Fleurs fanées de Satine Chen

Elle guettait… Depuis ce jour, ou elle s'était retrouvée devant son pire cauchemar, elle était devenue encore plus prudente. Elle avait réussit à s'enfuir de justesse par chance et encore… Elle a réellement faillit y passer.

Elle serra les dents et passa une main sur son côté droit. Là ou la balle l'avait effleurée et avait laissé une trace sanglante mais heureusement sans gravité. De plus, les blessures qu'on lui avait affligées autrefois, étaient bien pires.

Elle s'était jetée à l'eau pendant que son Léviator cachait sa fuite. Ensuite, elle était repartie à la maison des gens qui l'avaient recueillit. Une jeune femme et un homme respectables. Elle ferma les yeux, revoyant la scène d'horreur. John et Justine baignant dans leur propre sang. L'odeur pestilentielle de la mort… Elle se souvint s'être approchée de leur corps. C'est à ce moment qu'elle vit le message. Le dernier message de John, qu'il avait écrit, alors qu'il devait agoniser, avec son propre sang.

Pardonne-moi.

Et plus bas…

Savanah Chen.

Ce qui l'avait mené à ce petit village, au sud de Kanto. Il semblerait qu'un homme répondant au même nom, vivait ici. Peut-être n'était-ce qu'une coïncidence, mais elle décida de suivre son instinct et de s'y rendre.

Depuis tôt ce matin là, elle observait. Il n'y avait pas eut de changements depuis une heure. Elle attendait assise, les genoux repliés contre elle, pour lutter contre le froid de la brise matinale. Elle entendit alors un cliquetis venant de la maison. Elle se redressa sur ses genoux. Saisit de sa main droite, un couteau et de sa main gauche, une Pokéball. Elle préférait rester prudente.

Un vieil homme sortit. Il balayait du regard les lieux, comme pour chercher quelque chose. Maria eut une crainte. Avait-elle été repérée ?

« Sam ! »

Une autre fille sortit à la suite. L'homme se retourna. De là, ou elle était, Maria ne voyait pas son visage, mais la voix lui semblait familière.

« Que faites-vous de bonne heure dehors ?
- Humm… Je pense que je peux te le dire. Régis a disparut et j'ai peur qu'il ait fait une bêtise.
- Vous croyez que c'est à cause de Savanah ? »

A l'entente de ce nom, Maria serra le manche de son couteau. Elle avait bien fait de suivre son instinct.

« Je ne sais pas… Peut être que oui… Tout est si compliqué…
- Si vous voulez, je peux vous aider à chercher ?
- Merci, mais je pense que tout cela risque d'être inutile pour l'instant. S'il doit revenir, il reviendra mais si, comme nous le supposons, c'est Savanah qui est derrière tout cela. Je pense que… ce n'est pas la peine… Elle est plus que maligne et je sens que quelque chose de pas rond se trame. »

L'homme s'arrêta un instant, soupira puis ajouta :

« Va chez Jun, les prévenir, on ne sait jamais. Je vais réveiller Satine. Je pense qu'on va devoir être sur nos gardes. Une attaque est peut être à prévoir. »

L'homme entra. La jeune fille s'avança alors et descendit les marches du perron. C'est alors qu'elle vit son visage, ce qui déclancha un éveil de ses souvenirs… de ses mauvais souvenirs !

Le laboratoire… cette fille qui était avec elle…
Aide-moi !
Laisses-la ! Elle ne vaut rien !
Maria ne fit rien.
Aide-moi !
Ne la regarde pas !
Maria détourna son regard.
AIDE-MOI !
Assez ! Allons nous en !
Maria plaqua ses mains sur ses oreilles et lui tourna le dos.

A ce moment, elle n'osait même plus aborder cette fille. C'est alors, que la fille s'arrêta et se tourna vers… elle. Maria ne bougeait plus. Elle était pétrifiée.

« Qui est là ? »

Maria était sans voix. La fille s'approcha de sa cache.

« Qui est là ? »

Ses yeux commencèrent à briller et le buisson qui l'entourait, disparut. Sous l'effet de la surprise et de la peur, elle se recroquevilla et poussa un petit cri. La fille aux cheveux blancs s'approcha d'elle.

« Qui es-tu ? »

Maria la regardait, ne pouvant plus parler, ni bouger. Voyant la frayeur de Maria, la fille ferma les yeux, pour qu'ils redeviennent à la normale. Elle s'accroupit.

« Tu n'as pas à avoir peur. »

Les images revinrent.

Aide-moi !

Maria ferma les yeux, pour effacer sa vision, quand elle rouvrit les yeux. La fille lui tendit une main. Maria essaya de se calmer. Elle vit que cette fille ne voulait que l'aider, et elle avait l'air de ne pas se souvenir d'elle, ou alors ne la reconnaissait pas. Elle avança une main tremblante vers la sienne. Après une seconde d'hésitation, elle la déposa dans le sienne. Elles se relevèrent doucement.

« Comment tu t'appelles ?
- Ma… Maria.
- Enchantée ! Moi, c'est Riza ! »