mysityque
le demon
Victor, un petit berger, fait paître ses moutons à la lisière d'un bouquet d'arbres.
Certains regorgent de fruits d'automne.
Pour passer le temps, il remplit sa casquette de rondes noisettes.
Une, deux, trois, quatre, la cinquième a un trou minuscule.
- Victor: Ho ! Ho ! Je ne la mange pas. Un ver y est peut-être caché.
Au diable cette noisette
- Diable: Tu m'as appelé, mon garçon ?
Le diable en personne apparaît devant Victor.
Victor est méfiant ... Pas poltron ! !
- Victor: Diable ? Diable ? C'est toi qui le dis ... J'ai entendu dire que tu peux entrer dans le trou d'une aiguille ?
- Diable: Bien sûr, c'est facile ...
- Victor: Et dans le trou de cette noisette ?
Il ne faut pas tenter le diable. Dans un tourbillon de fumée, le diable se transforme en un crin noir, comme on en trouve dans la queue des bourricots, se glisse lentement à l'intérieur de la noisette. Victor, prend une brindille, bouche le trou, court chez le forgeron du village.
- Victor: Monsieur, Monsieur le forgeron, peux-tu casser cette noisette, elle est dure comme une pierre.
Le forgeron, entre nous c'est un brave homme, prend la noisette, la dépose sur l'enclume, se propose de la briser d'un petit coup de marteau. Il frappe, frappe. La noisette rebondit, reste entière. Il prend un plus gros marteau, tape, tape, tape et retape. La noisette rebondit, reste entière. Il prend le plus lourd de ses marteau, celui qui sert aux roues de charrette - il faut être deux pour le manipuler. II l'agrippe des deux mains, bande ses muscles, le soulève 1-e-n-t-e-m-e-n-t, l'abat avec force sur la noisette. Le bruit est terrible, apocalyptique, dantesque, effroyable, monstrueux. La moitié de la maison s'écroule. Un petit tas de cendre noire encore fumante sur l'enclume. Une odeur de? ... de?
-Forgeron: Rond di dju, c'est le diable que tu m'as amené, vaurien ?
-Victor: II y était, M'sien, le diable ! Sens, c'est l'odeur du soufre
-Forgeron: Diantre ! Je vais t'attraper, canaille !
-Victor prend la poudre d'escampette, le forgeron se met à sa poursuite.
Ils font plusieurs fois le tour du village.
-Forgeron: Filou, bandit, arsouille, fripouille ...
Assoiffé, essoufflé, il s'arrête à la taverne du village pour boire beaucoup, beaucoup, beaucoup de cervoises.
Le petit berger est loin maintenant.
Quant au diable ... qu'est-il devenu ?
De la cendre noire qu'un méchant courant d'air a dispersé dans la maison délabrée du forgeron, pour se transformer en ? ... en ? ..
Image ajoutée le 05/11/2008 à 12:51
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