Hausser le ton
Pendant que tout cela se passe dans un coin de colline isolé, à Cadyen, Michaël révoltait les gens contre la jeune dresseuse, criant qu'elle était un disciple du diable et qu'elle allait le sacrifier aux puissances obscures. L'esprit primaire était tel à Cadyen que tous y crurent. La nouvelle parut dans le journal régional, et les scientifiques demandaient à tous où trouver la gamine.
Si l'oeuvre maléfique de Michaël avait réussie, c'était uniquement un mensonge que tout le monde crut. Les portes étaient recouvertes d'ail et de peinture rouge, les gens ne se déplacaient plus qu'avec une fourche et un fer à cheval porte - bonheur, et avant de manger ou de boire, on tournait trois fois autour de la chose à cloche - pied, un bouquet de menthe à la main.
Les bars étaient vides, seules trois personnes, de vieux marins sans doute, restaient autour de leur table. Ils entraient le matin et prenaient leurs bières alors que le serveur était chez lui en train de secouer des sacs de farine pour s'attirer la chance, ils bavardaient jusqu'au soir en vidant leurs verres de bières, puis ils posaient de l'argent sur la table et partaient. Ce jour - là, le journal les intéressât particulièrement, puisque la nouvelle de Michaël était toujours en première page.
" Tieu, vous y croyez, vous ? Un Voltali - Caninos ?
- C'est pour se faire du flouz, je le parireais.
- Mais si c'était vrai ...
- On pourrait tirer beaucoup des scientifiques ...
- Contre la merveille ! "
Ils rièrent, puis ils mirent l'argent sur la table en laissant les verres de bière encore pleins et sortirent. Ils rentrèrent chez eux où ils chargèrent d'énormes fusils de chasse.
" Il sera cuit, l'animal. "