Rien de particulier à signaler en ce qui concerne la traversée du bois Clementi. On a tabassé tous les ningales sur notre chemin, il a d'ailleurs fallu expliquer notre haine de ces bestioles à Renimyo qui n'était pas là quand notre cher champignon empoisonné a succombé. La boule de poils roses a couru en rond autour de tous les troncs d'arbre qu'il croisait en hurlant comme un fou (et dans un bois, la chose rallonge vite le voyage), Lorufyr s'est mis en tête de goûter toutes les plantes différentes de la forêt, notamment celles qu'il peut enrouler et mâchouiller pour se faire des trips, Vadako a répandu sa bave partout et a d'ailleurs réussi à se coller à la résine d'un épineux. En s'y mettant à trois on a finalement réussi à le faire voler à quelques pas de l'arbre, atterrissant en plein sur Renimyo qui a hurlé parce qu'on l'écrasait et que ce gobou poisseux a profité pour câliner-bisouiller. La routine quoi.
Je ne suis pas mécontente d'arriver enfin chez le vieux. Cette fois il est bien chez lui, en train de... courir autour de la table à la poursuite du fameux Piko ? Peut-être un nouveau sport de la région... ou tout simplement le vieux est sénile. Je n'exclue pas la possibilité. Faudra quand même lui dire un jour qu'un humain a peu de chances d'attraper un pokémon oiseau juste en lui courant après...
En tout cas il se souvient au moins de me devoir "une fière chandelle". L'expression devait déjà être démodée il y a quatre siècles, mais au moins sa sénilité ne l'empêche pas encore de conduire son bateau. C'est tout ce qui m'importe. Nous prenons donc tous place à bord, Vadako ravi de sentir les embruns sur sa peau collante, Lorufyr croyant halluciner en sentant le sol bouger sur ses pieds et Renimyo hurlant à plein poumons sa joie à l'avant du bateau "And my heart will go oooooooon~on~on !" *traduction du langage pokémon gracieusement offerte par l'Organisation des Linguistes Abrutis Libérés Anarchistes*
Une fois arrivés au village Myokara, et Vadako enfin décollé du bateau qu'il ne veut plus quitter "les otarias sont nos amis !", je sens une profonde déprime m'envahir. Encore un coin paumé, youpee. Certes le bled évoque les villages autochtones sur les jolis prospectus brillants des agences de voyage, m'enfin être entourée d'eau piquante et remplie de nageurs ça me vend moyen du rêve. En plus la pêche c'est pas trop mon truc, et ça a l'air d'être le seul loisir du coin.
Pressée de finir ce que j'y ai à faire, je fonce vers la Grotte Granite où serait planqué le fameux Pierre qui ne connait manifestement pas la Poste Bekipan, pour que je doive lui porter son courrier moi-même. Je croise à l'entrée un montagnard bien gras du bide comme il faut (d'où l'intérêt de la randonnée toute l'année en pleine montagne, hinhinhin. Le prochain qui me dit que ça raffermit la silhouette je lui montre mon jeu empli du super-pouvoir des clichés, Pokémon parodiez-les tous ~), pas bien fin mais au moins gentil. Il me file gratos sa Capsule Spéciale Flash en arguant que "pour nous les montagnards, la devise est d'aider ceux que l'on rencontre". Je suppose que ça exclut tous les montagnards agressant les dresseurs qui ont le malheur de poser l'orteil dans une montagne. Je poursuis ma route sans lui dire merci, d'une parce que j'ai pas envie, de deux parce que les dialogues programmés du jeu ne permettent pas d'être poli envers les PNJs.
Au détour de deux rochers, une toute petite créature métallique brillante sors de derrière une pierre posée bêtement là. Mes pokémons et moi regardons la nouvelle venue quelques minutes avec circonspection, avant qu'ils n'aillent successivement s'entailler les mâchoires sur sa carapace. L'acier c'est solide mine de rien, encore pire qu'un pokémon roche ! Malgré la difficulté de la tâche elle finit par s'affaiblir suffisamment pour que je lui balance une ball et la capture.

Iemya - level 10
Calme, rencontrée dans la Grotte GraniteEnfin ! Miracle, divin Arceus ! Miracle ! Enfin une zone
condamnée pour une femelle et pas un autre taré de mâle dont je ne comprends ni les phrases ni les gestes !
Ma nouvelle recrue semble d'ailleurs particulièrement saine d'esprit comparée à ses nouveaux coéquipiers. Pas un cri, pas une plainte. Un regard certes peu intéressé mais enfin, il faut bien reconnaître que la bave de Vadako, l'herbe de Lorufyr ou les cris de Renimyo n'ont rien de passionnant. A moins que ce ne soit moi qui soit blasée. Pas impossible. Iemya n'a toujours pas poussé un cri, ce serait bien ma veine d'être tombée sur une galekid muette tiens.
Nous retournons avec la nouvelle en direction du village, histoire de reprendre des forces au Centre. Cela fait, je tente de m'intéresser un peu au cru local. Je laisse donc mes pokémons se courser dans le sable près de l'eau, Lorufyr ayant manifestement un peu de mal à intégrer le principe qu'il faut
courir pour ne pas se faire attraper quand on joue à Skitty.
Le bourg est, comme je l'avais supposé, très très inintéressant. La seule animation potentielle se produit lorsque Lorufyr qui m'a rejoint dans ma promenade après être tombé dans l'eau trois fois tombe nez-à-nez avec un zigzaton domestique dans une maison, ce qui le fait immédiatement penser à la défunte Daliani. J'ai toujours eu beaucoup de chance, comme en tombant sur le seul grainipiot hippie de l'histoire qui tremblote de la lèvre et fait tomber sa précieuse herbe en repensant à son ancien amour. Il y a bien un mioche aussi, devant le Centre Culturel de Myokara (ça a failli être intéressant maiiis... non.), qui aimerait trouver une devise cool pour remplacer "Fabuleux Lettre".
Je ne sais pas ce qui m'a poussé à lui proposer "Chatouilleux Monsieur". Noooon, vraiment pas. Toujours est-il qu'il a trouvé ça génial et l'a adopté immédiatement.
Les maisons, c'est vite visité dans le coin. Tant pis, je me rabats sur la seule chose à faire à Myokara à part déprimer : pêcher.
Je m'empare donc de ma canne à pêche toute neuve et rappelle mes tarés qui sont tous trempés maintenant. Au moins ça fait raccord avec Vadako. Cela fait je pars en direction du Chenal 106, où je lance mon hameçon dans l'eau et me prépare à attendre. Heureusement les prises ne se font pas prier, et bientôt je sors de l'eau un terrifiant... magicarpe.
Ah non hein ! J'ai déjà un pokémon poisseux et poissard, et si Vadako est carrément bizarre au moins il sait déjà se battre !
Je relâche le magicarpe qui agite piteusement les nageoires avant de disparaître de ma vue. Le chenal est
perdu, tant pis, changeons d'endroit. Le chenal 107, qui promettait pourtant d'être plus intéressant, ne m'offre à nouveau qu'un magicarpe, réplique exacte de l'autre. Une nouvelle zone de
perdue allant avec. Je savais pas qu'il y avait une semaine à thème "friture" en ce moment...
*Nous venons de débloquer la règle cachée n°17, si le premier pokémon qu'on rencontre dans une zone a déjà été le premier d'une autre zone, et même s'il n'a pas été capturé, il est considéré comme doublon et ne peut pas être capturé*Dernière tentative, ensuite j'envoie tout balader et je vais continuer ma dépression plus loin.
Le ponton du village Myokara est le dernier endroit où je lance mon appât. Bien entendu il devait être écrit que ce serait un nouveau magicarpe qui viendrait à moi. Et encore une zone de
perdue pour de la poiscaille, et allez ! C'est une tradition que le premier pokémon eau qu'on ait soit le seul valable vous pensez ?
*Nous venons de débloquer la règle cachée n°18, une ville est également considérée comme une zone de capture potentielle*Bon, ça suffit les vacances nazes. Je ne suis même pas en vacances d'ailleurs, j'ai une lettre tout aussi idiote à livrer (tu parles d'une mission au passage !) à un type qui bien sûr, est parti s'enterrer au fin fond d'une grotte juste avant mon arrivée.
Il ne reste donc qu'une chose positive de cette expédition dans le trou paumé au soleil. Une seule. L'arène.
L'endroit où je vais pouvoir passer mes nerfs en toute légalité sur toutes les personnes que je vais croiser, où mes pokémons vont enfin suer pour une bonne raison, où je peux enfin me couvrir de gloire ! Vite, fonçons !
Bien entendu, il fallait que quelque chose se passe mal ici aussi. Je retrouve avec... intérêt ? Non. Plaisir ? Non. Indifférence ? Plutôt, oui, mon ami jumeau du chercheur Devon ou Mister Veste Verte qui m'explique avec un sourire béat que le manque de lumière n'est pas le fait d'un court-circuit, mais une volonté du champion pour forcer à affronter le maximum de dresseurs de l'arène. Ah.
Je passe outre la pire idée déco du monde, et commence ma visite de l'arène. Plus exactement je cherche mon chemin, grognant de rage autant que Renimyo chiale d'angoisse, dans les couloirs labyrinthiques et trop étroit pour que je passe de front avec mes pokémons. Nous sommes mêmes obligés de passer à la file indienne, Iemya sans commentaires comme à sa bonne habitude, Vadako se cognant dans tous les murs possibles. Je vérifie plusieurs fois que Lorufyr, aussi lent que d'habitude, ne se perde pas dans le noir.
Nous finissons par tomber sur une combattante qui nous fonce dessus en nous agressant verbalement d'un cri de guerrier qui arrête momentanément Renimyo dans ses jérémiades, avant qu'il ne réplique de ses hurlements si réputés. La déconcentration qui en résulte nous permet de massacrer rapidement son équipe, dont l'un de mes pokémons en particulier qui ne chôme pas.

Vadako
Evolution level 16Au moins mon nouveau flobio est moins poisseux qu'auparavant, c'est déjà ça. Apparemment il gère mieux l'humidité de son corps.
Encouragés par cette évolution, nous fêtons dignement notre victoire avant que l'état général de mon équipe ne me pousse à rentrer au village. Je fais soigner tout le monde avant qu'un autre ne me clamse entre les pattes, et le soleil se couchant j'attends le lendemain pour repartir à l'assaut de l'arène.
Bilan de cette partie


Vadako ~ Lorufyr ~ Renimyo ~ Iemya
level 16 ~ level 15 ~ level 15 ~ level 14
Grotte Granite condamnée, Chenal 106 et 107, Village Myokara perdus
Règles cachées n°17 et 18 découvertes
Partie précédente ~ Partie suivante