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Schizophrénie haletante de Borarc



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Informations

» Auteur : Borarc - Voir le profil
» Créé le 27/03/2008 à 09:17
» Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 11:04

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Prologue : Naissace d'un mythe
Chapitre I


# Du point où l'obscurité pure se répand
Où la vie renonce, mon ombre se distingue
Comme l'air dans le vide mon esprit s'étend
Mes yeux s'ouvrent sur un lourd ciel de crainte

Des schémas de pensée se forment sans relâche
Dans ma mémoire pour se défaire aussitôt
Me laissant à la dérive au travers des âges
Sans point de repère, perdu dans mon ego

Simultanément, ces éléments de conscience
Se rassemble, s'imbriquent en un tout homogène
Liés par une parallèle cohérence
Où chaque équidistance garde son domaine

S'installe une interaction sensitive accrue
Mon corps se lève enfin, les muscles endormis
Le sol froid, la structure poussiéreuse et nue
Se livrent graduellement, immergeant la nuit

Mon aura brumeuse et dense les enveloppe
Les possède, suivant son chemin éthéré
Et s'étirant jusqu'aux limites de sa robe
Se dissipe aux travers des arbres désolés

Seul le bruit syncopé du sang noyant mes tempes
Vient rompre en rythme le silence forestier
Puis le craquement des herbes sous ma détente
Révèle discrètement ma lente avancée

J'aperçois mon destin, épris de tremblements
Il est paralysé et tombé sous le charme
Complètement immobile sur le versant
D'un dôme feuillu coupant l'horizon en flammes

Il savait que j'arrivais, mais ne s'est pas enfui
Se cacher est aisé, je ne l'aurais trouvé
Mais je suis mon destin et il l'a à l'esprit
Il m'attend, digne et droit, sans vouloir résister

La mort entre les mains, je me suis arrêté
Et savoure ce moment exquis de pouvoir
Où la victime est faite, où l'autre a dominé
J'use temps et s'étire à mon bon vouloir

Après cette période de jubilation
L'enfer de ma main s'échappe, droit sur la cible
Dans ses yeux oscille la démence sans fond
D'un feu liquide et rougeoyant son corps se crible

J'observe cette masse se carboniser
Se dégrader en autant de morceaux noircis
Et le vent comme lucioles les emmener
Au hasard d'un de ses chemins indéfinis

D'étrangères pensées se mêlent aux connues
Signifiant que ma vie me quitte doucement
Je m'enfonce donc, mes objectifs obtenus
Au point où l'obscurité pure se répand

***

Il faisait beau ce jour là...
Le Soleil avait tiré la Nature d´une froide somnolence faisant fondre sa blanche couverture.
Réveillés après un long hiver, les jardins du pays de Kô revenaient doucement à la vie.
Parterres de pensées, de pétunias ou de glaïeuls rivalisaient de couleur et d 'éclat.
De fines gouttes de rosée s'accrochaient encore à leurs pétales, perles insaisissables dans cet océan du renouveau.
Un élément du jardin restait pourtant là, immobile, immuable résistant à la fuite du temps. La fontaine…
L'eau montait dans une spirale de quartz blanc, sortait en mille gerbes scintillantes et retombait en grondant dans un bassin marbré de rose.
Une jeune fille vint cependant troubler cet éternel recommencement. Elle trempa une main blanche dans le bassin et l'appliqua sur sa joue.
Le contact froid du liquide sur son visage brulant la soulagea.

Une interruption soudaine perturba les pensées de la jeune fille. Il s'agissait d'un soldat à l'armure lourde et au casque tremblant.

« - Monsieur votre père vous prie de rentrer car l'éther se rafraichit. »
« - Quand cessera-t-il d'être aussi superstitieux … » Se plaignit la jeune fille à la chevelure dorée.

Elle prit le bouquet qu'elle venait de cueillir et l'offrit au soldat. Ce dernier commença à rougir comme si l'on brulait son casque au fer chaud. Le jeune homme remercia la princesse et la raccompagna jusqu'à la grande porte. Tout en soulevant sa robe bleue pour éviter de la salir, elle virevolta dans les nombreux couloirs du château, admirant au passage les plastrons, les tableaux et les nombreux vases qu'elle avait déjà vu tant de fois. Elle s'arrêta devant la porte de la salle du trône car elle avait entendu la voie rêche de son père. Elle se fit plus discrète et tint l'oreille à la conversation qui semblait importante…

« - Alors, mon cher Hanzou… Où en êtes-vous ? » Demanda le roi assez empressé.
D'un air vertueux, le ministre répondit « - Cette organisation secrète loge actuellement à Fire city… Il semblerait qu'ils se font appelés Shams. Pour l'instant aucune raison de s'inquiéter. »
« - Parfait ! Et quand est-il de ce sombre inconnu qui nous cause tant d'ennuis. »

La princesse pouvait sentir une légère peur dans la voie de son père. Sans prévenir un Roserade sortit de la poké-ball rouge attaché à sa ceinture. La jeune fille s'effraya et fit signe à son pokémon de ne pas faire de bruit. Comme si les hommes l'avaient entendue, ils firent une pause puis reprirent d'un ton moins soutenu.

« - Nous avons la certitude qu'il n'a aucun rapport avec les Shams. Par contre… »
« - Eh bien parle Hanzou, dit moi tout ! »
« - Nous avons retrouver le corps d'un de nos hommes totalement calciné dans la forêt. Le plus bizarre, selon les chercheurs, c'est que se serait une attaque eau qui l'a mis dans cet état. Tout nous porte à croire qu'il s'agit de notre homme. »
« - Voilà trop longtemps qu'il nous nargue,… Merci mon cher pour ces précieuses informations. Tu peux t'en retourner à tes occupations. »

Hanzou montra un léger signe de déférence au roi et sortit, son Lucario le suivant. La princesse rappela immédiatement son propre pokémon et fit semblant de s'être perdue. Le ministre n'y prêta pas attention et s'en alla l'air soucieux. Tout dans son allure faisait pensé au ninja des temps antiques. Il faut dire que le pays de Kô est un pays à part existant depuis la nuit des temps. La légende raconte que c'est sur cette immense ile que les anciens dieux pokémons avaient élu domicile.

Affalé sur son trône doré le roi se gratta doucement sa barbe. Son front se couvrit de rides. A l'évidence ce souci de soldat carbonisé l'inquiétait beaucoup. Il se tourna doucement vers les soldats qui se trouvaient au garde à vous tout au long des murs. Il appela du doigt celui le proche et lui dit.

« - Appelez le capitaine Arnaud ! J'ai une mission à lui confier. »