Too busy working out to work it out
de Vocalume

Alors. Je sais pas par quoi commencer cet article, mais déjà ça va juste être un truc égoïste pour parler de moi, comme ça vous êtes prévenus :')

En fait, c'est juste que ces derniers temps j'ai pas mal pensé à certaines choses, et je me suis remise en question sur plusieurs points (sauf que tout est venu un peu en même temps et que c'est pas joyeux joyeux, ce qui explique notamment mes petits coups de déprime passagers de la semaine dernière, et le taux affolant de "jpp" qui les a accompagnés sur Discord). Je pensais depuis plusieurs jours à faire cet article, sans vraiment y croire sans doute — vous savez, ce genre de trucs qu'on ressasse encore et encore, dont on imagine et reformule mentalement les phrases pendant des jours, mais qu'on écrit jamais finalement ? —, surtout que j'étais relativement apaisée à ce moment-là. Mais en vrai, je pense que c'est une bonne chose que j'écrive cet article, au moins pour récapituler un peu tout ça. Puis ça fait deux heures que je ressasse des idées noires au lieu de continuer à avancer mes devoirs, donc well je suppose que c'est le bon moment.

Ouais donc euh. J'ai plein de choses à dire et je sais pas dans quel ordre, doooonc on va faire comme ça vient je suppose ? Ça va être incompréhensible haha. Du coup. Un truc dont j'avais plus ou moins conscience, mais qui s'est précisé récemment avec des discussions : je fais rien de ma vie. Genre vraiment. J'ai envie de m'intéresser à des trucs, de me cultiver, d'affûter ma pensée... J'ai l'impression d'être une gosse qui commence à s'ouvrir à de nouveaux horizons, en littérature, en activités, en réflexion, en tout en fait. Tellement de choses que je connais pas et auxquelles je voudrais m'intéresser ! Quand je fais des commentaires sur mon manque de culture, on me dit "ça va, t'as quatorze ans, t'as le temps, te précipite pas". Bon, sans parler du fait que je l'aurai pas toujours, le temps... je sais bien que je peux pas tout faire en même temps. Mais je pourrais quand même, je sais pas, me cultiver un peu, faire des trucs même à mon rythme... À la place, je me laisse vivre dans une espèce de fainéantise intellectuelle. Je passe des journées à traîner sur Discord ; je laisse faire la flemme, la procrastination. Et c'est pareil pour tout : l'écriture, la lecture, le piano, les devoirs... je fais pas, ou le strict minimum au dernier moment. Bon à la limite, y'a un peu d'amélioration ; en ce moment je dessine presque tous les jours, c'est déjà du progrès niveau productivité. Un peu.

Du coup, j'ai aussi l'impression de pas être capable de réfléchir correctement. J'ai pas les outils, parce que je cherche pas à les avoir. Mais du coup, je suis incapable d'avoir un vrai avis sur pas mal de choses. Quand quelqu'un écrit un article super intéressant, j'arrive juste à être d'accord avec certains points ou non, mais pas à pousser la réflexion plus loin, à commenter de manière constructive. D'après Suroh, les cours de philo lui permettent d'apprendre à développer et structurer sa pensée, et ça me hype. Même si je pourrais juste m'améliorer par moi-même en étant un peu active dans ma vie. J'ai vraiment hâte d'être en Terminale en fait. Plus les matières que j'aime pas, et sans doute des choses plus intéressantes. Après je me fais pas trop d'illusion, je sais que ça reste des cours, que ça va être probablement majoritairement chiant... mébon.
Un autre truc dont j'ai pris conscience aussi, mais que j'ai du mal à trouver comment exprimer... C'est un peu en lien avec le point précédent, mais, disons, j'ai du mal à me détacher d'autres personnes. Je me dis que j'ai pas tant d'identité que ça en fait. Je passe ma vie à ressortir les private jokes de Bip à toutes les sauces, à m'approprier les tics de langage des autres, calquer mon attitude sur la leur dans une certaines mesure... Avec les gens que j'admire, j'ai une attitude de fangirl débile qui est bonne ni pour les personnes en question ni pour moi. Des fois je suis pas naturelle à l'écrit, j'ai l'impression de forcer, pour avoir l'air intéressante, parce que sinon j'ai rien à dire. Et pourquoi ? Encore une fois parce que je me cultive pas, je développe pas ma réflexion. C'est marrant comme j'en reviens toujours au même problème. Ouais euh sinon, ces dernières lignes finissent en foutoir total donc tant qu'à faire, toutes ces idées ont un lien logique dans ma tête mais j'ai abandonné l'idée de les exprimer correctement à l'écrit.

J'ai dit pas mal de trucs importants déjà je pense. Y'a un autre point, mais c'est pas tellement en lien avec les précédents. C'est plus par rapport aux autres. Je vois souvent des gens auxquels je tiens et qui vont pas très bien, pour des raisons diverses. J'ai envie d'aider, vraiment. Je sais pas soutenir les gens. Je sais pas trouver les bons mots... Et pourtant c'est quelque chose qui me tient à cœur, vraiment. Je dois dire que des fois, quand je vois ce que d'autres personnes ressentent, ça me fait mal. Surtout quand c'est en lien avec une mauvaise estime d'eux-même en fait. Mais je fais n'importe quoi. J'ai tendance à en faire des caisses, à être maladroite, et à foutre la merde encore plus. Même dans le meilleur des cas... Tout ce que je peux faire, c'est écouter ce que la personne a à dire, exprimer mon soutien... c'est bien joli, mais juste dire ça c'est pas très utile. Plus j'essaye d'être là pour les gens que j'apprécie, plus je me dis que ça sert à rien (et moins j'ai de patience). Je peux rien faire et ça me tue. Peut-être que je prends ça trop à cœur, mais je veux dire, c'est normal non, quand on apprécie quelqu'un, de vouloir qu'il aille bien ? Après, je dis ça, des fois j'ai l'impression d'être trop indifférente au contraire.

Je me rends compte que cet article a un ton hyper négatif en fait. C'était pas vraiment le but. Je pose juste une série de constat. J'essaye pas de m'apitoyer (même si c'est un peu ce que je fais avec le coup de mon inactivité dans la vie). Avec tout ça, j'ai le sentiment de mûrir en ce moment. Enfin, je grandis progressivement en permanence forcément ; mais là j'ai l'impression d'être en train de franchir un palier si je puis dire. La dernière fois que j'ai eu ce sentiment, c'était en sixième, et pour le coup j'allais pas vraiment bien, voire pas du tout. La leçon que j'en avais tiré, c'était de positiver, et de décider d'être heureuse, parce que c'est comme ça qu'on l'est ; et je pensais pouvoir éliminer tous mes problèmes comme ça. Maintenant, je remets même ce principe auquel je me suis accrochée pendant deux ans en question. Je me souviens d'un bouquin (pas bon, d'ailleurs) que j'avais lu où l'héroïne voulait plus que s'améliorer et aller toujours mieux, puis qui à la fin acceptait qu'il y aurait forcément des hauts et des bas ; à l'époque j'étais pas vraiment d'accord, et je pensais pas faire ce genre de remise en question plus tard. Là je le fais (même si ça sonne vachement moins comme une concession), et c'est vachement cool en fait ! J'accepte de nouvelles choses, je deviens plus ouverte. Et plus épanouie, justement parce que je me pose plus de questions, même si ça doit passer par des phases où je me sentirai moins bien. Du coup, je suppose que le paragraphe sur "Pokébip c'est trop bien" est obligé, parce que j'en serais pas là, à me dire toutes ces choses, si je fréquentais pas les personnes rencontrées ici. Je serais différente ; et en moins bien pour moi comme pour les gens qui me côtoient.
Ouais du coup j'ai dévié mais, pour en revenir à ce que je disais, j'énonce pas mal de problèmes ou de trucs pas trop cool dans cet article. Et même si par moment ça me fout les boules, je veux pas en rester à m'appesantir là-dessus. Avoir conscience des choses à améliorer, c'est un premier pas. Le but, c'est de tenir compte de toutes les remises en question que je me suis prises en pleine gueule pour m'améliorer en tant que personne, même si ça doit prendre du temps. Et surtout, ne pas juste m'apitoyer là-dessus ; parce que je sais que je me reproche plein de trucs et j'ai pas envie de sombrer dans le gouffre de la mauvaise estime de soi. En plus, j'ai une pseudo-promesse implicite à tenir moi ; pas le droit d'avoir de gros coup de déprime jusqu'au premier janvier prochain !

Je me rends compte que j'ai jamais exprimé autant de choses sur moi. Je garde en général tout en pensée, et j'oserais probablement pas dire ça aux gens que je fréquente en vrai. C'est l'effet Pokébip ça : on se met à raconter sa vie à n'importe qui qui clique :v Non mais en vrai, c'est cool. Cet endroit encourage à poster ce genre de choses ; sûrement parce que la communauté active est hyper bienveillante. Brefeuh. J'imagine que cet article doit être totalement bordélique et difficile à suivre? Je sais pas exprimer mes états d'âme joliment comme certains, surtout que c'est pas le but.
Je souris en essayant de me relire, parce que ça fait deux heures que j'ai dit que je ressassais des idées noires depuis deux heures, et que maintenant c'est plus le cas. Y'a pas d'effet magique, je me sens pas beaucoup mieux ou profondément différente parce que j'ai écrit ça, mais ça m'a peut-être fait un peu de bien ; ou alors dans le pire des cas ça a été inutile, mais je crois pas. J'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps à l'écrire (mais peut-on perdre son temps, hein Suroh ?). Bon du coup tant pis, je me suis pas relue. Puis je sais que si je l'avais fait j'aurais eu mal aux yeux devant les tournures dégueulasses et les répétitions, et je me serais cassée la tête pour essayer de reformuler plus clairement ma pensée, alors que ça serait pas pareil si je devais modifier mes mots maintenant. Puis pour ce qu'il me reste d'honneur de Grammar Nazi hein.

Bon je m'éternise beaucoup trop, je viens d'écrire un paragraphe entier juste pour dire que j'avais fini. C'est chaud quand même, moi qui pensait que le plus dur était de commencer un texte, finir est pas évident non plus ! On va s'arrêter là du coup, j'ai plus rien à dire à part des conneries.