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Ben [Tome 1] - Survie de Ysombre



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Informations

» Auteur : Ysombre - Voir le profil
» Créé le 17/06/2008 à 21:15
» Dernière mise à jour le 03/07/2008 à 11:32

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Un jour à tuer ...
Assis dans la pénombre, Benjamin regardait en face de lui, dans le vide. La respiration haletante, il reprit vite son souffle. Essayant de chasser les visions qui passaient devant ses yeux, ils les frotta rapidement et se leva … Il avait chaud et transpirait. Ce cauchemar … Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait … Et il ne savait toujours pas ce que ça signifiait. Qui était cet homme ? Pourquoi avait-il été attaqué ?

Un bruit retentit soudainement. Benjamin se dirigea vers la fenêtre et regarda par les persiennes qui filtraient la lumière orange des lampadaires. En bas, dans la rue, un Miaouss avait fait tomber une poubelle, et s'enfuyait comme un voleur, emportant son butin. Dehors, il faisait encore nuit, des nuages s'amoncelaient, annonciateurs d'une proche averse.

Benjamin se retourna. L'heure de son réveil indiquait 2h05. Ne sachant pas quoi faire, il décida de se recoucher. Il enfila d'abord un autre tee-shirt : celui qu'il portait était trempé de sueur. À présent allongé sur son lit, il regardait paresseusement le plafond blanc faiblement éclairé. Finalement, il n'avait pas envie de dormir.


Il se releva une deuxième fois et partit dans le petit salon pour y allumer le poste radio. Il baissa le son pour ne pas réveiller sa mère et son frère qui dormaient profondément.

" Bienvenue sur Info-Soir. Les titres : Une équipe est intervenue pour arrêter des partisans du journal Liberté. On compte huit morts et douze blessés graves dans les locaux de l'entreprise … Un convoi de produits alimentaires et de soins a été attaqué, tout le contenu a disparu … La Légion organisera un grand Congrès à Safrania, les personnalités les plus influentes sont sur la liste des invités … "

Il éteignit l'appareil. Il allait assez mal comme ça, pas besoin que les médias remuent le couteau dans la plaie … Encore cette Légion.

" Quelle bande d'enfoirés ! pensa Benjamin "

L'esprit torturé, il s'allongea sur le canapé et s'endormit sans s'en rendre compte.


Toujours le même cauchemar … L'homme mourait une fois de plus devant ses yeux, Benjamin était impuissant …

" Non … Pourquoi faites-vous ça ?
- Depuis quand tu m'vouvoies ? "

Benjamin se réveilla, encore plus fatigué. Il ouvrit difficilement les yeux et aperçut une silhouette aux cheveux en désordre. C'était son frère, Adam, qui venait de se lever.

" T'as pas l'air bien mon vieux … remarqua Adam.
- Il est quelle heure ?
- 7h00, maman est partie acheter le petit déjeuner. J'ai faim !
- Dis moi quand t'auras pas faim ce sera beaucoup plus simple … "

Il lui lança un soupir dédaigneux et partit dans sa chambre. Benjamin leva les yeux au ciel et n'ayant rien à faire, il alluma la radio. Il chercha une station précise puis la trouva. C'était l'une des rares qui ne parlait pas de la Légion à longueur de journée. Elle passait souvent de la musique, genre entraînante, et qui ne donnait pas envie de se suicider à chaque mesure. Il sortit ensuite sur le balcon et s'accouda à la rambarde qui commençait à rouiller. Le soleil se levait et réchauffait l'atmosphère de la ville de Jadielle, mais il fut vite caché par la couche nuageuse. Les bars fermaient, signal qui signifiait que tout le monde pouvait sortir sans craindre d'être attaqué. En effet, la rue commerçante fut vite bondée. Les gens entraient et sortaient des magasins, prenaient un petit déjeuner à la terrasse d'un café, en écoutant la musique d'un vieux clochard et de son pokémon, un Mélofée.

" Quel débile celui-là …, murmura-t-il entre ses dents. "

Un groupe de personnes en uniforme arrivait, le pas sûr. Tous droits comme des piquets, ils s'approchaient du clochard en faisant fuir les passants. Arrivés devant le vieil homme, ils échangèrent des paroles. Le clochard se rebiffa, et quelques secondes plus tard, il était emmené, un collier autour du cou, attaché à une chaîne que tenait le chef qui commandait le groupe. Son pokémon avait était enfermé dans une cage, que portait le reste de la troupe.

Après cette brusque altercation, les gens reprenaient rapidement leurs activités, comme si de rien n'était. C'est à ce moment là que Benjamin vit une femme aux cheveux blonds entrer dans son immeuble. Un instant plus tard, elle franchissait la porte d'entrée, un sac lourd à la main.

" Bonjour maman.
- Bonjour mon chéri, ça va ? demanda-t-elle en l'embrassant sur le front.
- Oui. Attends donne, je vais t'aider.
- Merci mon chéri. Ton frère est réveillé ?
- Oui, il t'attendait.
- Alors va poser le sac sur la table de la cuisine et va le chercher, je vais vous préparer à manger. "

Quelques minutes plus tard, ils dégustaient de délicieuses crêpes en buvant du lait d'Écremeuh bien frais.

" Comment tu as acheté tout ça ? questionna Benjamin.
- On ch'en fout ! répliqua Adam la bouche pleine.
- Avale avant de parler s'il te plaît, ordonna sa mère. J'ai eu une augmentation au travail …
- Et comment t'as fait ?
- T'vas pas nous faire un int'rrogatoire ! "

Sa mère lui lança un regard noir et Adam déglutit.

" Mais c'est vrai quoi … dit-il sur un ton d'excuses.
- J'ai … accompli un petit travail, reprit-elle.
- Quel genre de travail ?
- Mieux vaut que tu ne saches pas … "

Elle retourna vers la cuisinière, sachant le regard d'accusation que lui lançait son fils. Une fois repus, il attrapa son manteau …

" Je sors ! "

Avant que sa mère ne dise quoi que ce soit, il avait déjà dévalé l'escalier et se trouvait sur le pavé. Il marcha longuement, sans savoir où il allait. La pluie qui avait tardé commença à tomber, ce qui l'obligea à mettre sa capuche. L'averse continuait de plus belle. Il décida de s'arrêter à l'entrée d'un magasin de fleurs et de baies, à l'abri d'une bâche transparente, avec des motifs verts imprimés, représentant une forêt. Il s'ébouriffa ses cheveux trempés. Malgré la pluie, les gens continuaient leurs achats. Ici et là, des parapluies aux couleurs diverses s'ouvraient un par un, tous aussi ridicules les uns les autres. Mais ils amenaient un peu de vie, comparés aux visages des passants, qui étaient des plus maussades. Il faut dire que le climat de la ville n'était pas propice aux réjouissances, compte tenu de la présence plus qu'écrasante de la Légion. La pluie s'arrêta nette, et Benjamin pût continuer son chemin. Au coin d'une rue, il bouscula un jeune homme …