La vengence du réunificateur sauvé
Année barbare 1457
Malgré la mort de Kévin, je faisais attention à ce qui m 'entourait. Ainsi, tout le mode avait pris l'habitude de m'appeler le réunificateur. La mort de Kévin avait été marqué d'une longue période de deuil, les funérailles avaient été plus dignes que celles d'un roi. Mais dans mon âme, mon ami d'enfance, était mort. C'était terrible. Maintenant, je parcourais les frontières du royaume d'Electhor, mais seul. Mais étais-je seul ? Nul ne saurait le dire. Pour me rapprocher un peu plus de Kévin, je portais autour du cou une chaîne qui retenait une minuscule fiole dans laquelle il y avait
un peu de sang de Kévin. Après des jours et des jours de marche, seul avec le souvenir de Kévin, je décidais de me remettre et de poursuivre la noble tache que je m'étais fixé : Arrêter la guerre, par tous les moyens. Un jour, que je partais en combat, je fus surpris par un corps d'ennemis au nombre de vingt. Après avoir envoyé tout ce beau monde au cimetière, je pris la grave
décision de me réintroduire dans la forteresse de Lugia pour le tuer et venger Kévin, même au prix de ma vie. Avant tout, comme le soleil descendait, je pris le temps de passer la nuit dans un petit village. On me demanda seulement mon nom : Maximilien, mon prénom : Thor, mon clan : Electrique. En fait, j'étais un villageois ascendant Electrique. Quand on demande son clan à un soldat, il répond toujours par son ascendance. Notre ascendance est la nationalité de notre père et l'autre, de notre mère.
Ainsi, un homme né de père Feu et d'une mère Dévorant, sera un Dévorant ascendant Feu. C'est aussi simple que ça. Mais revenaons en à moi. Une fois dans ma chambre, je me refis le plan de la forteresse de Lugia comme je m'en rappelais. Du moi celui du premier étage et du rez-de-chaussée . Je savais pertinemment que cette tentative avait
toutes les chances de terminer mal. Mais je voulais venger mon compagnon. Il ne fallait pas que je m'encombre de tout mon matériel. Je connaissais une petite crevasse dans la falaise environnant le fort. Elle serait parfaite pour cacher mes affaires. Personne ne devait retrouver mes armes. Je ne prenais que le glock qui avait appartenu à Kévin, ma mitraillette, le sniper à imagerie thermique et la pokéball de Nidoking. Le lendemain, je marchais en direction de la crevasse. Mais en chemin, je croisais une fille, qui me fit tout oublier le temps de quelques secondes. Je n'étais pas sur qu'elle m'avait vu, mais je l'espérais. Oubliant alors ma vengeance et ma guerre, je la suivit. Elle me vit alors, en arme comme si j'avais vu un commando.
- Pardon, qui êtes-vous ? Me dit-elle.
- Je suis un mercenaire, j'ai dormi dans ce village et je m'apprêtais à aller venger mon ami lorsque je vous ai vu. Vous êtes vraiment superbe.
- Vous vous appelez comment ?
- Thor.
- Moi c'est Saphir.
- Maintenant que nous nous connaissons, tu pourrais m'en dire un peu plus sur toi ?
- Bien sûr, répondit-elle. J'ai dix-sept ans, j'habite la rue qui est juste en face. Je ne pensais pas trouver Thor ici.
- Tu me connais ?
- Bien sûr, tout le pays ne parle que de toi et de ton ami. Vous avez réuni Artikodin et Electhor. C'est sensationnel. Grâce à vous deux, la guerre va peut-être se terminer plus vite. Mais au fait, où est Kévin ?
Je pris une profonde respiration. Le souvenir de mon ami me troublait encore beaucoup.
- Il est mort au combat.
- Ah. Dit-elle en baissant les yeux. Tu as dû avoir un grand choc.
- Mon meilleur ami d'enfance est mort sous mes yeux. C'était terrible.
- Je comprends.
- Je vais partir maintenant.
Et les yeux embués au souvenir de mon vaillant compagnon, je repris la route. Mais au moment où je croyais que tout allait bien, j'entendis la sonnerie d'alarme. Tous les villages en avaient une. Elle prévenait les attaques. L'entendant, je me précipitais vers la source avec de nombreux hommes, mais lorsque je vis une centaine d'hommes aux couleurs de l'eau, je dûs repartir. Caché derrière une voiture retournée, je tirais rafale sur rafale, mais au bout d'un moment, une décharge de plomb de fusil à pompe me
perça la poitrine, et je tombais, inconscient. Lorsque je me réveillais le
lendemain, j'étais dans l'hôpital. Deux femmes discutaient au bout du couloir. Je pris ma mitraillette dans mon sac qui était à coté, me levait, épongeait le sang qui coulait encore de ma blessure par petites gouttes, et traversait le couloir. L'infirmière se plaça en travers du couloir, mais je l'écartais d'un mouvement avant de me diriger vers la route. Tout au fond du
paysage, on voyait encore le fort qui serait sans doute mon tombeau.