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[One-Shot] Papa, pourquoi? de Delcatty



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Informations

» Auteur : Delcatty - Voir le profil
» Créé le 20/07/2008 à 14:19
» Dernière mise à jour le 21/07/2008 à 18:44

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Papa, pourquoi tu m'as menti?


Le ciel était rose. Le soleil s'était levé, accompagné de petits nuages blancs.
Et dans la forêt, des Nirondelles voletaient ici et là, accompagnés de quelques majestueux
Heledelles , les Noarfangs et les Hoothoots se rendormaient dans leurs nids douillets ou dans
le creux d'un arbre.
Au sol, des Chenipans et des Asticots se promènaient peinards, ou assistaient à l'évolution des
chrysalides qui devenaient ensuite des magnifiques Papilusions ou des puissants Dardagnans.
Des Fouinettes et des Fouinards furetaient entre les arbres et les buissons de baies dans
l'espoir, de trouver peut-être, quelques graines.
Quelques Arakdos et Maskadras profitaient de la rosée du matin pour s'abreuver, d'autres
pokémon comme des Bulbizarres s'en servaient pour arroser leurs bulbes qui bientôt germerait à
leur joie...



Mais ce matin n'était pas comme les autres.
De nombreux Cerfrousses avec quelques Galopas se dirigeainent vers une grotte.
Sur le dos de certains, des Pachirisus et des Laporeilles profitaient du voyage, d'autres, les
suivaient.
Les vols des pokémon de type vol prenaient la même direction.
Non, ce matin n'était pas comme les autres matinées, car on avait appris dans la forêt, par un
messager Pijako, que l'oeuf du Vénérable allait éclore.

Une bonne partie des bois était devant la grotte, fixant l'oeuf avec fébrilité en attendant
qu'il se fissure.

Puis l'oeuf se cassa, et je sortis le museau, puis ma tête, je fixai tous les pokémon autour de
la grotte; il y avait des Lockpins, des Pachirisus, des Medhyenas, des Abos, et beaucoup
d'autres pokémon.
Dans les arbres, des Tyltons et des Altarias étaient perchés et me regardaient comme les autres.
Tous avaient une mine attendrie.
Pourquoi? Je me retournai, intimidé par tout ce monde et je me retrouvai museau à museau avec un Arcanin. Grand. Et intimidant.
Je couinai, et il me lécha la tête.
Et je me tournai vers les autres pokémon, tous étaient couchés.

Le pokémon Feu usa de quelques paroles et les pokémon du bois s'étaient relevés, à ce moment-là, je m'endormis...




========= Quelques mois plus tard =========



Les mois ont passé, j'avais grandi, je devenais peu à peu un Caninos fort, et robuste.
Mon père, le Vénérable Arcanin, m'avait tout enseigné sur les Baies.
Il m'avait aussi appris que pour préserver la paix dans la forêt, il ne faut pas tuer pour se
nourrir.
Il m'avait entraîné intensivement, et je savais déjà maîtriser l'attaque Boutefeu.
Oui, son entraînement était vraiment intensif.

Un jour, lors d'une partie de cueillete de baie, je lui demandai pour la première fois, où
était Maman.
Il avait pris un air de colère, mais s'était rattrapé, et il me répondit:

" Elle est partit voyager pour de longs mois, elle reviendra... "

Je détectai dans sa voix, un petit signe de tristesse, je me demandai pourquoi.

" Reste ici s'il te plaît, je reviens. "

Je hochai la tête mais je n'avait pas envie de reste ici.
J'attendis avec mes baies, le retour de Papa.
Les minutes s'écoulaient, il ne revenait pas.
Je mangeai une baie, puis deux, et ainsi de suite jusqu'à ce que je sois repu.
Je m'inquiétai, et je désobéis à mon père pour la première fois de ma vie.
Je partis dans la direction que mon père avait prise, j'utilisai mon Flair pour le retrouver.
J'entendis sa voix grave, et pris le reflexe de me cacher dans un buisson de baies Nanab.
(qui ont à peu près la meme couleur que mon pelage, facilement repérable en forêt)
Je regardai à travers le buisson.
Papa discutait avec un Feunard d'un grand âge.

" - ... et cela ne te peine pas trop mon cher?

- Tu sais, cela fait déjà un an qu'elle n'est plus.
Je ne peux pas continuer à m'appitoyer sur moi-même comme je l'ai fait avant la naissance du petit. Néanmoins, je serais toujours brisé à jamais... "

Je n'entendis pas la suite, à cause de mon coeur qui cognait trop fort tellement la nouvelle m'avait été brusque.
Pourquoi papa m'avait-t-il menti? Je ne sais pas.

Retenant mes sanglots avec peine, je sortis discrètement du buisson et retournai à l'endroit où
j'avais laissé les baies restantes.
C'est là que j'éclatai en pleurs et mais je me forçai à arrêter de pleurer.
Je ne voulais pas que Papa me voit ainsi, à pleurnicher.
J'essuyai mes dernières larmes, fit un Danse-flamme, et j'entrai à l'intérieur.
Ca faisait du bien. C'était réconfortant. C'était chaud.
J'arrêtai l'attaque, maintenant, on ne pouvait pas savoir que j'avais versé des larmes.
Papa revint tout de suite après, et me fait mine de le suivre.

On arriva sur une falaise, le paysage était magnifique, et devant nous, un immense lac reflétait l'épaisse forêt au pied d'une gigantesque montagne qui se dreessait.
Oui. C'était magnifique.

Il pointa son museau vers le ciel bleu azur, et me dit:

" - Ecoute, à cause de mon grand âge, je vais bientôt faire un grand voyage dans le ciel, comme
ta mère.
Tu vas être seul pendant longtemps, si la solitude te pèse, lève la tête vers le ciel, et sache
que l'on sera toujours avec toi.
Viens maintenant, on rentre. "

Je ne compris pas grand chose à ce qu'il avait dit et j'ignorais totalement que ce serait son
dernier discours.
En chemin, un grand "PAN !" se fit entendre.
Je commençai à paniquer mais Papa me dit de ne pas bouger et de me cacher dans un buisson de
baies rouge-orangées.
Il semblait concentré, je vit ensuite sur son visage, une expression d'énergie, de force, de
certitude ou ...de mélancolie comme je ne l'avais jamais vu.
Il me fit mine de le suivre discrètement, je sortis du buisson.
Il commença à courir en faisant bien attention à ce que je le suive.
Il accéléra avec l'attaque Vitesse.Extrême , je fis de même, mais je n'étais pas aussi rapide
que lui.
Nous courûmes pendant de longues minutes, mais épuisé, je m'arretai, la langue pendante.
Tout à coup, une étrange odeur vint à mon flair.
C'était l'odeur d'humains. Pas des dresseurs, mais d'hommes mauvais.
Des braconniers.

Mon père se retourna vers moi et me prit dans sa gueule, il continua ensuite sa course.
Quelques temps plus tard, on entendit des hurlements de Chaffreux.
Les hommes étaient sur notre piste.
Papa me déposa, haletant, il m'ordonna de courir sans m'arrêter et de ne pas faire attention à lui.
Pris par la panique, je lui obéis, laissant mon père sur place.
Je m'arrêtai quelques dizaines de mètres après.
Je ne voulais pas le laisser seul, je revins alors sur mes pas.

Je vis Papa lancer une Canicule surpuissante, repoussant de nombreux Chaffreux, mais cela ne suffit pas, il tenta un Danse-flamme autour de lui, mais les hommes eux, s'en
fichaient, ils étaient protégés avec une combinaison.
L'un d'eux lança une pokéball, un Lokhlass en sortit, l'homme prononça un mot,
et le Loklhass envoya un Hydrocanon sur le Arcanin.

Je me refusais de voir la suite, j'étais paralysé.
Paralysé par la peur de mourir. Paralysé par la peur de la souffrance de mon père.
Paralysé de peur tout court.

Je restais sur place, sans réagir, tandis que des hommes couraient en ma direction.
Je repris ma course effrénée tout en me répétant :

"Papa, pourquoi tu m'as menti?"

J'étais troublé dans mes pensées mais un deuxième "PAN !" me remit à l'esprit.
J'entendis mon père hurler.
Dans ce hurlement, il y avait de la rage... et du désespoir.
Je cria "PAPA !" et je me décidai à faire face aux braconniers bien que je n'en fairais sûrement pas le poids.
J'arrivai sur les lieux, du liquide rouge parsemait le sol.

Un filet s'abattit sur moi, plus je me débattais, plus je m'étranglais avec.
Quelqun prit un objet gris, appuya sur une sorte de bouton, et une balle en sortit,
transperçant mon pelage.
Ne sentant plus de forces, j'arrêtai tout mouvement.
Aïe, ça faisait mal. Très mal.

Je vis ensuite mon père dans une cage, il était inerte.
Je croyais qu'il dormait, je couinai, je lui sourit, mais il ne vit pas mon dernier sourire.

"Papa, tu vas rejoindre maman maintenant?"


"Papa, pourquoi tu m'as menti?"

Maintenant, je crois que je le sais, merci Papa, je crois que tu as menti pour mon bien.

Merci Papa, tu as menti pour que je ne sois pas triste.

Merci Papa, tu as menti pour que je ne sois pas détruit par le chagrin.

Merci Papa. Merci.