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Bonnie & Clyde de Docteur Spider



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» Auteur : Docteur Spider - Voir le profil
» Créé le 17/06/2003 à 21:34
» Dernière mise à jour le 17/06/2003 à 21:34

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Destins Croisés 2/2
Bonnie et Clyde s'étreignirent longuement sans mot dire auprès d'une voiture.
- "Prends bien soin de toi ma petite Bonnie."
- "N'oublie pas de changer d'apparence."
- "T'inquiètes."
Elle l'embrassa, se lâchèrent, se retournèrent chacun vers leur destin et s'y dirigèrent.

Clyde décida qu'il devait faire de la route ce soir parce qu'il supposait qu'au Centre Pokémon on avait son signalement. Il prit donc la route 35B. C'était la pleine lune ce soir. Il réfléchissait au nouveau look qu'il devait adopter.
"Déjà faut que je commence par la coupe de cheveux. J'peux faire des looks, un crête ou le crâne rasé. Faut voir. Et puis pour les saps je peux découper mon pantalon et me faire un short ou alors je peux porter du cuir. Faut voir."
Il marcha ainsi deux heures sur un chemin de cailloux blancs en se posant des questions existentielles. Sur le bord de la route il y avait trois dresseurs de treize-quatorze ans qui dormaient autour d'un feu dans leurs sacs de couchage. Il s'approcha sans faire de bruit. Il fouilla leurs affaires, transvasa les boites de conserve, les POKEBALL et leur prit un peu de matériel. Ensuite il dézippa leurs sacs de couchage, leur attacha les mains dans le dos, leur lia les jambes, et les transporta dans les profondeurs de la forêt tour à tour à trois endroits différents et éloignés, puis il revint à leur campement, se mit dans un sac douillet et s'endormit sur-le-champ. Il fut réveillé aux aurores par le soleil qui avait l'air motivé ce jour-ci.
- "Putain de cons de dresseurs" maugréa-t-il. "C'est pas une vie ça. Impossible de faire la grâce mat' en pleine nature."
Il se leva, alla chercher quelques branches, prit un briquet, et alluma le tout. Il se fit chauffer en guise de petit-déjeuner une boite de lentilles et la dégusta. Il rangea ses affaires et laissa les autres en plan, là. Il fit ses besoin dans l'un des sacs de couchage et repartit le coeur léger.
Dix kilomètres plus loin, il décida de regarder ce qu'il y avait dans les POKEBALL.
- "Allez sortez de là."
Ce furent MIGALOS, EXELANGUE, MAGICARPE, NATU, NOEUNOEUF, DODUO, GRODOUDOU, CANARTICHO, KRABOSS, SAQUEDENEU, JOLIFLOR, NOARFANG, POISSIREINE, FOUINAR, HELIATRONC, YANMA, SCORPLANE, et ZARBI C.
 "Nul, nul et nul. C'est la dernière fois que je dévalise des débutants. J'sens que j'vais être obligé de m'en capturer à l'ancienne."
- "Vous êtes libres. Vos anciens dresseurs auraient fait de vous des loosers alors qu'ici vous pouvez être des rois. Allez dispersez-vous et la prochaine fois soyez plus prudents et ne rôdez pas trop près des routes."
On ne les pria pas deux fois. Ils déguerpirent. Clyde pouffa de dépit et continua sa route.
Dix kilomètres plus loin, un gamin de onze ans maximum, la casquette bleu retournée, enfoncée jusqu'au yeux, une mèche brune en dépassait, un T-Shirt blanc qui lui arrivait aux genoux, avait l'air de l'attendre, posté en plein milieu de la route, les bras croisés, ce qui lui donnait un air farouche.
- "Toi ! l'inconnu, je suis Maximilien je viens..."
Clyde le dépassa, continua son chemin sans s'arrêter.
- "Attends ! Je te défie !!" dit fortement le gamin.
Maximilien courut après Clyde.
- "M'en fous."
- "Hey, t'es obligé de m'affronter !"
- "Nan !" dit-il séchement.
- "Affronte-moi, affronte-moi, affronte-moi ! s'il te plait.
Clyde s'arrêta de marcher, se retourna, le prit sous le bras gauche, lui descendit le pantalon de la main droite et lui fit la fessée. Une fois que Maximilien eut les fesses bien rouges et qu'il eut pleuré toutes les larmes de son corps, Clyde le reposa à terre et il lui tendit un mouchoir.
- "Allez petit arrête de pleurer. Tu viens d'apprendre à tes dépends qu'il ne faut pas importuner les grandes personnes. Compris ?
- "Oui."
- "Oui qui ?"
- "Oui monsieur."
- "C'est bien."
Il lui passa la main dans les cheveux pour le décoiffer et continua sa route.
Dix kilomètres plus loin il fit une pause. Ca faisait six heures qu'il marchait. Il était midi trente. Il se posa contre un arbre à l'ombre et trifouilla dans son sac de provision. Il en sortit un sandwich cellophané estampillé C.P.
- "Génial de la haute cuisine" dit-il d'un ton dépité.
Il le déballa, ç'avait une forte odeur de pâté. Après trois bouchés, quelque chose bougea dans les buissons derrière lui. Clyde mit la main dans son deuxième sac sans faire de mouvement brusque et en sortit une brique. Une masse bleue luisante se jeta sur lui mais Clyde réussi à esquiver. C'était un SCARHINO d'un mètre cinquante, corne non-comprise, qui se tenait en face de lui et il ne voulait qu'une seule chose, comme Clyde, manger.
- "C'est ça que tu veux" dit Clyde presque inconpréhensiblement en montrant du doigt le sandwich qu'il tenait entre les dents. "Eh bien il va falloir le mériter." 
SCARHINO fonça droit sur lui. Clyde s'apprêta à le frapper quand il ne fut plus qu'à quelques centimètres mais le POKEMON disparut un court instant pour réapparaître instantanément à droite de Clyde. Il lui mit un coup de corne dans les côtes. Clyde fut propulsé de côté. Il retomba lourdement. Il lâcha sa brique et son sandwich qui était à trente centimètres de lui. SCARHINO fonça sur le mets qui n'était même pas bon d'ailleurs, réussit à le saisir de la main mais fut lui-même attrapé à la cheville par l'être humain qui lui mit un coup de poing dans la cuisse puis Clyde tira de toutes ses forces la jambe vers lui ce qui fit chuter le POKEMON. Ils se relevèrent tous deux sur-le-champ. Le POKEMON insecte ne songeait plus à s'échapper. Il tenait absolument à battre cet humain qui venait de lui faire mal. S'en suivit un échange de coups de poings et d'esquives qui atteignirent essentiellement la tête de l'adversaire jusqu'à ce que tous deux soient immobilisés : Clyde tenait la main droite de SCARHINO et de même pour lui, le POKEMON tenait la main droite du jeune homme. Ils essayèrent de se décoincer sans y parvenir. Jusqu'à ce que le POKEMON eut la remarquable idée de mettre un violent coup de corne juste au dessous du sternum de son adversaire humain. Clyde eut le souffle coupé quelques secondes et il fut poussé à terre du même coup. Le sandwich était derrière lui. Le pokéinsecte croyant le match remporté passa à côté de Clyde sans se méfier. L'humain lui fit un croche patte en bloquant la cheville d'un pied et de l'autre il poussa sur le genou. SCARHINO se retrouva lui aussi sur le dos. Le teamrocketeur se déplaça de côté et abattit violemment le tranchant de sa main dans le creux sous la tête du POKEMON faisant office de cou, ce qui lui coupa la respiration. Clyde se releva rapidement tout contusionné qu'il était, ramassa la brique toute proche. SCARHINO s'était lui aussi relevé et s'était emparé du pauvre sandwich. Il s'enfuyait lentement : il boitait. Clyde le rattrapa en clopinant et lui mit un coup de brique à l'arrière du crâne. Le POKEMON était sonné. L'être humain retourna à son sac, en sortit triomphalement une SUPERBALL, la jeta sur le pokéinsecte. La masse bleue disparut. Le SCARHINO ne luttait plus. Clyde n'avait plus qu'à se baisser pour ramasser la BALL.

Bonnie remonta dans la voiture et partit en direction des bas-fonds de DOUBLONVILLE. Elle s'arrêta derrière un hôtel louche. Elle monta au troisième étage via l'escalier de secours. Elle regarda à la fenêtre. L'intérieur était faiblement éclairé. Elle aperçut un homme et une femme en train de s'ébattre. De là où elle était elle ne pouvait les distinguer l'un de l'autre. Elle sortit un pistolet de son sac. Elle leva la fenêtre sans faire de bruit et enjamba le muret. La pièce était délabrée. Les murs étaient gris sale. A gauche de la fenêtre il y avait une espèce de commode. En face du meuble un lit en fer qui grinçait. Au fond à gauche une table de nuit où gisait une lampe de chevet qui éclairait le lit. Il y avait une chaise en plein milieu où était posé le sac à main de la femme. En face, la porte d'entrée. A droite il y avait une porte ouverte sur les toilettes et la douche. Tout un tas de vêtements traînaient par terre : jean bleu, sous-pull blanc, collants, minijupe noire, caleçon, string, chaussures...
Bonnie s'avança vers le lit. L'homme était sur le dos. Il avait une bedaine énorme, une broussaille à la place du torse, les mains menottées autour de la barre inférieure du lit. La femme était dos à Bonnie. Tout ce qu'elle savait pour l'instant c'est que la femme était une fausse blonde et qu'elle avait empoigné la barre supérieure du lit. Tout deux poussaient des gémissement bestiaux.
Bonnie continuerait de pointer son arme sur eux et fouilla dans le sac. Il y avait une deuxième paire de menottes, un rouleau de bande adhésive, du rouge à lèvres, les papiers de la femme, du mascara, du fond de teint. Bonnie prit le ruban adhésif et la paire de menottes et s'avança jusque sur le côté des ébatteurs.
- "Plus un geste !!"
Les grincements et les gémissements cessèrent. Un frisson parcourut tout le corps du gros homme. La prostituée allait crier. Bonnie colla l'arme contre la tempe de la blonde.
- "Si vous êtes gentils vous n'aurez rien à craindre. Et toi la pute tu la fermes !!"
Le gros allait parler.
- "Prenez tou..."
- "Ferme ta gueule gros porc !" menaça Bonnie en pointant l'arme sur lui. 
Elle s'adressa à la prostituée en lui tendant le ruban adhésif :
- "Bâillonne-le avec ça." 
La femme s'exécuta. Elle recouvrit la bouche de l'homme d'une quarantaine d'années de scotch. La femme devait avoir dans les vingt ans.
- "Très bien. Maintenant lardon tu vas déplacer ta graisse au bout du lit."
L'homme se tortilla immédiatement sur quelques dizaines de centimètres à l'opposé de Bonnie. C'était un exercice périlleux. Il devait faire coulisser la courte chaîne des menottes le long de la barre en fer et coordonner le mouvement de ses fesses et de ses cuisses. On aurait dit une limace. Le petit escargot était ballotté de gauche à droite.
- "C'est bien mon cochon" dit Bonnie d'une voix autoritaire et satisfaite.
Puis elle s'adressa à la femme :
- "Tu vas te mettre sur le dos" dit-elle en radoucissant sa voix.
La femme se retourna et s'allongea. Bonnie jeta un coup d'oeil furtif à la femme avec honte. Elle était si pulpeuse...
- "Mets tes mains de chaque côté de la barre de fer du bas. 
La femme s'exécuta. Bonnie posa son arme sur la commode et se pencha sur la belle femme pour lui passer les menottes. Leur visage était presque collé. Bonnie voyait les perles de sueur sur le visage de la femme. Bonnie sentait l'haleine chaude et douce de la femme contre sa joue. Puis elle se releva, prit le scotch et en colla sur les lèvres de la femme. 
- "Bien."
Bonnie se recula, toujours face à la femme, toujours en la scrutant. Elle se baissa, ramassa la minijupe et le sous-pull, prit le sac à main et elle se rendit dans la salle de bain. Elle retira son haut et son bas de jogging ainsi que son t-shirt.
Elle était face au miroir, tenant à la main du rouge à lèvres, essayant de se maquiller mais elle était vraiment trop déconcentrée. Elle sortit de suite de la salle de bain en dévorant du regard la belle femme. Elle monta à quatre pattes sur le lit, tel un félin s'approchant de sa proie, jusqu'à se trouver au dessus de la femme. Elle abaissa le bas de son ventre pour le poser sur le bas du ventre de la femme. Nombril contre nombril. Osmose. Bonnie regarda par dessus sa propre épaule, des deux côtés. Elle sourit : elles avaient à peu près la même largeur de bassin. Puis elle se retourna à nouveau vers le visage de la femme. Elle sentait le souffle de la femme contre ses lèvres. Bonnie fixa le regard de la femme.
Bonnie s'allongea sur elle. La femme avait le corps brûlant. Elles avaient tout deux la même taille. Bonnie approcha la bouche de l'oreille de sa capture. Elle lui susurra :
- "Tu fais quelle pointure ?"
Puis elle arracha le ruban. La femme se retint de lâcher un cri.
- "Trente-sept."
Bonnie ne fixait plus que les lèvres violètes de la femme. Elle en avait tellement envie. Elle lui vola un baiser ! puis un deuxième dans la foulée. La femme se crispa, se défendit... Bonnie la prit dans ses mains et l'embrassa à nouveau. La femme ne résista pas : elle s'ouvrit complètement à Bonnie. Elles s'embrasèrent devant les yeux médusés de l'homme. Bonnie s'en rendit compte. Elle se redressa, se pencha sur l'homme, tendit le bras et éteint la lumière. Elle revint bien à sa place, dégrafa son soutien-gorge et le jeta derrière. Elle se colla à nouveau contre la femme. Les seins de Bonnie s'enfoncèrent dans ceux de sa partenaire. Téton contre téton... Orgasme. 
Quelle sensation grisante ! Bonnie ronronna. Elle descendit ensuite le long du corps jusqu'à ce que ses lèvres rencontrent un téton. Elle le mordilla, le lécha, l'embrassa. Elle comprit mieux le plaisir que peuvent ressentir les hommes en faisant ça. Elle descendit encore.
Elles firent ainsi l'amour toute la nuit.
Avant que le soleil ne se lève, alors que les deux autres dormaient, Bonnie s'habilla. Elle enfila le string. C'était sa première fois. Elle avait l'impression de ne rien porter. Elle s'admira devant le miroir de la salle de bain. Elle s'admira sous toutes les coutures. Elle se trouva magnifique, juste avec son string, ses seins libres, ses cheveux tombant sur les épaules. Elle retourna dans la salle le sourire aux lèvres. Elle enfila en vitesse son soutien-gorge, elle s'appliqua du déodorant, mit la mini-jupe noire, et finalement le sous-pull blanc moulant. Elle retourna dans la salle de bain. Elle se mit donc du rouge à lèvres violet et du mascara de la même couleur.
Avant de partir, elle eut un remord. Elle partit embrasser la femme sur le front et mit deux cents pokedollards dans le sac à main. Elle ressortit par la fenêtre, descendit jusqu'à la voiture, prit son sac de voyage et repartit à pied en longeant la route. 
Habillée ainsi, il ne mit pas longtemps avant que quelqu'un s'arrête.
C'était un homme d'une quarantaine d'années, repoussant, mais dans une voiture de sport bleue. La vitre électrique du passager se baissa. 
- "Mademoiselle ?"
- "Oui" dit-elle d'une voix mielleuse, en s'accoudant sur la portière.
- "Quel est votre tarif ?"
- "Cent petit pokédollards mon mignon" répondit elle avec son plus joli sourire.
- "D'accord montez."
- "Je peux poser mon sac dans le coffre ?"
L'homme se pencha pour voir de plus près le sac.
- "Pourquoi un si gros sac ?"
- "Il y a tous mes outils de travail dedans" dit elle en souriant à nouveau.
L'homme déverrouilla sur-le-champ le coffre.
Bonnie prit son sac, ouvrit le coffre, le posa dedans, en sortit le pistolet, claqua le coffre, cacha l'arme dans son dos, longea la voiture et monta. A peine assise, à peine la porte claquée que...
- "Haut les mains mon salaud" dit-elle en pointant l'arme sur lui.
- "C'est une blague ?"
- "J'ai l'air de rigoler ?" dit-elle en collant l'arme contre la tête de l'homme "Jette tous tes papiers à l'arrière ! Pas de mouvement brusque !"
L'homme lâcha le volant, s'exécuta puis garda les mains levées.
- "Baisse la vitre conducteur !"
- "Mais pourquoi ?"
- "Ta gueule !" un coup du bout du pistolet "Obéis !"
Il s'exécuta.
- Maintenant tu ouvres la porte, tu sors et tu vas sur le trottoir d'en face près de la ruelle pour que je puisse te voir, trèèès lentement. Au moindre mouvement suspect je te descends."
L'homme sortit de la voiture et se rendit où on lui avait ordonné.
Bonnie sortit elle aussi de la voiture et tira un coup de feu en pleine tête de l'homme. Elle courut à ses côtés, vérifia qu'il était bien mort, traîna et cacha le corps dans la ruelle. Elle retourna en courant dans la voiture, démarra et disparut.

Clyde fut obligé de contourner ACAJOU par le sud car il se méfiait des contrôles d'identité. Il surplombait le lac dans les profondeurs de la forêt. Il voyait des petites taches en bas. Sans doute des petits dresseurs. Mais d'autres taches se déplaçaient plus rapidement et les dresseurs s'écartaient. Des motards ! 
Clyde et SCARHINO suivaient un entraînement intensif. Avant le petit-déjeuner, ils faisaient des pompes jusqu'à ce qu'ils n'en peuvent plus. Après le premier repas de la journée ils partaient en courant et lorsqu'ils étaient vraiment à bout de souffle, ils s'arrêtaient et s'entraînaient à la boxe. Ainsi les deux pouvaient progresser. Pour se fortifier ils frappaient contre les sapins avec les mains, les poings, le crâne, les genoux, les tibias. A l'aide d'un cutter Clyde avait taillé la corne de SCARHINO pour qu'elle soit perforante.
Ils montaient de plus en plus en altitude. La température baissait. Les vivres avaient fini de s'étioler. Il n'y avait plus rien de comestible à décrocher des arbres ou à cueillir, ni à chasser. En redescendant sur l'autre versant de la montagne, Clyde vit un feu de camp près de la route qui était censée être abandonnée. Clyde et SCARHINO étaient aux abois. Ils foncèrent. 
Vingt minutes plus tard ils étaient très proches du foyer. Ils virent que les gens autour du feu étaient sans doute les motards qu'ils avaient entr'aperçu quelques jours plus tôt. Clyde et SCARHINO devaient agir discrètement parce qu'à deux contre huit voire plus, ils ne feraient pas long feu. Non loin d'eux un homme pissait contre un arbre. Ils s'approchèrent sans faire de bruit. Clyde tenait son cutter. A à peine deux mètres, il marcha sur une branche et la fit craquer. L'homme se retourna, vit le reflet de la lame, et se jeta sur Clyde qui se poussa de côté. L'homme fut transpercé au coeur par la corne de SCARHINO qui se tenait juste derrière son maître. L'homme lâcha un cri, un seul. Clyde entendit l'entendit l'exclamation des autres motards. Il prit la décision de rebrousser chemin. Ils se mirent à courir. Clyde entendit le bruit spécifique des POKEBALL qui s'ouvrent. Il continua de courir. Il entendit indistinctement "Putain Garry est mort." Puis :
- "MAGMAR feu à volonté !!"
Le SCARHINO se retourna et se prit les flammes de plein fouet. 
Clyde se retourna lorsqu'il entendit les cris de SCARHINO qui n'avaient plus de rien de POKEMON.
- "Bouge plus ou tu partages le même sort que ton pokéinsecte. Lâche ton cutter ! "lui ordonna une brute indiscernable. 
Clyde entendit un craquement de branches derrière lui, puis il sentit une douleur dans la nuque, puis plus rien.

Rejoignons Bonnie à bord de sa voiture de sport nouvellement acquise.
- "Le bateau passe dans deux semaines... Que vais-je pourvoir faire ? ... Shopping !"
Elle écrasa l'accélérateur. Plus qu'une heure de trajet et elle serait à OLIVILLE. 
La ville ne faisait pas honneur à sa gaîté légendaire. En effet le quartier historique de la ville avait brûlé récemment et les deux phares avaient été sauvagement détruits par une attaque terroriste. Une fois arrivée elle prit une chambre dans un hôtel à proximité de la mer. Elle dormit deux jours d'affilé. Ces derniers temps avaient été très éprouvants et elle n'avait pas eu le l'occasion de souffler. Elle passa ses deux semaines à faire les boutiques, lézarder sur la plage et elle avait surtout changé de coupe de cheveux. Elle s'était fait faire un dégradé : les cheveux extérieurs longs et à l'intérieur tondus. Le tout assorti de mèches bleues de différents tons. 
Une fois à bord elle reprit ses bonnes vieilles habitudes : le vol. Étant donné que le bateau passait par IRISIA, qu'il contournait les TOURB'ILES par le sud et enfin qu'il aboutirait à CARMIN/MER, elle prit tout son temps.
C'était un bateau de croisière et il n'y avait quasiment que des riches et des bourgeois, principalement des vieux rentiers, tous pour la plupart amateurs de POKEMON. Elle profita d'une mini arène pour entraîner son MACKOGNEUR. Défier un vieux riche et le battre, c'était la plus belle des victoires. Une sorte de vengeance accomplie. 
Le bateau fit escale à IRISIA quatre jours plus tard. Le soir suivant l'escale il y avait un festival de pokébody-building organisé dans l'arène. Avant d'y aller elle se rendit chez le célèbre apothicaire et lui acheta du Jus d'Ortide pour les troubles de sommeil, sous forme concentré qu'elle devait absolument diluer dans de l'eau. 
Elle s'installa dans les gradins. Chaque participant défilait faisant une démonstration de force brute. Trois jugent votaient.
Le premier à passer fut un DRACAUFEU qui avait des bras et des pectoraux énormes. On empila 15 briques. Il se prépara, prit de grandes inspirations, s'échauffa les épaules, les poignets et du tranchant de la main les brisa toutes. 
Le deuxième participant fut un TAUROS. Il exhibait fièrement ses pattes. Ensuite il partit dans le fond de l'arène. On passa au tour de lui une corde qu'il saisi entre ses dents. Puis il tira sur toute la longueur un bloc de pierre d'une tonne.
Puis ce fut un COLOSSINGE qui passa. Il exhiba fièrement son torse velu et se le tapa des poings pour affirmer sa virilité. Son entraîneur planta deux rangées de plaque de glace de trente centimètres d'épaisseur, un mètre trente de haut, sur toute la longueur du terrain. COLOSSINGE mettait un coup de poing d'un côté, faisait un pas, mettait un coup de poing de l'autre côté etc. Ainsi il brisa quarante-cinq blocs de glace.
Et ainsi de suite.
On fit coulisser le fond de l'arène. Un MACKOGNEUR tenait sur les épaules un pilier de 10 mètres de long qui faisait à peu près trois tonnes. Il avança difficilement jusqu'au centre du terrain puis il laissa tomber le pilier. On ressentit l'impact jusque dans les gradins.
La soirée finit par quelques combats. On installa un ring. Au quatrième round le COLOSSINGE mit un coup de poing gauche dans le ventre de DRACAUFEU puis il lui mit un uppercut du poing droit dans la mâchoire. Le dragon tomba d'un bloc. L'arbitre compta jusqu'à dix. KO.
Il y eu la remise des récompenses, on fit des photos des POKEMON et de leur entraîneur puis une autre collective pour le journal.
Bonnie descendit aux vestiaires. Elle était vêtue d'une robe noire décolletée qui descendait jusqu'à mi-cuisse, des talons aiguilles, un petit sac à main assorti, un collier en or et elle portait une perruque blonde. L'entraîneur de MACKOGNEUR sortit justement. Il devait avoir une trentaine d'année. Il était brun, la peau mâte, légèrement barbu, il portait une tenue de sport bleu brillante avec des bandes blanches. Il fut frappé par sa beauté.
- "Bonsoir" lui dit-elle d'une voix mielleuse.
- "Bonsoir" lui répondit-il en s'approchant.
- "J'ai trouvé la performance de votre MACKOGNEUR tout à fait stupéfiante. Comment faites-vous pour qu'il soit si fort ?"
- "Nous pourrions en parler autour d'un verre, qu'en dites-vous ?"
- "Avec plaisir" dit-elle en souriant.
Ils sortirent bras dessus bras dessous. Il n'y avait personne dans les rues. Bonnie fit remarquer que la lune était belle ce soir. Lorsque l'homme regarda en l'air pour vérifier, Bonnie sortit dans le même temps une bouteille de parfum et appuya sur le bouchon en direction du nez de l'homme. Du liquide en spray le toucha. Il s'endormit et s'affala à terre. Elle fouilla ses poches et en sortit une POKEBALL avec marqué en lettres d'or : "COLOSSUS". Elle partit en courant en direction du port, monta en vitesse dans le bateau qui quitta le port une demi-heure plus tard.