Pokémon Shousetsu de TailsNCream

Eum… Pourquoi je suis sur le sol, en pleine nuit ?
La tête me tourne, et je sens des maux de tête, mais ils disparaissent assez vite, Dieu merci !
Mais qu'est-ce que je fais ici, à glander comme un zombi ? Ah oui, ça me revient : Je suis tombé dans une sorte de sable mouvant, comme un idiot… Il s'est aussi passé que… Quoi aussi… Arg ! Je ne m'en souviens plus, c'est flou, et ça me donne des migraines rien qu'à y penser.
Je fixe l'endroit d'où j'ai tombé en le maudissant, ensuite, je m'éloigne en cherchant quelques branches et feuillage. Je les place au-dessus de la mare visqueuse, pour empêcher que quelqu'un d'autre s'y enfonce.
Le tonnerre gronde de plus en plus fort, je sens la pluie qui coule partout sur mon corps. J'adore cette sensation.
Je tourne le pas et je vais enfin pouvoir rentrer chez moi dormir paisiblement.
La virée n'est pas longue, car j'habite à la lisière de la forêt. Dès que je vois mon lit qui ne faisait que m'attendre, je saute dedans, même si je suis trempé jusqu'au os, j'ai si sommeil…
Mon cerveau fait le vide, comme si on me le formatait.
La pluie est mon tranquillisant, je m'endors assez rapidement…

*****

Hahaha... Moi, qui voulais me reposer et dormir, ce n'est pas très réussi : Je viens de me réveiller, comme si je n'avais dormi que quelques minutes. Je m'étire en poussant un grand bâillement. Mon sens de l'orientation me joue des tours : Est-ce que c'est le jour ou la nuit ?
Difficile d'en juger, ma petite maison ne possède aucune fenêtre, je ne possède qu'une seule issue : La porte d'entrée. Il n'y a qu'un lampadaire qui éclaire la salle unique de ma demeure.
Je me lève hors de mon lit, j'ai retrouvé toute ma force que j'avais perdue, et je me sens en pleine forme.
Cependant, ma force commence à chuter assez rapidement, et je sens mon estomac se contracter. Tout ceci n'indique qu'une seule et unique chose : C'est l'heure de mon activité préférée : MANGER !!!

Je vais tout de suite me prendre un bol de terre cuite que j'ai moi-même fabriqué, une boîte de céréales que je mange depuis que je connais le mot "manger" et un carton de lait, un peu chaud, car je n'ai pas de frigo, je n'ai même pas d'électricité chez moi.
Je m'installe à table et je me prépare un bon bol de céréales. Je mange assez rapidement, car j'ai une faim énorme qui surgit de moi. Je mange sans ma cuillère, un peu comme un animal, car mes mains sont trop petites pour saisir quelque chose sans que je me mette à trembler. Prenant la dernière gorgée du lait restant dans le bol, j'entends la pluie couler et glisser sur les murs extérieurs de la maison. Il pleut encore, alors. Bonne nouvelle.
Le bol et le carton de lait vide, je range tout à sa place, en sortant un petit pot de plastique. Rien qu'en y pensant, ça me donne des maux de tête atroce. J'ouvre rapidement le petit pot et j'ingurgite assez rapidement deux comprimés. Le goût est assez horrible, mais on s'habitue avec le temps. Je regarde le fond du pot : Il est presque vide. Je devrais aller en acheter, plutôt, en "trouver" un nouveau avant que je sois en manque.

Maintenant que mon estomac est content, et que je n'ai plus faim, je décide de sortir de chez moi pour prendre un peu l'air, comme je le fais très souvent, comme d'habitude. En ouvrant la porte, je repense à pleins de choses vagues qui se sont produites. Les souvenirs sont floues, je devais être vraiment fatigué, peut-être que j'avais halluciné, sinon, j'ai dû rêver de tout ça durant mon sommeil.

À ma grande surprise, je me retrouve dehors, en pleine nuit, posté devant chez moi. Je ne sais pas il est quel heure exactement, mais je pense qu'il est dans les environs de trois heures du matin, vu qu'il fait encore assez noir, et que la rosée n'est pas encore apparente.
Néanmoins, je peux clairement distinguer les alentours, même si je me trouve dans l'obscurité. La lune est brillante et claire, et se reflète sur le sol et le haut des arbres. Le lac avoisinant à ma gauche est très lumineux dû au reflet de la Lune.
Le silence est quasi absolu, je peux entendre les faibles brises, qui me caressent doucement le visage et tout mon corps. Énervé pour je ne sais quelles raisons, je me mets à respirer lentement et profondément, le maximum d'air que mes poumons peuvent emmagasiner, puis, je recrache tout d'un coup sec. Ahh, l'air frais de la nuit, que ça fait du bien !

Je reste planté devant ma porte, comme un zombie.
Je me propose donc de retourner me coucher, car il est encore très tard. Le problème, c'est que j'ai le ventre plein qui m'empêchera de dormir, et je ne suis plus du tout fatigué, alors pourquoi dormir ? J'ai comme l'impression qu'il s'est passé quelque chose d'excitant, comme si j'avais couru des kilomètres pour pouvoir remporter le marathon annuel, ou pour pouvoir m'échapper d'un je-ne-sais-quoi.
Mon adrénaline est à son plus haut niveau. Je me mets à respirer lentement de nouveau, pendant plusieurs minutes. Rien à faire. Mon coeur ne veut pas m'obéir, et ne veut pas ralentir.
Je m'assois donc quelques mètres plus loin de ma porte, et je fixe tout droit vers moi, regardant les montagnes lointaines, et à ne penser à rien d'autre...

J'entends un son sec et rapide provenant de derrière moi, venant de la forêt. Mon instinct me dit tout de suite de faire demi-tour et de voir d'où vient ce bruit, mais je fais fi de cet avertissement. Je regarde tout droit devant moi, je n'attends qu'un son que je connais très bien, juste pour m'en assurer.