Fleurs fanées de Satine Chen

Samuel, Satine et Riza étaient sortis à la recherche de Maria. Alors qu'ils arrivaient vers la route, Riza s'immobilisa. Satine se tourna vers elle et lui demanda :

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

La jeune fille aux cheveux blancs lança un regard apeuré vers elle et lui répondit :

« Elle est là. »

Samuel s'approcha d'elle et lui posa une main sur l'épaule.

« Tu n'es pas obligé de venir... Restes ici.
- Mais je ne...
- Restes ici ! S'il te plait. »

Sous le regard de Chen, Riza recula. Elle acquiesça en silence. Avant de partir, Samuel lui dit :

« Retournes à l'intérieur. »

Riza les regarda s'éloigner.

**

Sam et Satine couraient le long du chemin. Satine remarqua que son grand père peinait. Il porta alors une main vers son coeur. La demoiselle fronça les sourcils et lui dit tout en courant.

« Ne te forces pas, j'irais seule. »

Chen ne répondit même pas à son arrière petite fille. Il continuait sa course malgré la douleur qui était plus que visible sur son visage.

Ils virent alors une silhouette sur le bord de la route. Satine et Sam ralentirent. La silhouette se tourna vers eux. Sam le reconnu alors.

« Régis ! Qu'est ce que... »

Il s'effondra par terre. Satine essaya de le rattraper tant bien que mal. Sa respiration était haletante.

« Grand père ! »

Elle releva la tête vers son père, qui avait l'air complètement pétrifié. Elle lui lança :

« Pourquoi tu nous fais ca ? Je ne comprends pas ! »

Elle attrapa une de ses Pokéballs et sortit son Herbizarre.

« Restes avec grand père. »

Satine attrapa une autre Pokéball et la lança. Un papillusion apparut. Elle s'avança vers son père, avec un air déterminé sur le visage. Régis ne bougea pas. Elle vit alors l'expression horrifiée sur son visage.

« Papa ! Rentres à la maison ! »

Régis baissa la tête mais ne répondit rien. Il commença alors à reculer doucement, puis dans un élan, il quitta le chemin et partit en courant. Satine le suivit.

**

Chen était à terre, il sentait son coeur rompre à lui exploser les côtes. Il avait du mal à respirer. Le sol sous lui semblait tanguer dangereusement. Il entendit alors des pas qui lui résonnèrent aux oreilles comme une note désagréable. Il releva la tête dans un effort de fin du monde. Sa vue avait du mal à se stabiliser. Il reconnu le Herbizarre de Satine. Il s'était mit face à lui pour le protéger. Satine... Il la chercha du regard mais ne la vit pas. Il s'inquiéta. Il essaya de se relever mais ses bras n'arrivaient pas à le soutenir. Il s'effondra alors. Il entendit soudain une sorte de grondement. Il releva de nouveau la tête et vit Herbizarre plus loin, allongé sur le flanc. Non... Il devait agir, il devait se relever et combattre. Il tenta une seconde fois de se redresser mais en vain. Il vit alors une paire de bottes noires à talons, avancer vers lui. Il serra les dents. La personne se mit en face de lui puis se plaça à sa droite et le poussa de son pied. Sam se retrouva sur le dos et il put enfin voir le visage de son adversaire. Il écarquilla les yeux de stupeur.

« Pauvre petite chose... Je t'avais dit que je me vengerais, Samuel Chen.
A... A... Agatha... essaya-t-il d'articuler. C'est t... toi ? Co... Comment... »

Chen n'en revenait pas, était-ce son malaise qui lui donnait des hallucinations ? Ou alors... Agatha s'abaissa vers lui et le releva sur sa jambe. Elle passa une main sur sa joue. Chen ferma les yeux et serra les dents de colère. Elle se pencha vers son oreille et lui chuchota :

« C'est merveilleux n'est-ce pas ? Tu ne rêves pas, j'ai bien prit une cure de jouvence. »

Elle recula doucement. Sam plongea son regard dans le sien. Il ne rêvait pas... Il essaya de la repousser, mais il arriva à peine à lever un bras. Chen lui lança alors un regard haineux. Agatha eut un rictus.

« Je vois... Mais tu n'auras bientôt plus le choix... J'aurais ce que je veux. Le processus est déjà en route et tu n'y peux rien. »

Elle le lâcha, il retomba sur son flanc droit, ce même flanc qui avait était blessé il y a quelques années de celà et qui restait fragile, Sam retint un cri de douleur. Agatha n'y fit pas attention. Elle se releva et regarda vers le laboratoire.

« Tu pensais la protéger... Au fait, ton petit fils le sait ? De sa véritable identité ? De qui elle est réellement par rapport à toi et... à moi. »

Agatha commença alors à rire allègrement. Elle leva les bras au ciel et hurla :

« Cette fois je gagne et vous perdez ! »