Les Experts [one-shot] de froggy25

Le 4 février, à treize heures et trente-sept minutes.
La Forêt de Jadielle, un endroit habituellement calme où tous les Pokémon s'aiment, et où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, va être en l'espace de quelques instants le théatre d'un terrible carnage.

La forêt verdoyante grouillante de vie où il faisait bon respirer vient de faire place à un décor rougeoyant.

Les bois brillent désormais de mille feux, tous plus intenses les uns que les autres, se nourrissant des cadavres de Papilusion jonchant ces terres brûlées pour s'entretenir. Le mercure est si élevé que le marécage sanguinolant se met à bouillir, faisant se mêler aux fumées provoquées par la combustion des hêtres les vapeurs de sang des êtres, rendant ainsi l'air de plus en plus irrespirable.

Une fois l'incendie maîtrisé, les Experts d'Oliville se rendent sur place pour enquêter. Et là, c'est le drâme : au milieu des innombrables Lockpin sans vie, se trouve un Lugia écorché vif maculé de sang. L'horreur devient insoutenable lorsque les enquêteurs se penchent vers lui : sur un pan de terre adjacent, miraculeusement épargné par les flammes et les cadavres, on peut lire écrit en hémoglobine : « Gali m'a TUER ».

Qui peut donc bien être ce mystérieux « Gali » ? Pourquoi ne pas avoir au moins épargné ces pauvres arbres innocents ? Et finalement, pourquoi Lugia ne savait-il pas conjuguer le verbe "tuer" au participe passé ?
De bien grands mystères que seuls les Experts Oliville savent résoudre !

L'inspecteur Jenny, la nurse Joelle et la championne Jasmine formaient à elles trois cette équipe de choc, prêtes à en découdre, contrairement à leur occupation habituelle.
Elles concentrent par conséquent leurs recherches sur Jadielle, à la recherche d'un certain « Gali »...
Tandis que Jenny et Joelle se rendent au Centre d'Entraînement des dresseurs en quête d'informations, Jasmine se rend à l'arène de la ville, pensant que le champion de cette ville serait peut-être au courant de quelque chose.
Giovanni, le maître de la Team Rocket, se tenaît face à elle. Il était en train de lancer des abats de viande fraîche bien saignante à un Aligatueur enchaîné.

« Mais entrez-donc, chère mademoiselle, que puis-je faire pour vous ? »
« Je suis la championne d'Oliville et j'enquête sur l'incident de la Forêt de Jadielle, sauriez-vous où je pourrais trouver un dénommé Gali ? »
Giovanni marqua un temps de silence, puis esquissa un sourire à sa collègue :
« Je pense être en mesure de vous aider, voulez-vous bien me suivre je vous prie ? »

Giovanni l'emmena dans son salon qu'il ne réserve qu'aux grandes occasions, et lui fit signe de s'installer.
« Désirez-vous boire quelque chose ? Cela risque d'être un petit peu long. »
« Oui, je veux bien, toute cette chaleur dans la forêt de Jadielle m'a littéralement déséchée... »
Giovanni ne pensant qu'à la réhydrater, il chercha deux verres et une bouteille de vin rouge et l'ouvrit d'un geste ferme. Sitôt que Jasmine eut humé son verre, qu'elle fit remarquer à son interlocuteur que ce vin semblaît avoir été embouteillé récemment.
« En effet mademoiselle, il s'agit du fameux Lugia Exquis, c'est un très grand crû de cette année. »
Jasmine semblait comblée, mais elle n'oubliait pas pourquoi elle était venue.
« Alors, de quelles informations disposez-vous concernant cette tragédie ? »
« Et bien, je ne connais pas de dénommé Gali, en revanche un dresseur nommé Gary s'est présenté peu avant l'incendie dans mon arène afin de me défier. Vous auriez dû voir ce malfrat ! À peine ai-je eu le dos tourné que son Alakazam tentait de dérober une des statues en marbre de mon arène ! Heureusement, mon chat de garde l'ayant surpris lui a fait de la pression psychologique afin qu'il ait des remords et qu'il ne recommence plus. Et voilà que Gary, furieux de sa défaite, demande à son Arcanin exténué de mettre le feu à mon arène ! Un malfrat pyromane qui plus est, les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus aucune limite, je vous jure ! »
« Eh bien, merci de ces informations très précieuses, ce pauvre Lugia a dû faire une faute d'orthographe en écrivant le nom de son assassin. Nous allons arrêter ce Gary immédiatement. Tenez, voici votre récépissé de délation afin de percevoir votre réduction d'impôts sur le revenu... »
« Attendez, ne partez pas ! Je vais appeler l'inspecteur Jenny pour qu'elle arrête ce dangereux malfaiteur. Pendant qu'elle l'arrête, pourquoi ne fairions nous pas plus ample connaissance... ? »

Pendant ce temps, Jenny, alors qu'elle interrogeait les dresseurs du Centre d'Entraînement, reçu un appel de son grand ami Giovanni Panzani. Sitôt l'appel terminé, elle sortit son Brouhabam de sa ball et fit une annonce retentissante :
« Le dénommé Gary Chen de Bourg Palette se trouve-t-il ici ? »
Un jeune dresseur, qui était en train de draguer la nurse Joelle, se leva d'un air majestueux à l'annonce de son nom.
« Oui, je suis le grand, le beau, l'intelligent, le surpuissant Gary Chen. Que puis-je pour vous, ô belle gardienne de la paix ? »
« Au nom de la loi, je vous arrête pour acte de barbarie, sale malfrat pyromane ! »
Gary, complètement interloqué, se fit menoter et adressa un regard de chien battu à la nurse Joelle, qui lui répondit avec un joli doigt d'honneur :
« Je ne sors pas avec des criminels. »
« Sale peste! Tout ça, c'est encore un coup de cet odieux Ash je parie. Je veux téléphoner à mon avocat ! »

Ainsi, Gary fut emprisonné il y a 6 mois de celà au centre de détention provisoire de Carmin-sur-Mer. Celui-ci est toujours en attente d'un jugement.
Jasmine s'est mariée avec Giovanni Panzani, et vivent très heureux. Giovanni étant stérile, Jasmine dut se faire féconder in-vitro afin de tomber enceinte.
Joelle... On s'en fout de Joelle, d'ailleurs à la base elle n'était là que pour maintenir l'attention d'une partie du lectorat, en effet on dit toujours qu'une femme à forte poitrine ça rend les fictions plus crédibles...
Quand à Jenny, elle fut récompensée pour son efficacité dans cette affaire, et fut promue directrice des services de police de Kanto et Johto.

Tout est bien qui finit bien !

Toutes les références cachées, tous les stéréotypes et toute la misogynie qui dégagent de ce récit sont de ma propiété intellectuelle (sic) et j'en assume parfaitement le contenu...