Le Tour des Générations de Pokémon
Ceci est un article pour répondre aux différentes critiques sans arguments avancés par divers membres, qu'elles soient contre ou en faveur de la 5G. En effet, les avis sur cette nouvelle génération sont extrêmement partagés, moi-même, je suis plutôt en faveur de cette nouvelle génération, mais ça ne dispense pas ceux qui sont contres de lire, car ils pourraient y trouver des infos intéressantes.
Vert/Bleu/Rouge/Jaune :: La première génération
Hop, petit tour vers le milieu des années 90, plein essor du Jeux Vidéo. Là on assiste au débarquement de 151 bestioles sur nos vieilles consoles Game Boy, et c'est la folie un peu partout. Nul doute que cette génération aura marqué tous les esprits des fans les plus anciens.
Penchons-nous d'ailleurs sur cette génération : la première chose que l'on remarque, c'est que les starters sont les mascottes des versions (fait qui n'a pas traversé les générations). Les légendaires, d'ailleurs seulement au nombre de 4 capturables dans le jeu et 1 Pokémon mystérieux qui aura fait l'objet du plus grand nombre de fakes sur la saga Pokémon quand on prend en compte le nombre de joueurs et la présence d'internet encore faible en Europe et dans le reste du monde (aka Mew), les légendaires - disais-je - ne sont pas mis en valeur. Ils restent cachés, et les indices sur leur existence sont rares in-game (les bouquins sur la création de Mewtwo à Cramois'île, Artikodin aperçu dans une paire de jumelles près de Parmanie notamment).
Au niveau des Pokémon en eux-même, on a une extraordinaire diversité, mais ce qui fait la force de cette génération, c'est qu'on remarque aisément l'influence des humains sur les Pokémon : Porygon et Mewtwo ont été crées par l'Homme, Voltorbe et Magneti sont des conséquences directes de leurs actes, Tadmorv et Smogo sont présents à cause de la pollution des grandes villes, etc... On a donc un fort accent de l'influence de l'Homme sur son environnement, Kanto étant présentée comme une région développée, avec ses grandes métropoles et stations balnéaires.
Point de vue design, on a là également une forte diversité : on a des Pokémon relativement simples (Voltorbe en est le meilleur exemple), et d'autres plus complexes (comme Leviator ou Onix). Généralement, les Pokémon sont travaillés, même les plus basiques ont leur petit lot de détails et sont très bien dessinés (j'aime tout particulièrement les premiers artworks de Pokémon).
Or/Argent/Cristal :: La deuxième génération
Quelques années après VBRJ, débarque ce qui sera considéré comme la meilleure génération de tous les temps : Or et Argent sortent en Europe.
Inscrite dans la continuité de la première, cette deuxième génération apporte un lot extraordinaire de nouveautés : les couleurs, le temps, le climat en combat, et surtout la reproduction. Véritable révolution, c'est ce qui constitue la clé de cette génération. En effet, analysons la composition de la 2G.
Nous avons 6 légendaires, soit un de plus que la génération précédente, dont 1 événementiel (aka Celebi). Cela est notamment dû au fait que cette fois-ci, les légendaires sont devenus les mascottes. Et quels légendaires ! Sans aucun doute les plus beaux que Sugimori nous ait dessiné. Et bien entendu, personne n'oubliera les longues heures passées à essayer d'attraper le magnifique trio bestial sans Master Ball. Les légendaires restent encore à l'écart : bien qu'ils soient régulièrement évoqués, leur capture n'est pas obligatoire pour terminer le scénario.
Pas moins de 19 Pokémon sont liés à l'ancienne génération, mais leur présence est très compréhensible quand on recadre Johto dans les bonnes circonstances : la région est proche de Kanto, on n'a donc aucun mal à imaginer des Pokémon migrant entre les deux région, et changer au contact d'un nouveau climat. Et 7 de ces Pokémon sont des bébés, c'est à dire le parfait moyen de mettre en avant la découverte des oeufs de Pokémon.
Le design des Pokémon reste très équilibré : on a des merveilles comme Tyranocif, ou la famille de Wattouat qui est l'une des plus populaires familles de Pokémon électriques, et à côté des Pokémon un peu moins mis en avant comme Limagma ou Remoraid, mais qui gardent encore ce sens du détail qui faisait la fierté des Pokémon de l'époque.
Rubis/Saphir/Emeraude :: La troisième génération
On arrive aux années 2000, et c'est sur une tout nouvelle console qu'arrive la 3ème génération. Les mascottes des jeux sont de nouveau les légendaires associés. Seule différence : un seul des légendaires sera capturable (sauf Emeraude qui est un peu à part en proposant un scénario alternatif). L'accent est mis à fond sur le changement : 135 nouveaux Pokémon, contrairement à la 2G qui n'en comptait que 100, et seuls 2 Pokémon ont des liens avec les anciens (deux bébés, Azurill et Okeoke). Dans la région Hoenn, il n'est fait nulle part référence aux autres régions, ou presque.
Du point de vue des Pokémon : 10 légendaires, dont deux événementiels (Jirachi et Deoxys), c'est à dire environ le double de ce que proposaient les anciens jeux. Cela est notamment dû à l'apparition du légendaire complémentaire (qui n'existait pas dans OAC, Suicune, la star de Cristal n'étant que l'un des membres du trio local), et à la multiplication des événements via le développement des technologies de communication. C'est à l'époque de RSE qu'Internet se développe. Latios et Latias ont également été ajoutés en légendaire locaux.
La 3ème génération est très complète, et on retrouve toutes les bases de développement acquises avec les générations précédentes, sans oublier de prendre en compte les caractéristiques de la région : un environnement marin, donc une diversité aquatique forte entre les Pokémon de rivière, les Pokémon marins et des abysses. Point de vue design, on a encore une fois affaire à un bon équilibre entre Pokémon marquants et Pokémon qu'on oubliera assez vite (Gobou et le mouvement "I herd u liek Mudkipz", Absol qui fait partie des Pokémon favoris de pas mal de joueurs, ou d'autres bestioles fortement attachantes comme Skitty, ou au contraire puissantes comme Drattak, et à l'opposé des Pokémon comme Lovdisc ou Tarinor, sur lesquels on passe bien vite).
Bien qu'elle ait été accueillie avec pas mal de scepticisme par les fans des générations précédentes, le renouveau de Pokémon avec cette génération a permis d'établir de nouvelles bases, la 3G reste donc un bon pilier du développement du jeu Pokémon communautaire (avec l'apparition des bases secrètes, de la zone de combat, du combat 2vs2, etc...). Bien qu'il reste des points noirs, cette génération a quand même marqué son époque pour être encore d'actualité aujourd'hui, sans compter qu'elle est très fortement attendue comme prochain remake par les fans.
Diamant/Perle/Platine :: La quatrième génération
La dernière génération en date, sortie deuxième moitié des années 2000, et de loin la génération la plus controversée jamais sortie. A quoi cela est-il dû ?
On ne peut nier que Game Freak a cherché un tout nouveau public avec ces jeux : beaucoup d'anciens joueurs se sont arrêtés avec la 3G (ou la 2G pour d'autres), il fallait donc séduire les plus jeunes. D'autant que ça colle très bien avec la politique Casual Gaming de Nintendo ces dernières années : adieu les jeux complexes, place aux jeux bariolés avec personnages enfantins. DPP entre totalement dans cette catégorie : graphismes suivant le développement de la 3D, jeu globalement linéaire où il faut passer obligatoirement par toute une série d'étapes pour arriver à la fin. Les personnages manquent globalement de profondeur, quand ils ne sont pas totalement stéréotypés. Helio est sous développé, contrairement aux anciens "méchants" des jeux précédents (Giovanni <3), les héros font beaucoup trop gamins de 10 ans, le rival est d'une niaiserie déconcertante et manque cruellement d'originalité (Timmy avait au moins fait l'effort de se battre contre sa maladie, même s'il ne rejoignait pas le côté diabolisant des deux premiers rivaux qui restent les meilleurs aux yeux de la grande majorité des joueurs).
A trop vouloir séduire les plus jeunes, Game Freak en a oublié les attentes de ses anciens joueurs.
A moins qu'ils n'aient pensé qu'un lot d'évolutions d'anciens Pokémon aurait suffit à plaire aux anciens ? Si c'est le cas, ils ont fait l'un des plus gros fails de leur carrière : 29 Pokémon liés aux anciennes générations, et qui ont l'air d'avoir été tirés à la loterie (les évolutions ne suivent pas des schémas attendus, c'est à dire le développement d'anciens groupes de Pokémon, un exemple flagrant est l'évolution de Teraclope, mais pas de Branette, alors que dans la 3G, ces Pokémon étaient fortement liés).
En gros, cela fait plus du quart de la génération lié aléatoirement à d'anciens Pokémon, sans qu'on puisse établir de lien, étant donné que Sinnoh n'a pas de lien géographique avec les anciennes régions (contrairement à Johto et Kanto, où là retrouver d'anciens Pokémon était cohérent).
Penchons-nous sur l'autre point noir de la 4G : les légendaires. 14 légendaires, dont 5 événementiels ou nécessitant l'achat d'un spin-off, c'est à dire encore plus que ce que la 3G nous proposait, sans compter que cette génération est plus petite que la précédente ! Non content de nous offrir un jeu linéaire et bourrin, Game Freak nous oblige à dépenser encore plus pour le finir à fond... De plus, les légendaires ont pris des proportions considérables : nous avons des Pokémon contrôlant le temps et l'espace, rien que ça, sans oublier Arceus, la chèvre... euh pardon, le Dieu des Pokémon. On est bien loin du Pokémon rare et mystique qu'on connaissait, cette fois-ci c'est du sérieux. Et on passera sur le fait qu'il suffit de souffler dans une flûte au sommet d'une montage, et de posséder une Master Ball qu'on t'a allègrement donné en cadeau de Noël pour contrôler un Dieu (sans oublier que tu n'as que 10 ans dans le jeu).
Les nouveautés sont plutôt peu nombreuses, si on zappe les options Wi-Fi, le reste n'est que gadget, on n'a pas de vraie révolution contrairement à la 2G et la 3G, ce qui contribue à rendre cette génération mal aimée dans le coeur des habitués de la saga, alors qu'elle constitue sans doute la génération préférée des plus jeunes joueurs.
Noir/Blanc :: L'arrivée de la 5ème génération
Prévue pour le 18 Septembre prochain, cette génération est accueillie de manière encore plus controversée. Il y a ceux en mal de nouveautés qui attendent avec impatience un renouveau de la saga, ceux qui veulent rester dans la continuité de DPP, ou ceux qui sont trop attachés aux premiers jeux pour voir arriver d'un oeil tolérant cette nouvelle génération en croyant à une 4G-bis.
Pourtant, d'un point de vue nouveautés, cette 5G se rapproche fortement du concept de la 3G : une nouvelle dimension de combat, de nouveaux moyen de communiquer entre les joueurs, etc... Sans compter que la génération semble couper ses liens avec les anciennes (si on oublie l'évent de Zorua où il faut un Celebi, Pokémon dont on a du mal à trouver la place dans la carte de Ishu). Les designs sont radicalement différents : les Pokémon sont plus sombres, les héros plus matures, Game Freak semble vouloir ici renier avec un public plus âgé, mais aussi ramener vers les jeux Pokémon les fans des créatures plus complexes et tirées d'univers destinés à des adolescents plutôt qu'à des enfants.
Autre point positif, les Pokémon semblent bien s'associer à leur région : on a affaire à une région entre modernité et lieux à l'abandon. On n'a donc aucun mal à s'imaginer des spectres étranges hanter les différentes ruines de la carte, ou des Pokémon habitués au villes se balader dans les rues de la métropole. On a affaire à une région plus terrestre que les précédentes, avec la présence seulement d'un port, sans compter que les deux ponts permettent de traverser aisément les seules grandes zones d'eau du jeu. Il est donc peu surprenant de n'avoir qu'un seul Pokémon aquatique révélé à ce jour.
On retrouve donc l'association région/Pokémon qui avait fait la fierté des générations 1 et 3. La 5G semble bien partie pour s'éloigner du concept de la 4G, et c'est tant mieux.
Pour ma part, je n'ai qu'une chose à déplorer : le manque de soin envers les Pokémon de base. Ces derniers manquent cruellement de finitions, alors que les plus gros nous en mettent plein la vue avec un sens du détail très bon. Un certain déséquilibre qui ne plait pas à tout le monde, cependant, avec un oeil tolérant, chacun peut trouver son petit coup de coeur dans cette génération, pour peu qu'il fasse abstraction du style un peu décevant de Sugimori (je regrette son style d'il y a 15 ans).
Article ajouté le Mardi 29 Juin 2010 à 16h54 |
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