La Fureur des Cieux de Métalosnocif

Les dragons ne cessaient pas de pleurer devant la silhouette morte de Dracaufeu. Drattak encore plus que son frère.

- Tu te rends compte Dracolosse ? C'est lui qui m'a accueillit à la Cité alors que je sortais de la collision avec la météorite ! C'est la dernière personne de qui j'ai le souvenir le plus loi, c'était comme un père pour moi…

Dracolosse ne pouvait pas le consoler. Les deux dragons décidèrent ensuite de l'enterrer comme sa volonté le disait. Ils choisirent un coin idéal de la montagne, plutôt plat et hors du chemin. Ils firent sortir le contenu d'une zone limitée pour faire une tombe profonde, et ils y mirent le corps de Dracaufeu avec sa canne que Dracolosse avait ramené. Drattak se remit à pleurer sur le coup.

- Je pense que c'est à toi de lui rendre un hommage Drattak, c'est de toi qu'il était le plus proche.
- Hum… A Dracaufeu, un dragon incroyable qui savait toutes les choses imaginables, qui a commencé à nous apprendre tout mais qui ne pourra jamais finir, qui nous a aidé dans notre quête, qui nous a énormément aidé…

Dracolosse ramassa l'amulette de fer.

- Le fragment de la plaque fer d'Arceus… Un objet unique, lui aussi était unique. Il voulait être enterré avec, qu' Arceus veille sur lui maintenant.

Puis il la jeta dans la fosse, et ils rebouchèrent le trou. Enfin, ils reprirent leur route, pour que le sacrifice de Dracaufeu ne soit pas vain, même si ils ne le comprenaient toujours pas. Ils volèrent comme ils le pouvaient pour monter en haut de la montagne, ils avançaient à très bon rythme. Ils allaient en effet beaucoup plus vite en volant, mais leur moral était au plus bas. Ils ne riaient plus, et ils souriaient à peine. Lorsqu'ils se posèrent sur un plateau, Dracolosse testa son rubis spectral.

- C'est franchement sympa ce truc. J'ai même plus besoin de mes ailes pour voler !
- Ca t'aidera sûrement dans pas longtemps le pouvoir de ton machin.
- C'est vrai, on est bientôt arrivé au sommet... Je redoute ce qu'on va trouver là-haut.
- Ouais. Dracaufeu a dit qu'il fallait 3 jours à un dragon pour monter aller du pied de la montagne au sommet. Avec tout ce qu'on a déjà marché, demain on y est.
- Effectivement c'est demain le verdict, dit une voix derrière les deux dragons.

Drattak et son frère se retournèrent, derrière eux se trouvait un Pokémon dont le pelage était parcouru de reflets rouge et roses. De sa tête rouge pâle sortait une partie en forme de faux, qui avait l'air très tranchante. Il fixait les deux dragons de ses yeux d'une luminosité incroyable, semblable à deux turquoises. Le Pokémon ressemblait à un mirage.

- Vous êtes ? Demanda Dracolosse.
- Absol. Mais peut importe. Sachez que c'est quelque chose de terrible qui vous attend en haut.
- Comment savez vous tout ça ? Demanda Drattak. Vous êtes allé voir en haut ?
- Non. J'ai cette faculté en moi de prédire les catastrophes.
- Comment c'est possible ça ?
- Un 6ème sens. Vous pouvez voir, entendre, sentir, toucher et goûter. Moi en plus de ça j'ai la possibilité de ressentir les perturbations dans le monde. Je n'ai jamais rien sentit d'aussi fort depuis la chute de la météorite, mais vous êtes au courant.
- Que savez vous sur cette météorite ?? Demanda Drattak avec empressement.
- Qu'elle est tombée sur 4 Pokémons dont 2 on survécu en évoluant subitement.
- C'est nous… Dit Dracolosse.
- Je sais.
- Mais sa provenance, ce n'était pas un hasard n'est ce pas ?
- Rien n'est hasard. On peut tricher avec le hasard, pas avec la vie. Il n'y a pas de chance et de malchance, juste plus ou moins d'évènements heureux ou malheureux. Tout a un sens, tout est dû à quelque chose.
- Pour vous, la vie est une fatalité alors ? Demanda Dracolosse. Si la météorite est tombée sur nous, c'est parce qu'elle devait tomber sur nous ?
- Oui et non. Elle devait tomber sur vous parce que. Tout se démontre.
- Et parce que quoi alors ?
- Vous le saurez demain, ainsi que de nombreuses choses. Tout ce que vous voulez savoir, votre but, qui vous êtes… se trouve au même endroit.
- D'accord… Dit Drattak. Mais c'est pas pour ça que vous êtes venu nous voir, pas vrai ?
- Non. Vous êtes d'une importance capitale pour tous dans ce pays. Bientôt, tout le monde aura une dette envers vous sans le savoir. C'est la vie de notre monde que vous avez entre vos mains. Si vous n'avez aucun endroit où aller, suivez moi.

L'Absol rouge se retourna, et fit un grand saut. Sur un rocher, puis un autre, et encore un troisième. Il avançait dans la pente de la montagne en sautant comme un bouquetin. Drattak et Dracolosse décidèrent de le suivre. Les dragons s'envolèrent, et suivirent l'Absol rouge qui courait vers un clan plus en haut de la montagne, le sien.

Construit sur une surface à peu près plate d'une pente, il était vraiment bâti à l'arrache. C'est comme si une bombe avait exposée au milieu pour creuser l'intérieur, et faire des remparts avec l'extérieur. Le clan était donc un peu en "sous-sol" du terrain, il y avait quelques trous pour évacuer l'eau de pluie. L'Absol s'arrêta, les dragons se posèrent :

- C'est ici.

L'Absol sauta par dessus le remparts et retomba de l'autre côté, à l'intérieur, mais bien plus bas. Le clan était fondé très profondément et il n'y avait pas d'entrée. Drattak et Dracolosse volèrent donc à l'intérieur.

- Il n'y a pas de porte à votre clan ? Demanda Drattak.
- C'est pour éviter que tout le monde ne rentre.
- Mais ? Vu la hauteur des remparts n'importe qui peut passer par dessus !
- Non. Les Pokémons des montagnes ne peuvent pas sauter à cette hauteur là, excepté ceux de ce clan.
- Ah… Chacun son truc.
L'Absol rouge avança, les dragons le suivirent. L'intérieur était donc profond et grand, assez plat au niveau du terrain mais bosselé de partout. Les maisons étaient elles aussi construites sans trop de détails, les Pokémons du clan devaient apprécier les choses faites en quelques coups et ne pas se soucier de la finesse. Les Pokémons du clan, c'étaient uniquement des Pokémons Ténèbres. Des Absol, qui eux n'étaient pas rouge aux yeux turquoise comme celui qui avait trouvé les deux frères dragons mais tout blanc aux yeux foncés, on voyait aussi des Dimoret, des Farfuret, des Cornèbre et des Corboss, ainsi que quelques Malosse et Démolosse.

- C'est sombre ce clan, dit Dracolosse.
- Il n'est ensoleillé qu'en plein été. Nous n'aimons pas trop la lumière, même si nous ne pouvons vivre dans l'obscurité totale.
- Et vous avez un chef ici, un roi ?
- Un roi. C'est d'ailleurs ça son palais, au bout, là-bas.

Au fond du clan, le palais était taillé à même la montagne qui remontait, le terrain avait du être arrangé et exploité à l'avantage de ces Pokémons.

- Vous logerez ici, c'est le seul endroit qui correspond à votre carrure. Suivez moi…

Les Pokémons entrèrent dans le palais. A l'intérieur, un Absol blanc dit au rouge :

- Bonjour.
- Bonjour.
- C'est les dragons dont vous nous avez parlé ?
- Oui.

Il tourna la tête vers Dracolosse et Drattak en leur disant :

- Absol, mon frère.
- Enchanté, répondirent les dragons.
- Moi de même, répondit l'Absol blanc.
- Vous êtes frère ? Vous vous parlez comme des inconnus on dirait.
- Nous les Absol tenons réellement au respect entre les individus. C'est pourquoi nous ne nous tutoyons jamais entre nous, très rarement envers les autres.
- C'est un peu triste comme vie… Dit Drattak.
- Un Absol est respectueux dès sa naissance, mais il ne devient sérieux que lorsqu'il commence à connaître son 6ème sens. Après, nous n'avons plus du tout envie de rire.
- Ca se comprend, prédire les catastrophes naturelles…
- C'est assez lourd à supporter des fois, certains Absol meurent à cause de ça. D'ailleurs c'est parce que nous avons senti votre présence que je suis allé vous chercher. Tout ce que je peux vous offrir, c'est mon hospitalité. Vous serez à l'abri ici.
- C'est déjà beaucoup. Mais ôtez-moi d'un doute, dit Dracolosse, vous êtes le roi de ce clan ?
- Bien vu. Une dernière chose, pensez à ce qui vous arrivera demain. Ce n'est pas pour vous mettre la pression, mais vous n'avez pas le droit à l'échec.

Et un début de soirée suivit, puis une nuit. Drattak commençait à laisser paraître de l'anxiété, Dracolosse aussi. Demain, ils allaient voir la réponse à toutes les questions depuis leur plus lointain souvenir.